Colloque international, octobre 2018, MSHS Poitiers, « Terres lointaines : compagnies, commerces, colonies (XVIIe-XVIIIe) »

« Terres lointaines : compagnies, commerces, colonies (XVIIe-XVIIIe) », Université de Poitiers (France), 10-12 octobre 2018

The Matthew, Bristol Dock (Photo : S. Finding)

Colloque international organisé par Elodie Peyrol-Kleiber (Université de Poitiers), Susan Finding (Université de Poitiers) et Bertrand Van Ruymbeke (Université Paris 8 et IUF)

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Extrait d’illustration de England’s improvement by sea and land / Andrew Yarranton — Londres : R. Everingham, T. Parkhurst et N. Simmons, 1677-1698 Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 22551

La complexité des acquisitions territoriales par l’Angleterre puis la Grande-Bretagne conduit l’historien des XVIIe et XVIIIe siècles à prendre en compte un vaste ensemble géographique. D’apparence morcelé, cet espace territorial et maritime  est néanmoins relié à la métropole par de multiples réseaux commerciaux et par conséquent humains. Ces terres lointaines restent ainsi proches et dépendantes de l’Angleterre puis de la Grande-Bretagne et en retour certains aspects du modèle anglais sont exportés dans les colonies.

Qu’il s’agisse des colonies nord-américaines, des Antilles anglaises, de l’Inde, de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Indonésie, nombre de ces réseaux furent initiés par des compagnies marchandes, véritables instigatrices de la cohésion commerciale de l’empire. Etaient-elles cependant de réelles représentantes de l’Angleterre ? Dans quelle mesure étaient-elles liées à la colonisation ? En quoi participaient-elles au développement de ce premier  « empire » ?

Le Fonds Dubois, conservé à la bibliothèque universitaire de Poitiers, se veut le reflet d’un tel questionnement, plus particulièrement à travers le spectre d’économistes politiques incontournables tels que John Locke, Edmund Burke, Charles Davenant, Jonathan Swift, Daniel Defoe et de nombreux autres. Ces derniers s’attachèrent toujours à déterminer la place de l’empire et les bénéfices que cet empire grandissant apporterait ou avait apporté au royaume mais aussi à sa population. Des problématiques telles que l’utilité de la South Sea Company et de l’asiento dans les colonies du sud de l’Amérique et au Pacifique ou encore le questionnement qui précéda l’indépendance des Treize Colonies américaines sont présentes dans les ouvrages du Fonds Dubois.

C’est dans cette perspective que nous souhaitons explorer le phénomène de la colonisation et de la construction impériale à la lumière des trois  termes de compagnies,  de commerces et de colonies, au pluriel afin de refléter la diversité de « l’empire anglo-britannique  » aux XVIIe et XVIIIe siècles et d’en identifier les différentes interactions, qu’elles fussent commerciales bien entendu, humaines, institutionnelles  ou encore politiques. Quels rôles ont joué ces compagnies et comment cet « empire » s’est-il servi d’elles pour asseoir sa dominance sur des contrées le plus souvent lointaines ? Le commerce était-il le but premier de ces compagnies ou des stratégies politiques sous-tendaient-elles leur création et développement ?

Conférenciers confirmés : Trevor Burnard (Melbourne University) et Lou Roper (State University of New York at New Paltz)

Le programme sera diffuse prochainement.

“Terres Lointaines: companies, commerce and colonies (17th-18th centuries)”

The complexity of the territorial acquisitions of England and then Great-Britain led historians of the 17 and 18 c. to take into account a vast geographical ensemble. With a fragmented appearance, this territorial and maritime space was nevertheless linked with the metropole thanks to multiple trading networks and as a consequence, human networks. Those far-off lands thus remained close to and dependent on England then Great-Britain and in return, some aspects of the English model were exported to the colonies.

Be it North-American colonies, English West Indies, India, Latin America, Africa or Indonesia, many of those networks were initiated by trading companies, true instigators of the commercial cohesion of the empires. Yet, were they true representatives of Great Britain and the other empires? To what extent were they linked to colonisation? How did they take part in the development of this first ‘empire’?

The Fond Dubois, deposited in the university library of Poitiers, reflects such issues, more specifically through the lense of major political economists such as John Locke, Edmund Burke, Charles Davenant, Jonathan Swift, Daniel Defoe and many others. They devoted their works to determining the place of the empire and the benefits that this growing empire had brought or could bring to the kingdom, but also to the population. Issues such as the usefulness of the South Sea Company and of the asiento in the South American Colonies and in the Pacific, or the debate preceding the independence of the Thirteen Colonies are discussed in the works of the Fond Dubois.

It is in this perspective that we wish to explore the phenomenon of colonisation and the building of the Empire, in the light of three words: companies, commerce and colonies, to show the diversity of the ‘English/British’ Empire during the 17 and 18 c. and to identify its different interactions, were they commercial, human, institutional, or political. What roles did those companies play and how did this Empire use them in order to extend its rule over most often far away territories? Was trade the main objective of those companies or did political plans underlie their creation and development?

Confirmed keynote speakers: Trevor Burnard (Melbourne University) et Lou Roper (State University of New York at New Paltz)

The program will be available shortly.

Bristol politics & national politics

Observatoire de la société britannique, n°20, janvier 2018, has just come out.It contains the papers that were first presented at the CRECIB workshop S52 “Leadership politics in the United Kingdom’s local government” at the ESSE Galway Conference in Galway in August 2016. (Please scroll down to find my contribution).

Le Royaume-Uni et le monde (sous la direction de Flavien Bardet)

Flavien Bardet Présentation

Trevor Harris Foreign policy in an age of austerity: ‘soft power’, hard choices

Agnès Détourbe Les universités britanniques et leur rapport au monde : les enjeux de l’internationalisation de la population étudiante Flavien Bardet 1914-2014 : Europe-monde arabe, cent ans de choc des civilisations ?

Leadership politics in the United Kingdom’s local government (sous la direction de Stéphanie Bory & Timothy Whitton) Stéphanie Bory & Timothy Whitton  Introduction

Susan Finding Bristol fashion?  Leadership and local politics in England and the power of democratically-elected mayors: an epiphenomenon or a national trend?

Timothy Whitton Leadership in London: from government to governance

Stéphanie Bory From Rhodri Morgan to Carwyn Jones, two different styles of leadership  

Varia  Domenico Maria Bruni A leader at war: Margaret Thatcher and the Falklands crisis of 1982

Pour recevoir directement ce numéro, merci d’adresser un courrier accompagné d’un chèque de 12 euros (prix au numéro, frais de port compris), libellé à l’ordre de l’Agent comptable de l’Université de Toulon, à l’adresse ci-dessous Gilles Leydier, Directeur de la publication Revue « L’Observatoire de la société britannique », UFR Lettres, langues & Sciences Humaines, Université de Toulon, 83041 Toulon cédex 9 ****************************** Les précédents numéros de « L’Observatoire de la société britannique » sont disponibles en ligne sur le portail revues.org à l’adresse http://osb.revues.org

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In it is to be found the article I first gave as a paper in Galway : ‘Bristol fashion?  Leadership and local politics in England and the power of democratically-elected mayors: an epiphenomenon or a national trend?’

 

In 2012 Bristol, one of the top English cities, on a par with Manchester in terms of population, elected its first democratically-elected mayor. To lead its council, Bristol elected not a member of one of the traditional politcal parties, but George Ferguson, local businessman and political novice, leader and sole member of Bristol First, the localist party he founded.

 

 

 

This paper will examine how local politics in Bristol have been influenced by the introduction of direct democracy in mayoral elections in England and whether the Bristol case is a blueprint demonstrating how local politics are independent from the national level and new leadership styles and issues or whether Bristol merely reflects the general trend in the sixteen remaining directly-elected city mayoralties.

(2016 Local elections)

This article follows a previous one on the instigation and early history of the directly-elected mayor in Britain : Susan FINDING, « Who governs Britain – Democracy in action? Directly Elected Mayors in England », Mémoire(s), identité(s), marginalité(s) dans le monde occidental contemporain [En ligne], 14 | 2015, mis en ligne le 28 août 2015, consulté le 29 janvier 2018. URL : http://journals.openedition.org/mimmoc/2288 ; DOI : 10.4000/mimmoc.2288

Première campagne d’opinion moderne – la lutte anti-esclavagiste au Royaume-Uni

‘Granville Sharp the Abolitionist Rescuing a Slave from the Hands of His Master’ James Hayllar 1864, Copyright Victoria and Albert Museum.

Ce texte a été publié comme introduction à l’ouvrageL’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni : débats et dissension, Paris: SEDES, 2009

En dehors de la transformation que l’abolition de l’esclavage a opéré dans la vie de centaines de milliers d’asservis, la campagne pour l’abolition de la traite britannique organisée par la Society for the Abolition of the Slave Trade qui commença en 1787 et fut la première du genre, fut le produit de son époque, celle de l’industrialisation, de la démocratisation de la culture et de la lecture, et des débuts de l’extension du vote et d’une période de réforme politique et sociale. Mais, dans plusieurs domaines, la campagne fut elle-même un moteur de cette évolution : elle fit partie des facteurs de la transformation sociale du Royaume-Uni, renforçant des tendances politiques nationales et internationales et accentuant l’émergence d’une nouvelle culture, d’un nouveau courant d’idées.

Le 18e siècle libertin, où débauche et licence à la Hogarth furent la règle dans les cercles influents, cèda le pas à un 19e siècle empreinte de censure, de moralisme et de réprobation, sentiments qui trouvèrent écho chez les classes moyennes ascendantes. La première campagne de commerce équitable (boycott de produits manufacturés produits par les esclaves : sucre, rhum et coton) fut accompagnée par la résurgence d’un puritanisme militant. La sainteté fut élevée comme valeur morale magnifiée par la renaissance des valeurs chrétiennes et l’adhésion des couches populaires – le Grand Reveil (The Great Awakening). En même temps s’opère un rejet de l’anglicanisme endormi et hypocrite de l’Establishment.

La lutte contre l’esclavage fut la raison pour laquelle http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ2nOTiLuCDrGXLr5ypehg7sDexbtZoGlZNept-TVPlQl2b_HuoyAWilliam Wilberforce fut  « canonisé » par l’historiographie du 19ème siècle (on appela de leur vivant le groupe d’hommes graves et sans reproche, gravitant autour de l’église Holy Trinity à Clapham, les « Saints »). Ce ne fut pourtant pas la seule « mission » du parlementaire : il s’attribua lui-même la réformation des moeurs (manners ) (Harris). Ainsi, Wilberforce se distingua comme le précurseur d’un nouvel esprit, d’une nouvelle génération d’hommes politiques, sobres, sérieux, intenses et profondément religieux. À l’extérieur, les guerres et les renversements de l’ordre établi (Révolutions américaine et française, guerres napoléoniennes) en cette fin de siècle portèrent le débat sur des terrains plus vastes. Il n’était plus question de nombrilisme attentiste ou de protectionisme, mais de l’intérêt national et de la sécurité nationale, d’une politique étrangère moralisante et de l’identité même de la nation britannique (Harris). Toutefois, l’appartenance à la nation des membres noirs, au nom desquels on se battait, sembla rarement effleurer l’esprit des anti-esclavagistes (Kitson, Dresser, Curelly).

Une phrase du sermon de John Dore résume à elle seule les arguments de l’époque :      « The very idea of trading the persons of men should kindle detestation in the breasts of MEN, especially of BRITONS – and above all of CHRISTIANS » [Dore : 14-18]                Le triptyque – humanité, identité nationale et identité religieuse – se croise et s’entrelace dans grand nombre des sources citées, du témoignage d’Ouladah Equiano de 1789 (Currelly, Coleman) au roman d’Harriet Beecher Stowe de 1851-2 (Lowance) en passant par les prêches de quatre ministres baptistes au cours de la première campagne entre 1788 et 1792 (Briggs), les lettres indignées de Robert Hall au journal de Bristol (Whelan), l’intervention de poètes romantiques comme Coleridge, Southey et Cowper (Kitson,
Coleman) et les préoccupations des femmes engagées dans la lutte (Midgley). Les dimensions humanistes, nationales et religieuses sont présentes dans l’ensemble des débats, tout au long des cinquante ans que dura cette campagne, dans le discours des anti-esclavagistes de toutes tendances, de toutes origines géographiques et sociales, mais aussi dans celui de leurs opposants, les défenseurs du statu quo et du maintien de l’esclavage et de la traite.

Les quatre sermons étudiés atteignirent une certaine notoriété, étant imprimés et distribués par le réseau actif d’imprimeries de l’époque mis à contribution pour réussir ce qu’on appellerait aujourd’hui « une stratégie de communication ». Ils témoignaient non seulement de la puissance de l’orateur, mais aussi de la force de la campagne organisée, de l’impact décuplé que pouvait avoir un sermon par sa reproduction, par sa lecture dans les foyers et par les réunions organisées par les comités anti-esclavagistes qui s’étaient multipliés à travers le pays (Midgley).

L’étendue de la campagne se mesura au nombre de villes citées dans ces quelques exemples.http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRNY_BC5CoDboa9F0QgIzKZ-xuIEImnJmvGoH7aIIf4BfX2jZ7HEALes quatre prêches analysées par Briggs furent donnés à Maze Pond, Southwark (ou par un pasteur issu de cette communauté), au sud de la Tamise, et à Prescot Street au nord – tout près de là où se situaient les docks et le commerce triangulaire au départ de Londres, dans un rayon d’un kilomètre de George Yard, au coeur de la City, où le premier comité anti-esclavagiste fut établi début 1787 (1) – et à Hull, ville natale et circonscription parlementaire de William Wilberforce entre 1780 à 1784.

La ville de Bristol, premier port esclavagiste britannique jusqu’au milieu du 18e siècle

http://img.dailymail.co.uk/i/pix/2007/03_02/039Quaker_228x342.jpgquand Liverpool prit son essor, figure à plusieurs reprises dans les récits : comme point d’entrée d’une population noire, esclaves ou hommes/femmes libres (Dresser), comme plaque tournante de la traite triangulaire (Satchell), comme lieu privilégié d’enquête par Thomas Clarkson (2) et comme centre actif d’un noyau d’anti-esclavagistes dès 1787 (Whelan), et d’action militante – le poète romantique Samuel Taylor Coleridge, qui affectionnait les séjours dans le Somerset et le Devon au sud de Bristol, y donna une conférence anti-esclavagiste en 1795 (Kitson).

Si le triangle de ports esclavagiste – Londres, Bristol, Liverpool – apparaît naturellement occuper le devant de la scène dans ces récits, les villes industrielles – Manchester, Leicester, Birmingham, Nottingham, Northampton et Leeds – figurent de façon récurrente dans l’organisation du soutien pour la campagne parlementaire. L’étendue de ce soutien se mesure non seulement par les centaines de milliers de signatures récoltées par les nombreuses pétitions, et par le nombre de personnes qui participèrent à l’appel à boycotter le sucre – les ‘anti-saccharites’ –, mais aussi par la multiplication de pamphlets, d’enquêtes, de livres, de sermons imprimés et distribués, ainsi que par l’étendue géographique et sociale de la campagne.

L’amalgame de ces phénomènes avec les idées et les arguments employés, la stratégie de communication adoptée et la tactique parlementaire utilisée eurent une telle ampleur que cette campagne fut, avec raison, considérée comme la première campagne d’opinion moderne [Brown (2006)]. « Abolitionism (…) helped to redefine the shape of British politics. » [Oldfield : 187] Elle contribua à faire basculer le pays de l’ère pré-industrielle et mercantile à celle de l’ère industrielle et impérialiste (Satchell, Harris). La lecture des articles aide à comprendre comment et pourquoi la campagne pour l’abolition de l’esclavage en Grande Bretagne fut si significative.

1. Jamaica Wine House, un lieu de rendez-vous d’affaires pour les armateurs et marchands d’esclaves, s’y trouve encore de nos jours, sur le site du premier ‘café’ londonien. (Illustration : St Michael’s Alley).

2. Voir  How did the real hero of the anti-slavery movement get airbrushed out of history? By ISABEL WOLFF, Daily Mail, 23 March 2007.

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L’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni : débats et dissension, Paris: SEDES, 2009

Entre 1787 et 1840 le Royaume-Uni et ses colonies connaissent une longue lutte entre partisans et opposants de la traite des esclaves et de l’esclavage. C’est ce combat, souvent intense, parfois violent, qu’étudient les contributions françaises et internationales réunies dans cet ouvrage. Leurs analyses portent sur le climat moral et intellectuel au Royaume-Uni à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Des thèmes particuliers et des cas d’études spécifiques sont abordés : les évangélistes, les baptistes, les femmes militantes de la cause abolitionniste, le port esclavagiste de Bristol, l’ex-esclave Equiano, le poète Coleridge, le réformateur Wilberforce, le débat économique.  À la croisée de plusieurs disciplines (études anglaises, histoire des idées, sciences politiques) cet ouvrage est destiné aux étudiants préparant le concours, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à la civilisation anglophone.

A collection of essays from scholars worldwide dealing with the issues concerning the context and content of the debates in Britain and its colonies during the fifty year struggle to implement the abolition of the slave trade and the institution of slavery from 1787 to 1840. Scholars from Australia, Britain, France, and the United States examine the moral and intellectual climate of late-eighteenth and early-nineteenth century Britain. Themes include the Enlightenment, religion and romanticism, ethics and politics, transatlantic influences and abolitionist discourse. Case studies analyse particular aspects: the Evangelicals, the Baptists, women abolitionists, black Bristol, Equiano the former slave, Coleridge the poet, Wilberforce the reformer, the economic debate.  At the crossroads between English Studies, History, the History of Ideas and Politics, it will be of interest to students and scholars studying English literature and English-speaking cultures, the social, intellectual and political history of Britain and the Caribbean, and cross-cultural and transdisciplinary transfers.


Ouvrage dirigé par Susan Finding,
Professeur à l’université de Poitiers.
John Briggs, Professor, Theology Department, University of Oxford.
Vernon Burton, Emeritus Professor of History, African American Studies, andSociology, University of Illinois.
John Coffey, Professor of Early Modern History, University of Leicester.
Deirdre Coleman, Robert Wallace Chair of English, University of Melbourne.
Laurent Curelly, Maître de conférences en civilisation britannique, Université de Haute-Alsace.
Madge Dresser, Reader in History, University of West England.
Susan Finding, Professeur de civilisation britannique, Université de Poitiers.
Trevor Harris, Professeur de civilisation britannique, Université François Rabelais, Tours.
Peter Kitson, Professor of English, University of Dundee.
Mason I. Lowance, Professor of English, University of Massachussetts, Amherst.
Lawrence McDonnell, Lecturer in History, Iowa State University, Ames, IA.
Clare Midgely, Professor of History, Sheffield Hallam University.
Veront M. Satchell, Senior Lecturer in History and Archeology, University of the West Indies, Kingston, Jamaica.
Troy Smith, NCSA, University of Illinois, Urbana-Champagne.
Timothy Wheelan, Professor of English Studies, Georgia Southern University.