A propos sfinding

This blog is intended to contribute to a better visibility for the work to which I have contributed than any search engine can produce. Feel free to browse around as different aspects are completed and updated. Ce blog est destiné à donner une meilleure visibilité que celle que peut donner un moteur de recherche traditionnel aux domaines et travaux scientifiques auxquels je participe. Vous êtes cordialement invité(e) à explorer les pages et à découvrir les nouveautés.

Politiques sociales (Milan 2011)

http://www.espanet-italia.net/conferenza2011/img/header-2010.jpg

En septembre 2011 (29 sept – 1er oct) s’est tenu le 4e congrès de la section italienne du réseau européen pour l’étude des politiques sociales (ESPANET) au Politecnico di Milano, Dipartimento di Architettura e Pianificazione (DIAP)   

Innovare il welfare Percorsi di trasformazione in Italia e in europa.  L’appel à communications / Call for papers :

« Le transformations en cours dans les systèmes sociaux en Europe, en particulier en Italie, sont l’objet des travaux. La crise économique et les processus de changement social, économique et démographique qui ont touché l’Europe, ont initié des révisions profondes des règles des systèmes sociaux, afin de mieux adapter la protection sociale aux besoins sociaux et la rendre plus durable du point de vue budgetaire.

Pour effectuer la ‘quadrature du cercle’ des améliorations ont été recherchées, avec des modalités plus ou moins explicites et progressives, dont des innovations institutionnelles, qui n’ont en aucun cas remis en cause les modèles sociaux précédents.
En cette phase turbulente, l’Italie brille par une capacité d’innover assez pauvre et une grande difficulté d’introduire des transformations profonds au modelè toujours plus inadéquat et inefficace.
Toutefois, notre pays ne manque pas d’expérience dans l’innovation institutionnelle et politique. La conférence fera le point sur ces thèmes, et invite les chercheurs italiens et européens à s’interroger sur les directions du changement, sur les raisons qui le rendent nécessaire, et sur les obstacles qui en empêchent son développement. »

 

J’ai pu assister aux sessions suivantes et à la plénière de clôture. Je remercie tout particulièrement Giuliana Costa (Politechnico di Milano).  Photo : Susan Finding et Giuliana Costa.

Sessione 10
The effects of the economic crisis on family incomes, inequality and poverty   Présidée par Holly Sutherland, Institute for Social and Economic Research- University of Essex, UK

Flaviana Palmisano, Vito Peragine (Università di Bari)
The distributional incidence of growth: A non-anonymous and rank dependent approach

Manos Matsaganis, Chrysa Leventi (Athens University of Economics and Business)
Distributional implications of the recession and the austerity in

Alberto Tumino, Marina Fernandez Salgado, Francesco Figari, Holly Sutherland (University of Essex)
Unemployment, inactivity and economic crisis: stress testing the welfare systems in Europe

Massimo Baldini (Università di Modena e Reggio Emilia), Emanuele Ciani (Università di Essex, UK)
Inequality and poverty during the recession in Italy

Coordonnée par Manos Matsaganis Athens University of Economics and Business

Sessione 13
Trasformazioni lavorative e familiari e strategie di conciliazione: il ruolo delle politiche sociali   présidée par Laura Balbo, Università di Padova

SESSIONE 13A    Titolo  Percorsi  tra lavoro per la famiglia e lavoro per il mercato

Renata Semenza (degli Studi di Milano), Manuela Samek Lodovici, Daniela Loi, Erika Freschi  (IRS)
Uscite Transitorie. Le dimissioni delle lavoratrici madri nel primo anno di vita del figlio

Tiziana Tesauro  (Irpps-Cnr)
Bisogni di conciliazione e strategie familiari di cura condivisa

Sonia Bertolini, Paola Torrioni (Università di Torino)
Il lavoro atipico e le sue ripercussioni sulle strategie di formazione della famiglia e sui corsi di vita individuali: quali politiche per una flessibilità lavorativa “sostenibile”?

SESSIONE 13B
Titolo: Politiche di conciliazione e divisioni di genere

Rossella Ciccia, Mieke Verloo (Radboud University Nijmegen),
Leave Regulations and Gender Equality in an Enlarged Europe: A Fuzzy Set Ideal Type Analysis

Francesca Bergamante (Isfol)
La conciliazione attraverso lo strumento della riorganizzazione dei tempi di lavoro in Europa e in Italia

Renzo Carriero (Università of Torino)
Perceived Fairness And The Division Of Domestic Labour: A Longitudinal View

Rebecca Zanuso e Giovanni Viganò (Synergia)
Rilevare i bisogni e le aspettative per realizzare politiche di conciliazione efficaci

Elisabetta Donati (Università degli Studi di Torino)
Sconfinamenti  e conflitti di lealtà: lavoro e cura lungo il corso di vita. Il contributo italiano in uno studio comparativo europeo

 http://www.espanet-italia.net/conferenza2011/img/header-2010.jpg

session coordonnée par Manuela Naldini, Università di Torino, Cristina Solera, Università Torino

Sessione 19  The governance of social policy at the European Union level: law and politics coordonnée par Jean-Claude Barbier Università di Parigi I Panthéon Sorbonne CNRS  et Fabrice Colomb Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Stefano Sacchi (University of Milan)
Flexicurity in Action: Flexibility and Worker Security in Advanced Political Economies
The European

Axel van den Berg (McGill University), Jean-Claude Barbier (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
A Tale of Two Federalisms: Social Policy in Canada and the European Union

Patrik Vesan (University of Valle d’Aosta)
From the Lisbon ‘Growth and Job’ to the ‘Europe 2020’ strategy: The emergence and transformation of the European agenda on flexicurity

Plénière de clôture : Trajectories of institutional change in Europe,  présidé par Jean-Claude Barbier  où les invités suivants ont présenté leurs travaux :

Giuliano Bonoli (Institut des Hautes Etudes d’Administration Publique, Lausanne) ‘Activation policies in Europe’
Sandro Cattacin (University of Ginevra) ‘Politiche d’integrazione degli immigrati in Europa: tra pragmatismo locale e populismo nazionale’
Joakim Palme (Institute for Future Studies, Stockholm) ‘What future for social investment?’
Chiara Saraceno (Wissenschaftszentrum für Sozialforschung – WZB, Berlin) ‘Le politiche della cura’.

Les scientifiques s’indignent aussi

Le quotidien britannique The Guardian (papier) publie à la une et développe sur deux pleines pages dans le numéro daté du mercredi 11 avril 2012 une information concernant la décision par le Wellcome Trust, fonds de recherche médicale et biologique, d’inciter les chercheurs travaillant sur des projets financés par eux à publier dans des revues « ouvertes » : ‘Wellcome Trust joins ‘academic spring’ to open up science.’ Le directeur du fonds estime que les grandes groupes d’édition scientifique qui font payer la lecture d’un article profitent des fonds publics et du volontariat pour engranger des bénéfices commerciaux.

L’Université de Poitiers a récemment décidé de fermer des comptes payant d’accès en ligne chez les grands groupes d’édition scientifique estimant que les coûts, qui ont augmenté de façon importante depuis dix ans, n’étaient pas justifiés. De nombreux chercheurs dans des disciplines diverses se plaignent de l’inaccessibilité d’informations scientifiques s’ils ne font pas partie d’un laboratoire CNRS qui a ses propres accords et abonnement à des bouquets de revues en ligne.

Les pare-feu payants (paywall en anglais) derrière lesquels le savoir est caché sont ils en train de tomber après deux décennies d’exploitation? Le mouvement lancé par un post sur le blog de Tim Gowers, mathématicien de Cambridge, lauréat du Fields Medal, en janvier 2012 prend de l’ampleur et un site dédié, The cost of knowledge, a recueilli plus de 9000 signatures. Dès 2009 de prestigieuses universités – tel que Berkeley (Californie) –  se sont prononcées en faveur de l’accès libre.

De plus en plus de sites en accès gratuit (open access) sont créés pour le partage des connaissances. L’Université de Poitiers publie des revues en ligne sur son plateforme. Ces revues, qui sont dans le domaine des sciences humaines et sociales, sont également diffusées, pour certains, par le portail open-edition sur les sites de revue.org et de calenda : Mémoires, identités et marginalités, Cahiers du MIMMOC et la Revue Européenne des Migrations Internationales.

Le site de l’Université de Poitiers répertorie les sites suivants:

  • Cahiers du Mimmoc
    Une revue électronique en libre accès proposée par l’équipe de recherche MIMMOC « Mémoire(s), Identité(s) et Marginalité(s) dans le Monde Occidental Contemporain » de la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de l’Université de Poitiers.
  • Cahiers Shakespeare en devenir
    Dans le prolongement de ses activités éditoriales, la revue La Licorne propose les Cahiers, des publications réalisées exclusivement sous forme électronique et libres d’accès. Il s’agit de Cahiers dévolus à un écrivain, à une problématique, ou à un corpus particulier. Les Cahiers Shakespeare en devenir ont ainsi pour vocation première de créer des liens signifiants entre l’époque de Shakespeare et la nôtre. Il s’agit de s’interroger sur ce que l’œuvre de Shakespeare est devenue au fil des siècles, au gré des cultures, et sur la manière dont elle continue d’évoluer aujourd’hui.
  • Corela
    Une revue de sciences du langage, non thématique, entièrement en ligne et en accès libre. Elle accueille toute proposition relevant des domaines de la linguistique.
  • La Licorne
    Une revue de langue et littérature françaises, abordant les domaines de la littérature française et comparée, de la poétique et de la stylistique.
  • Revue Européenne des Migrations Internationales
    La Revue Européenne des Migrations Internationales (REMI) a pour vocation de publier les travaux de recherche, empiriques et théoriques, des différentes disciplines concernées par les migrations internationales et des relations interethniques. La REMI adhère à Revues.org, fédération de revues en sciences humaines et sociales.
  • Revue du CEES – Centre Européen d’Etudes Slaves
    L’objectif de cette revue est de promouvoir la dynamique scientifique dans le domaine d’études slaves et d’accentuer davantage la présence de la slavistique dans le contexte national et international. Il s’agit aussi de favoriser les échanges intellectuels interdisciplinaires et multilingues, ainsi que de réunir tous les segments de la recherche dans le domaine des études slaves.

Bibliothèques numériques

  • UPthèses – Les thèses en ligne de l’Université de Poitiers
    Le site UPthèses propose la consultation en libre-accès des thèses soutenues à l’Université de Poitiers depuis le 1er janvier 2008. Pour chaque thèse, sont disponibles la notice descriptive et le texte intégral au format PDF.
  • Bibliothèque virtuelle sur les Premiers Socialismes
    La bibliothèque virtuelle sur les premiers socialismes permet de consulter en ligne des textes politiques, juridiques, économiques, médicaux, pédagogiques rares, extraits pour la plupart du fonds légué à l’Université par Auguste Dubois, qui fut professeur d’histoire des doctrines économiques et politiques à l’Université de Poitiers. Les documents présentés (ouvrages, périodiques, placards, ….) sont accompagnés de textes introductifs qui permettent de mieux les comprendre.
  • Bibliothèque virtuelle sur les Coutumiers du Centre-Ouest
    Dans le cadre d’un travail de recherche sur le droit coutumier du Poitou, de l’Angoumois, de la Saintonge et de l’Aunis, a été entrepris, à l’initiative de l’

Auguste Dubois rare books collection (Fonds Auguste Dubois)

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La journée d’étude du 27 mars 2012 Fonds Dubois organisée par les laboratoires MIMMOC-CRIHAM et le Service commun de documentation (SCD) de l’Université Poitiers à la MSHS de Poitiers et à la Bibliothèque Universitaire Droit-Lettres, a réuni des universitaires anglicistes (11e section), des historiens (22e section), et un conservateur, une bibliothécaire et un ingénieur d’étude des universités de Poitiers, Paris VIII, Paris-Diderot, Montpellier, Metz, Bordeaux 3 et Yale (Etats-Unis) spécialistes de l’histoire de l’Angleterre et du Royaume-Uni des 17e et 18e siècles.

La présentation du Fonds Dubois par Mme Traineau-Durozoy, Conservateur, responsable du Fonds ancien du Service commun de documentation (SCD)de l’Université de Poitiers,celle de la Bibliothèque virtuelle Premiers socialismes (BVPS) par Mme Nathalie Bremand, bibliothécaire, mis en ligne sur le site du SCD de l’Université, et de la plateforme des ressources numériques de la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société (MSHS-CNRS) de Poitiers et de la plateforme Omeka par Eric Planchon, Ingénieur d’études, responsable de ce service, a permis de prendre la mesure à la fois de l’importance du fonds, des moyens existants et des possibilités d’exploitation déjà expérimentées sur place.

L’historique du projet est rappelé par Susan Finding. L’idée d’associer deux projets de valorisation du patrimoine de l’Université de Poitiers a pris forme progressivement. Depuis le dernier plan quadriennal du MIMMOC soumis en 2006, il avait été question d’exploiter le Fonds Valière, recueil de bandes magnétiques, enregistrements anthropologiques de patrimoine oral du Poitou – chansons, coutumes, contes – en lien avec des collègues de la Francophonie acadienne et cajun. L’existence d’ouvrages anglais dans le Fonds Dubois était connue, mais ce n’est que lorsqu’un catalogue spécifique a été produit par le Service Commun de Documentation en avril 2008 que l’importance de la collection est devenue évidente. La valorisation de ce fonds unique semblait avoir une importance non seulement pour l’Université de Poitiers, mais aussi pour la communauté scientifique internationale.

Grâce au travail préliminaire fourni par Steven Pincus, Professeur d’histoire à l’Université de Yale (Etats-Unis) d’une part et par Karim Ghorbal (Paris VIII) qui  d’autre part, il a déjà été établi que certains ouvrages sont uniques et ne paraissent dans aucune collection d’archives existante connue. D’autres sont des premières éditions (ex. Adam Smith). Qui plus est, la mise en parallèle du Fonds Dubois et du Fonds d’Argenson, également déposé dans le Fonds ancien de l’Université de Poitiers, apporte une réelle avancée dans la connaissance des transferts intellectuels, de la circulation des savoirs et des connaissances mutuelles entre le Royaume-Uni, la France et les colonies américaines du 18e siècle. Une biographie d’Auguste Dubois, Professeur de doctrines politiques et économiques à l’Université de Poitiers à partir de 1899 et co-fondateur de la Revue d’histoire économique et sociale,  et un travail sur la composition de sa collection éclaireront l’histoire intellectuelle, l’histoire de l’université, mais aussi l’histoire et l’enseignement de l’économie en France.

Steven Pincus a montré comment les débats sur la place et le rôle du commerce, des banques, de la création des richesses, des colonies, des conséquences de l’unification du Royaume-Uni sur l’économie, dont témoignent les collections du Fonds Dubois et du Fonds d’Argenson, sont d’autant plus importants que les nouveaux paradigmes de ce début du XXIe siècle sont très proches de ceux-ci : la globalisation, les marchés orientaux, la dette publique, les banques et la mise en cause de l’unification britannique sont de nouveaux au centre des préoccupations. Le contenu des deux Fonds sur les débats de l’époque, les choix envisagés et les politiques suivies sont donc non seulement importants pour une meilleure compréhension du 18e siècle, mais aussi riches en enseignements pour la mise en perspective des débats contemporains.

La caution apportée de l’intérêt du Fonds Dubois par les universitaires français et américain présents est de bonne augure et permet d’espérer que le projet est non seulement prometteur au niveau de la communauté scientifique française mais aussi au niveau international.

« Rethinking revolutions »

Steven Pincus, Bradford Durfee Professor of History, Yale University, invité par le laboratoire MIMMOC, donnera une conférence intitulé « Rethinking Revolutions » le jeudi 29 mars 2012, 14h-16h, dans l’Amphi 2, à l’UFR Lettres & Langues, de l’Université de Poitiers. Professeur Pincus est l’auteur de 1688 The First Modern Revolution (Yale, 2009) et de Protestantism and patriotism: Ideologies and the Making of. English Foreign Policy, 1650~1668 (Cambridge, 1996).

Lien vers la conférence en ligne sur UPTV

et

Prof. Steven Pincus: \ »1688: The First Modern Revolution\ » – YouTube

Les Etats-Unis dans l’imaginaire français

« The “Grande République” or the “Oncle d’Amérique”: the French State School System and the United States’ War Effort 1914-1919 ».

Cet article fait suite à une communication présentée au colloque “Varieties of Experience: Views of Modern Warfare” / « Regards croisés sur les guerres modernes » organisé par le centre LSA de l’ERIBIA – EA 2610 – Caen, France en mai 2010.

Résumé  : L’impact de l’arrivée des troupes américaines en France pendant la Première Guerre mondiale fait l’objet de travaux incomplets. Les archives de l’Instruction publique en France fournissent une source inattendue. Pour maintenir le moral, l’effort américain a été instrumentalisé par les autorités françaises en s’appuyant sur deux arguments reliés, les républiques sœurs et la puissance américaine. World War 1 Propaganda PostersAvant l’entrée en guerre des États-Unis d’Amérique, des contacts diplomatiques culturels furent noués et le Ministère de l’Instruction publique se servait de l’exemple américain pour maintenir espoir à l’issue de la guerre.

Avec l’arrivée des « Sammies », les organisations volontaires à l’œuvre dans les camps auprès des soldats américains rayonnèrent. Ces programmes d’aide continuèrent après l’Armistice et servirent de modèle à des campagnes de santé publique et de culture populaire en France, coordonnés par le Ministère de l’Éducation. World War 1 Propaganda PostersAu final, les exemples américains fournis par la littérature officielle ne furent qu’une aide de plus dans la rhétorique de guerre, où l’oncle d’Amérique reste un parent providentiel mais lointain, admiré et membre de la famille, mais distant.

Pour lire l’article :

Susan Finding, « The “Grande République” or the “Oncle d’Amérique”: the French State School System and the United States’ War Effort 1914-1919 », Revue LISA/LISA e-journal [Online], Vol. X – n° 1 | 2012, Online since 12 March 2012, connection on 14 March 2012. URL : http://lisa.revues.org/4858 ; DOI : 10.4000/lisa.4858

Visit to Bristol University

I am currently on an ERASMUS teaching exchange with the University of Bristol School of Modern Languages. During my week-long visit I have had the opportunity to meet withformer, current and future Bristol-Poitiers exchange students who have, are or are going to be spending one semester to one year at the partner university, Poitiers for Bristol students studying French and languages, Bristol for Poitiers students studying French Literature, English or Applied Languages. The agreement between the Bristol School of Modern Languages and Poitiers Faculty of Litterature and Languages allows for 10 student-semester exchanges per year.

 

 

Childcare and NHS

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTGDpsscnEvronDeszDXNIyargkFBLoh1w__C1TLMHTRJ-dogNuVgThe BBC Panorama programme, The Cost of Raising Britain, on Monday 27th February 2012, which took the example of the impact on women working for Leicester Royal Infirmary hospital trust, nurses, managers, and parents whose nursery was threatened with closure by cuts in local council spending, including an interview with Ananda Shukla, Chief Executive of the Daycare Trust, major charity involved in pushing for reform in childcare provision, addressed  issues far greater
than the immediate question of the cost of childcare :

1. the real advances made in childcare in the UK in recent years

2. the gender balance in specific sectors of the economy – here, welfare and specifically the NHS

3. the impact of spending cuts on communities

4. the process of inclusion – bringing deprived families, children and their mothers, out of isolation and social exclusion.

See also BBC News Education article  Childcare cost rises ‘may make parents quit their jobs’ by

Itinéraires, Journée d’études, CRHIA, La Rochelle, FE2C, 24 février 2012.

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRNj0ATbSQ_EjQzSV5DVYj3IWO8KEDgvzXUv1ZxlpR6g_hKXiazgwCompte-rendu de la journée d’études « Itinéraires » du 24 février 2012, organisée par Martine Raibaud et Micéala Symington du CRHIA (La Rochelle) avec la participation de la Fédération pour l’Étude des Civilisations contemporaines (FE2C) à la Faculté de Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLLASH) de l’Université de La Rochelle.

Cette journée a eu lieu dans le cadre d’un projet collaboratif entre membres des laboratoires de sciences humaines, de lettres et langues, des Universités de La Rochelle (CRHIA), Poitiers (MIMMOC), Limoges (EHIC, FRED), mais aussi de Tours (ICD) et de Clermont-Ferrand (EHIC), dont l’intitulé générale est « Politiques, cultures, identités dans les civilisations contemporaines » et qui comporte trois axes: Empire-Conflit-Itinéraires, financé par le PRES Limousin-Poitou-Charentes.

Selon les organisatrices, Martine Raibaud, Maître de conférences de langue et civilisation chinoise, et Micéala Symington, Professeur d’études anglophones, il s’agissait « d’explorer la dynamique de la formation et la transformation des identités culturelles, raciales, ethniques, nationales et transnationales. Dans le contexte de la mondialisation, l’analyse des civilisations peut être enrichie par une attention accrue portée à la circulation des textes et des personnes. Plutôt que d’envisager une culture, un texte littéraire, une oeuvre d’art ou une histoire comme une entité statique, il s’agit d’aborder des littératures et des manifestations culturelles en mouvement. La migration des personnes, écrivains, éditeurs traducteurs, artistes etc. permet de lire les transformations et les connexions entre différents pays et différents continents ».

La journée d’étude, riche d’une quinzaine d’interventions, était organisée en cinq ateliers qui abordèrent successivement les thèmes suivants : une introduction théorique suivi par l’évocation des enjeux critiques dans la matinée. L’après-midi fut consacrée aux enjeux littéraires d’itinéraires esthétiques, aux migrations professionnels, et, en fin de journée, un atelier plus spécifiquement à des itinéraires asiatiques, boucla les débats.  

 Laurent Vidal, directeur-adjoint du CRHIA, Professeur d’Histoire contemporaine, et les deux organisatrices, ont accueilli les participants en soulignant la liberté que le thème avait apporté et l’heureux croisement des disciplines visible dans la variété des communications proposées.  

La première session, consacrée à un début de réflexion théorique et épistémologique sur les pistes et approches suscitées par le thème « Itinéraires », fut présidée par Martine Raibaud (CRHIA, La Rochelle). Les trois interventions, proposées par Diego Jarak (Maître de conférences en Littérature hispanophone), Yvan DANIEL (Maître de conférences en Lettres modernes) et Antoine Huerta (Doctorant en Histoire) ont abordé successivement des aspects théoriques et méthodologiques de la thématique.

Diego JARAK évoqua les paradigmes épistémologiques  du cheminement qui, par une révélation du sublime, fait ressortir une théorie parmi d’autres, un choix somme toute esthétique plutôt que cartésienne. Les itinéraires sont donc à la base de toute exploration scientifique.  Yvan DANIEL décrivit l’angoisse de l’inconnu, la fin des aventures, la peur des trajets sans carte, dans les sociétés développés du vingt et-unième siècle, et, à travers les écrits et la vie de Pierre Loti, évoqua son « vertige mondial » et le rêve du chemin vierge.

Cette idée fut confirmée par Antoine Huerta qui proposa le cas de Pierre Deffontaines, http://ecx.images-amazon.com/images/I/41T0MHBCCCL._SL500_AA300_.jpggéographe français, explorateur du continent américain. Celui-ci, « éternel nomade », apparaît comme un apôtre de « la beauté du monde » qui, non content de la décrire et de la comprendre, devait aussi « chanter » ses découvertes    et la virginité du terrain. De nombreux textes de Pierre Deffontaines sont réunis dans le volume Les sentiers d’un géoagronome, Editions Arguments, 1998.

Le deuxième atelier, présidée par Micéala Symington (CRHIA), fut consacré aux enjeux critiques. Jean BESSIERE, Professeur émérite de littérature comparée à l’Université de Paris 3 Sorbonne, ancien président de l’Association internationale de Littérature comparée, auteur de  Le roman contemporain ou la problématicitié du monde, Paris, PUF, 2010, se proposa d’analyser des dynamiques de la littérature monde et les questions traitées par ce genre. Il identifia trois dynamiques en opération : la dynamique pédagogique, historique et celle des jeux de centre-périphérie. Dans la première, la littérature monde est une littérature où les oeuvres littéraires de tous les pays et de tous les temps ont des droits égaux. Dans la deuxième font face, d’une part, un jeu d’influence, d’expansion temporelle et spatiale, bref, une littérature impérialiste, dont la littérature française est un archétype, et d’autre part, une littérature dont l’identité est plus stable et souple, où un jeu de coalescence et d’adjonction est visible, ce qui caractérise la littérature allemande. Dans la troisième dynamique, par un renversement ironique de l’histoire, la littérature globale appartient aux anciens dominés. Dans cette littérature monde sont peu traitées les questions de circulation : de transferts, d’influence et de réception, mais aussi des genres et du statut de la réflexivité, de la constructions du récit et de la lecture même d’une littérature monde qui est différenciée selon le contexte culturel du lecteur.

L’intervention d’Elise CANTIRAN (Doctorante en Littérature comparée de l’Université de Paris 3 Sorbonne) poursuivit cette dernière question en examinant la relation entre l’écrivain et le lecteur dans trois oeuvres de trois auteurs de différentes cultures : Luigi Pirandello (Mondo di Carta), Henry James (The Figure in the Carpet) et de Ryonusuke Akutagawa (L’Illumination créatrice). Ces trois oeuvres évoquent toutes la solitude de l’écrivain, la création littéraire et illustrent comment l’auteur devient sa propre création littéraire.

L’examen des enjeux littéraires des itinéraires continua dans la première séance de l’après-midi présidé par Yvan DANIEL, dans laquelle furent confrontée trois époques et trois genres de littérature française: les traités de civilités médiévaux l’oeuvre romantique de Chateaubriand et l’oeuvre contemporaine de J.M.G. Le Clézio.  Tatiana CLAVIER (ATER à l’Université de La Rochelle et doctorante de l’Université de Saint-Etienne) aborda  la construction des identités de genre à la renaissance et exposa comment l’écrit fut mis à contribution dans le contexte de l’exclusion des femmes du pouvoir à la Renaissance. Les traités de civilité ou de ‘politesse’ servaient à policer les attitudes à des fins normatives pour conforter une exclusion de droit.

Serge LINKES s’appuya sur trois textes de René-François de Chateaubriand, http://www.laprocure.com/cache/couvertures_mini/9782253049296.jpgLes Natchez, René, Atala, ou les amours de deux sauvages dans le désert (1801). Dans ces textes de Chateaubriand, le rêve d’Amérique décrite par De Toqueville, celui de la réussite du colon blanc, est opposé au rêve d’une Amérique d’avant, d’une nature gigantesque et inquiétante. La plume de d’auteur donne une résonance à ses descriptions et devient un icône, à tel point que les peintres du Salon de Paris en 1802 s’en empare, comme en témoigne la couverture de la version brochée moderne. Son oeuvre contribue à la création d’une identité imaginaire de l’Amérindien qui devient une figure du romantisme. 

Autre « passeur de des arts et des cultures », l’écrivain français contemporain, Le Clézio, ou plus précisément, l’exposition qui lui fut consacrée au Louvre, en novembre 2011, Le Louvre invite J. M. G. Le Clézio – Le Musée monde, fut l’objet de l’intervention de Marina SALLES (chercheur associé, Université de La Rochelle), co-directrice http://pur-editions.fr/couvertures/1277109930.jpg de l’ouvrage Le Clézio, passeur des arts et des cultures, avec Thierry Léger et Isabelle Roussel-Gillet, aux Presses Universitaires de Rennes, 2010. « Prenant le contre-pied d’une modernité qui a valorisé en art l’expression individualiste, il [Le Clézio] met en avant les créations anonymes et les formes d’art collectif. » selon Isabelle Roussel-Gillet et Marina Salles dans l’Introduction à cet ouvrage, ‘Fécondité des Confluences’.

Le quatrième atelier, présidé par Susan FINDING (MIMMOC, Université de Poitiers), fut consacré aux articulations entre une identité première et une identité traduite ou transférée. Brigitte Bastiat (enseignante d’anglais à l’Université de La Rochelle), en présence de son co-traducteur, Frank Healy, Maître de conférences, et du metteur en scène, présenta la nouvelle traduction en français d’une pièce de théâtre Mojo Mickybo d’ Owen McCafferty. Á ce propos, voir Virginie Privas-Bréauté, «Mojo Mickybo de Owen McCafferty», Agôn [En ligne], Points de vue & perspectives, mis à jour le : 13/12/2010, consulté le 25/02/2012.  

L’auteur nord-irlandais, dramaturge des classes populaires a été primé au Royaume-Uni. Brigitte Bastiat fit était des paradoxes et des difficultés que pose un texte ancré dans une culture spécifique, dans une époque, qui utilise l’argot très particulier des rues de Belfast. Sa présentation donna un aperçu de la technicité et de l’esthétique d’une telle tâche, et de l’impossible fidélité d’une traduction à l’original. La première de la version française sera donné le 12 mars 2012 à Tours dans le cadre du Congrès annuel de la Société française d’études irlandaises (SOFEIR) par le Théâtre Toujours à l’Horizon de La Rochelle.

Gregory Corps, doctorant à l’Université de La Rochelle, évoqua les transferts culturels d’un autre genre, et, à travers l’histoire d’un franco-brésilien, Auguste Duprat, tenta d’établir une typologie des liens qui relient les migrants à leur terre d’origine, typologie basée sur les supports culturels, les crochets que sont les retours vers le pays d’origine. La vie d’Auguste Duprat illustre la difficulté d’être un ‘entre-deux’ en voulant conserver la culture du pays de ses ancêtres, français au Brésil, brésilien en France, ce fonctionnaire français en France et brésilien au Brésil, est témoin d’identités en mouvement et d’itinéraires de vie cosmopolite.

Au cours du dernier atelier de la journée, présidée par Charles ILLOUZ, Professeur d’anthropologie, Doyen de la Faculté de Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLLASH) de l’Université de La Rochelle, quatre contributions autour d’itinéraires asiatiques confrontèrent des perspectives littéraires, anthropologiques et didactiques. Si Frédéric MANTIENNE et Laurent METZGER (Maître de conférences de malais-indonésien) analysèrent tour à tour l’oeuvre d’un http://pmcdn.priceminister.com/photo/Rong-Jian-Le-Totem-Du-Loup-Livre-893726508_ML.jpgauteur chinois, Jiang Rong, et d’un auteur malais, Pramoedya Ananta Toer.
Les deux auteurs, http://ecx.images-amazon.com/images/I/514SS1FZ88L._SS500_.jpgles deux oeuvres, à différents degrés, sont représentatifs d’itinéraires de résistance contre un pouvoir central et oligarchique, et reflètent différentes facettes de la périphérie, des marges : peuple mongol nomade colonisé dont l’habitat et la culture disparaît sous la pression démographique de la Chine du sud dans le premier, femmes en souffrance, romans composés en prison pour l’autre, qui peut être comparé sous plusieurs aspects à un Solzhenitsyn malais. 

La présentation par Chandra NuraÏni et Philippe Grangé, Maitres de conférences en sciences du langage et civilisation indonésiennes, sur le peuple Bajos, nomades marins, examinèrent la langue et les mythes de ce peuple, nomades des mers, aux huit langues, vivant dans l’archipel malais, dont la terre d’origine reste inconnue, diaspora sans espoir de retour. À partir de l’observation des rites et des mythes de ce peuple, la répartition en deux groupes clairement distincts apparaît : l’une au Nord de l’aire géographique de peuplement, autour des côtes du nord du Bornéo, avec comme mythe fondateur la Princesse de Johor; l’autre au Sud, autour des côtes des iles de Timor et de la Souche, pour qui l’arbre original sert de mythe de la création.

La dernière intervention de cet atelier fut présentée par Shu Changying,  docteur, INALCO. Elle a réalisé une enquête auprès de quarante enseignants de chinois non natifs pour comprendre leur itinéraire, leur choix du chinois.  C’est un travail sociologique inédit. En appliquant les théories de Bourdieu, elle distingue d’une part, le « capital hérité » (influence de la famille), d’autre part, le capital individuel qui se décline en trois paramètres : la recherche de l’altérité (l’envie, le besoin d’un « dépaysement mental et intellectuel (Garigue, 2004), la construction de la personne (le cheminement personnel, un défi et un gai psychologique,  la prise de l’autonomie, de l’espace individuel), et l’orientation disciplinaire. Comme l’ensemble des interventions, celle-ci a suscité un débat parmi l’auditoire sur le choix et la prédétermination.

Au final, un certain nombre de notions centrales et de mots-clés communs peuvent être retenus de ces communications diverses et variées des domaines des études de littérature, des études anglophones, hispanophones, indonésiennes, de l’histoire et de l’anthropologie. Mouvement, migration, errance, déambulation, pérégrination et cheminement sont les termes qui relèvent du déplacement, dont le terme latin, translatio, rappelle le déplacement d’une langue à l’autre des connaissances et de la culture, via, entre autres, la traduction, ou translation en anglais. Si l’itinérant n’a pas de domicile fixe, comme les nomades, qui « n’ont pas d’histoire, seulement une géographie » selon Pierre Deffontaines, géographe, lui-même éternel nomade, l’itinéraire peut au contraire s’établit d’un point fixe, spatial, culturel, chronologique, à un autre. Il constitue un fil d’Ariane, un lien, un tracé, et devient paradoxalement, un ancrage en lui-même, un « itinéraire mémorial », un « itinéraire tragique », comme l’a fait remarquer Yvan Daniel.  Les contributions à cette journée d’études ont éclairé ce concept et ont été à leur tour exposées aux notions, à l’épistémologie et à la méthodologie des disciplines différentes réunies sous la thèmatique d’Itinéraires.

London 1911 : celebrating the imperial

London 1911 : celebrating the imperial  Susan Finding, MIMMOC, University of Poitiers

Article published in  « Londres: capitale internationale, multiculurelle et olympique »,  Observatoire de la société britannique, 11, décembre 2011, sous la direction de Timothy Whitton.

Abstract
Unlike many rival capital cities (Paris, Berlin, Washington D.C.),
London combined functions  as the seat of government, major seaport, industrial and commercial centre. London authorities sought to control and improve the living and working conditions within their boundaries. Unlike its rivals however, London was seen to be lacking in monuments and urban layout suitable to its calling.  The local authorities in London sought to remedy the planning side but celebration in stone and pageantry were ensured by official displays and semi-official entertainment heavily underpinned with imperial designs.http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQNAg4qvw1JM1Of6JnNHwhHgPIu7arjtY2TevJ3XUtU7RX3ZPvZ

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British Colonies, Dependencies & Trade Routes 1911

RESUME
C’est au mois de juillet 2005 que le CIO décide d’attribuer les Jeux Olympiques à la ville de Londres, vingt-quatre heures avant qu’une série d’attentats n’ébranle les certitudes multiculturalistes des Londoniens. Malgré le traumatisme subi, Londres sort la tête haute de cet épisode tragique, portée par sa volonté de défendre sa diversité autant que son statut de ville résolument internationale voire « globale ». Ce numéro explore l’évolution de la capitale britannique, non seulement sur les traces de son passé impérial, mais également en fonction de la manière dont elle s’accomode de sa place au cœur de l’échiquier financier mondial. La distribution et la gestion de son espace urbain sont également des enjeux majeurs dans la trajectoire que Londres cherche à se forger afin de rester dans le peloton de tête des capitales mondiales.

SOMMAIRE
Timothy Whitton
Forewords
Susan Finding
London 1911: celebrating the imperial
Carine Berbéri
Londres: une ville plus favorable à l’euro que les autres villes du Royaume-Uni ?
Hervé Marchal & Jean-Marc Stébé
Exister ou disparaître dans le jeu économique de la globalisation : un défi pour Londres et Paris
Ian Gordon
London Capital of Boom and Bust?
Martine Drozdz
Marges convoitées: lecture paysagère et géographique de l’extension du quartier d’affaires de la City à Londres.
Manuel Appert
Les nouvelles tours de Londres comme marqueurs des mutations d’une métropole globale
Timothy Whitton
Over to you Boris: the defeat of Ken Livingstone in 2008
Nancy Holman & Andrew Thornley
The reversal of strategic planning in London: the Boris effect with a focus on sustainability.
Nassera Zmihi
Londres 2012, un objectif olympien :zéro sans-abri.
Jeremy Tranmer
London: a capital of protest politics
Corinne Nativel
Mobilisations urbaines et espaces de résistance aux Jeux Olympiques de Londres et de Vancouver

12 euros (prix au numéro, frais de port compris), libellé à l’ordre de l’Agent comptable de l’Université de Toulon, à l’adresse ci-dessous
Gilles Leydier
Directeur de la publication
Revue « L’Observatoire de la société britannique »
UFR Lettres & Sciences Humaines
Université du Sud Toulon-Var
83957 La Garde cédex

Reporteurs sans peur ?

« Rapporter le conflit : évaluations, re-constructions, mises en scène, témoignages ». Journée d’études organisée par la Fédération pour l’étude des civilisations contemporaines (FE2C), l’EHIC (Limoges), le MIMMOC (Poitiers), le PRES Limousin Poitou-Charentes, à la Faculté des Lettres et des Sciences Humanes (FLSH), Université de Limoges, le 27 janvier 2012.

 La journée, organisée par Said Ouaked, maître de conférences  en civilisation américaine, et ouverte par Bertrand Westphal, professeur de littérature comparée, Limoges, a permis d’explorer les frontières entre le réel et la fiction, entre le documentaire reportage et la représentation littéraire ou filmique d’un conflit.

Les deux premières interventions, que j’ai eu l’honneur de présider, ont été consacrées au cadrage théorique, conceptuel et pratique de la question du récit, du reportage, de la narration des conflits et des guerres. Les intervenants se sont intéressés tour à tour au processus et au produit. http://bks0.books.google.fr/books?id=YFg6lYbAc44C&printsec=frontcover&img=1&zoom=1&edge=curl 

Anne-Marie Gingras, professeure de sciences politiques à l’Université de Laval, Québec, et auteure de La communication politique: Etat des savoirs, enjeux et perspectives, Presses de l’Université du Québec, 2005, a exposé le cadrage du processus de reportage, et revisité l’évolution du conflit en conflit spectacle dans une communication intitulée « Comment concevoir les médias lors des conflits? ». Trois niveaux d’analyse – sens, légitimité, reprise institutionnelle – sont utilisés pour comprendre comment les contraintes et le contexte des médias et des situations de conflit, mouvements sociaux ou conflit armé, interagissent pour construire et médiatiser le conflit. Deux cas d’études fournissent le champ d’application de ces apports théoriques et l’illustration de leur utilité dont le documentaire  The Revolution will not be Televised , d’une équipe de Radio Telifís Éireann, chaîne irlandaise consacrée au coup d’état manqué contre Chavez au Venezuela en 2002.

Marc Lits, professeur de communication à l’Université Catholique de Louvain, Belgique, http://www.decitre.fr/images/genere-miniature.aspx?ndispo=/gi/grande-image-non-disponible.gif&img=/gi/97/9782804155797FS.gif&wmax=155&hmax=239&loupe=true et auteur de l’ouvrage Du récit au récit médiatique, De Boeck, 2008,  s’intéressa à plusieurs aspects dont les conditions de production et de consommation du récit journalistique.  L’imaginaire du conflit et la participation du public spectateur au conflit sont des paramètres qu’il faut prendre en considération lorsqu’on analyse cette production particulière. Sa présentation déboucha sur des considérations sur le contrôle des médias et du récit, sur les relations entre les médias et l’opinion publique, et l’émergence des nouveaux médias que sont les réseaux sociaux.

Les deux interventions suivantes furent consacrées aux questions de stratégie et de défense. Le Lieutenant-Colonel Patrick Simo, de la Délégation à l’information et à la communication du Ministère de la Défense (DiCOD), expliqua la mission de cette délégation, présentant l’état de l’opinion publique envers l’armée française, ainsi que le développement depuis 2004 dans les unités de combat de moyens pour fournir des images de l’intérieur du conflit à la fois au quartier général et aux médias. Son intervention fut également l’occasion de témoignages sur le décalage qui existe entre le vécu sur le terrain et la perception que peuvent en avoir les civils.

http://www.cirpes.net/IMG/gif/CES_36-37_couvsmall.gif

Sami Makki, de l’Institut d’études politiques de Lille, auteur de Militarisation de l’humanitaire, privatisation du militaire, Cahier d’Etudes Stratégiques, 36-37, CIRPES, 2004,  retraça l’histoire des récits de guerre comme des ‘retours d’expérience’, permettant de tirer des enseignements des crises passées. L’évolution de la doctrine de l’engagement des armées américaines et la maîtrise de l’information comme moyen de dominer le champ de bataille à l’avenir ont été explorées.

Le deuxième témoignage pendant cette journée d’études fut apporté par Maurice Le Moine, journaliste au Monde Diplomatique, spécialiste de l’Amérique latine. http://www.amis.monde-diplomatique.fr/local/cache-vignettes/L125xH200/arton2735-f5e53.jpg Son expérience sur le terrain et sa connaissance des enjeux latino-américains ont fourni matière à réflexion et analyse sur l’honnêteté des journalistes – terme qui lui semble plus approprié que l’objectivité-, sur les contraintes qui pèsent sur la profession de journaliste, dont la structure de la profession (vedettariat/pigistes), sur les grandes groupes de presse et l’indépendance des médias, sur la relation entre les choix stratégiques et le débat démocratique.  

Jacques Migozzi, professeur de littérature française, Limoges, auteur de Boulevards du populaire, Presses universitaires de Limoges, 2005, modérateur de la session, s’interrogea sur la fiabilité et la pluralité des sources, sur la médiation du cadrage journalistique, sur les « petits renoncements quotidiens » des journalistes qui s’ajustent aux
normes en situation de dépendance économique et de « dépendance communicationnelle » que lui inspira les remarques de Maurice Le Moine.

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQFwwanq9qAr6TWmnikGTCXSUw868XBHPMOrQyzgRK-dPjlrvCCewLes deux dernières interventions furent consacrées à deux formes de récit de conflit, la littérature (roman et essais) et le cinéma. Elvire Diaz, professeure d’espagnol, Poitiers, et traducteur, avec Jean-Pierre Almaric, de deux ouvrages de Manuel Azana, Président de la République espagnole, de 1936 à 1939, romancier, poète et essayiste, Le jardin des moines et  La veillée à Benicarló, Presses universitaires de Rennes, 2009,   présenta une analyse détaillée de deux ouvrages de genre différent, deux approches du récit de la guerre, l’une un roman de forme théâtrale, La velada en Benicarlo et l’autre, un essai en forme d’analyse politique et stratégique, Causas de la Guerra de Espana, tous les deux publiés en 1939, et presque contemporains des événements décrits. 

http://cain.ulst.ac.uk/images/cinema/h3poster.jpg

Cécile Bazin (Paris 3) présenta les images du conflit politique nord-irlandais dans le cinéma à travers la représentation des grèves de la faim des années 1980 et le récit filmique de H3, film de Les Blair, dont le scénario fut rédigé par deux anciens détenus, grévistes de la faim, et écrivains Brian Campbell (mort en 2005) et Laurence McKeown. Le traitement dramaturgique de la mise en scène, les choix esthétiques du cinéaste sont autant d’éléments qui permettent la mémoire d’un événement d’exister à travers le récit.  Jacques Migozzi souligna le parti pris des formes narratives, la « poétique des stratégies argumentaires » et la « vertu persuasive d’une mise en scène » que les exemples fournis par les deux dernières intervenantes font ressortir.

Pour clore la journée, une table ronde permit d’évoquer la permanence des interrogations posées au départ par la thématique et  les questions qui n’avaient pas été
abordées, comme celle de la censure.

Enfin, signalons un article du blog AllianceStratégique.org, qui évoque bon nombre des questions soulevées pendant cette journée d’études :  Petites histoires de journalistes, d’otages, de héros et de vautours.