6 Daniel Defoe et le commerce

6 Daniel Defoe  1660-1731 (exposition virtuelle « La glorieuse révolution d’Angleterre, 1688 » dans le Fonds Dubois)

Defoe fut éduqué dans une académie protestante faisant partie de la mouvance dissidente. Il participa à la rébellion de 1685 (dite Monmouth) contre Jacques II. Marchand et spéculateur, mais aussi journaliste, il est actif après le règne de Guillaume et Marie. Defoe a néanmoins commencé sa carrière de pamphlétier en 1697, en défendant à la fois le roi et son Président des Communes, puis ministre principal au début du règne d’Anne, Sir Robert Harley, Conte d’Oxford, (1661-1724), qui engagea Defoe comme polémiste politique au solde du parti Whig. C’est ainsi qu’il rédige An Essay Upon several Projects (1697) [1702] [FD 345].

Defoe se fit remarquer en premier en pourfendeur de ceux qui décriaient Guillaume III, rustre hollandais, en démontrant que l’idée d’un « anglais de pure souche » était une fiction :

« Mais lorsque je vois que courent les rues libelles et invectives à l’encontre des Hollandais, pour la simple raison qu’ils sont étrangers ; lorsque je vois d’insolents pédants et autres rimailleurs de ballades accabler le roi de reproches et d’insultes au prétexte qu’il emploie des étrangers et qu’il est lui-même étranger, je m’avoue amené par ce spectacle à rappeler ses propres origines à notre peuple et, par-là, lui démontrer combien cela nous couvre de ridicule, dans la mesure où, s’agissant d’Anglais ab origine, nous nommes en fait tous étrangers. » (Préface, L’anglais de race pure, 1700)

Les principales idées de Defoe sur la liberté d’expression, la propriété intellectuelle, la censure, sur l’exclusion des protestants dissidents de la société civile, et sur l’immigration et la xénophobie, reflètent les débats de l’époque. Il fut lui-même cloué au pilori en 1703 pour un pamphlet satirique considéré comme séditieux, où pour en finir avec la dissidence, il propose leur annihilation : The Shortest-Way with the Dissenters; Or, Proposals for the Establishment of the Church, 1702, et commet le crime de lèse-Eglise en ridiculisant les High Tories, Anglicans. Son « Hymne au pilori » qui tourne à nouveau en dérision la punition, appliquée aux plus nobles et aux les plus honnis, est vendu à la foule venue le châtier.

Journaliste, son récit sur le commerce et les manufactures d’Angleterre, tout comme son journal de voyages à travers le pays, et son travail d’investigation et de témoignage (A Journal of the Plague Year, 1722), nourrissent ses œuvres de fiction pour lesquelles il est renommé. Le héros éponyme de Robinson Crusoe devient ainsi pour Karl Marx l’archétype du capitaliste impérialiste – avec une petite flèche envers le peuple chez qui Marx avait trouvé refuge.

« Notre ami Robinson apprends vite par expérience, et ayant réussi à récupérer une montre, un livre de bord, une plume et de l’encre de l’épave, il commence, comme tout britannique de naissance, par faire un inventaire des objets d’utilité qu’il détient, des opérations nécessaire pour les produire, et enfin, du temps de travail que ces objets lui ont coûté en moyenne. » Le Capital, Vol.1, 1ère partie.

L’ouvrage que publia Defoe en 1726, The Complete English Tradesman [FD 1727] est à la fois descriptif et prescriptif. Un nombre d’ouvrages grandissant aidait les commerçants à comprendre le métier. Faisant le tour des techniques de commerce, Defoe défend le commerce comme essentiel à la nation, le système de commerce anglais comme supérieur à tout autre, et la noblesse de la classe des commerçants, point inférieure aux autres rangs sociaux. L’expansion du commerce à l’étranger augmente le commerce domestique, crée des emplois et de la demande, ce qui augmente la production et améliore les salaires.

Comme pour John Locke, les liens entre le libéralisme politique et économique, entre le soutien à Guillaume III et une théorie de l’économie, sont manifestes, au moment où on cherchait à expliquer et comprendre les mécanismes du pouvoir et des marchés – car les liens entre propriété et pouvoir, richesse et  était évident en ce fin de XVIIe siècle. La force du Royaume protège la couronne, l’Eglise, l’Etat, les Lois, le Commerce et les Libertés. La force du Royaume provient de ses richesses et de son commerce. [FD 2235]  Les mêmes sentiments se retrouvent vingt ans plus tard,  « Les bases de la richesse du royaume sont la Terre, les Manufactures, et le Commerce extérieur, ceux-ci sont les Pilliers … » [FD 384]

Au total, une vingtaine de pamphlets et d’ouvrages anciens traitant de sujets économiques se trouvent dans le Fonds Dubois.Fonds Dubois: ouvrages en langue anglaise, traduits de l’anglais ou publiés en Grande-Bretagne [PDF – 439 Ko]

9 Le commerce

Le commerce est la façon dont « un Pays, relativement petit et avec une Population peu nombreuse, peut par leur Situation, Commerce et Politique valoir en Richesse et en Force, un Peuple et un Territoire bien plus grands »  confirme William PETTY, en 1690. [FD 2418]

Les colonies

Les produits importés en Angleterre à la fin du XVIIe siècle viennent du continent (soies, vins, lins…), des colonies anglaises (le tabac de Virginie, le sucre de Barbade et Jamaïque, îles nouvellement acquis), ou des Indes, commerce contrôlé par des monopoles (les épices (poivre), et le coton). Les lois sur la navigation interdisent l’utilisation de transporteurs autres qu’anglais, et le commerce entre les colonies – toute marchandise doit passer par l’Angleterre avant d’être réexpédiée. La production du tabac en Jamaïque est protégée par l’interdiction de cultiver la plante sur le sol anglais.

La différence entre les colonies américaines au nord et dans les Caraïbes -respectivement les pèlerins puritains respectables, des flibustiers et des marchands, des opposants au roi Charles II exilés à son accession, dans les derniers, [FD 368]  permet à certains de préconiser une forme d’autonomie politique aux premiers, leur permettant de réunir des représentants lors une assemblée annuelle. [FD 2455]

Indication de la place de l’Irlande et de l’Écosse dans les considérations dans le commerce anglais, dans un traité, elles ne viennent qu’après les plantations, signe de leur contribution moindre aux richesses du pays. [FD 1096] Voir à ce sujet l’exposition virtuel [URL: http://etat-irlande.edel.univ-poitiers.fr/exposition/lirlande-dans-le-fonds-dubois/].

Le travail contraint et l’esclavage

Les besoins en main d’œuvre dans les plantations sont tels que l’on cherche des solutions: par exemple en y envoyant les oisifs, les vagabonds, les pauvres d’Angleterre, qui seraient par la force des choses obliges de se débrouiller. [FD 384]

À partir de 1650 la pratique du commerce triangulaire, déjà pratiqué par les navigateurs, est étendue à la traite des esclaves pour répondre à la demande en main d’œuvre des colonies productrices de sucre. Pour les auteurs de l’époque, la traite n’est qu’une autre forme de commerce : on propose l’augmentation de ce commerce d’Afrique vers les Caraïbes pour répondre à la demande des colonies et des  espagnols. [FD384]  C’est l’interdiction faite aux colonistes de commercer avec des nations étrangères qui contribue à l’essor de l’esclavage et du Royal Africa Company (1662) qui ‘traitait’ environ 5000 esclaves par an dans les années 1680.

Dans le Deuxième Traité sur le Gouvernement (Ch. 3-4) Locke évoque l’esclavage, mais semble ignorait la question de l’origine des esclaves noirs vendus par ses concitoyens. Pour Locke, « l’esclavage n’est que la continuation d’un état de guerre, entre un conquérant légitime et un captif. »

 

 

 

 

 

 

Première campagne d’opinion moderne – la lutte anti-esclavagiste au Royaume-Uni

‘Granville Sharp the Abolitionist Rescuing a Slave from the Hands of His Master’ James Hayllar 1864, Copyright Victoria and Albert Museum.

Ce texte a été publié comme introduction à l’ouvrageL’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni : débats et dissension, Paris: SEDES, 2009

En dehors de la transformation que l’abolition de l’esclavage a opéré dans la vie de centaines de milliers d’asservis, la campagne pour l’abolition de la traite britannique organisée par la Society for the Abolition of the Slave Trade qui commença en 1787 et fut la première du genre, fut le produit de son époque, celle de l’industrialisation, de la démocratisation de la culture et de la lecture, et des débuts de l’extension du vote et d’une période de réforme politique et sociale. Mais, dans plusieurs domaines, la campagne fut elle-même un moteur de cette évolution : elle fit partie des facteurs de la transformation sociale du Royaume-Uni, renforçant des tendances politiques nationales et internationales et accentuant l’émergence d’une nouvelle culture, d’un nouveau courant d’idées.

Le 18e siècle libertin, où débauche et licence à la Hogarth furent la règle dans les cercles influents, cèda le pas à un 19e siècle empreinte de censure, de moralisme et de réprobation, sentiments qui trouvèrent écho chez les classes moyennes ascendantes. La première campagne de commerce équitable (boycott de produits manufacturés produits par les esclaves : sucre, rhum et coton) fut accompagnée par la résurgence d’un puritanisme militant. La sainteté fut élevée comme valeur morale magnifiée par la renaissance des valeurs chrétiennes et l’adhésion des couches populaires – le Grand Reveil (The Great Awakening). En même temps s’opère un rejet de l’anglicanisme endormi et hypocrite de l’Establishment.

La lutte contre l’esclavage fut la raison pour laquelle http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ2nOTiLuCDrGXLr5ypehg7sDexbtZoGlZNept-TVPlQl2b_HuoyAWilliam Wilberforce fut  « canonisé » par l’historiographie du 19ème siècle (on appela de leur vivant le groupe d’hommes graves et sans reproche, gravitant autour de l’église Holy Trinity à Clapham, les « Saints »). Ce ne fut pourtant pas la seule « mission » du parlementaire : il s’attribua lui-même la réformation des moeurs (manners ) (Harris). Ainsi, Wilberforce se distingua comme le précurseur d’un nouvel esprit, d’une nouvelle génération d’hommes politiques, sobres, sérieux, intenses et profondément religieux. À l’extérieur, les guerres et les renversements de l’ordre établi (Révolutions américaine et française, guerres napoléoniennes) en cette fin de siècle portèrent le débat sur des terrains plus vastes. Il n’était plus question de nombrilisme attentiste ou de protectionisme, mais de l’intérêt national et de la sécurité nationale, d’une politique étrangère moralisante et de l’identité même de la nation britannique (Harris). Toutefois, l’appartenance à la nation des membres noirs, au nom desquels on se battait, sembla rarement effleurer l’esprit des anti-esclavagistes (Kitson, Dresser, Curelly).

Une phrase du sermon de John Dore résume à elle seule les arguments de l’époque :      « The very idea of trading the persons of men should kindle detestation in the breasts of MEN, especially of BRITONS – and above all of CHRISTIANS » [Dore : 14-18]                Le triptyque – humanité, identité nationale et identité religieuse – se croise et s’entrelace dans grand nombre des sources citées, du témoignage d’Ouladah Equiano de 1789 (Currelly, Coleman) au roman d’Harriet Beecher Stowe de 1851-2 (Lowance) en passant par les prêches de quatre ministres baptistes au cours de la première campagne entre 1788 et 1792 (Briggs), les lettres indignées de Robert Hall au journal de Bristol (Whelan), l’intervention de poètes romantiques comme Coleridge, Southey et Cowper (Kitson,
Coleman) et les préoccupations des femmes engagées dans la lutte (Midgley). Les dimensions humanistes, nationales et religieuses sont présentes dans l’ensemble des débats, tout au long des cinquante ans que dura cette campagne, dans le discours des anti-esclavagistes de toutes tendances, de toutes origines géographiques et sociales, mais aussi dans celui de leurs opposants, les défenseurs du statu quo et du maintien de l’esclavage et de la traite.

Les quatre sermons étudiés atteignirent une certaine notoriété, étant imprimés et distribués par le réseau actif d’imprimeries de l’époque mis à contribution pour réussir ce qu’on appellerait aujourd’hui « une stratégie de communication ». Ils témoignaient non seulement de la puissance de l’orateur, mais aussi de la force de la campagne organisée, de l’impact décuplé que pouvait avoir un sermon par sa reproduction, par sa lecture dans les foyers et par les réunions organisées par les comités anti-esclavagistes qui s’étaient multipliés à travers le pays (Midgley).

L’étendue de la campagne se mesura au nombre de villes citées dans ces quelques exemples.http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRNY_BC5CoDboa9F0QgIzKZ-xuIEImnJmvGoH7aIIf4BfX2jZ7HEALes quatre prêches analysées par Briggs furent donnés à Maze Pond, Southwark (ou par un pasteur issu de cette communauté), au sud de la Tamise, et à Prescot Street au nord – tout près de là où se situaient les docks et le commerce triangulaire au départ de Londres, dans un rayon d’un kilomètre de George Yard, au coeur de la City, où le premier comité anti-esclavagiste fut établi début 1787 (1) – et à Hull, ville natale et circonscription parlementaire de William Wilberforce entre 1780 à 1784.

La ville de Bristol, premier port esclavagiste britannique jusqu’au milieu du 18e siècle

http://img.dailymail.co.uk/i/pix/2007/03_02/039Quaker_228x342.jpgquand Liverpool prit son essor, figure à plusieurs reprises dans les récits : comme point d’entrée d’une population noire, esclaves ou hommes/femmes libres (Dresser), comme plaque tournante de la traite triangulaire (Satchell), comme lieu privilégié d’enquête par Thomas Clarkson (2) et comme centre actif d’un noyau d’anti-esclavagistes dès 1787 (Whelan), et d’action militante – le poète romantique Samuel Taylor Coleridge, qui affectionnait les séjours dans le Somerset et le Devon au sud de Bristol, y donna une conférence anti-esclavagiste en 1795 (Kitson).

Si le triangle de ports esclavagiste – Londres, Bristol, Liverpool – apparaît naturellement occuper le devant de la scène dans ces récits, les villes industrielles – Manchester, Leicester, Birmingham, Nottingham, Northampton et Leeds – figurent de façon récurrente dans l’organisation du soutien pour la campagne parlementaire. L’étendue de ce soutien se mesure non seulement par les centaines de milliers de signatures récoltées par les nombreuses pétitions, et par le nombre de personnes qui participèrent à l’appel à boycotter le sucre – les ‘anti-saccharites’ –, mais aussi par la multiplication de pamphlets, d’enquêtes, de livres, de sermons imprimés et distribués, ainsi que par l’étendue géographique et sociale de la campagne.

L’amalgame de ces phénomènes avec les idées et les arguments employés, la stratégie de communication adoptée et la tactique parlementaire utilisée eurent une telle ampleur que cette campagne fut, avec raison, considérée comme la première campagne d’opinion moderne [Brown (2006)]. « Abolitionism (…) helped to redefine the shape of British politics. » [Oldfield : 187] Elle contribua à faire basculer le pays de l’ère pré-industrielle et mercantile à celle de l’ère industrielle et impérialiste (Satchell, Harris). La lecture des articles aide à comprendre comment et pourquoi la campagne pour l’abolition de l’esclavage en Grande Bretagne fut si significative.

1. Jamaica Wine House, un lieu de rendez-vous d’affaires pour les armateurs et marchands d’esclaves, s’y trouve encore de nos jours, sur le site du premier ‘café’ londonien. (Illustration : St Michael’s Alley).

2. Voir  How did the real hero of the anti-slavery movement get airbrushed out of history? By ISABEL WOLFF, Daily Mail, 23 March 2007.

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L’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni : débats et dissension, Paris: SEDES, 2009

Entre 1787 et 1840 le Royaume-Uni et ses colonies connaissent une longue lutte entre partisans et opposants de la traite des esclaves et de l’esclavage. C’est ce combat, souvent intense, parfois violent, qu’étudient les contributions françaises et internationales réunies dans cet ouvrage. Leurs analyses portent sur le climat moral et intellectuel au Royaume-Uni à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Des thèmes particuliers et des cas d’études spécifiques sont abordés : les évangélistes, les baptistes, les femmes militantes de la cause abolitionniste, le port esclavagiste de Bristol, l’ex-esclave Equiano, le poète Coleridge, le réformateur Wilberforce, le débat économique.  À la croisée de plusieurs disciplines (études anglaises, histoire des idées, sciences politiques) cet ouvrage est destiné aux étudiants préparant le concours, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à la civilisation anglophone.

A collection of essays from scholars worldwide dealing with the issues concerning the context and content of the debates in Britain and its colonies during the fifty year struggle to implement the abolition of the slave trade and the institution of slavery from 1787 to 1840. Scholars from Australia, Britain, France, and the United States examine the moral and intellectual climate of late-eighteenth and early-nineteenth century Britain. Themes include the Enlightenment, religion and romanticism, ethics and politics, transatlantic influences and abolitionist discourse. Case studies analyse particular aspects: the Evangelicals, the Baptists, women abolitionists, black Bristol, Equiano the former slave, Coleridge the poet, Wilberforce the reformer, the economic debate.  At the crossroads between English Studies, History, the History of Ideas and Politics, it will be of interest to students and scholars studying English literature and English-speaking cultures, the social, intellectual and political history of Britain and the Caribbean, and cross-cultural and transdisciplinary transfers.


Ouvrage dirigé par Susan Finding,
Professeur à l’université de Poitiers.
John Briggs, Professor, Theology Department, University of Oxford.
Vernon Burton, Emeritus Professor of History, African American Studies, andSociology, University of Illinois.
John Coffey, Professor of Early Modern History, University of Leicester.
Deirdre Coleman, Robert Wallace Chair of English, University of Melbourne.
Laurent Curelly, Maître de conférences en civilisation britannique, Université de Haute-Alsace.
Madge Dresser, Reader in History, University of West England.
Susan Finding, Professeur de civilisation britannique, Université de Poitiers.
Trevor Harris, Professeur de civilisation britannique, Université François Rabelais, Tours.
Peter Kitson, Professor of English, University of Dundee.
Mason I. Lowance, Professor of English, University of Massachussetts, Amherst.
Lawrence McDonnell, Lecturer in History, Iowa State University, Ames, IA.
Clare Midgely, Professor of History, Sheffield Hallam University.
Veront M. Satchell, Senior Lecturer in History and Archeology, University of the West Indies, Kingston, Jamaica.
Troy Smith, NCSA, University of Illinois, Urbana-Champagne.
Timothy Wheelan, Professor of English Studies, Georgia Southern University.

 

 

L’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni : débats et dissensions

http://www.images.hachette-livre.fr/media/imgarticle/SEDES/2010/9782301000606-V.jpgL’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni 1787-1840 : débats et dissension  / The abolition of slavery in Britain 1787-1840 : debate and dissension. Paris, Sedes, 2009. Ouvrage dirigé par Susan Finding, Professeur à l’université de Poitiers.

Entre 1787 et 1840 le Royaume-Uni et ses colonies connaissent une longue lutte entre partisans et opposants de la traite des esclaves et de l’esclavage. C’est ce combat, souvent intense, parfois violent, qu’étudient les contributions françaises et internationales réunies dans cet ouvrage. Leurs analyses portent sur le climat moral et intellectuel au Royaume-Uni à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Des thèmes particuliers et des cas d’études spécifiques sont abordés : les évangélistes, les baptistes, les femmes militantes de la cause abolitionniste, le port esclavagiste de Bristol, l’ex-esclave Equiano, le poète Coleridge, le réformateur Wilberforce, le débat économique.  À la croisée de plusieurs disciplines (études anglaises, histoire des idées, sciences politiques) cet ouvrage est destiné aux étudiants préparant le concours, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à la civilisation anglophone.

Pour une revue de cet ouvrage voir Notes de lecture : Révauger Cécile   lien XVII-XVIII. Revue de la société d’études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles,     Année   2011,    Volume   68,    Numéro   68,   pp. 203-205.

A collection of essays from scholars worldwide dealing with the issues concerning the context and content of the debates in Britain and its colonies during the fifty year struggle to implement the abolition of the slave trade and the institution of slavery from 1787 to 1840. Scholars from Australia, Britain, France, and the United States examine the moral and intellectual climate of late-eighteenth and early-nineteenth century Britain. Themes include the Enlightenment, religion and romanticism, ethics and politics, transatlantic influences and abolitionist discourse. Case studies analyse particular aspects: the Evangelicals, the Baptists, women abolitionists, black Bristol, Equiano the former slave, Coleridge the poet, Wilberforce the reformer, the economic debate.  At the crossroads between English Studies, History, the History of Ideas and Politics, it will be of interest to students and scholars studying English literature and English-speaking cultures, the social, intellectual and political history of Britain and the Caribbean, and cross-cultural and transdisciplinary transfers.

John Briggs, Professor, Theology Department, University of Oxford.
Vernon Burton, Emeritus Professor of History, African American Studies, andSociology, University of Illinois.
John Coffey, Professor of Early Modern History, University of Leicester.
Deirdre Coleman, Robert Wallace Chair of English, University of Melbourne.
Laurent Curelly, Maître de conférences en civilisation britannique, Université de Haute-Alsace.
Madge Dresser, Reader in History, University of West England.
Susan Finding, Professeur de civilisation britannique, Université de Poitiers.
Trevor Harris, Professeur de civilisation britannique, Université François Rabelais, Tours.
Peter Kitson, Professor of English, University of Dundee.
Mason I. Lowance, Professor of English, University of Massachussetts, Amherst.
Lawrence McDonnell, Lecturer in History, Iowa State University, Ames, IA.
Clare Midgely, Professor of History, Sheffield Hallam University.
Veront M. Satchell, Senior Lecturer in History and Archeology, University of the West Indies, Kingston, Jamaica.
Troy Smith, NCSA, University of Illinois, Urbana-Champagne.
Timothy Wheelan, Professor of English Studies, Georgia Southern University.

Introduction (Susan Finding)