Vers un modèle social européen?

MARTENS (Stephan), RÉVAUGER (Jean-Paul), (dir.), Vers un modèle social européen ?Bordeaux : Presses universitaires de Bordeaux, 2012, Broché, 16 x 24, 326 p.

L’Europe possède-t-elle un modèle social spécifique ? La question déjà brûlante en France au moment des choix décisifs de 1992 et 2005 revêt une importance cruciale pour l’ensemble du continent en temps de crise financière et budgétaire.
La politique sociale est-elle un luxe coûteux ou une politique publique indispensable à la justice sociale, à la cohésion et à l’efficacité économique ?
Le présent ouvrage analyse les façons dont la question est perçue au sein de l’Union depuis 2000. Il est structuré autour d’études des cas nationaux de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, qui sont représentatifs de différents modèles, d’analyses thématiques ou de comparaisons bilatérales, ainsi le dossier des retraites et celui des politiques d’intégration.
La question du travail, élément fondamental de l’identité et de la structuration sociales est au coeur de la démarche.
Stephan Martens est Professeur de civilisation allemande contemporaine à l’Université Bordeaux 3.
Jean-Paul Révauger est Professeur de civilisation britannique contemporaine à l’Université Bordeaux 3.
Ont contribué à cet ouvrage : Nada Afiouni, Aurelie Binet-Grosclaude, Philippe Brillet, Franz Clement, Catherine Coron, Marion Del Sol, Joëlle Harel, Christopher John Nock, Canio Lagala, Vincent Latour, Carmela Maltone, Stephan Martens, Ruxandra Pavelchievici, Enrico Reuter, Jean-Paul Revauger, Michaela Schulze, Susan Trouve-Finding, Pascale Turquet, Henrik Uterwedde, Nicolas Verschueren, Bernard Yvars.

Les enjeux des jeux : Londres 2012

Ville olympique pour deux fois déjà (1908, 1948), Londres est aujourd’hui une ville cosmopolite de 7,75 millions d’habitants, soit 12,5% de la population britannique, dont un tiers est né à l’étranger et où on parle 300 langues. Les JO de Londres vont s’ouvrir le 27 juillet 2012, sept ans après l’annonce de l’attribution des jeux à Londres. Les attentats qui frappèrent la ville le lendemain même, le 7 juillet 2005, ont alerté sur les risques encourus qui sont liés à la taille, la diversité et l’attractivité de la capitale. Malgré cela, les organisateurs font le pari de retombées durables pour la ville, le pays et ses habitants.

Au-delà des risques d’attentats terroristes, la capacité d’accueil de la ville sera testé. Le prix ‘scandaleux’ des chambres d’hôtel à Londres est, dénoncé et le nombre de réservations est en dessous de celles d’une saison normale car les touristes semblent bouder la capitale, craignant les foules. La saturation des réseaux de transport public est un souci majeur malgré la construction de la gare Eurostar de Stratford International pour le parc olympique. Le site web de la billetterie a été victime du son succès et le système d’attribution par loterie conduit a des dérives. Pourtant, le maire de Londres, Boris Johnson, qui n’a pas obtenu des billets pour sa famille, s’est réjoui de cette preuve de démocratie. La gratuité limitée et la visibilité restreinte du spectacle sportif en dehors des stades (arrivées du marathon et du triathlon, épreuves nautiques et de cyclisme) sont discutées. En matière de santé publique, des mises en garde contre les risques accrus d’épidémies ont été émises. Et, dans un pays épris de paris en tout genre, est apparue la crainte de paris sportifs truqués.

La participation et l’inclusion sociale restent les maître-mots des paris à tenir. Pour réussir la fête nationale, la flamme olympique parcoura 13 000 km au Royaume-Uni, tous les comtés britanniques, des lieux symboliques et passera à moins de 15km de 95% de la population. Chaque étape donnera lieu à des fêtes locales. Les matchs de football sont organisés à Wembley, mais aussi à Cardiff, Glascow, Coventry, Manchester et Newcastle. 70 000 volontaires ont été recrutés pour l’accueil de touristes et la logistique des épreuves. La participation sportive accrue qu’est attendue des britanniques reste cependant en dessous des espérances. UK Sport, organisme chargé de promouvoir le sport de haut niveau avec des fonds provenant de la loterie nationale et du gouvernement, oeuvre pour améliorer le palmarès des médailles britanniques, espoir majeur. Les directeurs des cérémonies d’ouverture et de clôture devront se surpasser pour faire oublier la prestation modeste de la ville de Londres lors de la cérémonie de clôture à Beijing en 2008, et ce, l’année même de la fête nationale populaire du Jubilé de la Reine, du 2 au 5 juin, sept semaines seulement avant les jeux.

Les retombées économiques et sociales escomptées ont conduit à situer le parc olympique dans le quartier défavorisé de Newham, lequel a le taux d’emploi le plus bas (56%) de Londres et une population d’origine ethnique parmi les plus denses du pays (55%). La maîtrise des coûts et le modèle britannique de financement public-privé stipulaient la vente du stade olympique après les jeux. Suite à des rivalités entre des clubs de football de Londres, candidats à l’achat, le site restera public et sera loué, sans doute à West Ham. Le parc olympique est conçu comme un modèle de développement durable et écologique, avec espaces verts et plans d’eau, afin de laisser un environnement urbain renouvelé et des structures pérennes pour les 1 million de Londoniens dans les 6 quartiers concernés. Quant aux emplois permanents, 3 000 devraient être générés. En outre, un centre commercial, le plus grand d’Europe, Westfield Stratford City, a ouvert à l’entrée du site et devrait créer 10 000 emplois, dont un cinquième serait réservé aux sans-emploi locaux.

Pour aller plus loin:

Parmi les articles publiés en France, à cent jours de l’ouverture des Jeux :

La Nouvelle République, mardi 17 avril 2012, ‘La dernière ligne droite‘ (p.38).

Le Journal du Dimanche, dimanche 15 avril 2012, ‘Sebastian Coe, le seigneur des anneaux‘, portrait du patron de l’organisation des jeux.

Roseline Théron, « Le Grand Londres face aux défis du XXIème siècle ». ‘L’Angleterre sur écoute’ La Revue des Deux Mondes (octobre-novembre 2011) : 95-103.

Timothy Whitton (dir.), Observatoire de la société britannique, 11 | 2011, Londres : capitale internationale, multiculturelle et olympique.

Will Jennings. ‘London 2012 : A Risk-Based Olympics?’, Risk & Regulation 18(Winter): 14-16, 2009.

The Lancet, Mass Gatherings Health, January 16, 2012.

John Hollis, Focus on London 2010, Population and Migration, Greater London Authority, 2010.

http://www.citymayors.com/sport/2012-olympics-london.html.

http://www.uksport.gov.uk/pages/about-uk-sport/.

Politiques sociales (Milan 2011)

http://www.espanet-italia.net/conferenza2011/img/header-2010.jpg

En septembre 2011 (29 sept – 1er oct) s’est tenu le 4e congrès de la section italienne du réseau européen pour l’étude des politiques sociales (ESPANET) au Politecnico di Milano, Dipartimento di Architettura e Pianificazione (DIAP)   

Innovare il welfare Percorsi di trasformazione in Italia e in europa.  L’appel à communications / Call for papers :

« Le transformations en cours dans les systèmes sociaux en Europe, en particulier en Italie, sont l’objet des travaux. La crise économique et les processus de changement social, économique et démographique qui ont touché l’Europe, ont initié des révisions profondes des règles des systèmes sociaux, afin de mieux adapter la protection sociale aux besoins sociaux et la rendre plus durable du point de vue budgetaire.

Pour effectuer la ‘quadrature du cercle’ des améliorations ont été recherchées, avec des modalités plus ou moins explicites et progressives, dont des innovations institutionnelles, qui n’ont en aucun cas remis en cause les modèles sociaux précédents.
En cette phase turbulente, l’Italie brille par une capacité d’innover assez pauvre et une grande difficulté d’introduire des transformations profonds au modelè toujours plus inadéquat et inefficace.
Toutefois, notre pays ne manque pas d’expérience dans l’innovation institutionnelle et politique. La conférence fera le point sur ces thèmes, et invite les chercheurs italiens et européens à s’interroger sur les directions du changement, sur les raisons qui le rendent nécessaire, et sur les obstacles qui en empêchent son développement. »

 

J’ai pu assister aux sessions suivantes et à la plénière de clôture. Je remercie tout particulièrement Giuliana Costa (Politechnico di Milano).  Photo : Susan Finding et Giuliana Costa.

Sessione 10
The effects of the economic crisis on family incomes, inequality and poverty   Présidée par Holly Sutherland, Institute for Social and Economic Research- University of Essex, UK

Flaviana Palmisano, Vito Peragine (Università di Bari)
The distributional incidence of growth: A non-anonymous and rank dependent approach

Manos Matsaganis, Chrysa Leventi (Athens University of Economics and Business)
Distributional implications of the recession and the austerity in

Alberto Tumino, Marina Fernandez Salgado, Francesco Figari, Holly Sutherland (University of Essex)
Unemployment, inactivity and economic crisis: stress testing the welfare systems in Europe

Massimo Baldini (Università di Modena e Reggio Emilia), Emanuele Ciani (Università di Essex, UK)
Inequality and poverty during the recession in Italy

Coordonnée par Manos Matsaganis Athens University of Economics and Business

Sessione 13
Trasformazioni lavorative e familiari e strategie di conciliazione: il ruolo delle politiche sociali   présidée par Laura Balbo, Università di Padova

SESSIONE 13A    Titolo  Percorsi  tra lavoro per la famiglia e lavoro per il mercato

Renata Semenza (degli Studi di Milano), Manuela Samek Lodovici, Daniela Loi, Erika Freschi  (IRS)
Uscite Transitorie. Le dimissioni delle lavoratrici madri nel primo anno di vita del figlio

Tiziana Tesauro  (Irpps-Cnr)
Bisogni di conciliazione e strategie familiari di cura condivisa

Sonia Bertolini, Paola Torrioni (Università di Torino)
Il lavoro atipico e le sue ripercussioni sulle strategie di formazione della famiglia e sui corsi di vita individuali: quali politiche per una flessibilità lavorativa “sostenibile”?

SESSIONE 13B
Titolo: Politiche di conciliazione e divisioni di genere

Rossella Ciccia, Mieke Verloo (Radboud University Nijmegen),
Leave Regulations and Gender Equality in an Enlarged Europe: A Fuzzy Set Ideal Type Analysis

Francesca Bergamante (Isfol)
La conciliazione attraverso lo strumento della riorganizzazione dei tempi di lavoro in Europa e in Italia

Renzo Carriero (Università of Torino)
Perceived Fairness And The Division Of Domestic Labour: A Longitudinal View

Rebecca Zanuso e Giovanni Viganò (Synergia)
Rilevare i bisogni e le aspettative per realizzare politiche di conciliazione efficaci

Elisabetta Donati (Università degli Studi di Torino)
Sconfinamenti  e conflitti di lealtà: lavoro e cura lungo il corso di vita. Il contributo italiano in uno studio comparativo europeo

 http://www.espanet-italia.net/conferenza2011/img/header-2010.jpg

session coordonnée par Manuela Naldini, Università di Torino, Cristina Solera, Università Torino

Sessione 19  The governance of social policy at the European Union level: law and politics coordonnée par Jean-Claude Barbier Università di Parigi I Panthéon Sorbonne CNRS  et Fabrice Colomb Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Stefano Sacchi (University of Milan)
Flexicurity in Action: Flexibility and Worker Security in Advanced Political Economies
The European

Axel van den Berg (McGill University), Jean-Claude Barbier (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
A Tale of Two Federalisms: Social Policy in Canada and the European Union

Patrik Vesan (University of Valle d’Aosta)
From the Lisbon ‘Growth and Job’ to the ‘Europe 2020’ strategy: The emergence and transformation of the European agenda on flexicurity

Plénière de clôture : Trajectories of institutional change in Europe,  présidé par Jean-Claude Barbier  où les invités suivants ont présenté leurs travaux :

Giuliano Bonoli (Institut des Hautes Etudes d’Administration Publique, Lausanne) ‘Activation policies in Europe’
Sandro Cattacin (University of Ginevra) ‘Politiche d’integrazione degli immigrati in Europa: tra pragmatismo locale e populismo nazionale’
Joakim Palme (Institute for Future Studies, Stockholm) ‘What future for social investment?’
Chiara Saraceno (Wissenschaftszentrum für Sozialforschung – WZB, Berlin) ‘Le politiche della cura’.

Politiques familiales et politiques d’emploi « genrées » au Royaume-Uni

Compte-rendu de la journée d’étude « Politiques familiales et politiques d’emploi « genrées » au Royaume-Uni et en Europe » du 4 novembre 2011, Institut du Monde Anglophone, Université de Paris Sorbonne Nouvelle.

 Compte-rendu de la journée d’étude « Politiques familiales et politiques d’emploi « genrées » au Royaume-Uni et en Europe », tenue le vendredi 4 novembre 2011 à la Sorbonne Nouvelle,http://www.univ-paris3.fr/images/photos/0005/img_1224254183962.jpg 5 rue de l’école de médecine, 75006 Paris, organisée par Anémone KOBER-SMITH du Centre de Recherche
en Civilisation Britannique (CREC/CREW EA 4399), Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 et Susan FINDING du MIMMOC (EA3812), Université de Poitiers.

La journée d’étude était structurée en trois sessions qui ont marqué une progression méthodologique allant de considérations théoriques et comparatives  à des études de cas spécifiques.  Les trois sessions ont abordé successivement les thématiques du travail et du genre sous un angle comparatiste international, l’évolution des marchés du travail féminin sous le New Labour, et l’articulation(s) entre travail rémunéré et non-rémunéré, vie professionnelle et vie privée.

Les deux interventions de la première session, qui était consacrée au travail et au genre et présidée par Anémone KOBER-SMITH (Université Paris 13), ont permis à Susan HALFORD (University of Southampton) et Pamela ABBOTT (University of Aberdeen) d’apporter à la fois une perspective internationale et une approche sociologique à la journée.

L’intervention du Professeur HALFORD servit à la fois d’introduction théorique, de réflexion sur des grands axes interprétatifs et d’étude de cas.  Sa recherche concerne la façon dont les organisations (entreprises, lieu du travail) peuvent être ‘genrées’. Elle passa en revue l’écart entre la littérature théorique de la sociologie et de la critique féministe d’une part et les questions de politique publique d’autre part, des préoccupations qui semblent souvent éloignés les unes des autres. Elle avança ensuite que les concepts d’espace et de temps – notamment sous la forme d’innovation technologique – peuvent aider à analyser les évolutions dans les rapports de travail « genrés », au-delà des concepts de classe sociale, de genre, d’âge. Enfin, elle montra la pertinence de ses analyses dans le cadre d’une étude de cas qu’elle a mené auprès des sages-femmes des îles Lofoten en Norvège au moment de l’introduction d’un projet de consultation obstétrique par internet. 

Le cas des familles composées de deux parents travaillant à temps plein a été étudié par le Professeur ABBOTT et sa collègue Claire WALLACE. Il s’agissait de confronter la typologie des régimes de travail et des modèles sociaux en Europe (Esping-Andersen, 1990, 1999) aux pratiques parentales en termes de garde d’enfant(s). Cette étude – qui a été menée dans six pays européens représentatifs des différents types d’État-providence,
le Danemark, l’Autriche, la Hongrie, l’Italie, le Portugal et le Royaume-Uni – a mis en lumière la façon dont les parents qui travaillent résolvent la question de la garde d’enfant(s).  Les solutions adoptées incluent, à des degrés différents, les horaires flexibles (télé-travail, travail à domicile, horaires décalés…), le recours à des structures de garde
publiques ou privées et l’emploi des grands-parents pour lesquels la question de la rémunération publique ou privée est débattue. Pamela ABBOTT a avancé qu’en dépit d’avancées significatives, les tâches ménagères et parentales restent très inégalement réparties entre les pères et les mères et a conclu en soulignant qu’il existe de fortes convergences dans les stratégies parentales pour l’ensemble des pays étudiés en dépit de divergences nationales en termes de modèle social ou d’emploi.

La deuxième session, présidée par Susan FINDING (Université de Poitiers), fut consacrée à l’examen des tendances des quinze dernières années en matière d’emploi des femmes, de temps partiel et de corrélation entre le niveau de formation et les taux d’emploi. La perspective économique et sociologique des intervenantes, Marie-Annick MATTIOLI (Université Paris-Descartes) et Catherine CORON (Université Panthéon-Assas), permit de saisir les enjeux sociétaux et économiques de la question.

Dans son intervention, Marie-Annick MATTIOLI s’efforça d’analyser dans quelle mesure le travail à temps partiel au Royaume-Uni entre 1997 et 2010 fut un choix libre ou une contrainte imposée pour les femmes. Après une brève contextualisation comparatiste concernant la nature du  travail à temps partiel dans d’autres pays européens, elle montra comment la diversité des situations et la construction des enquêtes (questions à deux réponses, non graduées) ne permettaient ni de fournir une analyse fine des statistiques ni d’apporter une réponse tranchée à la question. Elle mit cependant en évidence le fort taux de travail à temps partiel chez les 15-25 ans, et la nature temporaire de ce travail, ce qui correspond le plus souvent à des étapes précises du cycle de vie.

La contribution de Catherine CORON concerna la politique sociale du gouvernement New Labour, le ‘New Deal’. Mme Coron rappela que cette politique avait pour but premier de s’attaquer au chômage des jeunes. Ce n’est qu’accessoirement que le chômage des jeunes parents isolés fut ciblé. Le New Deal for Lone Parents doit être considéré comme une politique « genrée » d’activation car la grande majorité des parents isolés concernés sont des femmes. En outre, une analyse statistique du niveau d’étude des inactifs met en évidence le taux élevé d’étudiants dans la population masculine inactive et de personnes à charge de famille dans la population féminine inactive.  Ces chiffres soulèvent à nouveau la question du ‘choix’ de l’inactivité et du temps partiel chez les femmes.

Finalement, la troisième session, présidée par Corinne NATIVEL (Université Franche-Comté) et les deux co-organisatrices, fut consacrée aux articulation(s) entre travail rémunéré et non-rémunéré, vie professionnelle et vie privée. Elle a donné l’occasion à Sue YEANDLE (University of Leeds) et Cécile DOUSTALY (Université de Cergy Pontoise) de présenter l’impact des politiques familiales dans des secteurs où la recherche est plus récente, le ‘care’ (soins de personnes invalides) et les loisirs des mères. 

Le Professeur YEANDLE a souligné l’importance des lobbys dans l’évolution, voire la création, d’une politique prenant en compte l’important travail à domicile mené par les aidants (carers), des parents ou amis qui s’occupent à titre bénévole de personnes dépendantes invalides. Elle souligna le rôle décisif des politiques récentes en faveur de la petite enfance, des politiques qui ont ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffré les lobbies de soutien aux aidants et qui ont servi de modèle à la mise en place de mesures législatives favorables aux aidants.

Cécile DOUSTALY analysa l’accès aux loisirs des mères de famille, considéré longtemps comme une question privée et ne faisant pas partie d’une politique familiale. Son intervention montra à quel point l’accès aux loisirs des mères de famille, notamment des mères de famille dans le besoin, est lié aux politiques de soutien à la famille et aux enfants défavorisés.

La mise en commun de recherches disparates, mais néanmoins liées, fut l’occasion de découvrir des similitudes, de comparer les méthodes de travail, de mettre en évidence des thématiques transversales qui pourront être réutilisées avec profit dans ce domaine où la recherche et la politique sont intimement liées, comme le prouvent la présence de nombreuses participantes dans diverses instances consultatives.

(SF et AK-S).

Milan European Social Policy Network (ESPANET) conference

http://www.espanet-italia.net/conferenza2011/img/header-2010.jpgEn
septembre 2011 (29 sept – 1er oct), s’est tenu le 4e congrès de la section italienne du réseau européen pour l’étude des politiques sociales (ESPANET) au Politecnico di Milano, Dipartimento di Architettura e Pianificazione (DIAP)   

Innovare il welfare
Percorsi di trasformazione in Italia e in europa.

« Le transformations en cours dans les systèmes sociaux en Europe, en particulier en Italie, sont l’objet des travaux. La crise économique et les processus de changement social, économique et démographique qui ont touché l’Europe, ont initié des révisions profondes des règles des systèmes sociaux, afin de mieux adapter la protection sociale aux besoins sociaux et la rendre plus durable du point de vue budgetaire.

Pour effectuer la ‘quadrature du cercle’ des améliorations ont été recherchées, avec des modalités plus ou moins explicites et progressives, dont des innovations institutionnelles, qui n’ont en aucun cas remis en cause les modèles sociaux précédents. En cette phase turbulente, l’Italie brille par une capacité d’innover assez pauvre et une grande difficulté d’introduire des transformations profonds au modelè toujours plus inadéquat et
inefficace. Toutefois, notre pays ne manque pas d’expérience dans l’innovation institutionnelle et politique. La conférence fera le point sur ces thèmes, et invite les chercheurs italiens et européens à s’interroger sur les directions du changement, sur les raisons qui le rendent nécessaire, et sur les obstacles qui en empêchent son développement. »

J’ai pu assister aux sessions suivantes et à la plénière de clôture.

Sessione 10 The effects of the economic crisis on family incomes, inequality and poverty Présidée par Holly Sutherland, Institute for Social and Economic Research- University of Essex, UK

Flaviana Palmisano, Vito Peragine (Università di Bari)
The distributional incidence of growth: A non-anonymous and rank dependent approach

Manos Matsaganis, Chrysa Leventi (Athens University of Economics and Business)
Distributional implications of the recession and the austerity in

Alberto Tumino, Marina Fernandez Salgado, Francesco Figari, Holly Sutherland (University of Essex) Unemployment, inactivity and economic crisis: stress testing the
welfare systems in Europe

Massimo Baldini (Università di Modena e Reggio Emilia), Emanuele Ciani (Università di Essex, UK) Inequality and poverty during the recession in Italy

Coordonnée par Manos Matsaganis Athens University of Economics and Business

Sessione 13
Trasformazioni lavorative e familiari e strategie di conciliazione: il ruolo delle politiche sociali  présidée par Laura Balbo, Università di Padova

SESSIONE 13A Titolo  Percorsi  tra lavoro per la famiglia e lavoro per il mercato

Renata Semenza (degli Studi di Milano), Manuela Samek Lodovici, Daniela Loi, Erika Freschi  (IRS) Uscite Transitorie. Le dimissioni delle lavoratrici madri nel primo anno di
vita del figlio

Tiziana Tesauro  (Irpps-Cnr) Bisogni di conciliazione e strategie familiari di cura condivisa

Sonia Bertolini, Paola Torrioni (Università di Torino)
Il lavoro atipico e le sue ripercussioni sulle strategie di formazione della famiglia e sui
corsi di vita individuali: quali politiche per una flessibilità lavorativa “sostenibile”?

SESSIONE 13B Titolo: Politiche di conciliazione e divisioni di genere

Rossella Ciccia, Mieke Verloo (Radboud University Nijmegen), Leave Regulations and Gender Equality in an Enlarged Europe: A Fuzzy Set Ideal Type
Analysis

Francesca Bergamante (Isfol) La conciliazione attraverso lo strumento della riorganizzazione dei tempi di lavoro in Europa e in Italia

Renzo Carriero (Università of Torino) Perceived Fairness And The Division Of Domestic Labour: A Longitudinal View

Rebecca Zanuso e Giovanni Viganò (Synergia) Rilevare i bisogni e le aspettative per realizzare politiche di conciliazione efficaci

Elisabetta Donati (Università degli Studi di Torino) Sconfinamenti  e conflitti di
lealtà: lavoro e cura lungo il corso di vita. Il contributo italiano in uno studio comparativo europeo

session coordonnée par Manuela Naldini,http://www.espanet-italia.net/conferenza2011/img/header-2010.jpg Università di Torino, Cristina Solera, Università Torino


Sessione 19  The governance of social policy at the European Union level: law and politicscoordonnée par Jean-Claude Barbier Università di Parigi I Panthéon Sorbonne CNRSet Fabrice Colomb Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Stefano Sacchi (University of Milan)
Flexicurity in Action: Flexibility and Worker Security in Advanced Political Economies
The European

Axel van den Berg (McGill University), Jean-Claude Barbier (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) A Tale of Two Federalisms: Social Policy in Canada and the European Union

Patrik Vesan (University of Valle d’Aosta)
From the Lisbon ‘Growth and Job’ to the ‘Europe 2020’ strategy: The emergence and transformation of the
European agenda on flexicurity

Plénière de clôture : Trajectories of institutional change in Europe, présidé par Jean-Claude Barbier où les invités suivants ont présenté leurs travaux :

Giuliano Bonoli (Institut des Hautes Etudes d’Administration Publique, Lausanne) ‘Activation policies in Europe’
Sandro Cattacin (University of Ginevra) ‘Politiche d’integrazione degli immigrati in Europa: tra pragmatismo locale e populismo nazionale’
Joakim Palme (Institute for Future Studies, Stockholm) ‘What future for social investment?’
Chiara Saraceno (Wissenschaftszentrum für Sozialforschung – WZB, Berlin) ‘Le politiche della cura’.