Stéphane Ménia a publié un billet un brin énervé suite à la chronique d’Eric le Boucher paru dans les Echos. N’écoutant que mon courage, j’ai décidé de le défendre (Eric, pas Stéphane).
- Eric le Boucher raconte n’importe quoi, c’est clairement documenté dans le billet de Stéphane Ménia, mais il a le mérite de la constance : cela fait des années que ça dure. Ne vaut-il pas mieux un incompétent constant qu’un compétent inconstant ? (je plaisante : les vrais arguments sont à suivre).
- Il s’adresse à des lecteurs, on est donc face à un problème offre/demande : qu’attendent les lecteurs des chroniques d’Eric le Boucher ? Mieux comprendre le monde ? Pas sûr. Question généralisable aux lecteurs de l’Humanité, de Libération, du Figaro, …, bref : à chacun d’entre nous. Sans doute cherchent-t-ils avant tout une sorte de prêt-à-penser allant dans le sens de leurs a priori, pour briller lors de soirées plus ou moins arrosées auprès de personnes partageant les mêmes a priori.
- S’adresse-t-il d’ailleurs à ses lecteurs ? Il y a des marchés ou les offreurs se désintéressent de la demande, ils regardent les autres offreurs et cherchent à trouver une niche confortable, leur permettant de se positionner dans l’espace des possibles, on est donc face à un problème offre/offre (d’où la référence à Denis Clerc dans le billet de le Boucher, sans doute). Eric le Boucher a trouvé une niche dans l’espace des chroniqueurs économiques, il ressasse les mêmes discours pour marquer son territoire, il ne s’adresse pas à ses lecteurs, mais à ses concurrents ou ceux qu’il juge comme tels.
Au final, Eric le Boucher me semble défendable : il raconte des inepties en s’appuyant au mieux sur des références périmées, qui caressent dans le sens de leurs convictions certains lecteurs, et préserve ce faisant son positionnement stratégique dans l’arène des chroniqueurs économiques. Il ne lira pas la chronique de Stéphane Ménia, et s’il la lit, il s’en moquera : pas plus que ses lecteurs, il ne cherche à comprendre le monde.
Après, si ce que vous voulez c’est mieux comprendre le monde, lisez le billet de Stéphane Ménia et les références associées.