Relocalisation : dossier de Terra Eco

Terra Eco m’a interviewé il y a quelques temps au sujet des relocalisations, dans l’optique d’un dossier qui vient de
paraître (numéro de janvier 2010).

Trois articles :
* 1/2 : relocaliser, l’arme anti-crises?
* 2/2 : relocaliser, pour la planête? pour l’Humanité? pour tout?
* exemples d’entreprises ayant relocalisé

il suffit de s’abonner pour accéder aux articles.

L’Histoire économique globale



Philippe
Norel publie un nouvel ouvrage, intitulé L’Histoire économique globale, aux
éditions du Seuil. Pour en avoir lu les premiers chapitres d’une première version, je le pressens tout à fait remarquable… note de lecture à venir! Quatrième de couverture :

L’histoire économique n’est pas d’abord celle de l’Europe. La genèse de l’économie moderne est aussi orientale, comme le montre, bien avant notre Renaissance, la circulation afro-eurasienne
des biens, des hommes et des techniques. Ce livre analyse les réseaux commerciaux asiatiques plurimillénaires, la technicité financière du monde musulman entre le VIIIe et XIe siècle, le poids
récurrent d’une Chine qui, la première, conçut à peu près toutes les techniques productives de base. Il cherche à comprendre les institutions de ces premiers échanges globaux, notamment les
diasporas qui, après l’effondrement de l’empire romain, continuent d’animer les faibles échanges intra-européens sur un modèle pratiqué de longue date sur les routes de la soie. Notre
eurocentrisme spontané n’en sort pas indemne: l’Europe est longtemps dépassée par l’Orient, en matière de PIB par tête, de croissance démographique, d’urbanisation, de techniques. Si l’histoire
économique globale cherche à comprendre ces inégalités à travers le concept de “système-monde”, elle est surtout confrontée à un paradoxe de taille: comment l’Europe, économiquement plus fruste,
peut elle connaître cet essor spectaculaire à partir du XVIe siècle? C’est le défi que relève cet ouvrage en construisant pas à pas l’originalité du capitalisme européen, de fait largement fondé
sur l’économie globale qui l’a précédé.

Même pas fatigué par cet effort, il a co-dirigé un autre ouvrage, aux
Editions de la Découverte, “Histoire globale, mondialisations et capitalisme”, plus orienté recherche, qui vient également de sortir. Quatrième de couverture :

En quoi l’actuel renouveau de l’Asie plonge-t-il ses racines dans une ” longue durée globale ” ? Quelle est la
nature des changements structurels accompagnant la croissance démographique, le développement de l’Etat et du commerce, l’accumulation localisée des richesses et des savoirs ? Comment rendre
intelligibles une expansion géographique des flux d’échange et le déploiement parfois concomitant du capitalisme à l’échelle nationale, puis mondiale ? Pour la première fois en France, un
ouvrage réunit anthropologues, économistes, polilologues, sociologues et historiens pour répondre à ces questions et esquisser les grandes lignes d’un nouveau programme de recherche :
l’Histoire globale. Celle-ci recouvre d’abord une analyse du rôle crucial du monde non européen dans l’histoire de l’humanité pour sortir enfin d’une démarche trop ” eurocentrée “. Elle
constitue ensuite un profond renouvellement de l’analyse en termes de système-monde, au-delà des oeuvres incontournables de Braudel et de Wallerstein. Elle inclut enfin l’analyse comparative
des processus de mondialisation. Le pari de cet ouvrage est de présenter l’Histoire globale à partir de textes classiques ou inédits de quelques-uns de ses auteurs les plus marquants. Un
prologue propose une synthèse de ses problématiques et recherches les plus caractéristiques, en soulignant leurs enjeux épistémologiques pour les sciences sociales. Les contributions de
Beaujard, Bentley, Goody, Hall et Chase-Dunn éclairent les processus pluriséculaires d’intégration intercontinentale ; celles d’Aglielta, Arrighi et Silver, Gills et Denemark, Wallerstein
abordent la naissance, le développement et les crises du capitalisme global ; les écrits de Berger, Goldstone, Norel, Pomeranz, Wong analysent les liens entre les épisodes de croissance et de
créativité culturelle récurrents (ou ” efflorescences “), et les processus de mondialisation.

La géographie de la finance

S’il y a un marché qui, sous l’effet de la libre circulation des capitaux et du développement des technologies de
l’information et de la communication, est intégré à l’échelle mondiale, un marché pour lequel le monde est plat, c’est bien celui de la finance… du moins croit-on…

En fait non, pas du tout : la finance a encore une géographie. C’est ce que montre un ouvrage
dirigé par Claude Dupuy et Stéphanie Lavigne
, intitulé Géographies de la finance mondialisée, qui vient de paraître à La Documentation Française.

Première indicateur de cette géographie, la concentration de la capitalisation mondiale : les dix premières places boursières rassemblent 89,72% de l’ensemble (p. 9), la première (la bourse
américaine) en concentrant à elle seule 32% (p. 36). Deuxième indicateur, l’existence d’un “biais domestique” (ce que d’autres appellent une “préférence nationale”) des acteurs dans la gestion de
leur portefeuille : les investisseurs nord-américains placent 94,6% de leurs actifs sur le marché nord-américain, les investisseurs européens placent 85,6% des leurs sur leur propre marché, cette
part étant également de 83,9% pour les investisseurs asiatiques (p. 43). Troisième indicateur, la permanence d’une variété de capitalisme, avec des modèles associés à chaque grande zone : un
modèle anglo-saxon, caractérisé par la domination des investisseurs institutionnels, des détentions individuelles, des private equities et des fonds d’université, un modèle asiatique où
dominent les participations d’Etat et le financement bancaire et un modèle européen, qui conserve la marque d’un capitalisme bancaire, familial et étatique (p. 44).

Les différents chapitres de l’ouvrage mettent en évidence cette géographie de la finance et s’interrogent sur les forces de convergence des différents modèles observés et, à l’inverse, sur les
forces de résistance. Le chapitre 4 met par exemple en évidence le maintien de la diversité du capitalisme en Asie alors que le chapitre 5, qui se focalise sur les pays européens, montre une
certaine tendance à l’harmonisation des structures actionnariales à la faveur des gestionnaires de portefeuille.

Ouvrage vraiment intéressant, car les analyses proposées s’appuient sur un ensemble de statistiques d’une grande richesse, qui permettent à la fois d’identifier les tendances lourdes à l’oeuvre
et les évolutions plus récentes consécutives à la crise. Ce qui tranche avec les nombreuses analyses du capitalisme financier, où manquent souvent des éléments de preuve empiriques.

Je signale que plusieurs des auteurs de l’ouvrage seront présents au Colloque Dynamiques de Proximité (l’évènement à ne
pas manquer, décidemment!) : Caroline Granier, co-auteure du chapitre consacré à l’Europe, présente une communication le mercredi 14 octobre, entre 14h et 15h30, intitulée “Proximités et finance
: l’espace, le retour d’un banni récalcitrant” (résumé ici) – session filmée
qui sera disponible ultérieurement sur le site du colloque ; Claude Dupuy, co-directeur de l’ouvrage et co-auteur de plusieurs des chapitres, présentera pour sa part une communication intitulée
“Bulles financières et localisation des financeurs et des compagnies de Biotechnologie aux USA (1988-2008)” (résumé ici), le vendredi 16 octobre entre 9h et 10h30. Si vous venez avec votre ouvrage sous le
bras, Claude Dupuy devrait pouvoir vous faire une petite dédicace!

L’industrie en Chine

Article intéressant du Figaro sur la situation
de l’industrie en Chine.  Extraits :

“Si les autorités ont ressenti le besoin de prendre le relais pour préserver la paix sociale, c’est que le Guangdong, la
Mecque des exportations chinoises, se prépare à des jours difficiles. Au rayon jouets, déjà, les temps sont sévères. Plus de la moitié des exportateurs du secteur ont mis la clé sous la porte
depuis le début 2008.”
(…) “Les difficultés avaient commencé avant l’actuel coup de chien sur les marchés, mais celui-ci va sérieusement compliquer les choses. Le jouet chinois avait déjà été bousculé par le scandale
de la peinture au plomb, et l’affaire du lait frelaté ne vient pas rassurer le monde sur la fiabilité du made in China. «Mais toute l’industrie du Delta de la rivière des Perles a surtout dû
encaisser de nouvelles normes plus serrées, ainsi que toute une série de hausses, du coût des matières premières, du yuan, des salaires qui ont grimpé de 12 % depuis le début 2008», explique
le professeur Ding Li, de l’Académie des sciences sociales du Guangdong. Or, ici, 60 % des investissements sont le fait de Hongkongais qui ne badinent pas avec la rentabilité. Et 5 %
seulement de ceux qui ferment se relocalisent dans d’autres régions de Chine, les autres allant à l’étranger, au Vietnam ou ailleurs.”


Toute l’ambivalence des stratégies de coût : on s’appuie sur un différentiel favorable de coût pour se développer, mais
au fur et à mesure de son développement, on rogne ssur on avantage. On pensait la Chine à l’abri de ce problème, compte tenu de “l’armée de réserve” disponible, susceptible d’empêcher la hausse
du coût du travail. Plusieurs études convergentes montrent cependant que le coût du travail augmente plus rapidement qu’on pouvait l’imaginer, 12% sur l’année nous dit-on ici. Pourquoi? Sans
doute en raison de l’existence de marchés “locaux” du travail, la main d’oeuvre disponible à l’autre bout de ce pays-continent ne pouvant venir couvrir les besoins de main d’oeuvre (ce n’est
qu’une hypothèse, je suis preneur d’autres arguments). 

Le gouvernement chinois semble avoir conscience de ce problème, si l’on se réfère à cet article du Quotidien du Peuple
(transmis par Jacques Debord, que je remercie au passage) :


Confronté à la réalité objective où le coût des facteurs des diverses et des différentes industries continue à augmenter,
le gouvernement chinois est en train de prendre des dispositions en vue de faire progresser le réajustement structurel, l’optimisation et la montée en génération de l’industrie, de développer la
combinaison des secteurs de l’industrie et de l’informatisation ainsi que des secteurs de l’industrie et du service, de donner une impulsion à l’innovation indépendante et d’améliorer la
compétitivité internationale des produits « Made in China ».

On apprend que le Ministère chinois de l’Industrie et de l’Informatisation adoptera à cet effet quatre mesures susceptibles de contribuer à l’évolution du « Made in China » vers le « Creation in
China » : Primo, parfaire et concrétiser les politiques de soutien à l’innovation autonome et indépendante, faire pleinement jouer le rôle principal des entreprises dans l’innovation technique et
encourager celles-ci à augmenter les investissements destinés aux recherches et au développement scientifiques et techniques ; Secundo, augmenter les achats gouvernementaux afin d’accroître le
degré d’appui aux produits d’innovation autonome ; Tertio, appliquer activement la stratégie de création de marques de fabrique, établir une supériorité compétitive relative, afin de pouvoir
former et de créer un plus grand nombre de grandes marques disposant du droit indépendant de propriété intellectuelle ; Quarto, accorder une aide sans faille aux moyennes et petites entreprises
pour les encourager à procéder à la création et à l’innovation techniques, perfectionner la construction d’un environnement souple favorable à l’incubation des entreprises et d’un système adéquat
de service.


Bref, une volonté manifeste de passer d’une stratégie de coût à une stratégie d’innovation.

je suis pour-contre le protectionnisme

On l’a vu l’autre jour, Nicolas Sarkozy était
protectionniste : il faut “redonner vie à la préférence communautaire” (29 mai 2005), trouver “un chemin équilibré entre protection et protectionnisme” (9 novembre 2006) ; il est
devenu, le 18 octobre 2008, anti-protectionniste : “la réponse à la crise, ce n’est pas le repli frileux. Ce n’est pas le protectionnisme”.

Depuis lors, il est devenu anti-et-pro-protectionniste-en-même-temps, en affirmant jeudi dernier 23 octobre, soit 5 jours
après le 18 octobre, dans le même discours “Je ne serai pas un président qui se réveillera avec des grands groupes industriels français passés à l’étranger !” et “C’est le volontarisme qui sera
le meilleur antidote à la dangereuse tentation du protectionnisme”.

Mais qu’on se rassure, l’opposition politique veille, en produisant des analyses d’une autre tenue : “la crise ne doit pas
servir à renflouer une caste de financiers irresponsables” ; il faut aller puiser dans le “trésor caché des pétroliers et dans la filière énergétique” ; “il faut maintenant aller chercher
l’argent là où il est” ; etc…

Heureusement qu’on a des politiques de ce calibre, vu l’ampleur des problèmes à résoudre…

L’attractivité de la France : nouvelle livraison d’Ernst&Young

Les résultats 2007 de l’étude d’Ernst & Young sur les projets d’investissement en Europe vient de sortir. Le Figaro s’en fait l’écho, avec le discours habituel : certes, la France est attractive, mais bon, l’avenir est sombre, en raison de trois handicaps majeurs : “le niveau des charges fiscales de l’entreprise, la flexibilité du droit du travail et les coûts salariaux”.

J’avais déjà commenté les résultats 2005 (ici) et 2006 (), en signalant le décalage entre les discours et les faits. Avec les années, rien ne change : ni les discours (l’attractivité de la France est compromise), ni les faits (l’attractivité de la France est forte).

Petit éclairage rétrospectif via la reconstruction des données Ernst&Young depuis 1999 (il me manque l’année 2001), voici ce que ça donne :


Depuis 8 ans, la France concentre autour de 15% des projets. Si vous voyez quelque chose qui ressemble à une tendance baissière, dites-moi… A la vue de ces résultats, on appréciera les propos de Christine Lagarde, qui a déclaré en juillet dernier : “Vous qui partez chercher au loin les clés du paradis fiscal, je vous dis : revenez, ce n’est plus le purgatoire, ici.”

Compte tenu également du décalage entre le discours plutôt calamiteux des dirigeants, et les faits statistiques qui le sont beaucoup moins, on appréciera la mise en place il y a quelques années des conseils de l’attractivité, qui “consistent à réunir autour du premier ministre une trentaine de dirigeants de groupes internationaux qui viennent livrer leur diagnostic sur la France comme terre d’investissement”, diagnostic sur la base duquel seront élaborées “des propositions qui s’inscriront dans le projet de loi de modernisation de l’économie”, dixit toujours Christine Lagarde (source : un autre article du Figaro).

La Chine envahit-elle l’Afrique ?

La Chine fait peur. Pas seulement à Emmanuel Todd, mais à la plupart des citoyens. Peur des délocalisations vers la Chine. Peur
des importations de produits chinois. Peur aussi, plus récente mais néanmoins intense, liée aux investissements massifs en Afrique. Document de travail intéressant du NBER sur ce dernier sujet (€) : Hany Besada, Yang Wang, John Whalley, 2008, “China’s Growing Economic Activity in Africa”, NBER, n°14024

Résumé (ma traduction) :

Le commerce entre l’ensemble de l’Afrique et la Chine (somme des importations et des exportations) est passé de 10,6 à 73,3 milliards de
dollars entre 2000 et 2007 et, entre l’Afrique sub-saharienne et la Chine, de 7 à 59 milliards sur la même période. La Chine est désormains le troisième plus important partenaire commercial de
l’Afrique, derrière l’Union Européenne et les Etats-Unis. Le stock d’IDE chinois en Afrique est passé de 49 millions de dollars en 1990 à 2,6 milliards en 2006. Sur la base de ces résultats, une
des propositions les plus souvent entendues est que la Chine a maintenant une influence déterminante en Afrique.

Nous proposons ici à la fois d’évaluer cette proposition, et les facteurs qui sous-tendent ce phénomène. Nous montrons que si les
taux de croissance du commerce et des investissements sont importants (environ 30% par an depuis la fin des années 90), les niveaux atteints sont beaucoup plus faibles que ce que ces déclarations
laissent entendre. En 2006, la Chine totalise seulement 520 millions de dollars  des IDE entrants, pour un total de 36 milliards, soit environ 1,4% de l’ensemble des IDE entrants
en Afrique ; elle pèse seulement 8,6% des exportations africaines et 9,6% des importations. Les interdépendances entre l’Afrique et la Chine restent donc plus faibles que celles entre l’Afrique
et la plupart des autres zones géographiques, bien qu’elles augmentent rapidement. Les facteurs qui sous-tendent cette croissance sont discutés dans le texte.

Solution du “Qui a dit?”

Bravo à tous: c’est bien Emmanuel Todd. Dans une interview sur France Info. Avec plusieurs extraits intéressants :

Dans la deuxième vidéo, vers la 12′. Emmanuel Todd explique que “la cause fondamentale de tous les problèmes, on la connaît, mais on n’a
pas le droit d’en parler : c’est le libre échange”. On n’a pas le droit d’en parler, dit-il sur France Info, avant d’en parler bientôt au Sénat (cf. infra), et un peu partout, depuis quelques
années. Plus loin “on ne peut pas affronter cette question, “en raison du sous-développement idéologique et intellectuel de nos élites économiques”.

Dans la 3ème vidéo, autour de la 3′, retour sur la question du protectionnisme. Todd redit que nos problèmes sont liés au libre-échangisme, et
qu’un protectionnisme serait la solution de nos problèmes. Il ajoute que le discours sur le protectionnisme est long à prendre dans nos sociétés, qu’il faut sans doute attendre, nos élites et nos
économistes n’ont pas compris; mais ils ne pourront pas résister longtemps, car tout le monde souffre. Ces évolutions idéologiques sont très lentes, il faut attendre des catastrophes
politiques…  “Je rève d’écrire l’histoire des économistes libéraux qui ont contribué à la montée au pouvoir d’Hitler“. Rien que ça. Vous doutez des vertues du protectionnisme? Eh
bien vous préparez ce faisant l’arrivée d’un nouvel Hitler… Réaction d’un des journalistes ? Aucune. Je ne sais pas ce qui est le plus désolant : les propos de Todd ou bien l’absence de
réaction des journalistes.

Episode 3, même séquence, autour de la 7′ : Philippe Cohen interroge Todd sur la difficulté de pénétration du protectionnisme, est-ce que ça
ne viendrait pas de la diabolisation de cette idée, notamment par la gauche, car cette idée serait liée au nazisme, au nationalisme, etc… Réponse de Todd : Non, non, on peut défendre une
autre thèse : c’est l’ouverture aux échanges et  la première globalisation qui ont mené à la première guerre mondiale puis ensuite au nazisme”. Sur le caractère supposé
anti-protectionniste du PS, explication toute simple : “le coeur du PS, ce sont les fonctionnaires, le statut de fonctionnaire vous met à l’abri du marché mondial, d’où la tendance du PS a
être anti-protectionniste
.”

J’ai vu cette vidéo il y a quelques semaines, suite à un commentaire sur un de mes billets. J’y ai repensé il y a quelques jours,
quand j’ai vu passer une invitation pour un dîner-débat (ou quelque chose dans le genre) au Sénat autour d’Emmanuel Todd. Il va y parler d’Europe, et, n’en doutons pas, de
protectionnisme européen. Combien de sénateurs vont être convaincus par ses propos ? Je n’en sais rien. Mais je trouve qu’il y a quelque chose de pourri dans notre beau pays…