Inversion de la courbe du chômage : Issoire et Bar-le-Duc y sont déjà !

L’Insee vient de publier les taux de chômage par zones d’emploi pour le deuxième trimestre 2013.

L’occasion de regarder autrement la situation de l’économie française : plutôt que de se focaliser sur un indicateur macro-économique (taux de chômage pour l’ensemble de l’économie française), on peut analyser la distribution des taux de chômage par zone d’emploi, car les situations sont très hétérogènes selon les territoires.

A titre d’illustration, j’ai collecté les taux de chômage pour le 2ème trimestre 2012 et pour le deuxième trimestre 2013 des 304 zones d’emplois de France métropolitaine. On peut alors construire ce graphique :

GraphTous les indicateurs augmentent : taux de chômage minimum (de 4,7% à 5,2%), taux de chômage maximum (16,8% à 17,9%), la médiane (9,6% à 10,3%).

Au deuxième trimestre 2013, les taux de chômage les plus faibles sont observés pour Houdan (5,2%), Les Herbiers (5,9%) et Wissembourg (6,1%). Les plus forts pour Agde – Pézenas (17,9%), Calais (17,7%) et Lens – Hénin (17,7%).

Certaines zones sont-elles déjà parvenues à inverser la courbe du chômage ? Sur les 304 zones, seules 2 sont dans cette situation, toutes les autres ont vu leur taux de chômage augmenter. Il s’agit de Bar-le-Duc (passage de 9% à 8,9%) et Issoire (9,6% à 9,5%). On pourrait ajouter Saint-Gaudens (12,8% aux deux dates). La dégradation la plus forte concerne Morteau, avec une hausse de plus de 21% du taux de chômage, mais ils partaient de bas (passage de 6,1% à 7,4% du taux de chômage).

L’Université n’est pas en crise

C’est le titre d’un ouvrage co-écrit par deux sociologues, Romuald Bodin et Sophie Orange, qui a vocation à chasser les idées reçues qui circulent sur l’Université et sous-tendent certaines des politiques qui lui sont appliquées. Rue89 résume les six idées démontées par ces chercheurs :

  1. On va à l’Université faute de mieux
  2. Les étudiants n’ont pas de projet professionnel précis
  3. Les bacs pro et techno envahissent la fac
  4. L’Université ne forme que des chômeurs
  5. Les abandons en fin de première année sont un fléau
  6. Une sélection à l’entrée serait préférable

Je vais m’empresser d’acheter l’ouvrage qui me semble particulièrement intéressant et bien documenté (gros travail empirique). Les éléments présentés dans l’article de Rue89 me semblent convaincants, j’émettrai juste une réserve sur le point 3 : certes, les bacs pro et techno n’envahissent pas la fac, ils restent largement minoritaires, mais ceux qui y vont ont des taux de réussite très faibles et côté bac pro, plus de la moitié de ceux ayant demandé un BTS en 1er voeu n’ont pu y accéder, voir le billet que j’avais écrit sur ce sujet, il y a donc une vraie problématique à traiter.

Je vais regarder plus précisément ce qu’ils en disent, note de lecture à suivre!

Les métropoles, avenir économique de la France ?

Vous pensez peut-être que l’essentiel du travail d’un chercheur consiste à produire des connaissances nouvelles ? Hélas non : il faut aussi rappeler que certaines connaissances communes, véhiculées parfois par des collègues eux-mêmes chercheurs, sont stupides contestables.

Exemple parmi d’autres : l’idée que la croissance économique passe nécessairement par la concentration des activités dans quelques métropoles, dans le cas de la France : l’Ile de France, avec comme argument en apparence imparable le fait que le PIB par habitant de la région capitale est nettement supérieur à la moyenne des région, preuve d’une évidente sur-productivité.

Michel Grossetti vient de publier un petit billet sur le sujet, dont je recommande vivement la lecture (en complément, voir aussi ce billet que j’avais écrit il y a quelques temps). Ce qui est cocasse, dans l’histoire, c’est que Laurent Davezies, qui est l’un des premiers à avoir critiqué l’utilisation de cet indicateur comme mesure de la performance des régions (page 3 et suivantes), tombe à pieds joints dans les travers qu’il dénonçait. Le côté schizophrène des chercheurs, sans doute (plus vraisemblablement son côté parisien).

Qu’on ne se méprenne pas, il ne s’agit pas que d’une bataille entre chercheurs : j’ai été invité à réagir la semaine dernière aux travaux de la Datar relatifs aux “villes intermédiaires” dans le cadre du travail de prospective “Territoires 2040”, j’ai pu constater que ce discours sur “les métropoles sont l’avenir de la France” et “L’Ile de France est la région la plus productive” imprégnait méchamment les esprits, des gens de la Datar, tout au moins. Dans le même sens, ce qui se prépare côté lois de décentralisation repose aussi très largement sur cette idée reçue.

Sur un sujet proche (“Vive la concentration!”), je recommande la lecture de cette interview de Christine Musselin sur la création des communautés d’Universités. On comprend l’intérêt du Ministère, qui veut réduire le nombre d’interlocuteurs. Croire dans le même temps qu’un nombre réduit de sites permettra d’augmenter la performance du système est une idée aussi stupide contestable que la précédente (voir cet autre billet de Michel Grossetti).

La première idée, comme la deuxième, ne tiennent pas la route empiriquement. J’insiste : elles ne tiennent pas la route empiriquement. Ce ne serait donc pas mal que les politiques publiques qui sont en train d’être définies évitent de reposer sur des idées invalides, je trouve…

Fallait-il sauver le soldat Heuliez ?

Il n’aura échappé à personne que l’entreprise Heuliez fait l’objet de toutes les attentions du Conseil Régional de Poitou-Charentes depuis de nombreuses années et que régulièrement ce dossier fait la une des médias régionaux (ici par exemple tout récemment), bien sûr, mais aussi nationaux (là, fin septembre).

En bon économiste soucieux de l’utilisation de l’argent public et de l’évaluation des politiques mises en oeuvre sur les territoires, on peut se demander si cette attention est légitime et surtout si les sommes engagées l’ont été à bon escient.

A ce titre, je souhaite mettre en évidence un point particulier rarement évoqué dans les médias et dans le débat public : Heuliez est une entreprise localisée dans le Nord Deux-Sèvres, plus précisément dans le bocage Bressuirais. Quelle importance, me direz-vous ?

L’importance est grande : venir au secours d’une grande entreprise située sur un territoire connaissant un taux de chômage important et où les possibilités de redéploiement des personnes perdant leur emploi sont faibles, c’est une chose ; procéder de même sur un territoire où le taux de chômage est faible et où les personnes perdant leur emploi en retrouve rapidement un autre, c’en est une autre. D’où la question : qu’en est-il du Bressuirais ?

Pour y répondre, j’ai collecté les taux de chômage trimestriel, par zone d’emploi, de 2003 à 2013, pour différentes zones d’emploi de Poitou-Charentes. Pour faciliter l’analyse des chiffres, j’ai construit pour chaque zone un indicateur compris entre 0 et 100% qui permet de la situer dans l’ensemble national : si l’indice de la zone est compris entre 0 et 10%, c’est que la zone fait partie des 10% des zones d’emploi ayant le plus faible taux de chômage. Si son indice est compris entre 90% et 100%, la zone fait partie des 10% des zones ayant le plus fort taux de chômage.

Voici ce que ça donne pour les zones d’emploi sélectionnées :

heuliez.png

Surprise : la zone d’emploi de Bressuire est celle qui connaît le plus faible taux de chômage de la Région depuis le premier trimestre 2003 et ce sans discontinuer. C’était vrai avant, depuis longtemps en fait. Elle fait partie en gros des 10% des zones d’emploi françaises qui connaissent les plus faibles taux de chômage.

Comment l’expliquer ? Le Bressuirais est en fait très proche du choletais et fonctionne de manière assez similaire : on y trouve de très nombreuses PME et les salariés circulent plutôt bien entre ces entreprises. Quand Heuliez va mal, les PME alentours peuvent recruter certains de ses salariés (et quand Heuliez va bien, les PME alentours ont toutes les peines du monde à trouver la main d’oeuvre dont elles ont besoin…). Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce territoire, je vous invite à parcourir l’étude que nous avions mené il y a quelques temps, en ligne sur le site de mon laboratoire (dédicace spéciale à Benjamin Guimond qui a fait un travail colossal sur cette étude).

A contrario, la situation des zones d’emploi de Rochefort, Royan et dans une moindre mesure La Rochelle est… comment dire… problématique… Les deux premières font partie des 20% des zones d’emploi ayant les plus forts taux de chômage. Forte dégradation sur Châtellerault entre 2007 et 2009, lente décroissance (relativement à l’ensemble national) depuis. Cognac a vu sa situation se dégrader un peu en 2009 (effondrement des ventes de Cognac), mais les choses se sont globalement rétablies. Niort et Poitiers vont bien, merci (un peu moins bien que sur le Bressuirais, mais ça va).

On pourra m’objecter que c’est précisément l’activisme du Conseil Régional qui permet d’observer cette situation sur le Bressuirais. Acceptons cette idée d’une intervention particulièrement efficace des instances régionales : on a très envie, alors, de leur demander de se pencher rapidement sur les cas de Rochefort, Royan, La Rochelle, Angoulême et Châtellerault. Autrement dit sur les cinq zones d’emploi de la Région qui, depuis plus de dix ans, souffrent le plus…

NB1 : merci à Olivier C. pour l’idée de ce graphique comparant les différentes zones de la Région, j’étais parti au départ sur la seule courbe du Bressuirais, cette version est beaucoup plus saisissante.

NB2 : après quelques échanges entre chercheurs de l’Université de Poitiers, nous nous sommes dit que le cas Heuliez était un cas particulièrement intéressant pour traiter de la dynamique économique de certains territoires et de la pertinence des politiques publiques. Nous allons nous atteler à la tâche dans les prochains mois, des suites à ce billet sont donc à attendre.

Futuroscope : ceci n’est pas un technopôle

magritte_ceci-n-est-pas-une-pipeL’Insee vient de publier les résultats d’une étude sur le Futuroscope, intitulée  “Technopôle du Futuroscope : plus de 10 600 emplois directs et induits”. Etude réalisée en partenariat avec le Conseil Général de la Vienne.

La méthodologie déployée par l’Insee est une méthodologie classique dans les études d’impacts économiques : il s’agit de dénombrer les emplois directs (salariés des entreprises de la zone), indirects (salariés de leurs fournisseurs et sous-traitants au prorata du volume d’activité concerné) et induits (emplois liés aux dépenses des deux premières catégories). Pour le Parc stricto sensu, on dénombre 800 emplois directs, 240 emplois indirects et 560 emplois induits. Sur l’ensemble de la zone, le total des emplois est de plus de 10 000, comme indiqué dans le titre (estimation plancher car des données manquent sur les emplois indirects des entreprises autres que le Parc).

Le plus intéressant n’est pas là, mais dans la recension des activités présentes sur la zone. Je me concentre sur les emplois directs. La zone du Futuroscope, c’est 1040 emplois pour le Parc, 300 dans l’hôtellerie-restauration et 2840 dans les centres d’appel. Soit plus de 60% du total de la zone. C’est ensuite 1360 emplois dans le domaine de la formation-recherche, notamment le CNED (500 personnes), le CNDP (250), l’ENSMA (230) et l’Université (160). C’est enfin 1000 emplois dans les services aux entreprises (assurances, informatique, autres services aux entreprises) et 300 dans les administrations publiques (Conseil Général et CCI de la Vienne).

En quoi est-ce intéressant ? Disons que les chiffres montrent que le Futuroscope est certes une zone d’activité économique importante du département de la Vienne, mais n’a rien d’un technopôle, que l’on peut définir comme un site destiné à accueillir des entreprises de haute technologie bénéficiant d’interactions locales avec le monde de la recherche et de la formation. Les laboratoires de recherche présents travaillent certes avec des entreprises, mais pas ou très peu avec des entreprises de la région, plutôt des entreprises de Midi-Pyrénées ou d’Ile de France. A contrario, les emplois privés ne relèvent pas de la haute technologie, il s’agit massivement d’emplois des centres d’appels.

C’est grave docteur ? Oui et non. Non car il s’agit d’emplois qui font vivre des milliers de personnes ainsi que leurs familles et c’est très bien. Oui, car affirmer que la zone est remplie d’entreprises high tech, i) ça relève du déni de réalité, ii) c’est considérer que certaines activités sont moins nobles et qu’il vaut mieux les cacher, iii) c’est se détourner de l’analyse des menaces et opportunités qui pèsent sur les entreprises effectivement présentes.

A ce titre, si les chiffres du document sont très clairs, certaines formulations prêtent à sourire. Notamment quand dans le chapeau de l’article, on nous indique que “les trois axes du développement souhaités à l’origine : Formation-Recherche, loisirs et nouvelles technologies sont toujours bien présents aujourd’hui”,  ou encore et surtout quand les auteurs expliquent que la concentration sur la zone des secteurs de la formation et de la recherche vise à “créer un effet “cluster” qui attire des organismes extra-régionaux”. C’était certes l’intention initiale, mais on a vraiment du mal à voir un quelconque effet cluster…

Au final, le Futuroscope n’est pas un technopôle, elle n’en n’a que l’image. Encore une fois, ce n’est pas grave. C’est même plutôt logique, vu la spécialisation du Parc.

Eloge de la différence

Je suis en train de me spécialiser dans la rubrique nécrologique : après Ronald Coase, Albert Jacquard est mort. Certes, ce n’est pas un économiste. De plus, il avait un côté vieux sage à la Edgar Morin vraiment exaspérant, je trouve. Bon, à vrai dire, c’est moins lui (ou Edgar Morin) qui m’exaspère, c’est plutôt les gens qui l’adorent : ça fait un peu défaite de la pensée, d’adorer quelqu’un. Surtout quelqu’un qui doute, qui vous invite au doute.

En même temps, je lui dois beaucoup. Autour de mes 16 ans, je suis tombé, par hasard, sur l’un de ses bouquins : “Eloge de la différence : la génétique et les hommes“. Je ne crois pas avoir lu autre chose de lui. Mais quand on a un père un quart camerounais, moitié français, un quart allemand, ça marque (je ne suis pas sûr des proportions, vous pouvez modifier à la marge sans trop changer le goût, c’est pour donner l’idée).

A tel point qu’en début de thèse, un paquet d’années plus tard, alors que les théories de la croissance endogène (à la Romer, Barro, Lucas) étaient à la mode, qu’il fallait grave s’y investir pour réussir, je m’en suis détourné pour des trucs plus étranges mais qui me parlaient plus. Des trucs genre “An Evolutionary Theory of Economic Change”, de Nelson et Winter. Des trucs qui insistaient sur le rôle du hasard, de l’histoire, de la diversité. Des trucs qui vous détournent de la recherche du modèle idéal. Des trucs qui vous invitent à plus de modestie, qui vous font réfléchir.

Des trucs à la Jacquard.

De quoi cause Coase?

CoaseRonald Coase s’est éteint à l’âge de 102 ans, preuve que l’économie conserve (je ne dis pas ça pour attirer des étudiants à la fac, mais quand même).

Beaucoup voient en lui un économiste libéral, défenseur acharné du marché, suite principalement à son article de 1960 (“le problème du coût social”) dans lequel il montre que, pour résoudre les problèmes environnementaux (problèmes d’externalités négatives disent les économistes), l’intervention de l’Etat n’est pas nécessaire, le marché peut faire aussi bien. Stigler en a tiré ce que l’on appelle désormais le “théorème de Coase” mais Coase n’était que moyennement d’accord avec ce théorème éponyme. En 1988, il écrivait ainsi (dans The Firm, the Market and the Law) : « Le Problème du Coût Social » (…) a été abondamment cité et discuté dans la littérature économique. Mais son influence sur l’analyse économique a été moins bénéfique que je ne l’espérais. La discussion a été dans une large mesure consacrée aux sections III et IV de cet article et s’est focalisée sur le ce qu’on appelle le « théorème de Coase », négligeant les autres aspects de l’analyse ».

En fait, Coase ne cherche pas à défendre mordicus le marché ou à le condamner. L’intérêt de son analyse est, au contraire, de sortir de ce type de débat, qui a longtemps structuré l’économie politique.

Dans son article de 1937 sur la nature de la firme, Coase montre que le recours au marché est coûteux, il fait supporter aux acteurs ce qu’on appellera après lui des coûts de transaction (coût de collecte de l’information, de passation des contrats, de surveillance). Si les coûts de transaction sont élevés, les acteurs ont intérêt à s’en remettre à un autre mode de coordination, par exemple la firme, mode de coordination centralisé régulé par l’autorité. Mais la firme aussi fait supporter aux acteurs des coûts, que l’on peut qualifier de coûts d’organisation interne. Dès lors, nous dit Coase, le choix marché/firme dépendra de la comparaison entre les coûts de transaction associés au marché et les coûts d’organisation interne associés à la firme.

Ce que nous dit Coase, donc, ce n’est pas que le marché est supérieur à la firme. Ni que la firme est supérieure au marché. Mais que l’analyse du choix marché/firme doit être contextualisée, qu’il convient de regarder précisément les caractéristiques des transactions, de comparer les coûts associés à chaque structure de gouvernance, et d’opter pour la structure de gouvernance permettant de minimiser l’ensemble des coûts.

Ces réflexions sur le cas du choix marché/firme sont généralisables à tout un ensemble de problème, notamment à la question de l’intervention de l’Etat en présence d’externalités négatives. Coase ne fait rien d’autre dans son article de 1960, quand il montre les limites de la stratégie pigouvienne d’internalisation des externalités (taxation des pollueurs, autrement dit recours à l’Etat). Contrairement à ce que laisse entendre le “théorème de Coase”, Coase ne défend pas le marché contre l’Etat dans cet article, il explique qu’en l’absence de coûts de transaction, la solution marchande est également mobilisable.

Mais Coase sait bien qu’il existe des coûts de transaction (voir son article de 1937) : son intention, encore une fois, est de montrer que pour traiter d’un problème environnemental, il faut recenser les différentes structures de gouvernance mobilisables (Etat, marché, structures hybrides, …), comparer leurs coûts respectifs, et opter pour la structure minimisant les coûts de gouvernance (ou ne rien faire si les coûts de gouvernance sont supérieurs aux coûts de la nuisance).

Personnellement, je trouve les analyses de Coase particulièrement intéressantes pour traiter de tout un ensemble de sujet très concrets (parfois futiles). Je m’en étais servi récemment au sujet des auto-entrepreneurs et il y a plus longtemps pour parler des tickets de métro.

Après Hirschman il y a moins d’un an, c’est un autre sacré bonhomme qui nous quitte.

Petits arrangements entre amis…

Série de billets par Anne L., à ne surtout pas manquer. Responsable d’une licence professionnelle banque, finance, assurance de l’Université d’O., elle a reçu plusieurs courriers demandant un réexamen de la situation de candidats non retenus. Elle publie depuis quelques jours ses réponses, toutes plus savoureuses les unes que les autres.

Réponse à un Conseiller Général, réponse à un Directeur d’Agence, réponse à une candidate “malheureuse”, réponse à un Maire.

Autant de ressources précieuses pour les collègues enseignants-chercheurs confrontés à de telles situations. La réponse à Sabrina peut également être très utile aux étudiants qui souhaitent à terme postuler à des formations sélectives…

Recherche : la France est-elle victime d’une fuite des cerveaux?

C’est le titre d’un article du Monde, pour lequel j’ai été contacté par David Larousserie et Hervé Morin. J’ai brassé avec Bastien Bernela les données issues des enquêtes générations du Cereq (2001, 2004, 2007). Conclusion : la réponse est non. Conclusion conforme aux études mobilisant d’autres sources de données et d’autres indicateurs, par exemple celles menées par Frédéric Docquier.

Je vous laisse lire l’article, vous pouvez commenter ici ou là-bas.

Comment réduire le chômage?

C’est le titre d’un point de vue sollicité par L’Humanité, qui avait demandé un texte court (3800 signes) sur le lien emploi et territoires. Texte co-écrit avec Emilie Bourdu, Chargée d’études à la Fabrique de l’Industrie et chercheure associée au CRIEF.

N’hésitez pas à commenter ici où là-bas.