Sarkozy fait de l’économie

Je sais pas vous, mais moi, j’ai un peu de mal avec l’économie, sous Sarkozy. En janvier
dernier, il nous déclare :
« Je propose de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux de fonctionnaires. Cela veut dire pas un seul licenciement. Pour le
reste, on partage les gains de productivité. La moitié de l’économie ainsi réalisée est destinée à la réduction du déficit budgétaire de la France et l’autre moitié sert à augmenter les
fonctionnaires qui restent.
 »

 Là, moi, j’avais compris ça : notons L le nombre de fonctionnaires employés.
Notons Y les services rendus par ces fonctionnaires. Sarkozy, considérant que certains services sont rendus de manière peu efficace, propose d’améliorer l’efficacité des heures travaillées (d’où
la référence à des « gains de productivité »), donc de continuer à « produire » Y de services, mais avec moins de fonctionnaires (baisse de L). En supprimant les doublons dans
la fonction publique, en supprimant les décharges de services de certains enseignants, en
supprimant des heures de cours inutiles
, etc. L’Etat fait donc
instantanément des économies, 50% vont à la réduction du déficit, le reste permettant d’augmenter les fonctionnaires qui restent. Clair et
limpide.
 
Et voilà qu’aujourd’hui, après l’intervention d’un enseignant se plaignant que « le salaire de base reste
insuffisant et ne suive pas l’augmentation de la charge de travail », Not’Président répond,
par “une leçon d’économie politique” nous dit le journaliste : « Si on décide d’augmenter tout le monde (…) sans qu’on augmente les heures de travail dans
la fonction publique
ou la création de richesse dans le privé, comment on paye ? Je suis président depuis quatre mois, je trouve 1.200 milliards d’euros de dette, un déficit, comment on
s’en sort ? »

Ben, et les gains de productivité, alors, ils sont passés où ???