Des peines de cœur d’une chatte anglaise au Voyage d’un lion d’Afrique à Paris : les merveilleux animaux de Grandville

Du 3 au 31 janvier 2017, dans le hall de la BU Lettres, le livre du mois du Fonds ancien est consacré aux Scènes de la vie privée et publique des animaux du caricaturiste Grandville (1803-1847).

Scènes de la vie publique et privée des animaux,

Scènes de la vie publique et privée des animaux,
Vignettes par Grandville. Etudes de mœurs contemporaines publiées sous la direction de M. P.-J. Stahl
Paris : J. Hetzel et Paulin, 1842. (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, M 9358)

L’auteur
Né à Nancy en 1803, Grandville commence sa carrière comme apprenti miniaturiste dans l’atelier de son père, puis dans celui d’un miniaturiste parisien. En 1829, il connaît le succès grâce aux Métamorphoses du jour et se tourne vers la caricature animale dont il fera sa spécialité jusqu’à la fin de sa vie. En 1830, Grandville commence à travailler pour la presse satirique en publiant dans différents journaux comme La Silhouette, La Caricature ou le Charivari. En 1835, il abandonne la caricature politique en raison de la censure imposée aux journaux d’opposition. Lire la suite

L’Histoire naturelle des oiseaux-mouches de Lesson

LHistoire Naturelle des oiseaux-mouches est un ouvrage d’ornithologie écrit par René-Primevère Lesson.

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Histoire naturelle des oiseaux-mouches / René-Primevère Lesson.- Paris, 1829 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, m 41738)

 

L’auteur

René-Primevère Lesson est né le 21 mars 1794 à Rochefort et mort le 28 avril 1849 dans cette même ville. C’est un chirurgien, naturaliste, zoologiste et ornithologue français. Il est aussi officier de santé de première classe de la marine royale.

Il est l’auteur du Manuel d’Ornithologie (1828), du Traité d’Ornithologie (1831), de la Centurie Zoologique (1830-1832) Lire la suite

Que savait-on de la baleine au début de l’époque moderne ?

Biblia sacra cum glossa ordinaria. – Douai : Balthazar Bellère, 1617 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, Folio 805)

Le lundi 12 décembre à 18h et le vendredi 16 décembre à 12h vous sont proposées deux séances de l’Heure du livre ancien, intitulées Jonas a-t-il été avalé par une baleine ? Merveilles et monstres marins à la Renaissance. À cette occasion, en examinant plusieurs représentations de baleine de la Renaissance, on cherchera à comprendre ce que l’on savait aux XVIe et XVIIsiècles de cet animal, qui à l’époque médiévale était surtout connu grâce aux légendes rapportées dans les bestiaires.

Des monstres ?

La Cosmographie universelle / André Thévet. – Paris : Guillaume Chaudière, 1575 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, XVIg 1775)

Souvent, au début de l’époque moderne, les étendues marines des cartes étaient peuplées de monstres marins, qui avaient plusieurs fonctions : rappeler des épisodes de la littérature merveilleuse Lire la suite

Une vie de voyages en Orient : Jean-Baptiste Tavernier, voyageur et négociant du XVIIᵉ siècle

Du 1er au 21 décembre 2016, le Livre ancien du mois est consacré aux Six voyages de Jean-Baptiste Tavernier en Turquie, en Perse, et aux Indes, récits de 40 ans de voyages d’un négociant de produits de grand luxe du XVIIe siècle

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Les six voyages en Turquie, en Perse, et aux Indes / Jean-Baptiste Tavernier. – Paris : Pierre Ribou, 1713 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 81168-01)

« Venu au monde avec le désir de voyager »
Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) prit goût aux voyages très tôt, aux côtés d’un père graveur, imprimeur et marchand de cartes géographiques. Il commença à voyager très jeune et à 22 ans il avait déjà parcouru l’Europe. De 1631 à 1668, il effectua six voyages en Perse, en Turquie et en Inde, empruntant différents itinéraires qui le menèrent à Ispahan, Alep, Constantinople, Agra, Golconde, Goa, etc. Au cours de ses 40 années de voyages, Tavernier parcourut plus de 60 000 lieues, soit 240 000 km. Il fut à cette période le voyageur qui séjourna le plus longuement en Orient.
Au terme de son sixième voyage, Tavernier était devenu riche et célèbre. Anobli par Louis XIV en 1669, il aurait pu finir ses jours dans sa baronnie d’Aubonne ; au lieu de quoi il entreprit en 1689, âgé de 84 ans, de se rendre en Perse en passant par la Russie, voie nouvelle pour lui. Mais son ultime voyage prit fin à Moscou où il mourut la même année. Lire la suite

Livres anciens d’Europe centrale

De statu ecclesiæ Pannonicæ libri VII / Stephanus Salagius.- Pecs : Johann Josef Engel, 1777 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FAM 1578)

Le Fonds ancien conserve quelques livres anciens de Hongrie, de Russie, de Pologne, de République tchèque et de Slovaquie, qui seront présentés dans le cadre d’une Heure du Livre ancien, au Fonds ancien, les lundi 21 novembre à 18h et vendredi 25 novembre à 12h (deux dates sont proposées pour une même séance : il est nécessaire de s’inscrire).

Ces livres, qui datent du XVIIe, du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, traitent de sujets variés. Deux d’entre eux sont particulièrement remarquables par la qualité et la beauté de leur reliure ou de leurs illustrations.

Un livre hongrois : les status de l’Église de Pannonie

Le De statu ecclesiae Pannonicae libri VII, publié à Pecs à partir de 1777, décrit les débuts du christianisme en Hongrie. Dans l’exemplaire de Poitiers, il manque malheureusement deux des sept livres. Lire la suite

Anatomie en couleur au XVIIIe siècle

Du 7 novembre au 16 décembre est exposée à la BU Médecine-Pharmacie l’Anatomie de la tête de Jacques Fabien Gautier d’Agoty (Paris, 1748). Ce livre provient de l’École de médecine de Poitiers.

Anatomie de la tête / Jacques Fabien Gautier d’Agoty.- Paris, 1748 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Service du Livre ancien, Méd. 40/01)

Les illustrations des livres d’anatomie à l’époque moderne

Pour les planches d’anatomie, l’artiste et le savant s’allient afin de redonner forme aux objets détruits par la dissection. Certaines conquêtes artistiques de la Renaissance, comme la perspective, la proportion, le relief et le modelé, furent très utiles dans cette discipline et Vésale (1515-1564) transforma le statut de l’image anatomique : il pensait que la médiation esthétique était indispensable pour que le savoir scientifique soit bien compris et retenu.

La couleur donne vie, pensait-on à l’époque moderne : il était donc tout à fait légitime que l’anatomie s’emparât de la couleur. Les artistes essayaient de représenter des corps vivants en leur donnant une pose ou un visage expressif, en ajoutant un accessoire, en plaçant délicatement un rabat de peau : cela apaisait la conscience des auteurs des dissections et permettait de réhabiliter les corps des pauvres hères et des vagabonds suppliciés. Cette recherche de la vie traduisait aussi une quête esthétique, présente dans toutes les gravures de l’époque moderne. Lire la suite

Venez découvrir le Dictionnaire pittoresque d’histoire naturelle et des phénomènes de la nature

Pendant tout le mois de novembre, le Hall de la BU Lettres accueillera le Dictionnaire pittoresque d’histoire naturelle et des phénomènes de la nature, rédigé par une société de naturalistes, sous la direction de Félix-Édouard Guérin-Méneville (Paris : au Bureau de souscription : Cosson‎, 1833-1839). Les planches seront tournées deux fois par semaine.

 

Félix-Édouard Guérin-Méneville (1799-1874) et la vulgarisation scientifique

Surtout célèbre pour son Iconographie du Règne animal de G. Cuvier, l’entomologiste Félix-Édouard Guérin-Méneville collabora à l’Encyclopédie méthodique et au Dictionnaire classique d’histoire naturelle. Ce dernier fut qualifié de « scientifique et technique » par le directeur de la publication, Bory de Saint-Vincent, dans le rapport verbal qu’il dressa au nom de l’Académie des Sciences au sujet du Dictionnaire pittoresque, un rapport élogieux inséré au tome premier de l’exemplaire du Fonds ancien. Lire la suite

A quoi ressemblaient les habitations parisiennes au XVIIe siècle ?

Pendant tout le mois de novembre, au niveau 3 de la BU Michel Foucault, est exposée l’une des œuvres de l’architecte Pierre Le Muet, Maniere de bien bastir pour toutes sortes de personnes (Paris : Jean Du Puis, 1663), qui est d’ordinaire conservée dans le Service du Livre ancien et qui est entrée dans les collections de l’Université de Poitiers en 1909 lors de la saisie des livres du Grand séminaire de Poitiers. Ce livre avait été auparavant la propriété des Augustins de la Maison Dieu de Montmorillon. Il s’agit d’un ouvrage qui donne de très bons et fiables témoignages sur l’architecture des maisons et hôtels particuliers de Paris au début du XVIIe siècle, alors influencée par le maniérisme italien.

Maniere de bien bastir pour toutes sortes de personnes / Pierre Le Muet.- Seconde édition.- Paris, : Jean Du Puis, 1663 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Folio 630)

Qui est Pierre Le Muet ?

Né à Dijon en 1591 et mort à Paris en 1669, Pierre Le Muet fut nommé « architecte du roi » en 1616. A partir de 1617, il fut actif dans le domaine des fortifications et fut nommé « ingénieur du roi » et « conducteur des dessins de fortifications de Picardie ». Lire la suite

Venez découvrir le livre de chevet des peintres, des poètes et des moralistes du XVIIe siècle

Pendant tout le mois d’octobre, dans le Hall de la BU Lettres, est exposée l’œuvre de Philostrate traduite par Blaise de Vigenère, Les images ou Tableaux de platte peinture (Paris : veuve de Mathieu Guillemot et Mathieu Guillemot, 1629), que François Graziani a présenté comme « le livre de chevet des peintres, des poètes et des moralistes du XVIIsiècle ».

Les livres d’emblèmes

Hyacinthe dans Les images ou Tableaux de platte peinture, de Philostrate ; traduction de Blaise de Vigenère.- Paris : veuve de Mathieu Guillemot et Mathieu Guillemot, 1629 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Supp. Folio 574)

Comme il est écrit dans le Dictionnaire de Trévoux (6e édition, 1771), l’emblème est « un symbole fait pour instruire et qui regarde en général tout le monde ». Il a deux fonctions principales, la valeur morale et la mémorative. La structure est presque toujours la suivante : un titre (ou une sentence), parfois appelé motto, qui est difficile à bien comprendre à la première lecture car il est polysémique ; une image, gravée sur bois ou sur métal, qui a un rôle mnémotechnique et est le plus souvent composée d’un attribut, d’un symbole et d’une allégorie ; enfin, une explication, composée en latin ou en langue vernaculaire, faite souvent de vers et de prose, qui décrit l’emblème, puis en donne le sens.

Ce genre naquit Lire la suite

Une édition du XVIe siècle de l’Utopie de Thomas More

Utopia / Thomas More.- Glasgow : Robert Foulis ; Edinburgh : Hamilton and Balfour, 1743 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2359)

Pendant tout le mois d’octobre, une édition parisienne du XVIe siècle, en français, de l‘Utopie de Thomas More, est exposée à la BU Michel Foucault.

Une présentation détaillée de l’ouvrage est proposée le mercredi 12 octobre de 12h à 12h30 dans le cadre d’une Petite pause méridienne… Entrée libre sur inscription (yvan.hochet@univ-poitiers.fr).

L’Utopie est un récit en deux livres (une critique de l’Angleterre et une description de l’île d’utopie) publié pour la première fois en 1516 en Flandres. Très rapidement, l’ouvrage, qui proposait un regard critique et documenté sur les sociétés européennes, connut un grand succès éditorial.

Le terme d’utopie fut forgé par Thomas More en 1516 ; il vient du grec τόπος (lieu) et du préfixe οὐ (sans) et signifie « sans lieu » ou « nulle part ». On peut aussi lire, plutôt que « utopia », « eutopia », avec le préfixe εὖ, ce qui donne au mot la signification de « bon lieu » ou « lieu du bonheur ».

Dans cette œuvre, il ne s’agissait ni d’énoncer un programme idéologique, ni de donner un modèle de société parfaite ou une grille pour distinguer les institutions bonnes et justes ; l’auteur voulait rendre compte de ses recherches de « la meilleure forme de gouvernement ».

L’eloge de la folie / Érasme.- Amsterdam : François L’Honoré, 1731 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2790

L’auteur

Thomas More, après des études de droit, devint avocat et sous-shérif de la ville de Londres, tout en étant membre de la Chambre des Communes. En 1509, il fut appelé au service du jeune roi Henry VIII, qui en fit pendant quelques années son homme de confiance. Il connaissait de ce fait très bien la politique, la diplomatie, l’économie et l’organisation sociale du royaume d’Angleterre, ce qui lui permit de critiquer avec justesse la situation de son temps. Thomas More faisait partie d’un réseau d’intellectuels humanistes européens. Il admirait Pic de la Mirandole et était l’ami de Marcil Ficin, de Guillaume Budé et d’Érasme.

L’Utopie dans les collections anciennes de l’Université de Poitiers

Grâce à Auguste Dubois, un professeur d’histoire des doctrines économiques et d’économie politique qui légua ses collections à la Bibliothèque universitaire à sa mort en 1935, les collections du Fonds ancien sont riches de plusieurs éditions de l’Utopie publiées aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles en latin, français, italien et anglais. Elles sont classées ci-dessous par ordre chronologique :

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la bibliographie des éditions de l’utopie de Thomas More jusqu’en 1780 et l’exposition virtuelle mise en ligne en 2014 par les bibliothèques universitaires de Poitiers « Sociétés réelles, sociétés rêvées : une histoire de l’utopie« .