50th Anniversary of Churchill College French Government Fellowships

On Saturday July 20th, 2024 past and present French government Fellows of Churchill College assembled to celebrate the 50th anniversary of the scheme, in the presence of representatives of the College, and the French Embassy in London.

They included members of the Commissariat à l’Energie Atomique (CEA-Saclay), the French National Centre for Scientific Research (CNRS), the Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), the Grenoble Institute of Technology (Grenoble INP), the Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INSAE), the Institut national des sciences appliquées (INSA), the Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), and the Universities of Evry,  Paris, Poitiers (yours truly), and Toulouse.

The Fellows were welcomed by the current and former Vice-Masters, Adrian Barbrook and Ken Skiddle, and Professor Dame Athene Donald, Master of the College, seen here addressing the assembled Fellows and guests at dinner.

The current and former Scientific Counsellors at the French Embassy, Minh-Hà Pham (seated to the left of the Master) and Jean Arlat, along with Ludovic Drouin, Attaché Scientifique, were actively involved in the day’s proceedings. Talks on the impact of their stay at Churchill on their research were given by seven former Fellows, all of whom stressed the welcoming and convivial academic environment provided by the college.

A drinks reception was held on the Fellows’ Lawn followed by a Formal Dinner for sixty assembled Fellows – French Government Fellows and their families and guests, and Churchill Fellows who had welcomed them with academic comradeship and personal friendships.

For information about the French Government Fellowships. Enquiries and applications should be made to the Scientific Counsellor at the French Embassy in London. For this and other bilateral French-British programmes.

Liberté, inégalité, austérité. La politique de l’éducation en Angleterre entre 2010 et 2020

Vient de paraître un chapitre sur la politique de l’éducation en Angleterre 2010-2022 dans Le Parti conservateur britannique au pouvoir (2010-2020) Édité par Louise Dalingwater et Stéphane Porion, Presses Universitaires du Septentrion, 2023. Broché. 478 p.ISBN-10 2757438816    ISBN-13 978-2-7574-3881-7

Résumé :

Depuis l’ère Thatcher, l’objectif des gouvernements conservateurs a été de réduire la dépense publique. Pour ce faire, la stratégie éducative des gouvernements entre 2010 et 2020 a été de limiter puis de diminuer le budget de l’éducation et d’en confier une partie croissante au secteur privé. Cela s’est fait par l’intermédiaire d’une politique dite d’ « académisation ». Contrairement aux autres nations, en Angleterre, qui n’a pas de parlement spécifique[1], c’est le gouvernement du Royaume-Uni qui décide des politiques éducatives pour les 8,82 millions d’élèves fréquentant les 24 300 établissements scolaires en Angleterre, soit 85,6% de la population scolaire du Royaume-Uni[2]. Il sera ici exclusivement question de l’enseignement obligatoire en Angleterre qui est au cœur du système éducatif[3]. Dans un premier temps nous examinerons les programmes électoraux du Parti conservateur. La mise en œuvre de ces programmes politiques sera examinée dans une seconde partie. Les effets de ces politiques sur le terrain feront l’objet de la troisième partie.

[1] Au Royaume Uni, si le financement global est décidé par le gouvernement central à Londres, il revient aux nations (l’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande du nord) d’élaborer leur propre politique et d’ajouter d’autres financements. Voir par exemple, pour le pays de Galles : https://eacea.ec.europa.eu/national-policies/eurydice/content/funding-education-96_en.

[2] Department for Education, Schools, pupils and their characteristics: January 2019, 27 juin 2019. À titre de comparaison, l’Écosse totalise 6,8% des élèves britanniques, le pays de Galles 4,5% et l’Irlande du nord 3,3%. Scottish Government, Summary statistics for schools in Scotland, no.10, 2019 ; Welsh Government, Schools’ Census Results : as at January 2019, Statistical First Release 57/2019 ; Northern Ireland direct, Schools and pupils in Northern Ireland 1991/2 to 2018/19, 30 avril 2019.

[3] La préscolarisation, qui relève autant des services sociaux que de l’enseignement au Royaume-Uni et les formations post-obligatoires ou alternatives (université et instituts d’enseignement supérieur – colleges of further education) mériteraient chacune un chapitre. Il ne sera pas non plus question de l’enseignement privé (8% des élèves), par définition, exclu des politiques publiques.

Politiques éducatives et projets de société

Nous sommes fières d’annoncer la parution du numéro 29 des Cahiers du MIMMOC, auquel nous avons participé.

Politiques éducatives et projets de société : mots d’ordre officiels et expériences alternatives (Europe, Amériques, Afrique et Asie ─ XXe-XXIe siècles)

La petite enfance au Royaume-Uni : commission d’enquête 2023

Au moment où on s’inquiète de la fermeture des services pour la petite enfance, et la veille de l’interrogation du ministre par la  commission parlementaire chargé d’une enquête sur le sujet, mardi 9 mai 2023, un retour sur l’ouvrage La politique de la petite enfance au Royaume-Uni (1997-2010), Paris, Houdiard, 2018 s’impose.

Ci-dessous des liens vers – une intervention au Café-lecture de la MSHS de Poitiers en janvier 2019 où je présentais mon livre,

https://videotheque.univ-poitiers.fr/chaine/cafelecture/rubrique/la46dv3rhz/video/fn5v2smrx5tq8qb44bsr/

et des compte-rendus parus dans des revues françaises :

Caignet, A. Compte rendu de l’ouvrage La politique de la petite enfance au Royaume-Uni (1997-2010) : Une nouvelle frontière » de l’Etat-providence britannique? de Susan FindingRevue Française de Civilisation Britannique [Online], XXIV-3 | 2019, DOI: https://doi.org/10.4000/rfcb.4190;

Join-Lambert, H. (2021). Susan Finding, La politique de la petite enfance au Royaume Uni (1997-2010). « Une nouvelle frontière » de l’Etat-providence britannique: Paris, Michel Houdiard éditeur, 2018, 223 pages. Travail, genre et sociétés, 45, 170-173. https://doi.org/10.3917/tgs.045.0170 .

Liberté, inégalité, austérité. La politique de l’éducation en Angleterre entre 2010 et 2020   

Résumé du chapitre à paraître dans l’ouvrage Le Parti Conservateur au pouvoir : politiques, enjeux et bilan (2010-2020), Louise Dalingwater, Stéphane Porion (dir.), Villeneuve d’Ascq, Septentrion, 2023.

School Playground - Creative Commons Attribution Only

(Photo Creative Commons :Educators.co.uk. 

Depuis l’ère Thatcher, l’objectif des gouvernements conservateurs a été de réduire la dépense publique. Pour ce faire, la stratégie éducative des gouvernements entre 2010 et 2020 a été de limiter puis de diminuer le budget de l’éducation et d’en confier une partie croissante au secteur privé. Cela s’est fait par l’intermédiaire d’une politique dite d’ « académisation ». Contrairement aux autres nations, en Angleterre, qui n’a pas de parlement spécifique [1], c’est le gouvernement du Royaume-Uni qui décide des politiques éducatives pour les 8,82 millions d’élèves fréquentant les 24 300 établissements scolaires en Angleterre, soit 85,6% de la population scolaire du Royaume-Uni [2]. Il sera ici exclusivement question de l’enseignement obligatoire en Angleterre qui est au cœur du système éducatif [3]. Dans un premier temps nous examinerons les programmes électoraux du Parti conservateur. La mise en œuvre de ces programmes politiques sera examinée dans une seconde partie. Les effets de ces politiques sur le terrain feront l’objet de la troisième partie.

[1] Au Royaume Uni, si le financement global est décidé par le gouvernement central à Londres, il revient aux nations (l’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande du nord) d’élaborer leur propre politique et d’ajouter d’autres financements. Voir par exemple, pour le pays de Galles : https://eacea.ec.europa.eu/national-policies/eurydice/content/funding-education-96_en.

[2] Department for Education, Schools, pupils and their characteristics: January 2019, 27 juin 2019. À titre de comparaison, l’Écosse totalise 6,8% des élèves britanniques, le pays de Galles 4,5% et l’Irlande du nord 3,3%. Scottish Government, Summary statistics for schools in Scotland, no.10, 2019 ; Welsh Government, Schools’ Census Results : as at January 2019, Statistical First Release 57/2019 ; Northern Ireland direct, Schools and pupils in Northern Ireland 1991/2 to 2018/19, 30 avril 2019.

[3] La préscolarisation, qui relève autant des services sociaux que de l’enseignement au Royaume-Uni et les formations post-obligatoires ou alternatives (université et instituts d’enseignement supérieur – colleges of further education) mériteraient chacune un chapitre. Il ne sera pas non plus question de l’enseignement privé (8% des élèves), par définition, exclu des politiques publiques.

L’histoire de la Première guerre mondiale en France : une histoire partagée

Au début de l’automne, il m’a été donné de participer à une cérémonie de remise d’une carte d’état-major, ayant appartenu à un sous-officier britannique de la 62e Division, à un musée de la Grande guerre dans le Pas de Calais (« La famille d’un soldat anglais remet une carte de la bataille de 1917 au musée », La Voix du Nord, samedi 17 septembre 2022).

Carte d’état-major, secteur Bullecourt, ordre de bataille du 3 mai 2017 du 2/6th Bataillon Duke of Wellington’s.

La carte montre les tranchées allemandes lors des batailles de Bullecourt en avril et en mai 1917, et, marquées au crayon bleu – sans doute par le soldat –, les positions de départ et les lignes d’attaque planifiées qui avaient été signifiées à son détachement.

L’accueil réservé aux petits-enfants de ce soldat britannique par les responsables du musée et par les instances politiques locales – le maire de Bullecourt, le président de la Communauté des communes du Sud-Artois, – témoigne de la mémoire encore vive des combats qui ont eu lieu sur ce territoire français.

Sam Mendès s’est inspiré des ces mêmes faits pour son film 1917 où Ecoust et Croisilles sont mentionnées. (Voir l’article très complet de FR3 Hauts de France « 1917 » favori des Oscars : on vous raconte l’histoire de la Bataille de Bullecourt qui a inspiré le film de Sam Mendes).

Lors des commémorations du centenaire de la fin de la guerre 14-18, une grande collecte de souvenirs de ‘poilus’ a été initiée, plusieurs manifestations ont été organisées et la Mission Centenaire 14-18 créée pour impulser l’ensemble. Ces contributions ont mis en avant l’impact de la guerre sur les français, combattants et civils.

Après la stabilisation du front, fin 1914, la plupart des combats auxquels les soldats français ont participé se sont déroulés au sud d’Amiens (voir la Cartographie des lignes de front) tandis que les armées alliées (composées de divisions britanniques, australiennes, canadiennes, sud-africaines, mais aussi indiennes) étaient concentrées au nord de cette zone.

Il est donc naturel que les commémorations, les souvenirs, les regards concernant les français, combattants et civils, se soient focalisés sur le vaste front (en longueur, ce front occupait les quatre cinquièmes des lignes tenues) allant d’Amiens à Saint Dié dans les Vosges, en passant par Soissons, l’Aisne, Reims et Verdun.

Le front tenu par les alliés au nord s’étendait d’Amiens à au-delà d’Ypres en Belgique, à travers quatre départements français fortement touchés par les combats et la présence militaire alliée ou ennemie, la Somme (Amiens, Albert), l’Aisne (St. Quentin), le Pas-de-Calais (Arras, Vimy, St Quentin, Cambrai), et le Nord (Lens, Lille).

Malgré les efforts des musées, l’histoire de ce secteur, une histoire partagée entre les français, les alliés et les soldats du camp opposé, et avec les descendants de ces combattants, de ces civils, reste moins connue en France.

L’Historial de Péronne et de Thiepval, musées de référence, se sont efforcés à représenter

« le premier conflit mondial dans toute son ampleur : culturelle, sociale et militaire. Les visions des trois principales nations européennes combattantes (France, Allemagne, Royaume-Uni) se croisent au fil des empreintes de la guerre vécues sur le front et à l’arrière.

Le musée a été conçu pour être un musée d’histoire culturelle, ce qui se traduit par une scénographie plaçant au centre de la présentation les individus : les soldats comme les civils, les prisonniers, les populations occupées, déplacées… Cette approche anthropologique vise à montrer l’humanité en guerre, dans une guerre totale affectant la société dans son ensemble. »

Sur le plan local, les Archives départementales du Pas-de-Calais ont ouvert les Chroniques de la Grande Guerre, avec de nombreux articles en ligne sur des sujets très larges comprenant les faits d’armes, les bombardements des villes (Arras), l’industrie locale, l’impact de la présence des troupes dans les zones à l’arrière, le brassage des populations, l’occupation allemande, parmi tant d’autres.

Le Musée Jean & Denise Letaille – Bullecourt 1917 honore la mémoire des troupes australiennes, britanniques et allemandes, qui se sont battus dans et autour de ce village en 1917.

C’est ici que sont rassemblés des artefacts trouvés sur place et assemblés patiemment par les époux Letaille.

 

Sont ainsi évoqués les combats et la vie dans les tranchées, l’histoire individuelle de quelques-uns des milliers de combattants envoyés dans ce lieu, qui, également par milliers, rien que sur cette commune du Pas-de-Calais, y ont laissé leur vie, leur sang et leur âme.

C’est ici, à Bullecourt, que le sous-officier britannique de la 62e Division a combattu au printemps 1917, avant d’être envoyé sur d’autres fronts, proches et plus lointains. Une de ses petites-filles a rappelé cette histoire partagée lors de la cérémonie de remise de la carte en ces termes :

« Au nom de notre père, Kenneth Finding, nous sommes extrêmement fiers de pouvoir confier cette carte au Musée Jean et Denise Letaille à Bullecourt aujourd’hui, 13 septembre 2022.

Le projet est né il y a quatre ans. Présente lors des commémorations du centenaire de la dernière offensive alliée à la Cathédrale d’Amiens, en août 2018, j’ai fait un pèlerinage dans les villages où je savais que notre grand-père avait été envoyé et je suis venue au musée.

Rendant compte de ma visite à mon père, aujourd’hui âgé de 97 ans, il s’est souvenu que plusieurs années auparavant, il était venu à Bullecourt avec la carte pour reconnaître les lieux. Quelqu’un l’ayant vu avec sa carte à la main lui a indiqué qu’il fallait s’adresser à M. Letaille et notre père a pu ainsi voir la collection dans la grange. Il était très heureux de voir les photos que j’avais prises du nouveau musée.

Peu de temps après, notre père a décidé qu’il souhaitait faire don de la carte au musée. Ce projet a pris quelques années pour se réaliser à cause des interdictions de voyage liées au Covid, mais nous sommes très heureux qu’il se concrétise aujourd’hui. Notre père, empêché par son âge, vous transmet son bon souvenir.

Quelques mots sur notre grand-père vous donneront une idée de sa trajectoire et sa présence en 1917 à Bullecourt et des actions auxquelles il a participé.

Né en 1878, il s’engagea dans l’armée britannique en septembre 1897 à l’âge de 19 ans. Il a passé huit ans en Inde et rentre au Royaume-Uni en 1905. Il gravit les grades de sous-officier, et lorsqu’il se marie en 1909, il est sergent. Au début de la guerre, à trente-cinq ans, il est nommé sergent major d’une compagnie, formant les recrues.

R.S.M. George Finding, 2/6th Duke of Wellington’s.

Il est promu Sergent-major du régiment, le plus haut gradé des sous-officiers, chargé de s’occuper de l’ensemble des sous-officiers et des hommes, en 1915. Son régiment de l’armée territoriale, régiment de réserve, le 2/6 Bataillon du Duke of Wellington’s, est envoyé en France début 1917.

Le régiment arrive au Havre le 6 février 1917 et atteint les lignes arrières de l’armée britannique, attaché à la 62e division britannique. Son bataillon est devant Bullecourt en avril 1917 comme troupes de seconde ligne d’attaque et, dans les jours suivant la première bataille (14-15 avril), participe aux tentatives pour percer les barbelés et ainsi faciliter toute attaque future mais son unité n’est pas engagée dans la bataille du 11 avril, qui ne tourne pas en faveur des alliés, comme vous le savez.

Le bataillon est utilisé lors de la seconde attaque le 3 mai, et le plan d’attaque de son secteur est marqué au crayon bleu sur la carte qu’il a gardé. Pour vous le situer, cela se trouve à l’ouest du village, depuis Écoust St Mein, le QG opérationnel, et la ligne de départ se situait au carrefour où se trouvent aujourd’hui les éoliennes, les menant au-delà de la route qui mène à Fontaine-les-Croisilles, exposés non seulement de front au tir des troupes en face dans les tranchées attaquées mais également sur le flanc droit, depuis le village tenu par les allemands.

A 3h40, le 3 mai, son bataillon fut engagé parmi d’autres. Les pertes furent importantes. En un jour, le bataillon perd un quart de ses effectifs. 267 sur les mille hommes du bataillon furent blessés, tués ou portés disparus. Ils sont relevés le soir même à 22h et bivouaquent à Mory. Le lendemain, le 4 mai, ils sont à nouveau envoyés pour occuper et tenir la 1ère ligne pendant 48h sous des bombardements allemands.

Ils sont ensuite envoyés dans des camps à Mory, Courcelles, Achiet le Petit, et Favreuil, participant aux travaux d’ingénierie et de logistique, avant d’être renvoyés dans les tranchées à Noreuil, et, à nouveau, à Bullecourt, du 21 au 29 août 2017. Par la suite, le bataillon participa à l’attaque à Havrincourt (bataille de Cambrai) fin novembre 1917.

En février 1918, son bataillon ayant été dissout, il est rattaché au 5e bataillon King’s Own Yorkshire Light Infantry, qui avait également participé aux opérations à Bullecourt, au printemps 1917. Ce bataillon s’est distingué pendant la bataille de Bapaume à Bucquoy et à Rossignol Wood en mars 1918.

En juillet 1918 ils sont envoyés dans la Marne où le bataillon a subi des pertes au Bois de Courton au sud-ouest de Reims. Ils reviennent à Mory, le 25 août 1918, à Havrincourt le 12 septembre, puis ont participé à l’action pour prendre le Canal du Nord (Ribécourt), le 27 sept. [Informations obtenues dans les histoires des régiments et des journaux de bord officiels tenus par chaque bataillon aux National Archives, Royaume-Uni, ainsi que dans les livres d’histoire sur ces épisodes].

La veille de l’Armistice, ils reprenaient Maubeuge. Notre grand-père, après avoir été envoyé à Cologne avec l’armée d’occupation en Allemagne en 1919, a terminé sa carrière militaire comme Commandant de camp de démobilisation au pays de Galles. Il quitte l’armée en 1920, à 42 ans, sa santé ne lui permettant pas de se réengager. Cela ne l’a pas empêché d’atteindre ses 90 ans. Il est décédé en janvier 1967, pensionnaire de la Royal Chelsea Hospital de Londres, prestigieux hospice pour anciens combattants.

Nous sommes très heureux de pouvoir faire don de cette carte au Musée Jean & Denise Letaille et de commémorer les hommes avec qui notre grand-père a combattu ici même. Au nom de Kenneth Finding, son fils, et ses cinq petits-enfants : Judith Burgin, Anthony Finding, Susan Finding (Poitiers), Andy Finding, Kate Poore. »

Le lecteur aura compris pourquoi cette histoire partagée me semble doublement importante.

Des poids et des mesures – où l’on parle du retour du système impérial d’unités (SI)

L’information fait le tour des rédactions britanniques. Le Premier ministre, Boris Johnson, aurait le projet de revenir au système de poids et de mesures anglo-saxon millénaire, projet annoncé la veille du Jubilé de la Reine, qui donnera lieu à quatre jours de jouissances du 2 au 5 juin 2022. On ne peut qu’y voir le souhait d’un bond en arrière de 70 ans, pour revenir au temps de l’Empire britannique.

Cette annonce est la dernière en date en lien avec la sortie du Royaume-Uni de l’UE, qui promettait, parmi d’autre bénéfices, de ‘libérer’ le peuple britannique du joug étranger, dont le système métrique, qui aurait été imposé par les diktats de Bruxelles. L’histoire confirme la nature politique des décisions en matière des mesures.

Imperial Standards of Length, Trafalgar Square - detail

Imperial Standards of Length, Trafalgar Square Copyright Mike Quinn. Creative Commons Licence.

Verra-t-on les livres et les onces, les pieds et les pouces, les yards et les perches, les pintes et les gallons, les degrés Fahrenheit, les shilling et les pennies faire leur retour? Les calculs mentaux et les recettes de cuisine risquent de se compliquer.

Au Royaume-Uni, seules les personnes qui ont plus de soixante ans se souviennent qu’une livre égale 16 onces, qu’un pied fait 12 pouces, ou des prix exprimés en demi-couronnes (2/- 6d). Pour tout avouer, j’ai encore en tête le prix du premier album 33 tours que j’ai pu acheter avec l’argent gagné en distribuant les journaux : 17/6d, soit les trois-quarts d’une livre sterling.

Il semble opportun de republier le début de l’introduction du numéro de l’Observatoire de la société britannique 24 | 2019 : L’économie britannique et le Brexit

Depuis l’entrée du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne en janvier 1973, un certain nombre de britanniques n’ont cessé de penser que l’entrée dans la CEE a eu un impact négatif sur l’économie du pays. Le passage au système métrique, décidé dès 1965, n’a fait que renforcer l’idée que l’économie de la première nation industrielle, son système impérial de poids et de mesures, tous deux séculaires, sont menacés par cette participation. Dans l’esprit de nombreux britanniques la décimalisation de la monnaie, à partir de février 1971, a contribué à la vision négative de l’impact, notamment sur la flambée des prix. Voir par exemple, Dominic Sandbrook, dans le quotidien conservateur, le Daily Mail, 31 janvier 2011, « The day Britain lost its soul. How decimalisation signalled the demise of a proudly independent nation ». La demande – il y a quarante ans – d’une renégociation de la contribution britannique au budget européen par le nouveau Premier ministre, Margaret Thatcher, et ses déclarations péremptoires concernant le déficit démocratique des institutions européennes, reflétaient et entretiennent encore ce sentiment. En 2016, la contribution budgétaire britannique à l’Union européenne a été utilisée comme l’un des principaux arguments de la campagne en faveur du Brexit, ses partisans prétendant que les 350 millions de livres sterling hebdomadaires versés à l’UE – chiffre contesté – seraient consacrés au système public de santé (NHS), institution emblématique du système social britannique. Si l’entrée du Royaume-Uni dans l’union douanière, puis dans l’union politique et sociale, a posé problème aux britanniques, sa sortie, près de cinquante ans plus tard, ne pose pas moins de questions, notamment à propos son impact sur l’économie.

 

Compte-rendu de mission de recherche Université de Cambridge du 10 mai au 10 août 2021

Le Service « Enseignement supérieur, recherche et innovation » de l’Ambassade de France au Royaume-Uni offre chaque année la possibilité à des chercheurs confirmés établis en France de séjourner au Churchill College à Cambridge pour une durée allant de 3 à 10 mois, afin d’effectuer une activité de recherche dans toutes les disciplines.

Les chercheurs retenus participent à toutes les activités du Churchill College en tant que French Government Fellows, soit comme By-Fellows, soit comme Overseas Fellows, selon leur niveau académique ainsi que la durée de leur séjour.

Malgré le biais sciences dures du College (voulu dès son origine à la fin des années 1950), des candidats venant des ‘humanités’ sont les bienvenus et la parité est une priorité. Le projet de recherche soumis m’a valu l’honneur d’être un des trois lauréats pour l’année 2020-2021 et nommée Overseas Fellow.

Je remercie à ce titre le Ministère des Affaires étrangères (les offres sont à chercher sur le site diplomatie.gouv.fr et auprès des Ambassades – Londres, Washington, Berlin etc.) et l’Ambassade de France à Londres, et tout particulièrement, M. Eric Tabuteau, attaché de coopération scientifique et universitaire au service enseignement supérieur, recherche et innovation, pendant mon séjour.

Le projet prévoyait d’utiliser la proximité des collections d’archives des Colleges de Cambridge (Churchill, King’s, Trinity, St John’s) et de l’Université de Londres pour compléter les informations sur l’un, voire deux, des collectionneurs de livres rare d’histoire économique, contemporains d’Auguste Dubois, professeur à Poitiers, et de commencer la rédaction d’un ouvrage consacré à l’histoire collective de ces collectionneurs.

Malgré le séjour écourté (réduit de six à trois mois par les aléas de la pandémie et des interdictions de voyage), la mission de recherche a été productive. La rédaction, qui a été retardée par le report de la consultation des archives, est en cours.

  • Accueil et organisation du séjour

La bourse attribuée par l’Ambassade couvre le logement, dans un appartement F3 avec cour intérieur, au Churchill College, vaste ‘campus’ d’une cinquantaine d’hectares, à 20m à pied du centre-ville, l’un des 31 Colleges, résidences, mais aussi communautés d’enseignants-chercheurs, de l’Université de Cambridge.

Photo : https://www.e-architect.com/cambridge/churchill-college-cambridge

Les appariteurs (Porters) sont aux petits soins, 24/24, et les contacts avec les services administratifs – malheureusement seulement par mail pour cause de travail à distance – sont à la fois cordiaux et efficaces.

Pour un Fellow pendant la période du séjour, tous les repas sont gratuits – aussi bien au restaurant universitaire ou au Senior Common Room, que pour les dîners formels, servis soit dans la salle à manger des professeurs soit dans le réfectoire. Une fois nommé Fellow, on le reste à vie – avec le droit de bénéficier chaque année de quatre nuitées dans les chambres réservées aux invités et de six dîners formels (Dining Rights) et la possibilité d’y convier des invités.

N’étant arrivée que début mai, après mon 2e vaccin, obtenu non sans peine, dès fin avril, j’ai dû néanmoins, selon les règles en vigueur à ce moment-là effectuer dix jours d’isolement, et deux tests PCR négatifs avant d’être ‘libérée’. Cela dit, le pays commençait tout juste à se ‘déconfiner’ permettant l’ouverture des cafés et pubs pour un service en extérieur (avec App code QCR de fréquentation des lieux).

Le campus semblait vide, mais on m’a assuré que la plupart des étudiants (les 1ères années sont tous logées dans les résidences universitaires) étaient revenus, mais sous consignes strictes en constituant des ‘bulles’ entre colocataires des mêmes couloirs. A partir du mois de juin, les consignes devenues moins strictes et les beaux jours ont permis des activités et des rassemblements de plein air.

Les deux premières semaines furent donc consacrées principalement à prendre des contacts, organiser des rendez-vous, demander la réservation de tables dans les centres d’archives et les bibliothèques – un casse-tête, car tous n’étaient pas ouverts, les créneaux étaient réduits, et certaines semaines étaient déjà combles.

J’ai réussi néanmoins, et ce pendant les jours qui ont immédiatement suivi ma sortie de ‘quarantaine’, à rencontrer en ville (car les Colleges n’admettaient pas de ‘visiteurs’), deux personnes qui ont été essentielles par la suite, deux Bibliothécaires/Conservateurs de Fonds importants – Peter Jones et Karen Attar, et à prendre contact avec plusieurs autres, tout en utilisant les ressources en ligne que les archivistes pouvaient m’indiquer.

Photo : King’s Parade. S. Finding

Ont été ainsi organisées des semaines de travail, d’abord à Cambridge, chaque semaine dans le Fonds de l’un des Colleges, puis à Londres au Fonds de l’Université de Londres, et à Oxford, ainsi que dans deux demeures historiques, Stowe et Burghley, pour suivre des pistes qui étaient en attente depuis mes précédents séjours de recherche, dans les archives de la International Institute of Social History à Amsterdam et à la Huntington Library, California.

 

  • Manifestations scientifiques

Pendant les mois de mai et juin, j’ai participé aux manifestations suivantes, pour la plupart en ligne.

  • History of Libraries Research Seminar (@HistLibraries), University of London. Sponsored by @IES_London, @ihr_history, @CILIP_lihg et organisé par Giles Mandelbrote (Lambeth Palace Library); Dr. Keith A. Manley (National Trust); Dr. Raphaële Mouren (Warburg Institute); Professor Isabel Rivers (Queen Mary).

Le 1er Juin, James N. Green (Librarian, Library Company of Philadelphia) a animé la séance sur le sujet de: `Memory, Reason, Imagination: Subject Classification in the 1789 Catalogue of the Library Company of Philadelphia’.

  • Le GIS ‘Book and Print Initiative’, de la Warburg Institute, School of Advanced Studies, University of London (https://warburg.sas.ac.uk/book-and-print-initiative) m’a accueillie pour la présentation faite, le 20 mai, par Laura Cleaver, Senior Lecturer in Manuscript Studies, sur la vente de manuscrits médiévaux anglais à des collectionneurs américains au début du XXe siècle.
  • Lucy Panesar, University of the Arts, Londres, m’a invitée à participer à l’atelier-rencontre en ligne qu’elle animait le 19 mai, https://festivalofempire.myblog.arts.ac.uk/2021/06/04/19-may-roundtable-video/, et de participer activement en proposant une contribution pour le projet autour du Crystal Palace, parc au sud de Londres, où fut hébergé le 1911 Festival of Empire pour le projet de commémoration (https://festivalofempire.myblog.arts.ac.uk/).
  • Et à la demande d’Anny King, Fellow à Churchill et rédactrice en chef du Churchill Review (à paraître), j’ai rédigé un compte-rendu de la conversation entre le principal (Master) du College, Professor Dame Athene Donald, et Chi Onwurah, député travailliste, chargé du portefeuille Numérique, Sciences et Technologie sur les bancs de l’opposition, ,: https://www.chu.cam.ac.uk/about/events/conversations/chi-onwurah-mp/ .
  • Archives consultées :

Dans divers endroits, tous plus beaux les uns que les autres, j’ai pu obtenir de précieux indices et des informations inédites sur les cinq personnes et leurs collections qui forment l’objet de mes recherches.

Kashnor – archives familiales privées – grâce à des recherches généalogiques, j’ai pu rentrer en contact avec des membres de la famille du bouquiniste spécialisé à Londres, fournisseur des trois-quarts d’ouvrages en anglais assemblés par Auguste Dubois, faisant partie des fournisseurs également utilisés par les collectionneurs britanniques et américains qui ont constitué ce corpus spécifique. J’ai pu également visiter la rue, Museum Street, tout près du British Museum, où se tenait son magasin, dans l’un des quartiers renommés pour ce genre de commerce au début du XXe siècle.

Je remercie tout particulièrement Mary Melnyk, petite-fille de Leon Kashnor, pour son accueil enthousiaste et chaleureux, le partage de ses souvenirs, les manuscrits qu’elle m’a permis de consulter et l’accès aux autres membres ayant quelques bribes d’information.

Ces contacts m’ont également permis de solliciter un bouquiniste américain, ami de la famille, qui s’est montré très intéressé par le projet : Rusty Mott of Howard S. Mott, Inc. Rare Books & Manuscripts, Sheffield, MA. (Est. 1936).

Je regrette seulement de n’avoir appris son existence que maintenant, car son établissement se trouve à moins d’une heure de route de New Haven, où j’ai séjourné trois mois en 2014, pour explorer le Fonds d’un des collectionneurs, déposé à la bibliothèque Beinecke, à Yale.  Il m’assure avoir encore du stock du fonds de la boutique de livres rares et anciens que se parents avaient été autorisés à acquérir par les enfants de Kashnor à partir des années 1960.

Au cours de mes recherches je me suis rendue à :

King’s College Archives, Cambridge, les archives de John Maynard Keynes, collègue et ami de H.S. Foxwell, et collectionneur lui aussi d’ouvrages anciens – mais pas d’ouvrages économiques !

Photo : S. Finding

 

Marshall Library, University of Cambridge. Marshall Library Special Collections

St. John’s College Library, Cambridge.

Papers of Sir Joseph Larmor GB 275, The Eagle (magazine du College, dont Foxwell a été naguère directeur)

Photo : S. Finding

 

 

 

Trinity College (Wren) Library, Cambridge, Papers of Piero Sraffa 1905-1983

Photo S. Finding

 

J’ai également utilisé les fonds de la bibliothèque centrale de l’Université de Cambridge, bibliothèque de dépôt légal, pour compléter des lectures de périodiques et d’ouvrages.

Et, bien sûr, j’ai profité du Churchill Archives Centre, qui fait partie du  College, qui contient, comme son nom l’indique, non seulement les archives de Winston Churchill, mais de deux autres premiers ministres britanniques : Margaret Thatcher et John Major, ainsi que la collection British Diplomatic Oral History, la collection Mitrokhin (archiviste du KGB exfiltré en 1992) et tant d’autres.

 

 

Et, à Londres, dans le quartier de Bloomsbury, j’ai utilisé les archives de la Senate House Library, University of London – Herbert Somerton Foxwell Papers.

Photo : S. Finding

 

 

et de la SOAS (School of Oriental and African Studies) National Research Library, University of London, Special Collections – Papers of Sir Charles Stewart Addis

  • Rencontres et contacts:

J’ai déjà mentionné Peter Jones, Fellow Librarian, King’s College Library, et Karen Attar, Curator of Rare Books and University Art at Senate House Library, University of London, qui m’ont tous deux reçue avec intérêt, ont partagé des informations et donné des conseils et des contacts qui m’ont beaucoup aidé par la suite.Un tiroir de classement d’origine appartenant à H. S. Foxwell avec son contenu tel quel. Senate House Library. Photo : S. Finding

-Une collaboration avec Karen Attar s’ensuit avec échange de brouillons d’un chapitre/article à propos d’un des collectionneurs, et discussions autour d’un café sur le sujet. Suite à quoi, j’ai été invitée à participer à un blog de l’Université de Londres : Talking Humanities, School of Advanced Study (https://talkinghumanities.blogs.sas.ac.uk/ – un post récent évoque l’ouvrage de Gustave de Beaumont, L’Irlande sociale, politique et religieuse (1838)-  à propos de l’utilité de certaines archives – en l’occurrence des reçus d’achat de livres et de relieurs se trouvant dans les archives d’un des collectionneurs – pour l’étude de l’histoire du livre.

Parmi ceux et celles avec qui j’ai eu des échanges à propos de ce projet, soit de vive voix, soit par mails interposés, je remercie tout particulièrement les collègues suivants pour leurs éclairages et discussions stimulantes :

-Prof. Eugenio Biagini, Fellow of Sydney Sussex College, Cambridge, qui a accepté d’être mon ‘garant’ pour le projet et de me procurer la lettre d’invitation ;

-Prof. Mark Goldie, FRHistS, Emeritus Fellow de Churchill College, que j’ai également rencontré, aurait pu le faire aussi. Nous fûmes étudiants d’histoire à Sussex à la même époque et avons des connaissances en commun ;

-Professor James Raven, FBA, Fellow of Magdalene College, President of the Bibliographical Society 2020-2022, coordinateur du Cambridge Project for the Book Trust, qui m’a proposé de faire une communication devant ce groupe à l’avenir ;

-Giles Mandelbrote, Librarian and Archivist, Lambeth Palace Library;

-Professor Giancarlo de Vivo, de l’Université de Naples, avec qui j’ai échangé sur mon projet et ses travaux sur un autre économiste de Cambridge collectionneur de livres ancien, Piero Sraffa, qui a connu H. S. Foxwell, A. Marshall, et J.M. Keynes.

J’ai également pu visiter deux demeures splendides, fin juin, puis fin juillet, dont les bibliothèques sont pour l’une intacte et in situ, à l’ancienne, Burghley House dans le Cambridgeshire, magnifique demeure élisabéthaine, regorgeant de meubles, de toiles de maîtres et d’ouvrages anciens ;                  

 

et l’autre, Stowe House, dans le Buckinghamshire, superbe résidence ayant appartenu à des acteurs politiques importants au XVIIIe siècle (les Grenville), dont la bibliothèque et les archives furent vendues, au début du XXe siècle, – et sont certainement passées entre les mains des bouquinistes et des collectionneurs qui nous intéressent.          

Photos : S. Finding

-La visite de Stowe m’a permis d’entrer en contact avec plusieurs personnes supplémentaires :  Anna McEvoy & Susy Pullen, de la Stowe House Preservation Trust ; Jeremy Howard, Buckingham University, ancien commissaire-priseur, historien de l’art et de collections et, Vanessa Wilkie, à la Huntington Organisation (Californie), où j’avais pu consulter les fonds en 2017, mais sans savoir que j’allais encore y avoir recours pour des informations concernant le projet en cours.

L’aide des archivistes, conservateurs et bibliothécaires pour les nombreux documents et livres que je souhaitais utiliser a été précieuse. Mes remerciements vont donc tout particulièrement à:

Alea Baker, Senate House Library Special Collections ; Dr. Patricia McGuire, King’s College Cambridge Archive Centre; Jonathan Smith, Archivist, and Steven Archer, Sub-Librarian, Trinity College Cambridge; Agnieszka Drabek-Prime & Nicola Hudson, Rare Books Superintendents, and David Chapman, of the Reference Department, Cambridge University Library; Dominique Akhoun-Schwarb, Curator of Rare Books and Manuscripts, Special Collections, SOAS National Research Library; et Emma Quinlan, Assistant Librarian (Archives), Nuffield College, Oxford.

Enfin, je dois remercier ceux sans qui tout ceci n’aurait pas été possible, les collègues de Churchill College, en particulier :Professor Dame Athene Donald, DBE, FRS, Master; Prof. Andrew J. Webber, FBA, Vice-Master; Allen Packwood, FRHistS, Director, & Madelin Evans, Archivist, Churchill Archives Centre; Dr Christophe Gagne, Teaching Fellow in French et Helen Johnson, Fellowship Secretary;

et les nombreux collègues et étudiants, toutes disciplines confondues, rencontrés lors des dîners formels qui ont eu à cœur de s’intéresser à ma présence parmi eux, et pour certains de m’inclure dans des activités hors des murs : cérémonie de remise de diplômes, pique-niques, et excursion sur la rivière Cam, jusqu’ à Grantchester, village bucolique, célébré par le poète Rupert Brooke. Ce sont :

Professor Christopher Tout, Dr Alison Ming, Mr Graeme Morgan, Professor Ross Anderson & Shireen Anderson, Professor Peter Landrock & Marianne Landrock, Professor Marcus Kraft, Ms Anny King, Dr Franck Courbon, Dr Ewan Campbell, Rachel Stott, Dr Christopher Hicks, Professor Archie Howie, Professor David Newbery, Dr Graham Dixon & Mrs Rose Dixon, Professor Alison Finch, Dr Liz Soilleux, Dr Paul Russell, Professor Sir Mike Gregory, Professor Douglas Gough, Mrs Natasha Squire.

La page web de Churchill College donne un aperçu de l’environnement intellectuel riche et stimulant créé lors de ces rencontres.

J’ajouterai que les pubs de la ville ont leur propre histoire également très riche. Ce fut à The Eagle que l’ADN a été ‘découvert’, et The Pickerell Inn où C.S.Lewis et J.R.Tolkein, avaient leurs habitudes et s’installaient pour écrire.

 

  • Rédaction entamée

Je reviens le disque-dur plein de notes et de photos, prises dans les archives et bibliothèques que j’ai pu fréquenter, qui sont à présent à exploiter.

La rédaction d’une monographie est néanmoins déjà en voie – les échanges avec les collègues ayant créé le besoin de partager avec eux la partie du projet qui les intéressait – ainsi, l’introduction et deux chapitres sont quasiment terminés, un autre en cours de finition.

Le titre de l’ouvrage et la table des matières, provisoires, sont les suivants :

A Wealth of Rare Books. Collectors and Collections of Political Economy: Academics, Bibliophiles & Antiquarian Bookdealers, 1880-1940, France, Britain and the United States

  1. Introduction
  2. Auguste Dubois and the ‘république des professeurs’.
  3. A wealth of sources: the old book market
  4. ‘The smartest bookseller in London’: Leon Kashnor
  5. Mining for rare books: Henry R. Wagner:
  6. Fellow bibliographer Herbert S. Foxwell
  7. Transatlantic connexions: Edwin R. A. Seligman
  8. Conclusion

 

 

Gendered Employment Policies: European Social Models and Gendered Employment

Vient de paraître : « Gendered Employment Policies: European Social Models and Gendered Employment Today » dans Working Women, 1800-2017: A Never-Ending (R)Evolution, ouvrage dirigé par Martine Stirling and Delphine Sangu, chez Cambridge Scholars Publishing, Newcastle upon Tyne, 2021, pp.25-36.

This paper continues work previously done on gendered employment, particularly with respect to the public services and in particular the education, health, and care sectors in European countries (United Kingdom, France, Italy, Denmark and Norway).[1] It explores whether the welfare typology noted within Europe influences gendered employment and looks at how gendered employment policies initiated within the European social policy framework have affected that. Based on statistical evidence from various European and governmental agencies, the discussion looks in particular at the United Kingdom and its place in the welfare model typology in view of the gendered employment policies which were initiated from the turn of the 21st century.

[1] Susan Finding, Anémone Kober-Smith, (ed.) Politiques familiales et politiques d’emploi «genrées» au Royaume-Uni et en Europe, Observatoire de la société britannique, 14, 2013.

 

Collectionneurs de livres rares d’histoire économique, contemporains d’Auguste Dubois et leurs collections

Billet publié sur le site consacré au

Fonds Dubois / Dubois Collection

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle la vente de bibliothèques privées anciennes réunies par des gentilshommes britanniques a permis aux collectionneurs connaisseurs, érudits ou amateurs, d’acquérir des oeuvres rares d’histoire économique auprès des libraires spécialisés dans le marché du livre ancien ayant pignon sur rue à Londres.

Les recherches menées autour des livres rares d’histoire économique de langue anglaise dans le Fonds Dubois ont mis à jour un réseau restreint de cinq collectionneurs de raretés dans ce domaine à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle : Auguste Dubois, Herbert Somerton Foxwell, E.R.A. Seligman, Henry Raup Wagner et Leon Kashnor.

Le corpus collectif réuni par ces cinq collectionneurs éminents actifs pendant la période 1880 à 1930 constitue les plus grandes collections d’oeuvres dans le domaine de l’histoire des débuts de la science économique en dehors des bibliothèques de dépot légal ou des bibliothèques nationales telles que la British Library et la National Library of Australia.

Ces cinq collectionneurs comprennent un Français, deux Anglais et deux Américains. Trois d’entre eux furent professeurs d’économie :  Auguste Dubois (1866-1935) à l’Université de Poitiers ; Edwin Seligman (1861-1939) à l’Université de Columbia (New York)  ; et Henry S. Foxwell (1849-1936) à l’Université de Cambridge, puis professeur à l’Université de Londres. Ces trois hommes ont tous contribué à l’émergence de leur discipline, fondé des associations et des périodiques pour promouvoir l’étude de l’économie, et, réuni et préservé ce corpus ancien, à l’époque mal estimé.

 

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