Article intéressant dans Le Monde sur les intentions de vote en faveur des trois principaux candidats en fonction de la distance aux grandes agglomérations (Un ensemble plus complet de résultats est disponible sur le site de l’IFOP) :
En forçant le trait, courbe en U pour Hollande et courbes en U inversé pour Sarkozy/Le Pen (dont les courbes sont proches).
Comment expliquer cela? Avant tout par la sociologie, car les inégalités sociales ont une géographie… Pour en trouver une petite preuve dans l’étude de l’IFOP, je me suis amusé à construire un graphique qui reprend les pourcentages de réponse positive à la question suivante :
Les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment.
Sur une des diapositives, on trouve le pourcentage de réponse positive en fonction de l’éloignement aux grandes agglomérations, pour toutes les catégories de personne. Sur une autre diapositive, on trouve ces mêmes pourcentages, mais seulement pour les ouvriers. En compilant, on obtient ce graphique :
La courbe est beaucoup plus plate pour les ouvriers que pour l’ensemble de la population (coefficient de variation de 6% pour la population totale contre 3% pour le sous-ensemble des ouvriers). C’est donc moins l’éloignement aux grandes agglomérations que l’appartenance à certaines catégories sociales qui semble compter.
Le titre pourrait donc être : dis-moi où tu habites, je te dirais qui tu es et donc pour qui tu votes…