Liberté, inégalité, austérité. La politique de l’éducation en Angleterre entre 2010 et 2020

Vient de paraître un chapitre sur la politique de l’éducation en Angleterre 2010-2022 dans Le Parti conservateur britannique au pouvoir (2010-2020) Édité par Louise Dalingwater et Stéphane Porion, Presses Universitaires du Septentrion, 2023. Broché. 478 p.ISBN-10 2757438816    ISBN-13 978-2-7574-3881-7

Résumé :

Depuis l’ère Thatcher, l’objectif des gouvernements conservateurs a été de réduire la dépense publique. Pour ce faire, la stratégie éducative des gouvernements entre 2010 et 2020 a été de limiter puis de diminuer le budget de l’éducation et d’en confier une partie croissante au secteur privé. Cela s’est fait par l’intermédiaire d’une politique dite d’ « académisation ». Contrairement aux autres nations, en Angleterre, qui n’a pas de parlement spécifique[1], c’est le gouvernement du Royaume-Uni qui décide des politiques éducatives pour les 8,82 millions d’élèves fréquentant les 24 300 établissements scolaires en Angleterre, soit 85,6% de la population scolaire du Royaume-Uni[2]. Il sera ici exclusivement question de l’enseignement obligatoire en Angleterre qui est au cœur du système éducatif[3]. Dans un premier temps nous examinerons les programmes électoraux du Parti conservateur. La mise en œuvre de ces programmes politiques sera examinée dans une seconde partie. Les effets de ces politiques sur le terrain feront l’objet de la troisième partie.

[1] Au Royaume Uni, si le financement global est décidé par le gouvernement central à Londres, il revient aux nations (l’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande du nord) d’élaborer leur propre politique et d’ajouter d’autres financements. Voir par exemple, pour le pays de Galles : https://eacea.ec.europa.eu/national-policies/eurydice/content/funding-education-96_en.

[2] Department for Education, Schools, pupils and their characteristics: January 2019, 27 juin 2019. À titre de comparaison, l’Écosse totalise 6,8% des élèves britanniques, le pays de Galles 4,5% et l’Irlande du nord 3,3%. Scottish Government, Summary statistics for schools in Scotland, no.10, 2019 ; Welsh Government, Schools’ Census Results : as at January 2019, Statistical First Release 57/2019 ; Northern Ireland direct, Schools and pupils in Northern Ireland 1991/2 to 2018/19, 30 avril 2019.

[3] La préscolarisation, qui relève autant des services sociaux que de l’enseignement au Royaume-Uni et les formations post-obligatoires ou alternatives (université et instituts d’enseignement supérieur – colleges of further education) mériteraient chacune un chapitre. Il ne sera pas non plus question de l’enseignement privé (8% des élèves), par définition, exclu des politiques publiques.

La petite enfance au Royaume-Uni : commission d’enquête 2023

Au moment où on s’inquiète de la fermeture des services pour la petite enfance, et la veille de l’interrogation du ministre par la  commission parlementaire chargé d’une enquête sur le sujet, mardi 9 mai 2023, un retour sur l’ouvrage La politique de la petite enfance au Royaume-Uni (1997-2010), Paris, Houdiard, 2018 s’impose.

Ci-dessous des liens vers – une intervention au Café-lecture de la MSHS de Poitiers en janvier 2019 où je présentais mon livre,

https://videotheque.univ-poitiers.fr/chaine/cafelecture/rubrique/la46dv3rhz/video/fn5v2smrx5tq8qb44bsr/

et des compte-rendus parus dans des revues françaises :

Caignet, A. Compte rendu de l’ouvrage La politique de la petite enfance au Royaume-Uni (1997-2010) : Une nouvelle frontière » de l’Etat-providence britannique? de Susan FindingRevue Française de Civilisation Britannique [Online], XXIV-3 | 2019, DOI: https://doi.org/10.4000/rfcb.4190;

Join-Lambert, H. (2021). Susan Finding, La politique de la petite enfance au Royaume Uni (1997-2010). « Une nouvelle frontière » de l’Etat-providence britannique: Paris, Michel Houdiard éditeur, 2018, 223 pages. Travail, genre et sociétés, 45, 170-173. https://doi.org/10.3917/tgs.045.0170 .

Gendered Employment Policies: European Social Models and Gendered Employment

Vient de paraître : « Gendered Employment Policies: European Social Models and Gendered Employment Today » dans Working Women, 1800-2017: A Never-Ending (R)Evolution, ouvrage dirigé par Martine Stirling and Delphine Sangu, chez Cambridge Scholars Publishing, Newcastle upon Tyne, 2021, pp.25-36.

This paper continues work previously done on gendered employment, particularly with respect to the public services and in particular the education, health, and care sectors in European countries (United Kingdom, France, Italy, Denmark and Norway).[1] It explores whether the welfare typology noted within Europe influences gendered employment and looks at how gendered employment policies initiated within the European social policy framework have affected that. Based on statistical evidence from various European and governmental agencies, the discussion looks in particular at the United Kingdom and its place in the welfare model typology in view of the gendered employment policies which were initiated from the turn of the 21st century.

[1] Susan Finding, Anémone Kober-Smith, (ed.) Politiques familiales et politiques d’emploi «genrées» au Royaume-Uni et en Europe, Observatoire de la société britannique, 14, 2013.

 

8 Les conditions sociales en Angleterre au 17e siècle : pauvreté, éducation

8 Les conditions sociales en Angleterre au 17e siècle :  La pauvreté et l’éducation

(exposition virtuelle « La glorieuse révolution d’Angleterre, 1688 » dans le Fonds Dubois)

Si la présence de pauvres et de vagabonds étaient visible, les causes de la pauvreté – le coût élevé des denrées (1693-1698), l’infirmité ou la malchance, le manque de travail, l’appel des villes et centres de manufacture – étaient peu reconnues.

L’oisiveté des pauvres, résultat de leur condition, était jugée cause de leur malchance.

« Il y a deux sortes de pauvres » : ceux qui étaient prêts à travailler, ceux qui préféraient faire la manche, conclut Sir Francis Brewster  New essays on trade, (1ère édition 1695) daté 1702. [FD 1961]

Depuis les Tudor, les paroisses – unité d’administration civile – devaient secourir les malheureux, financé par un impôt local. Dans certaines villes des œuvres charitables financées par des dons leur sont destinées. [FD 1049] et l’on autorisa la construction d’hôpitaux et et de « maisons de travail » pour employer et entretenir les pauvres de la ville.  [FD 1049]  [FD 1049]

À Bristol, le marchand [d’esclaves] et philanthrope, Sir Edward Colson (1636-1721), mercier et membre de la Royal Africa Company, Tory et Anglican convaincu, fit bâtir des maisons d’aumône (Almshouses), [FD 384]

 

 

Some proposals for the imployment of the poor / Thomas Firmin.- Londres : J. Grover, 1681 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2300)

 

 

Les propositions pour des « maisons de travail », qui corrigeraient l’oisiveté, et ses conséquences déshonorables, le vagabondage et la mendiance, leur fournirait un travail qui bénéficierait la nation, sont  nombreuses à la fin du 17e siècle. [FD 2247] [FD 2330] [FD 2248]

Sir Matthew HALE (1609-1676), Président de la Haute-Cour de Justice, associe la prospérité du pays, le commerce de la laine, la rivalité commerciale avec la France et la Hollande, à sa proposition pour de telles institutions.  [FD 2288]

Peu vont jusqu’à proposer un système d’assurance – tel celui en place contre le feu, ou la perte des biens et des navires [Lloyds] – contre la pauvreté causée par la maladie, la mort d’un membre de la famille. [FD 345]

L’éducation

Former et fournir des travailleurs qui aideraient à relever l’industrie domestique dans ces maisons de travail, mais aussi en général, devient ainsi une préoccupation. [FD 2302] Des considérations sur l’éducation fleurissent dans ces ouvrages destinés à trouver des remèdes aux maux du pays : collège industriel, [FD 2283], académies [FD 345], instruction des femmes.  [FD 2283]

Certains ouvrages contiennent de véritables traités sur l’éducation des enfants, [FD 2283 ]  ou encore sur la nécessité de bien rémunérer les maîtres d’école. [FD 2305].

Mais le plus influent fut Locke, dont pensées sur l’éducation, publiées en 1693 [Jm 31-3] bien que destinées à une famille aristocrate, furent largement diffusées. Locke préconise une éducation pratique, ancrée dans les sciences et les techniques, dans sa langue maternelle (et non le latin) où apprendre serait un plaisir pour l’enfant. Les enfants des pauvres pourraient être scolarisés dans des écoles paroissiales où ils apprendraient l’éthique du travailOn the Poor Law and Working Schools » (1697).

La condition féminine

S’il vaut mieux traiter les enfants, tout en les préparant à une dure vie de labeur, il est  également proposé de mieux traiter les femmes. [FD 2300]

Au lieu de les condamner pour sorcellerie, ou de les maltraiter, les hommes devraient être jugés s’ils battaient leur femme. [FD 2302]

Elles devaient pouvoir bénéficier de soins au moment de leur  « travail » d’enfantement, et, on proposa même un ordre laïc d’enseignantes (vierges) qui se consacreraient à l’éducation pour le bien de tous.  [FD 2293]


 

L’histoire institutionnelle des études de ‘civilisation britannique’ en France

Lors de la Journée d’études ‘Théories et épistémologie de la civilisation’,organisé à la MSHS, à Poitiers, le 5 avril 2019, par la FE2C (Fédération pour l’étude des civilisations contemporaines) réunissant des enseignants-chercheurs des universités de Poitiers, La Rochelle, Limoges et Orléans, j’ai présenté « L’histoire institutionnelle des études de ‘civilisation britannique’ en France ».

La présente contribution est une approche institutionnelle des études de civilisation dans le domaine des études anglophones en France fondées par Monica Charlot, professeur à Paris III. Agrégée d’anglais dès 1959, elle enseignait à l’Institut d’études politiques, où son mari, Jean Charlot fut un éminent politologue. La notice qui lui est consacrée dans Le Monde à son décès en 2006, « pionnière, en France, des études de civilisation, surmontant les murs qui séparent les domaines du savoir en sciences humaines (histoire, philosophie, sciences politiques, économie). Elle est ainsi la première à soutenir une thèse de civilisation à proprement parler. » Sa thèse, La Démocratie à l’anglaise, publié en 1972, dans le droit fil des études sur la spécificité du Royaume-Uni, reprend ainsi le flambeau des auteurs français qui cherchait à comprendre les institutions et l’idéologie du monde anglo-saxonne, à commencer par De Tocqueville, André Maurois, et, plus récemment, les historiens Roland Marx et François Bédarida.

Sous l’impulsion de Monica Charlot, la ‘civilisation’ devient une sous-discipline des études anglaises en France, notamment dans les concours et dans les formations universitaires[1], différenciée des deux autres sous-disciplines reconnues : la littérature et la linguistique. Elle est à l’origine, en 1973, de la création du CRECIB, association membre de la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur (SAES). Le CRECIB tient deux réunions annuelles, à l’automne à la Sorbonne, et au printemps, lors du Congrès de la SAES. Il organise des ateliers lors de ce dernier, et subventionne des manifestations organisées par les collègues dès lors que le nombre de participants membres du CRECIB est majoritaire[2]. Impulsant l’entrée de la civilisation comme option dans l’Agrégation à partir de 1977, l’approche lie l’étude des faits historiques et politiques à l’analyse du discours sur les corpus écrits et iconographiques de ces domaines, voire des œuvres de fiction qui ont eu un retentissement sur le monde des idées : par exemple le roman utopique Nouvelles de nulle part de William Morris.

La Revue française de civilisation britannique, créée par le CRECIB au début des années 1980, témoigne de l’approche qui a été adoptée dès l’origine : études politiques contemporaines et historiques, étude des institutions, études socio-culturelles… Elle devint la revue de référence des études de civilisation britannique en France. Dans la lignée des orientations prises lors de la création de cette sous-discipline, sont régulièrement étudiés :

  • le domaine politique : les élections législatives, les référendums, l’action et la philosophie des gouvernements (Thatcher, Blair), les syndicats, la presse, les élites, la monarchie, la citoyenneté, l’État providence, le système éducatif[3];
  • l’histoire et l’évolution de la vie sociale, économique et culturelle : les femmes, les minorités, la jeunesse, la pauvreté, l’emploi, la ville ;
  • des pans de la culture sous une approche historique: la religion, l’art, la musique, le cinéma, le sport, les loisirs ;
  • des moments clés : les Guerres 14-18 et 39-45, la Grande Famine en Irlande, la révolution industrielle ;
  • et les relations étrangères : l’Europe, la décolonisation en Afrique, la ‘Relation spéciale’ avec les États-Unis[4].

Depuis le volume XX (2015), la RFCB est publiée en ligne (open édition) et numérise les anciens numéros. Les directeurs des numéros, présidents et membres du CRECIB, constituent un Who’s Who, une liste des personnes qui ont façonné les études britanniques (Paul Brennan, Jean-Claude Sergeant, Jacques Carré, François Poirier, Michael Parsons…) et qui aujourd’hui continuent d’orienter les études de civilisation britannique en France. Son dernier numéro rejoint les préoccupations de la présente journée sur l’épistémologie des études de civilisation[5].

Un essaimage de sociétés d’études d’aires spécifiques dans les îles britanniques s’est produit par la suite : la SOFEIR (Société française d’études irlandaises) fondée en 1981, publie la revue Études irlandaises[6] ; la Société française d’études écossaises (SFEE) est lancée en 2000[7], alors qu’une revue annuelle, Études écossaises, existe depuis 1992[8].

L’Observatoire de la société britannique est à l’origine un réseau établi par un groupe de collègues tenant un colloque tous les deux ans à tour de rôle. La présentation du réseau par son président, Gilles Leydier, explique l’orientation donnée :  fondé à la fin des « années 80, et regroupant des civilisationnistes des universités du Sud-Est de la France, originellement Grenoble, Clermont-Ferrand, Lyon, et Chambéry puis Aix et Toulon. Les travaux de ce groupe ont porté pour l’essentiel sur les questions sociales. En pleine période de transition entre la société industrielle et la version néolibérale du « post fordisme », il était en quelque sorte naturel que les chercheurs anglicistes français se concentrent sur la thématique de la pauvreté au Royaume Uni. L’Observatoire consacra également beaucoup d’efforts à la réflexion méthodologique sur la discipline, incité par une double sollicitation. D’une part, la civilisation, reconnue comme une des trois composantes des études anglophones depuis son intégration à l’agrégation d’Anglais en 1977, méritait ce regard, et devait notamment penser son rapport avec les Cultural Studies, auxquelles la France est restée relativement imperméable, et avec les sollicitations comparatives. D’autre part les politiques publiques en matière de recherche universitaire suivies pendant les « années Mitterrand », avaient fait accéder la recherche en Sciences de l’Homme et de la Société à l’étape du travail collectif, transition douloureuse car impliquant une rupture avec la tradition littéraire, et le splendide isolement du penseur enfermé dans sa tour d’ivoire. L’isolement du thésard devant son pavé virtuel, l’indifférence de l’intellectuel face aux problématiques issues de la demande sociétale devaient appartenir au passé…[9] »

Le réseau s’est ainsi différencié du CRECIB, par son approche plus axée sur le sociétale et le contemporain – l’objet d’étude étant la ‘société britannique’ plutôt que la ‘civilisation britannique’. Le réseau a commencé à publier la revue OSB, par les soins de l’Université de Toulon, en version papier, en 2006. Elle est passée très rapidement à une version électronique, (Open édition) paraissant un an après la version papier. La revue a permis de doubler l’espace de débat public en France autour des questions de civilisation britannique. Les sujets qu’elle aborde sont des questions d’actualité en France autant qu’en Grande-Bretagne : gouvernance, genre, diversité, signes religieux, services publics et mobilisations de la société civile[10]. Signe d’une certaine convergence actuelle dans les études britanniques, la RFCB publie des numéros thématiques sur des sujets similaires (activisme, citoyenneté, intégration sociale, environnement) et deux promoteurs de l’Observatoire de la société britannique, Gilles Leydier et Jean-Paul Revauger, ont assuré la fonction de Président du CRECIB lors des deux derniers mandats.

Pour conclure, les études de civilisation britannique en France ont été longtemps influencées par leurs origines et leur fondatrice. Son emprunt perdure, et le politique, au sens large, l’emporte. Reste à savoir si les études culturelles et des études à la marge actuellement en civilisation britannique (notamment, la culture et l’anthropologie) seront plus présentes à l’avenir.

Annexe 1

Liste des parutions de la Revue française de civilisation britannique

Volume I, n° 1 AUX SOURCES DE L’ÈRE VICTORIENNE

Volume I, n° 2 RADICALISME ET LIBÉRALISME – ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

Volume I, n° 3 (épuisé)LA PRESSE Dir. B. Cassen et B. d’Hellencourt

Volume I, n° 4WELFARE STATE – ESTHÉTIQUE ET PAYSAGE AU XVIIIe SIÈCLE Dir. M. Charlot

Volume II, n° 1 MALTHUS – L’IMMIGRATION Dir. R. Palacin

Volume II, n° 2 LES ÉLITES EN Grande-Bretagne Dir. P. Brennan

Volume II, n° 3 (épuisé) GOUVERNEMENT CENTRAL ET GOUVERNEMENT LOCAL AU Royaume-Uni Dir. R. Palacin

Volume II, n° 4 EMPLOI ET CHÔMAGE EN GRANDE-BRETAGNE, 1979–1983 Dir. M. Babaz, C. Guichard et M. Quéré

Volume III, n° 1 LA VIE POLITIQUE BRITANNIQUE DEPUIS 1945 Dir. M. Charlot et S. Baudemont

Volume III, n° 2 LA GRANDE-BRETAGNE DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES FACE À LA MONTÉE DES PÉRILS EXTÉRIEURS Dir. S. Baudemont

Volume III, n° 3 ESTHÉTIQUE ET SOCIÉTÉ Dir. M. Baridon et C. Comanzo

Volume III, n° 4 L’ESTABLISHMENT Dir. M. Charlot

Volume IV, n° 1 INTELLECTUELS ET POLITIQUE EN Grande-Bretagne Dir. B. d’Hellencourt et R. Sibley

Volume IV, n° 2 (épuisé) LA GRANDE-BRETAGNE ET L’EUROPE, 1945–1986 Dir. R. Marx

Volume IV, n° 3 ATTITUDES FACE À LA CRISE EN Grande-Bretagne Dir. J.-P. Ravier et F. Poirier

Volume IV, n° 4 LE SYNDICALISME EN Grande-Bretagne Dir. R. Sibley

Volume V, n° 1 LE CORPS : ÉVOLUTION DES ATTITUDES EN Grande-Bretagne Dir. S. Baudemont

Volume V, n° 2 L’IRLANDE DU NORD Dir. P. Brennan

Volume V, n° 3 (automne 1989) LONDRES Dir. M. Curcurù et J. Carré

Volume V, n° 4 (printemps 1990) LES MÉDIAS EN GRANDE-BRETAGNE : LE QUATRIÈME POUVOIR DEPUIS 1855 Dir. B. d’Hellencourt et J-C.Sergeant

Volume VI, n° 1 (automne 1990) L’ÉDUCATION EN Grande-Bretagne Dir. M. Lemosse

Volume VI, n° 2 (printemps 1991) PAUVRETÉ ET ASSISTANCE EN GRANDE-BRETAGNE AU XIXe SIÈCLE Dir. J. Carré

Volume VI, n° 3 (automne 1991) RELIGION, POLITIQUE ET SOCIÉTÉ EN Grande-Bretagne Dir. S. Dayras et C. D’Haussy

Volume VI, n° 4 (printemps 1991) LE THATCHÉRISME Dir. M. Charlot et F. Poirier En ligne ici

Volume VII, n° 1 (automne 1992) LES ÉLECTIONS DE 1992 EN Grande-Bretagne Dir. M. Charlot

Volume VII, n° 2 (printemps 1993) LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE EN GRANDE-BRETAGNE (1760–1830) Dir. R. Marx

Volume VII, n° 3 (automne 1993) L’IMMIGRATION Dir. B. d’Hellencourt

Volume VII, n° 4 (printemps 1994) LA MONARCHIE BRITANNIQUE Dir. M. Charlot

Volume VIII, n° 1 (automne 1994) LES ÉLITES FONCIÈRES (1750–1846) – LES INNER CITIES DEPUIS 1960 Dir. J. Carré et J-P. Révauger En ligne ici

Volume VIII, n° 2 (printemps 1995) ASPECTS DU XIXe SIÈCLE – ENJEUX CONTEMPORAINS Dir. J.-C. Sergeant En ligne ici

Volume VIII, n° 3 (automne 1995) LA CONQUÊTE DU SUFFRAGE UNIVERSEL (1832–1928) Dir. G. Bonifas En ligne ici

Volume VIII, n° 4 (printemps 1996) LE VOYAGE Dir. G. Guilcher

Volume IX, n° 1 (automne 1996) LA SOCIÉTÉ anglaise EN GUERRE (1939–1945) Dir. A. Capet

Volume IX, n° 2 (printemps 1997) L’ÉCOSSE CONTEMPORAINE Dir. J. Leruez et C. Civardi

Volume IX, n° 3 (automne 1997) LES ÉLECTIONS GÉNÉRALES DE 1997 EN Grande-Bretagne Dir. M. Charlot

Volume IX, n° 4 (printemps 1998) L’ÉTAT-PROVIDENCE Dir. M. Lemosse, A. Kober-Smith, T. Whitton

Volume X, n° 1 (automne 1998) LES ANNÉES WILSON Dir. M. Lemosse

Volume X, n° 2 (printemps 1999) En ligne ici LA NATIONAL LOTTERY Dir. M. Charlot et M. Lemosse

Volume X, n° 3 (automne 1999) L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN Grande-Bretagne Dir. M. Lemosse

Volume X, n° 4 (printemps 2000) SPORT ET ENJEUX IDENTITAIRES DANS LES ÎLES BRITANNIQUES Dir. R. Sibley et E. Roudaut

Volume XI, n° 1 (automne 2000) PAUVRETÉ ET INÉGALITÉS EN Grande-Bretagne, 1942-1990 Dir. J.-P. Révauger En ligne ici

Hors série n° 1 (mars 2001) MÉLANGES EN L’HONNEUR DE ROLAND MARX Dir. M. Charlot et R. Sibley

Volume XI, n° 2 (printemps 2001) LE CINÉMA BRITANNIQUE Dir. A.Shepherd

Volume XI, n° 3 (février 2002) TONY BLAIR ET LA RÉFORME DES INSTITUTIONS Dir. J.-Cl. Sergeant *Disponible sur OpenEdition

Volume XI, n° 4 (octobre 2002) LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 2001 AU Royaume-Uni Dir. M. Charlot

Volume XII, n° 1 (décembre 2002) LA « RELATION SPÉCIALE » Royaume-Uni / États-Unis ENTRE MYTHE ET RÉALITÉ, 1945-1990 Dir. J.-Cl. Sergeant En ligne ici

Volume XII, n° 2 (printemps 2003) LA SITUATION ET LES POLITIQUES DE L’EMPLOI EN FRANCE ET EN Grande-Bretagne, 1990-2000 Dir. M. Lemosse

Volume XII, n° 3 (automne 2003) LA VILLE VICTORIENNE Dir. J. Carré *Disponible sur OpenEdition

Volume XII, n° 4 (printemps 2004) CONSTANTES ET ÉVOLUTIONS DE LA SOCIÉTÉ BRITANNIQUE, XIXe-XXIe SIÈCLES : MÉLANGES EN HOMMAGE À MONICA CHARLOT Dir. A. Capet

Volume XIII, n° 1 (automne 2004) WILLIAM MORRIS Dir. M. Faraut et G. Bonifas

Volume XIII, n° 2 (printemps 2005) DÉCENTRALISATION ET PARTICIPATION CITOYENNE : UNE NOUVELLE RÉPARTITION DES POUVOIRS EN ANGLETERRE ? Dir. A. Kober-Smith, S. Nail et D. Fée

Volume XIII, n° 3 (automne 2005) LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 2005 AU Royaume-Uni Dir. B. d’Hellencourt et G. Leydier

Volume XIII, n° 4 (printemps 2006) ART ET NATION Dir. S. Halimi

Volume XIV, n° 1 (automne 2006) LA DÉVOLUTION DES POUVOIRS À L’ÉCOSSE ET AU PAYS DE GALLES Dir. C. Civardi et M. Jones *Disponible sur OpenEdition

Volume XIV, n° 2 (printemps 2007) LES USAGES DU TEMPS LIBRE Dir. E. Roudaut En ligne ici

Volume XIV, n° 3 (automne 2007) LE DÉFI MULTICULTUREL Dir. G. Millat

Volume XIV, n° 4 (printemps 2008) L’HISTOIRE SOCIALE EN MUTATION Dir. F. Bensimon

Volume XV, n° 1 (automne 2008) (épuisé) ASPECTS DU DÉBAT SUR L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE EN GRANDE-BRETAGNE 1787-1840 Dir. L. Germain et S. Halimi En ligne ici

Volume XV, n° 2 (printemps 2009) LES SYNDICATS BRITANNIQUES : DÉCLIN OU RENOUVEAU ? Dir. Anne-Marie Motard *Disponible sur OpenEdition

Hors série n° 2 (mai 2009)LA PRATIQUE RÉFÉRENDAIRE DANS LES ÎLES BRITANNIQUES Dir. Bernard d’Hellencourt et Pauline Schnapper

Volume XV, n° 3 (automne 2009) REGARD SUR LA JEUNESSE BRITANNIQUE Dir. Jean-Philippe FONS En ligne ici

Volume XV, n° 4 (printemps 2010) PRÉSENTATIONS ? RE PRÉSENTATIONS, RE- PRÉSENTATIONS Dir. Antoine CAPET

Volume XVI, n° 1 (printemps 2011) LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 2010 AU Royaume-Uni Dir. Emmanuelle AVRIL et Pauline SCHNAPPER

Volume XVI, n° 2 (automne 2011) LE PARTI LIBÉRAL EN GRANDE-BRETAGNE 1906-1924 Dir. Antoine CAPET et Martine MONACELLI-FARAUT

Volume XVII, n° 1 (printemps 2012) LE POUVOIR ET SA REPRÉSENTATION AU Royaume-Uni Dir. Gilles LEYDIER

Volume XVII, n° 2, 2012 (septembre 2012) Hommage à Lucienne Germain MINORITÉS, INTÉGRATION EN GRANDE-BRETAGNE ET DANS LES PAYS DU COMMONWEALTH Dir. Suzy HALIMI et Didier LASSALLE *Disponible sur OpenEdition

Volume XVII, n° 3, 2012 (octobre 2012) Hommage à François Poirier REGARDS CROISÉS SUR LA GRANDE-BRETAGNE. HISTOIRE SOCIALE Dir. Michael PARSONS et Fabrice BENSIMON

Volume XVII, n° 4 (décembre 2012) MUSIQUE, NATION ET IDENTITÉ : LA RENAISSANCE DE LA MUSIQUE ANGLAISE, FORMES ET CONDITIONS Dir. Gilles COUDERC et Jean-Philippe HEBERLÉ En ligne ici

Volume XVIII, n° 1 (mars 2013) Hommage à Christiane d’Haussy ORTHODOXIE ET HÉRÉSIE DANS LES ÎLES BRITANNIQUES Dir. Yannick DESCHAMPS et Suzy HALIMI

Volume XVIII, n° 2 (automne 2013) LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE BRITANNIQUE EN AFRIQUE DEPUIS 1957 : ACTEURS, PRINCIPES, PRATIQUES Dir. Mélanie TORRENT et Michael PARSONS En ligne ici

Volume XIX, n° 1 (printemps 2014) LAbelling the Deviant : Othering and Exclusion in Britain from Past to Present Dir. Emma BELL et Gilles CHRISTOPH En ligne ici

Volume XIX N° 2 2014 THE GREAT FAMINE IN IRELAND, 1845-1851Dir. Anne-Catherine DE BOUVIER and Christophe GILLISSEN *Disponible sur OpenEdition

Volume XIX N° 3  LES MOUVEMENTS BRITANNIQUES POUR LA REFORME MORALE : ENTRE PROGRESSISME ET REACTION Dir. Emmanuel Roudaut En ligne ici

Volume XX N° 1 | 2015REVISITING THE GREAT WAR Dir John MULLEN et Florence BINARD *Disponible sur OpenEdition

Volume XX N°2| 2015THE SCOTTISH INDEPENDENCE REFERENDUM OF   Dir Nathalie DUCLOS *Disponible sur OpenEdition

Volume XX N°3 2015 LES ELECTIONS LEGISLATIVES AU ROYAUME UNI EN MAI 2015 Dir David FEE et Romain GARBAYE *Disponible sur OpenEdition

Vol XXI N° 1 2016 CITIZENSHIP IN THE UNITED KINGDOMDir Nathalie DUCLOS ET Vincent LATOUR *Disponible sur OpenEdition

Vol XXI N° 2 2016  ECONOMIC CRISIS IN THE UNITED KINGDOM TODAY/ CAUSES AND CONSEQUENCES Dir Stéphane GUY et Catherine MARSHALL *Disponible sur OpenEdition

Vol XXII N° 1 2017THE BOOK OF COMMON PRAYER : STUDIES IN RELIGIOUS TRANSFER Dir Rémy BETHMONT et Aude MEZERAC-ZANETTI *Disponible sur OpenEdition

Vol XXII N° 2 2017 THE BREXIT REFERENDUM OF 23 JUNE 2016 Dir Karine TOURNIER-SOL *Disponible sur OpenEdition

Vol XXII N° 3 2017 FORMS OF ACTIVISM IN THE UNITED KINGDOM  Dir Laurent CURELLY et John MULLEN *Disponible sur OpenEdition

XXII-4 | 2017 THE MAY 2016 DEVOLVED ELECTIONS IN SCOTLAND, WALES, NORTHERN IRELAND AND LONDON: CONVERGENCES AND DIVERGENCES Sous la direction de Stéphanie BORY et Timothy WHITTON *Disponible sur OpenEdition

Volume XXII- Hors série | 2017 THE UNITED KINGDOM AND THE CRISIS IN THE 1970S Sous la direction de Gilles LEYDIER et John MULLEN *Disponible sur OpenEdition

 

 

 

RFCB Uniquement en version électronique :

XXIV-1 | 2019 British Civilisation Studies and Interdisciplinarity

XXIII-3 | 2018 A Long Awakening? Environmental Concerns in the United Kingdom Since the Nineteenth Century

XXIII-2 | 2018 Moving Toward Brexit: the UK 2017 General Election

XXIII-1 | 2018 Women in Britain since 1900: Evolution, Revolution or ‘Plus ça change…’ ?

XXII- Hors série | 2017The United Kingdom and the Crisis in the 1970s

XXII-4 | 2017 The May 2016 Devolved Elections in Scotland, Wales, Northern Ireland and London: Convergences and Divergences

XXII-3 | 2017 Forms of Activism in the United Kingdom (Grassroots Activism, Culture, Media)

XXII-1 | 2017 The Book of Common Prayer : Studies in Religious Transfer

XXII-2 | 2017 The Brexit Referendum of 23 June 2016

XXI-2 | 2016 Economic Crisis in the United Kingdom Today: Causes and Consequences

XXI-1 | 2016 Citizenship in the United Kingdom

XX-3 | 2015 The 2015 General Election in the United Kingdom

XX-2 | 2015 The Scottish Independence Referendum of September 2014

XX-1 | 2015 Revisiting the Great War

XIX-2 | 2014 The Great Famine in Ireland, 1845-1851

XVII-2 | 2012 Minorities and Integration in Britain and the Commonwealth

XV-2 | 2009 British Trade Unions: Decline or Renewal?

XIV-1 | 2006 La dévolution des pouvoirs à l’Écosse et au Pays de Galles 1966-1999

XIII-4 | 2006 Art and the Nation in Britain in the 18th Century

XII-3 | 2003 The Victorian City

XI-3 | 2002 Tony Blair et la réforme des institutions

 

 

 

Annexe 2 Numéros parus de l’Observatoire de la société britannique

23 | 2018 La société civile mobilisée aux 20ème et 21ème siècles. Perspectives britanniques, irlandaises et internationales

22 | 2018 L’Irlande du bNord dans un Royaume en turbulences

21 | 2018 The United Kingdom of Theresa May, Le Royaume-Uni de Theresa May

20 | 2018 Le Royaume-Uni et le monde, Leadership Politics in the United Kingdom’s Local Government

19 | 2017 Les services publics au Royaume-Uni et en France face aux politiques d’austérité

18 | 2016 L’engagement en Ecosse autour de l’enjeu de l’indépendance

17 | 2015 L’héritage du thatchérisme

16 | 2014 La gouvernance des politiques publiques au Royaume-Uni depuis 1997

15 | 2014 Le Royaume-Uni à l’heure de la coalition

14 | 2013 Politiques familiales et politiques d’emploi « genrées » au Royaume-Uni et en Europe

13 | 2012 Les signes religieux dans l’espace public

12 | 2012 La nouvelle donne politique en Grande-Bretagne (2010-2012)

11 | 2011 Londres : capitale internationale, multiculturelle et olympique

10 | 2011 Les politiques économiques des années Brown 1997-2010

9 | 2010 La Grande-Bretagne de l’Après-Blair Transitions et recompositions politiques

8 | 2010 Nouvelle gestion publique et réforme des services publics sous le New Labour

7 | 2009 Les années John Major 1990-1997

6 | 2008 Les coulisses du pouvoir

5 | 2008 Le New Labour et l’identité britannique

4 | 2007 Le Parti conservateur britannique aujourd’hui

3 | 2007 Les années Blair

2 | 2006 Les politiques de retour à l’emploi en Grande-Bretagne et en France

1 | 2006 La Grande-Bretagne entre modèle américain et social-libéralisme

 

[1] https://www.cairn.info/revue-etudes-anglaises-2005-2-page-255.htm; Le Monde, 26 mai 2006.

[2] Ce fut le cas par exemple de la journée d’études sur le Brexit organisé en novembre 2018 à Poitiers.

[3] Ma première contribution à la RFCB remonte à 1999 dans un numéro sur l’enseignement supérieur en Grande-Bretagne.

[4] Voir la liste complète des numéros : https://journals.openedition.org/rfcb/216.

[5] Revue française de civilisation britannique, XXIV-1 | 2019 Les Enjeux de l’interdisciplinarité en civilisation britannique – voir notamment les contributions de Cornelius Crowley et l’entretien avec Jean-Paul Revauger en ce qui concerne le contexte institutionnel universitaire en France et les questions que se posent sur la portée de la recherche en ‘civilisation’ britannique.

[6] https://www.sofeir.fr/sofeir/presentation/.

[7] https://sfee.univ-tours.fr/  .

[8] https://journals.openedition.org/etudesecossaises/?lang=en .

[9] https://journals.openedition.org/osb/1060.

[10] Observatoire de la Société britannique, numéros parus et en ligne, https://journals.openedition.org/osb/67 .

 

Festival of Britain 1951 Journée d’études Bordeaux 8 novembre 2018

Il est des fois que l’actualité rejoint la programmation scientifique. Fin septembre, le Premier ministre, Theresa May, annonçait un Festival qui mettrait en avant les atouts du Royaume-Uni de l’après-Brexit, faisant référence à la Grande Exposition de 1851 et le Festival of Britain de 1951. Or, depuis près d’un an, des collègues de l’Université Bordeaux-Montaigne prépare une journée d’étude réunissant des collègues historiens et anglicistes autour du Festival de 1951.

Londres et le « Festival of Britain »  1951, le jeudi 8 novembre 2018, a l’ Université Bordeaux-Montaigne (9h30-12h30 : salle G 101; 14h30-16h30 : amphi Cirot), organisée par Moya Jones (Dept. d’Anglais) et Philippe Chassaigne (Dept. d’Histoire) avec le soutien de l’EA 2958, CEMMC.
Festival of Britain (pdf du programme).
Les communications feront l’objet d’une publication en 2019 dans un prochain numéro des Cahiers du MIMMOC (revue open.édition).

Colloque international, octobre 2018, MSHS Poitiers, « Terres lointaines : compagnies, commerces, colonies (XVIIe-XVIIIe) »

« Terres lointaines : compagnies, commerces, colonies (XVIIe-XVIIIe) », Université de Poitiers (France), 10-12 octobre 2018

The Matthew, Bristol Dock (Photo : S. Finding)

Colloque international organisé par Elodie Peyrol-Kleiber (Université de Poitiers), Susan Finding (Université de Poitiers) et Bertrand Van Ruymbeke (Université Paris 8 et IUF)

Please scroll down for English version

Extrait d’illustration de England’s improvement by sea and land / Andrew Yarranton — Londres : R. Everingham, T. Parkhurst et N. Simmons, 1677-1698 Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 22551

La complexité des acquisitions territoriales par l’Angleterre puis la Grande-Bretagne conduit l’historien des XVIIe et XVIIIe siècles à prendre en compte un vaste ensemble géographique. D’apparence morcelé, cet espace territorial et maritime  est néanmoins relié à la métropole par de multiples réseaux commerciaux et par conséquent humains. Ces terres lointaines restent ainsi proches et dépendantes de l’Angleterre puis de la Grande-Bretagne et en retour certains aspects du modèle anglais sont exportés dans les colonies.

Qu’il s’agisse des colonies nord-américaines, des Antilles anglaises, de l’Inde, de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Indonésie, nombre de ces réseaux furent initiés par des compagnies marchandes, véritables instigatrices de la cohésion commerciale de l’empire. Etaient-elles cependant de réelles représentantes de l’Angleterre ? Dans quelle mesure étaient-elles liées à la colonisation ? En quoi participaient-elles au développement de ce premier  « empire » ?

Le Fonds Dubois, conservé à la bibliothèque universitaire de Poitiers, se veut le reflet d’un tel questionnement, plus particulièrement à travers le spectre d’économistes politiques incontournables tels que John Locke, Edmund Burke, Charles Davenant, Jonathan Swift, Daniel Defoe et de nombreux autres. Ces derniers s’attachèrent toujours à déterminer la place de l’empire et les bénéfices que cet empire grandissant apporterait ou avait apporté au royaume mais aussi à sa population. Des problématiques telles que l’utilité de la South Sea Company et de l’asiento dans les colonies du sud de l’Amérique et au Pacifique ou encore le questionnement qui précéda l’indépendance des Treize Colonies américaines sont présentes dans les ouvrages du Fonds Dubois.

C’est dans cette perspective que nous souhaitons explorer le phénomène de la colonisation et de la construction impériale à la lumière des trois  termes de compagnies,  de commerces et de colonies, au pluriel afin de refléter la diversité de « l’empire anglo-britannique  » aux XVIIe et XVIIIe siècles et d’en identifier les différentes interactions, qu’elles fussent commerciales bien entendu, humaines, institutionnelles  ou encore politiques. Quels rôles ont joué ces compagnies et comment cet « empire » s’est-il servi d’elles pour asseoir sa dominance sur des contrées le plus souvent lointaines ? Le commerce était-il le but premier de ces compagnies ou des stratégies politiques sous-tendaient-elles leur création et développement ?

Conférenciers confirmés : Trevor Burnard (Melbourne University) et Lou Roper (State University of New York at New Paltz)

Le programme sera diffuse prochainement.

“Terres Lointaines: companies, commerce and colonies (17th-18th centuries)”

The complexity of the territorial acquisitions of England and then Great-Britain led historians of the 17 and 18 c. to take into account a vast geographical ensemble. With a fragmented appearance, this territorial and maritime space was nevertheless linked with the metropole thanks to multiple trading networks and as a consequence, human networks. Those far-off lands thus remained close to and dependent on England then Great-Britain and in return, some aspects of the English model were exported to the colonies.

Be it North-American colonies, English West Indies, India, Latin America, Africa or Indonesia, many of those networks were initiated by trading companies, true instigators of the commercial cohesion of the empires. Yet, were they true representatives of Great Britain and the other empires? To what extent were they linked to colonisation? How did they take part in the development of this first ‘empire’?

The Fond Dubois, deposited in the university library of Poitiers, reflects such issues, more specifically through the lense of major political economists such as John Locke, Edmund Burke, Charles Davenant, Jonathan Swift, Daniel Defoe and many others. They devoted their works to determining the place of the empire and the benefits that this growing empire had brought or could bring to the kingdom, but also to the population. Issues such as the usefulness of the South Sea Company and of the asiento in the South American Colonies and in the Pacific, or the debate preceding the independence of the Thirteen Colonies are discussed in the works of the Fond Dubois.

It is in this perspective that we wish to explore the phenomenon of colonisation and the building of the Empire, in the light of three words: companies, commerce and colonies, to show the diversity of the ‘English/British’ Empire during the 17 and 18 c. and to identify its different interactions, were they commercial, human, institutional, or political. What roles did those companies play and how did this Empire use them in order to extend its rule over most often far away territories? Was trade the main objective of those companies or did political plans underlie their creation and development?

Confirmed keynote speakers: Trevor Burnard (Melbourne University) et Lou Roper (State University of New York at New Paltz)

The program will be available shortly.

La « Glorieuse » Révolution d’Angleterre 1688

La Glorieuse Révolution d’Angleterre

EXPOSITION / CULTURE  Exposition à la BU Lettres (A2) organisée en partenariat avec l’UFR Lettres et langues et le MIMMOC (EA 3812).

Les riches collections d’Auguste Dubois, léguées à la bibliothèque en 1935, permettent d’illustrer les dimensions politiques et économiques de la Glorieuse Révolution, qui vit l’accession au pouvoir de Marie II et de son époux Guillaume III d’Orange.
L’image contient peut-être : personnes assises et intérieur
Exposition réalisée en partenariat avec l’UFR Lettres et langues de l’Université de Poitiers.

Ouvrages choisis et panneaux explicatifs rédigés par Susan Finding, Professeur de civilisation britannique.

Deux visites guidées seront organisées lundi 06/02/2017 à 18h et mardi 14/02/2017 à 11h. Inscription préalable auprès d’Anne-Sophie Traineau-Durozoy.

Date Du 06/02/2017 au 01/04/2017
Lieu Poitiers – Campus
BU Lettres, bâtiment A2, 1 allée Jeanne Chauvin, Poitiers campus

Vous trouverez ici une sélection d’images montrant l’exposition dans le hall de la bibliothèque universitaire, ainsi que des illustrations figurant dans les ouvrages exposés:

England's improvement by sea and land / Andrew Yarranton -- Londres : R. Everingham, T. Parkhurst et N. Simmons, 1677-1698 Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2255

England’s improvement by sea and land / Andrew Yarranton — Londres : R. Everingham, T. Parkhurst et N. Simmons, 1677-1698 Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2255

L’image contient peut-être : dessin

Années de crise (années 1970s et années 2010s)

La Journée d’étude « Le Royaume-Uni à l’épreuve de la crise, 1970-1979), tenu le 21 octobre 2016 à l’Unversité François Rabelais, Tours et organisé par Stéphane Porion, MCF en études anglophones, a réuni des spécialistes français de plusieurs aspects de ce pan d’histoire de la Grande Bretagne qui n’ont pas manqué de faire de comparaisons avec les années de crise que nous traversons actuellement et de soulever des questions d’actualité polarisation contre consensus, continuité ou rupture, sortir de crise, services publics, violences urbaines.

LONDON July 1978 pic77

London, 1978, Greek Street (Flickr, Creative Commons)

L’invité d’honneur, Professeur Lord Kenneth Morgan, historien, universitaire, président d’université, qui siège à la Chambre des Lords, a dressé un tableau synthétique de la période, évoquant l’ensemble des aspects – économiques, sociaux et politiques de la période – émaillé d’anecdotes personnelles sur les acteurs politiques principaux, Harold Wilson et James Callaghan, et d’autre membres éminents du parti travailliste, qu’il a connus et dont, pour certains, il a écrit la biographie (Callaghan, Foot).

Jenkins, Thatcher,Callaghan, Wilson in June 1976

D’après Lord Morgan, la idées et la pratique politique de ce qui serait New Labour aurait émergé à cette époque, sous le gouvernement pragmatiste de Callaghan, et de son ‘équipe’ : Shirley Williams, Roy Jenkins, Roy Hattersley, et John Smith, que Callaghan considérait comme ses successeurs potentiels. L’on sait que les deux premiers ont quitté le parti travailliste pour former le parti social-démocrate au début des années 80, que Hattersley, est resté travailliste traditionnel, et que John Smith, prit comme députés Tony Blair et Gordon Brown, qui le succèdèrent lorsqu’il fut terrassé par une crise cardiaque après seulement un an à la tête du parti, en 1995.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Stéphane Porion (Université François Rabelais, Tours) a évoqué la place, marginale, mais importante, d’Enoch Powell, dans le parti conservateur des années 1970. Il a également souligné la rivalité entre Heath et Powell et son pouvoir de nuisance envers le leadership de Heath. Ce faisant, il a analysé l’évolution du parti conservateur à travers la décennie, et conclut que le Powellism est l’hérault du Thatchérisme.

Marc Lenormand (Université Paul Valéry, Montpellier) analysa la place et le rôle des syndicats britanniques, leurs relations avec le parti travailliste et la responsabilité de leurs directions, pour les grèves qui paralysèrent le pays à plusieurs reprises dans les années 1970. Nés de la période de guerre, le consensus, la paix sociale, acquis par l’intégration des syndicats dans les institutions gouvernementaux (ministres, comités paritaires, négotiations tripartites – employeurs-syndicats-gouvernement concernant les conditions de travail) ont continué pendant les trentes glorieuses britanniques. La dissatisfaction des ouvriers de base, des branches locales syndicales, a dépassé les leaders syndicaux et contribué à briser le consensus autour de l’état providence de l’après-guerre.

Wingrove and Rogers Ltd Strike, 1974 (TUC Collections Library, London Metropolitan Library)

Susan Finding (Université de Poitiers) et Imelda Elliott (Université de Boulogne) ont toutes les deux porté leur regard sur le débats autour de l’éducation. En temps de crise, la place et le rôle de l’éducation, dans la marche d’un pays sont d’autant plus mis en question.La première s’est demandée si on peut parler d’amélioration visible, d’oppportunités meilleures, ou de mécontentement et de frustrations progressifs. Selon elle, le champ de l’éducation reflète les tensions et les thématiques générales de la période : la place et le rôle du gouvernement central, le pouvoir des syndicats (le National Union of Teachers ayant un rôle important), le côut des services publics dans une période de turbulence économique, et la critique du consensus de l’état providence. Mme le Professeur Elliott a expliqué l’architecture de l’enseignement en s’appuyant sur l’évolution historique du système, et a illustré le débat sur la forme de l’enseignement secondaire – lycées sélectives ou collège unique – (grammar schools/comprehensives) par des extraits d’interviews télévisés des deux Ministres de l’éducation les plus en vue dans les années 70, Margaret Thatcher et Shirley Williams.

Duncan Thom (Paris Sud) poursuivit la visualisation de la période en montrant des dessins humoristiques couvrant l’ensemble de la période. Autour des dessins consacrés au service de sante, les commentaires et les caractérisations des personnalités politiques illustrent à la fois une réaction désinvolte, mais aussi le désespoir du pubic quant aux différentes politiques mises en place et les réactions, notamments des employés publics en grève.

Philippe Cauvet (Université de Poitiers) analysa la difficulté, pour ne pas dire l’impossibilité, du gouvernement britannique de résoudre la crise qui éclaté en Irlande du nord, en se demandant pourquoi les accords de Sunningdale (1973) ne purent en venir à bout, alors que les accords de Belfast (1998) – contenant sensiblement les mêmes propositions – y ont réussi. La responsabilité, selon lui, tient dans le fait que le gouvernement britannique des années 70 se rangea clairement du côté des unionistes.

Edwige Camp-Piétrain (Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis) examina l’histoire du réferendum de 1979 sur la dévolution des pouvoirs en Ecosse, en expliquant la position du gouvernement travailliste comme réaction à l’émergeance du parti national écossais, qui perça aux élections nationales en 1974. Des similitudes sont à noter entre les raisons du référendum de 1979 et celles de 2014 sur l’indépendance de l’Ecosse. 

Pour clôre les présentations, Elizabeth Gibson-Morgan (Université François Rabelais de Tours) parla également de réferendum, celui de 1975 concernant la Communauté économique européenne (CEE) en le comparnant à celui de 2016. En 1975, le peuple britannique confirma la décision de l’éxécutif, approuvé en 1972 par un vote au parlement, concernant l’entrée du Royaume-Uni dans l’Europe économique. En 2016, le peuple britannique exigea la sortie du Royaume-Uni de l’Europe politique, sans vote parlementaire.

 

Si les aspects culturels notamment furent absent de cette journée – faute de temps –  elle a permis de faire le tour d’un certain nombre de thèmatiques à travers l’exemple offert par les cas d’étude. Toute au long de la journée les comparaisons sur les périodes de crise – années 70 – années 2010 – furent inévitables et pleines d’enseignements. La leçon à retenir semble  claire : éclairer les événements du présent à la lumière des périodes passées similaires, et vice versa, est un exercice enrichissant qui permet de mieux comprendre à la fois notre présent et notre passé.

Preserving the Sixties. Cultural politics and political culture in the Sixties

Review of Preserving the Sixties. Britain and the ‘Decade of Protest’, Edited by Trevor Harris and Monia O’Brien Castro, Basingstoke : Palgrave Macmillan , 2014. 197 pp. (xvi p.). ISBN 978-1-137-37409-.

Do the Sixties need to be preserved? Surely, the cultural legacy of that decade speaks for itself and the current revival of Sixties style in fashion and interior design, not the mention the perennial impact of pop culture and music on the cultural scene fifty years on, are evidence enough that preservation is assured.

This collection of essays examines the political culture and the politics of culture in Britain during that iconic period. Eleven contributions by British and French academics are arranged into two general sections under the heading of politics and culture, a choice which may seem somewhat artificial, given the interchangeable nature of the two headings. Following three introductory pieces  – the thought-provoking Foreword by Dominic Sandbrook, the Introduction by the editors, and a historiographical overview by Mark Donnelly, the chapters progress broadly from political science and historical  to the cultural studies approach, but all contributions inevitably deal with both, the Sixties being defined by their cultural imprint. The themes and specific topics covered range through political organization and legislation (Industrial relations, abortion), political groups and culture (radical left, Northern Irish civil rights) cultural expression of political protest (satire, music, fiction). Inevitably notions of counter-culture, liberation, youth, modernity are evoked and definitions proposed.

A definition of the ‘Swinging Sixties’ is first suggested by the first three pieces (Sandford, O’Brien Castro & Harris, Morris). The idea that the hip counter-culture was a mass phenomenon is countered, only relatively few experienced the inner sanctum of the ‘chic’, ‘in’, ‘with it’ circles. Yet not only dress and music, but also education, technology and consumer goods underwent massive transformation in this period and there was undeniably a liberalization of mores and a democratization of access to culture.

The circumstances and consequences of the 1967 abortion law (Pomiès-Maréchal and Leggett), industrial relations legislation (Chommeloux), the situation in Northern Ireland that lead to Bloody Sunday (Pelletier), are examined with reference not just to the political and social setup, but also to cultural and social representations at the time and subsequently. For example, the complicated links between the Radical Left (Communists, International Marxists, International Socialists, Socialist Workers Party) and popular cultural icons John Lennon and Mick Jagger (Tranmer) reveal that simplistic categorization does justice neither to the singers nor the left-wing political groups.

The final section provides a close reading of several iconic cultural artefacts, the Beatles’ White Album (Winsworth), the Kinks’ songs (Costambeys-Kempczynski), the Monty Python television show and the weekly satire TW3 (That Was The Week That Was) (Roof), or again emblematic poetry and novels (Vernon) or the work of playwright Brian Friel (Pelletier).

The multiple contradictions of the Sixties are highlighted. Several pieces underline the underlying tensions between consumerism and the critique of consumer society via music and television (Winsworth, Roof), or the opposition between individual freedom and state or collective action (Vernon), indeed the oxymoron ‘collective laissez-faire’  is used to describe industrial relations at the time (Chommeloux), or again the generational confrontation between the hedonistic culture of babyboomers with its accompanying ideals of enduring halcyon and their parents’ war-weary, unselfish and upright posture of dignity and fortitude at all costs (Donnelly, Winsworth, p.160, Morris, p.33). The book confirms the antagonisms between conservative traditionalists in the Labour party supported by its traditional and traditionalist working-class electorate (Pomiès-Maréchal and Leggett, Tranmer), shunning popular culture and long-haired idols, and the liberal permissive intelligentsia whose idea of what constituted ‘civilized’ behaviour (p68-69) was to lead to social reforms that the former disapproved of (such as the decriminalization of homosexuality and abortion).

Similarly the Sixties were an era of unbound optimism and unlimited growth and the wholesale rejection of the past, when ‘modern’ became a by-word for a tabula rasa in architecture and town planning, bulldozing historic landmarks, when a ‘major reordering of space’ (Morris) aimed at rationalizing haphazard higgledy-piggledy development in towns and homes and the railways (the Beecham Axe) – concrete jungle versus rural idyll, before the setting in of an awareness that the aesthetic and functional arrangements of previous eras had some value, reinstating nostalgia for the steam train, the trunk line, the village green (Costambeys-Kempczynski).

The essays also attempt to place markers at defining moments which flag the beginning and end of this era, and to replace the decade during which visible social change was manifest, in a longer time-scale. The decade or so of The Sixties is defined in terms of the economy and industrial relations as a period of transition between post-war orthodox interventionism under the portmanteau term of Butskellism and post-modern neo-liberal Blatcherism (Chommeloux). In cultural terms, the modernism of the Sixties pop music and mid-century modern architecture for example, gave way to punk and neo-eclectic post-modern architecture.  The Sixties were accused of being the cause of all subsequent evils: capitalism and consumerism, welfare dependency, technology and multinationals, and yet, as Donnelly points out, they were also a period of collective protest, state surveillance, of a revolution in the mind (Hardt & Negri, Empire, 2000).

The bibliography at the end of each chapter give indications for further reading, whilst the index provides a useful, though incomplete, number of entries into the text. The Fab Four are all indexed but not Roy Jenkins, Edward Heath but not Bernadette Devlin, Bloody Sunday, NICRA (Northern Ireland Civil Rights Association), the CRA or the CDU (Campaign for a Democratic Ulster). The index does reveal however, by way of the number of entries under these headings, two polysemic and frequently used terms from the period, typical of the discourse and preoccupations of the period: class and revolution. Perhaps these notions could have been examined in a specific chapter each, especially as the subtitle of the book is Britain and the ‘Decade of Protest’.

This collection is an excellent survey of a number of phenomenon whose roots stretch back not only to the 1950s but to pre-Second World War Britain, a picture not only of the Sixties, but of Britain in the mid-twentieth century, following the hiatus and upheavals of the war. To determine whether they are to be considered as the end of a forty-year period (1930-1970) or a prelude to the next forty years (1960-1997) would need a wider lense.