Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la crise des subprimes

Pour trouver les réponses à toutes les questions que vous vous posez sur la crise des subprimes, je vous conseille de lire le billet suivant (en), trouvé via le blog de Dani Rodrik. Pour les non anglophones, si quelqu’un a le temps de traduire, qu’il n’hésite pas à transmettre, je mettrais en ligne. Sur un point complémentaire, lisez
également les contributions (en français cette fois) de A.B. Galiani sur le blog d’Alain Lambert. Si les journalistes du Monde avaient lu ces billets, ils auraient évité deux erreurs dans cet article :

 

* la première (commise dans la plupart des articles que j’ai pu recenser) consiste à ajouter les sommes injectées au jour le jour par la BCE. Le Monde affirme ainsi
que la BCE a injecté « plus de 250 milliards d’euros ». En fait, non : les prêts accordés par la BCE sont pour l’essentiel au jour le jour. Exemple purement théorique : la BCE
prête 100 lundi matin, se fait rembourser les 100 mardi matin, elle prête de nouveau 90 mardi matin, qu’elle se fait rembourser mercredi matin. Au total, elle a prêté au maximum 100, non pas
190.

 

* la deuxième, liée à la précédente, consiste à croire que cette injection « a pour effet de provoquer un gonflement de la masse monétaire, donc en totale
contradiction avec son discours de vigilance anti-inflationniste ». Ce serait vrai si les prêts étaient de plus long terme. En prêtant de l’argent un jour (et de moins en moins : 95
milliards d’euros le 9 août, 60 le 10 août, 48 le 13 août et 25 le 14 août) mais en les retirant presque immédiatement, elle n’accroît pas substantiellement la masse monétaire. C’est un
accroissement plus durable de la masse monétaire qui pourrait conduire à un accroissement des prix, donc à des risques de tension inflationniste.

 

 Jeu concours : quelles autres erreurs d’analyse ont été commises sur le sujet ces jours derniers ?

interview RTL

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Demain matin (mardi  11 juin 2s007),je suis
interviewé par Christophe Hondelatte sur RTL entre 8h30 et 8h45
sur le sujet des délocalisations, suite à l’affaire Jallatte. Vous pouvez suivre l’émission en direct, ou la réécouter ici.

Comme je l’ai précisé à Catherine Mangin, il ne s’agira pas  de se focaliser sur le cas Jallatte,
plutôt  de discuter autour du problème plus général des délocalisations. Apparemment, il y aura quelques questions de Christophe Hondelatte auxquelles j’essaierai de répondre, puis des
questions/témoignages d’auditeurs avec, si nécessaire, re-intervention de ma part. N’hésitez pas à commenter si vous en avez envie!

Faut-il censurer Oui-Oui?


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Hier soir, j’ai lu un livre à ma fille :
oui-oui et le gendarme. J’en suis encore tout tourneboulé…

Il faut dire que ça commence très mal pour Oui-Oui : son oeuf à la coque a mauvais goût et un pneu de sa petite voiture est crevé. Et voilà que le gendarme l’accuse
d’avoir pillé le garde-manger de Mlle Chatounette pendant la nuit…

 

Et pourquoi donc l’accuse-t-il d’un crime si odieux, me direz-vous ? Eh bien simplement parce que plusieurs des victimes du pilleur de garde-manger ont entendu, sur
les lieux du crime, le grelot de Oui-Oui. Et comme, à Miniville, seul Oui-Oui a un grelot, l’enquête du gendarme est vite conclue. Bien trop vite.

 

C’est à ce moment que j’ai commencé à me dire qu’Enyd Blyton était une auteure subversive,
laissant entendre que les gendarmes pratiquaient le délit de sale gueule (ou de sale grelot, ce qui revient au même : on se limite aux apparences).

 

Mais ce n’est pas tout : après une enquête rondement menée avec son ami Mirou, Oui-Oui a réussi à débusquer le vrai coupable (je me doutais bien depuis le début,
moi, que ça ne pouvait pas être Oui-Oui). Et, tenez vous bien, vous savez qui est le vrai coupable ? Fred. Et vous savez ce qu’il fait dans la vie, Fred ? Il est soldat…

 

Eh oui, dans un petit livre pour enfant, un auteur arrive à mettre dans la tête de nos chérubins que premièrement, les gendarmes sont des incompétents et que,
deuxièmement, les soldats sont des voleurs. Alors, oui, j’ose le demander : ne serait-il pas temps de censurer Oui-Oui ?

(Bon, à la décharge d’Enyd Blyton, je signale que Oui-Oui vouvoie le gendarme).

L’indécent alternatif

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Le magazine anti_bug_fckMarianne n°527 du 26 mai au 1er juin 2007 publie un dossier titré “Les 100 qui peuvent reconstruire une alternative” et, oh surprise, je
suis l’un de ceux là, dans la rubrique “les économistes” aux côtés de Aghion, Askenazy, Cohen, Généreux, Muet, Piketty, Philippon, etc… A signaler également la présence des
Econoclastes, qui viennent de réagir et
commentent un peu

En introduction du dossier, les journalistes expliquent que “c’est une longue phase de dialogue qui s’ouvre dans l’ensemble de l’arc de l’opposition républicaine. Cet arc est fait d’acteurs, de
penseurs, de militants inventifs et engagés. Certains sont déjà connus (…), d’autres ne le sont pas encore (…). Tous ,n’attendent qu’une chose : le débat, enfin! Nous avons voulu leur donner
la parole. Regardez-les, lisez-les, écoutez-les : si l’espoir doit renaître dans l’opposition, ils compteront!”.

S’agissant de ma modeste personne, Marianne commence en disant que j’ai 40 ans, ce qui n’est pas encore tout à fait le cas, même si j’aimerais bien. Ensuite, la question qui tue : “comment faire
entendre sa voix quand on est prof dans une université de province?”, suivie de la réponse : “on se propulse dans la blogosphère”…  pour finir par ce petit commentaire plutôt sympa
“vu de Poitiers, on décortique mieux les politiques publiques, assurant un coup d’avance sur les phénomènes de la mondialisation”. Un coup d’avance dans la compréhension des problèmes, peut-être,
mais s’agissant de leur résolution, les politiques n’ont pas encore embrayés, me semble-t-il…

Gloubi-boulga


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J’ai un patronyme particulièrement complexe : il est composé de deux mots séparés par un trait d’union, le premier mot est composé de 5
lettres, le deuxième de 4 lettres. Ce qui fait dix signes à mémoriser dans un ordre bien particulier. Ceci explique sans doute les coquilles rencontrées à droite ou à gauche.

 

Google me renvoie par exemple quatre résultats pour Bouba-Oulga, notamment un commentaire chez Embruns, un lien élogieux (rubrique « blogeconomitude, respect ») chez Blogizmo (dont je salue au passage l’arrivée dans la blogosphère et que je vais suivre avec attention, enfin… dès que la coquille est rectifiée 🙂 add 21/05 : ca y est, c’est rectifié – quelle célérité!), et une référence dans une
communication en colloque.

 

Un peu mieux quantitativement (neuf résultats), mais surtout qualitativement, pour Boulba-Olga : c’est d’abord Denis Clerc qui écorche mon nom dans sa recension de mon livre « économie de l’entreprise » (je précise : j’ai bien aimé la recension ; je préfère cette recension avec coquille qu’une mauvaise recension sans coquille ou
encore –le pire pour un auteur!– pas de recension du tout…), c’est également Ségolène Royal en personne (ou
son nègre : tient, je fais une hypothèse) dans le chapitre 2 de son ex-futur ouvrage

 

J’ai trouvé aussi du Olivier Boula-Olga dans les liens du blog Les cafés économiques, ainsi que du
Bouda-Olga (restons zen) dans certains commentaires (par Frednetick, à plusieurs reprises).

 

Allez, pour vous aider : pensez pour le premier mot au petit ourson (qu’est-ce qu’on est pas
obligé de faire…) et pour le deuxième, dites vous que c’est comme le prénom. Pour le trait d’union, je n’ai pas
trop d’idée, mais de toute façon, il est facultatif…

ça coule de source…

La Nouvelle République du Centre Ouest d’aujourd’hui (page 5, dans la rubrique « Echos de campagne
») reprend l’histoire de la phrase tronquée du tract de Jean-Yves Chamard, dont je vous avais parlé ici. Ça ne
m’étonnerait pas que le journaliste se soit inspiré de mon billet pour rédiger son petit article, auquel cas ce serait bien de citer ses sources…

Bon, franchement ce n’est pas bien méchant, mais ça m’a amusé de découvrir cela juste après avoir lu une interview de Jean-Marie Colombani dans l’Express, qui dénonce le “phénomène que l’on pourrait baptiser «Monpointdevue.com»” et loue parallèlement le journalisme fait de regards distanciés et équilibrés, de
rigueur et de qualité.

Live blogging

Ce soir, c’est décidé, je fais du Live Blogging. En clair, pour les non initiés, je commente en temps réel le "combat" tant attendu.  Ce "match", certains disent que c’est un peu Berlusconi contre Blair, ce qui ne me semble pas totalement faux. On est en France, certes, mais c’est un peu deux conceptions de l’Europe que l’on va voir s’exprimer.

A la vue des prestations antérieures, on s’attend côté gauche à ce que ça parte très vite, un peu dans tout les sens peut-être, mais parfois, cela donne de vraies fulgurances. Côté droit, on redoute un peu les coups tordus. On verra…

En tout cas, ça risque d’être tendu, très tendu même, car finalement, le score est plutôt serré. Oh, certes, l’un des deux a réussi à se forger un léger avantage, mais tout reste ouvert. Et l’on sait bien que ce soir, c’est un peu la finale avant l’heure : le vainqueur aura toutes les chances de l’emporter lors du dernier round…

S’agissant des tenues, j’ai cru comprendre que, côté gauche, ce serait du rouge et du blanc, ce qui reste conforme à ce que l’on a vu jusqu’à présent. On sera plus classique côté droit, très classique même, avec un haut blanc et le reste plutôt sombre.

Une question importante : les "arbitres" sauront-ils rester neutres ? Pas sûr, car on sait que dans le domaine, les pressions existent, les médias s’en sont fait régulièrement l’écho…

Beau "match" en perspective, en tout cas, c’est certain. Mais quel que soit le vainqueur, je ne suis pas sûr que la France y gagne grand chose…


Ce soir, je fais du Liveblogging, donc, mais j’hésite encore : je regarde cette chaîne… ou bien… celle-ci ?