Tri du fonds partition à la BU Michel Foucault

Partie du magasin où les partitions sont stockées

Partie du magasin où les partitions sont stockées

La bibliothèque universitaire Michel Foucault présente un fonds de partitions important. Celui-ci couvre une grande partie du répertoire classique. On peut noter sa richesse en ce qui concerne les répertoires Moyen Âge et Renaissance. On y trouve aussi une collection importante de musique de chambre, des compositeurs peu connus, un grand nombre d’éditions du XIXe siècle ainsi que des œuvres de compositeurs ayant enseigné en classe de musicologie, à Poitiers, comme Thierry Pallesco ou Michel Berthomier.

Le rapatriement des partitions présentes sur le campus, à la bibliothèque universitaire de sciences, et le déplacement d’une partie des partitions accessibles à l’espace étude, dans le magasin, ont été l’occasion de faire un peu de désherbage dans le fonds partitions.

Ce fonds partitions s’était formé grâce à plusieurs séries de dons, après la création du département de musicologie par Solange Corbin, en 1961.

Comme pour n’importe quel fonds, les dons ont des avantages et des inconvénients. Ils permettent d’enrichir les collections à moindre coût mais risquent aussi de les encombrer de documents non appropriés aux besoins de la bibliothèque, déjà présents ou en mauvais état. On peut souligner que, même si le bon état des documents est important, d’une manière générale, pour l’attractivité des collections, il l’est encore plus pour un certain nombre de partitions qui sont aussi destinées à la pratique. Les pages vont être tournées et retournées, parfois avec une certaine rapidité, et un document en mauvais état risque d’être pénible à l’usage voire (comme c’est le cas pour beaucoup de partitions du fonds) de s’effriter complètement et de perdre des pages.

Lors de la création du département de musicologie, le fonds partitions étant inexistant, tous les dons semblent avoir été acceptés sans aucun tri. On trouve ainsi beaucoup de documents peu appropriés comme des réductions d’œuvres célèbres, pour piano et voix ou piano et violon. De plus les partitions données étaient, au vu des dates d’édition de celles-ci, déjà anciennes et leur état s’est depuis dégradé.

Ce travail a consisté à trier environ 10 mètres linéaires de partitions et a mobilisé une personne à temps complet pendant deux mois. Il a abouti au désherbage de 1632 exemplaires qui seront donnés à des organismes ou des écoles de musiques. Près d’un tiers de ces partitions sont des doublons, de plus il est à noter que beaucoup de partitions présentent des parties séparées (par exemple, 4 parties pour un quatuor) et que, de par la manière dont elles sont enregistrées dans le catalogue, la plupart du temps, chaque partie compte comme un exemplaire. 129 autres partitions ont été retirées des collections. Étant incomplètes ou en très mauvais état, elles seront détruites.

Partitions proposées au don

Sous la table se trouvent les 16 cartons de partitions proposées au don. Sur la table, se trouve (de gauche à droite) : une boite d’isolement créée pour un livre comportant des traces de moisissures, en attente de traitement, une boîte contenant les éléments manuscrits retrouvés, le carton contenant les partitions pour le pilon, deux cartons et des partitions qui seront expertisés par l’équipe du fonds ancien.

Lors de ce désherbage, plusieurs dizaines de partitions relevant du fonds ancien ont été trouvées. Par exemple (photo ci-dessous) cette édition de 1820 de Don Giovanni, de W. A. Mozart.

Don Giovanni, W. A. Mozart, Édition : J. Frey

Don Giovanni, W. A. Mozart, Édition :  J. Frey

 

A également été trouvé dans un carton de partitions non enregistrées dans le catalogue et entreposées depuis des années à la bibliothèque universitaire de sciences, un opéra manuscrit, « Imzaë », le brouillon de l’un des actes glissé à l’intérieur. Cet opéra daté de 1854 et signé E. Bourdeau semble ne jamais avoir été publié. La BnF recense 26 œuvres, allant de 1866 à 1913, de ce compositeur peu connu. L’auteur ayant précisé « Op 1″ sur son manuscrit, il s’agit peut-être d’une œuvre de jeunesse, restée dans un placard, oubliée et finalement donnée ou récupérée. Le nom d’Émile Bourdeau se retrouve en effet sur une série de partitions qui paraissent avoir été dédicacées à une élève ou à une personne de sa famille (Jeanne) et qui portent la mention « Classe de musicologie de Poitiers Don de Mme Roziers en souvenir d’Hélène Bounyol Organiste 1888-1968 ». On retrouve aussi ce nom sur O salutaris, qui porte une dédicace de Théodore Dubois à l’intention de M. Bourdeau, maître de chapelle de Saint Philippe du Roule. Tout cela reste à étudier et la bibliothèque est ouverte à toutes informations complémentaires ou propositions concernant ce manuscrit.

Imzaë, opéra comique d’E. Bourdeau

Éléments trouvés en lien avec E. Bourdeau :
– dédicaces de T. Dubois d’O Salutaris (de la partition et manuscrite)
– partition données à Jeanne
– enveloppe faisant office de marque page dans une partition (six trio de B. Bruni)

Ce désherbage, réalisé par Julien Desforges, étudiant en Master 1 esDoc à l’université de Poitiers, sous la responsabilité de Laurence Ritter, responsable du fonds musicologie à la bibliothèque Michel Foucault, a permis de libérer de la place dans l’optique d’enrichir le fonds avec des documents en bon état et plus pertinents. Il permettra aussi de mettre en magasin les documents les moins consultés et en mauvais état pour mettre en valeur les documents intéressants de l’espace étude.

Ce travail fini, de nouveaux chantiers concernant les collections de musicologie s’annoncent déjà. En effet, en vidant le magasin de la bibliothèque de sciences, des collections de photographies de manuscrits et plusieurs cartons de disques 78 tours et de vinyles ont été trouvés…

Plaisir de donner, joie de recevoir. Petit hommage à Nicole Pellegrin.

Le public est parfois un peu dépité que nous ne sautions pas de joie quand on nous propose spontanément un don de livres. Pourquoi diantre cette circonspection légèrement suspicieuse de notre part, alors que nous devrions nous réjouir dans l’allégresse d’accumuler des livres offerts gracieusement sur nos étagères infinies ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer notre réserve. Tout d’abord, le don peut ne pas correspondre du tout à ce que la bibliothèque propose déjà. Or, le travail des bibliothécaires consiste à enrichir et proposer une collection cohérente et vivante, davantage alimentée par des nouveautés. En plus, notre public est universitaire et les documents proposés doivent être de ce niveau. Lire la suite

Les travaux continuent…

La bibliothèque universitaire Droit-Lettres est encore en travaux, et cela devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2015.

Vous vous en souvenez, les travaux ont commencé avant l’été dans l’ancienne salle de droit. Cette salle est rénovée thermiquement et phoniquement et ouvrira en janvier avec de nouvelles fonctionnalités : vous y trouverez des espaces de travail collaboratifs et des services axés sur le numérique. Lire la suite

Découvrir les livres cachés dans nos « magasins »

Quand vous utilisez notre outil de découverte ODéBU, il vous signale très souvent que certains documents se trouvent en « magasin ». Les magasins d’une bibliothèque sont des espaces fermés au public où les livres sont rangés de façon chronologique et par format pour prendre le moins de place possible : ce sont des espaces de stockage où les lecteurs ne pourraient pas se repérer. Quand un livre s’y trouve, il suffit de remplir une fiche verte
(vous en trouverez sur la banque d’accueil ou à proximité des ordinateurs) avec les informations trouvées sur ODéBU : le titre, l’auteur, l’année, la cote…, et votre nom. Remettez cette fiche à un bibliothécaire à l’accueil, il ira vous chercher votre livre.

Actuellement nos magasins sont un peu bouleversés par les travaux en cours dans la BU. Ainsi on y a vu de curieux instruments de mesure :

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Et des trous ont même fait leur apparition dans le plancher de l’étage!

Les travaux en magasin

Pour préparer les travaux, Lire la suite

Travaux à la BU Droit-Lettres (1) : les travaux sont lancés !

Construite au tout début des années 1970, la BU Droit-Lettres n’a pas connu depuis lors de rénovation d’importance. Les opérations qui vont commencer en décembre sont les premières d’une série qui, en quelques années, vont profondément la transformer.

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Source : pixabay.com

Après le déplacement des collections de Droit vers la bibliothèque Droit-Économie-Gestion « l’Aquarium » (bâtiment A1, 2 rue Jean Carbonnier, Poitiers campus), l’ancienne salle de Droit va être restructurée pour proposer de nouveaux espaces (salles de travail en groupe, Lire la suite

Que se passe-t-il dans ma BU ?

Vous avez pu constater qu’il y a quelques changements à la BU droit-lettres ces derniers temps, entre le départ des collections de droit, économie, gestion vers l’Aquarium et le vidage de la salle du 1er étage.

Salle de bibliographie BU droit-lettres

Salle de bibliographie

Tout ceci préfigure les travaux qui vont avoir lieu dans l’ex salle de droit à partir de janvier.

Voici un calendrier des événements qui vont se produire prochainement : Lire la suite

Franchement ?!

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Source : idsworks.com

Votre avis sur les bibliothèques universitaires nous intéresse

Du 12 novembre au 9 décembre 2013, les étudiants, les enseignants-chercheurs et les personnels de l’Université de Poitiers sont invités à répondre à l’enquête de satisfaction sur les services offerts par les bibliothèques de l’Université.

Un grand nombre de sujets sont abordés par cette enquête : les locaux des bibliothèques, les ressources documentaires sur support papier et sur support électronique, l’accueil, le PEB, la formation à la recherche documentaire etc.

Cette enquête est accessible depuis le web :

  • Pour répondre à l’enquête en français, cliquez ici
  • Pour répondre à l’enquête en anglais, cliquez ici

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