Marcello Malpighi ou les débuts de l’anatomie microscopique

Du 7 au 31 janvier 2019, la bibliothèque Michel Foucault accueille les œuvres complètes, Opera Omnia, de Marcello Malpighi, naturaliste et médecin italien du XVIIe siècle.
Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du Livre ancien du mois : chaque mois, sauf en juillet-août et excepté événement de plus grande ampleur, un ouvrage du Fonds ancien est exposé, accompagné d’un commentaire.

Une petite présentation commentée (30 min) aura lieu mardi 15 janvier à 12h.
Pour s’inscrire : FondsAncien@univ-poitiers.fr ou 05 49 45 32 91.

Opera omnia / Marcello Malpighi.- Londres‎ : Robert Littlebury, 1686-1687 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Kg 4)


L’auteur

Marcello Malpighi est né en 1628 à Crevalcore, en Italie. Fils d’une famille de paysans plutôt aisés, Malpighi partit étudier la philosophie à l’âge de 17 ans, puis la médecine à l’Université de Bologne. Il obtint son diplôme de docteur en médecine et en philosophie en 1653 et accepta, 3 ans plus tard, une chaire de médecine à Pise. En 1659, il revint à Bologne où il enseigna la médecine théorique et pratique, puis fut élu en 1662 à la première chaire de médecine à l’Université de Messine. Lire la suite

Le Dictionnaire classique d’histoire naturelle dirigé par Bory de Saint-Vincent (2/2)

Ce billet complète celui du 7 décembre 2018

Le dessinateur, Antoine Charles Vauthier (1790-185.)

À de très rares exceptions près, les planches du Dictionnaire classique d’histoire naturelle portent la signature d’Antoine Charles Vauthier, comme auteur du dessin ou au moins responsable de sa retranscription par les graveurs. L’avertissement du tome premier lui rend un hommage appuyé, à lui et à son beau-père Louis Claude Marie Richard, décédé l’année précédente : « M. Vauthier, peintre d’histoire naturelle, connu avantageusement par des planches de Lépidoptères, gendre de feu Richard qui dessinait la botanique avec une si rare perfection, et formé sous un tel maître, est chargé de l’exécution de l’atlas. »

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Le Dictionnaire classique d’histoire naturelle dirigé par Bory de Saint-Vincent (1/2)

Du 3 au 21 décembre 2018, la bibliothèque Michel Foucault accueille le Dictionnaire classique d’histoire naturelle, dirigé par Bory de Saint-Vincent (Paris : Rey et Gravier, Baudouin frères, 1822-1831). Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du Livre ancien du mois : chaque mois, sauf en juillet-août et excepté événement de plus grande ampleur, un ouvrage du Fonds ancien est exposé, accompagné d’un commentaire.

 

Bory de Saint-Vincent (1778-1846)

Naturaliste et géographe originaire d’Agen, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent ne cessa de voyager, dans le cadre de missions scientifiques ou militaires, et de publier. Il fut le premier à fournir une véritable description générale du Piton de la Fournaise, éruption comprise, suite aux expéditions qu’il entreprit sur ses flancs en 1801. Un des deux cratères sommitaux du volcan réunionnais fut alors appelé cratère Bory, nom qu’il conserve encore aujourd’hui.

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Le Cours d’architecture de d’Aviler

Du 5 au 30 novembre 2018, à la bibliothèque Michel Foucault, le livre ancien du mois est consacré au Cours d’architecture d’Augustin-Charles d’Aviler.

Augustin-Charles d’Aviler (1653-1701), architecte du roi

D’Aviler fut formé dans les toutes nouvelles institutions grâce auxquelles, pour la première fois, l’architecture devenait la matière d’un enseignement.

Il fit partie des premiers élèves de l’Académie royale d’architecture créée, en 1671, par Colbert. Il y suivit, de 1672 à 1674, le cours de François Blondel, professeur et premier directeur de l’Académie, auteur du Cours d’architecture enseigné à l’Académie royale d’architecture, ouvrage dont s’inspira d’Aviler. Lire la suite

Compter à l’époque moderne

Elementa philosophiae ad rationis et experientiae ductum conscripta atque usibus scholasticis accomodata / Berthold Hauser. – Augsbourg ; Innsbruck : Joseph Wolff, 1755-1764 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, JP 506-6)

Elementa philosophiae ad rationis et experientiae ductum conscripta atque usibus scholasticis accomodata / Berthold Hauser. – Augsbourg ; Innsbruck : Joseph Wolff, 1755-1764 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, JP 506-6)

Les lundi 22 octobre à 18h et vendredi 26 octobre à 12h, au Service du Livre ancien, une Heure du Livre ancien intitulée Compter à l’époque moderne sera animée par Patrice Remaud (enseignant à l’ENSIP). Il est nécessaire de s’inscrire au préalable (FondsAncien@univ-poitiers.fr ou 05 49 45 32 91).

Tout au long de l’époque moderne, des ouvrages d’arithmétique traditionnelle furent publiés en nombre ; d’une grande variété, ils pouvaient être de simples exposés pratiques pour débutants comme des manuels didactiques pour tous les niveaux. Les importantes découvertes faites dans le domaine de l’algèbre furent également diffusées par l’écrit. L’Heure du Livre ancien donne à voir tous ces types d’ouvrages, mais nous nous arrêtons ici plus particulièrement sur des livres publiés par des membres de la famille Barrême. Lire la suite

Terres lointaines

Jusqu’au 31 octobre, à la BU Droit-Economie-Gestion, des livres du Fonds Dubois, conservés au Fonds ancien de l’Université de Poitiers, sont exposés pour accompagner le Colloque Terres Lointaines: compagnies, commerces, colonies. Une Heure du Livre ancien sur ce même thème sera animée le 15 novembre à 12h et le 29 novembre à 12h par Élodie Peyrol-Kleiber, maître de conférences à l’UFR de Lettres et langues.

La complexité des acquisitions territoriales par l’Angleterre, puis la Grande-Bretagne, conduit l’historien des XVIIe et XVIIIe siècles à prendre en compte un vaste ensemble géographique. D’apparence morcelé, cet espace territorial et maritime était néanmoins relié à la métropole par de multiples réseaux commerciaux, et par conséquent humains. Ces terres lointaines restèrent ainsi proches et dépendantes de l’Angleterre, puis de la Grande-Bretagne, et en retour certains aspects du modèle anglais furent exportés dans les colonies. Lire la suite

La Perse vue de France au Siècle des Lumières

Voyages en Perse, et autres lieux de l'Orient / Jean Chardin.- Paris : André Cailleau, 1723 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Up 40)

Voyages en Perse, et autres lieux de l’Orient / Jean Chardin.- Paris : André Cailleau, 1723 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Up 40)

Jusqu’au 30 septembre, à la BU Michel Foucault, dans le cadre d’une manifestation organisée par Les Clés de Notre-Dame et intitulée « La Perse à Poitiers », sont exposés quelques ouvrages montrant l’intérêt, voire la fascination, de la France pour la Perse à la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle.

Les premiers contacts entre la France et la Perse, devenue « Iran » en 1934, sont établis au Moyen Âge. Mais c’est sous Louis XIV, grâce à Colbert, que de vrais liens politiques et commerciaux sont établis. La création de la Compagnie des Indes orientales (pour les régions à l’est du Cap de Bonne-Espérance) permet d’envoyer en 1665 une mission auprès du shah de Perse, qui veut bien signer un traité de commerce. Mais aucune suite n’est d’abord donnée à son offre, malgré les efforts de Colbert, puis de Pontchartrain. Une nouvelle ambassade est envoyée par la France en 1705. En 1708, un traité de commerce, portant sur les douanes, est négocié. En 1714, à la fin de la Guerre de succession d’Espagne, la Perse envoie un ambassadeur pour essayer de réveiller les relations avec la France. Ce personnage inspire Montesquieu pour ses Lettres persanes et Voltaire pour Zadig. Après d’habiles négociations de part et d’autre, un nouveau traité est signé en 1715. Mais la France ne souhaite pas s’investir militairement et, au retour de l’ambassadeur après une longue absence, des changements ont eu lieu en Perse. En 1794, Agha Mohammad Khan Kadjar, fondateur d’une nouvelle dynastie qui règne jusqu’en 1925, monte sur le trône. La Perse subit une agression russe, mais la France, après avoir hésité, ne vient pas en aide à la Perse. Lire la suite

De riches gravures polysémiques

Emblemata / André Alciat - Paris : Jérôme de Marnef et Veuve Guillaume Cavellat, 1583 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 688)

Emblemata / André Alciat – Paris : Jérôme de Marnef et Veuve Guillaume Cavellat, 1583 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 688)

Lundi 24 septembre à 18h et jeudi 27 septembre à 12h, au Fonds ancien, Pierre Martin (Maître de conférences à l’UFR Lettres et langues de l’Université de Poitiers) anime une Heure du Livre ancien consacrée aux livres d’emblèmes. L’entrée est libre et gratuite, mais il est nécessaire s’inscrire (05 49 45 32 91 ou FondsAncien@univ-poitiers.fr). 

Selon la sixième édition du Dictionnaire dit de Trévoux (Paris, 1771), l’emblème, toujours composé d’une image et d’un texte, est « un symbole fait pour instruire et qui regarde en général tout le monde ». Il a deux valeurs principales : comme un miroir qui reflète les qualités, mais aussi les faiblesses de celui qui le regarde, il a une fonction morale et, comme une médaille qui réunit, de manière organisée et souvent frappante, sur un petit espace plusieurs symboles ou informations, il a un rôle mnémotechnique. Lire la suite

D’étonnants ex-libris découverts au Fonds ancien (3/3)

Photo d’Auguste Dubois (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien)

Difficile de dire ce qui surprit le plus les bibliothécaires du Fonds ancien : découvrir les ex-libris superposés de Madame Sabatier et d’Alfred Mosselman, son amant, ou faire cette trouvaille au sein du Fonds Dubois !

Auguste Dubois (1866-1935)

L’enseignant à l’origine du Fonds Dubois

Chargé de cours à la Faculté de droit de Lille en 1896, Émile Marie Félix Auguste Dubois enseigna à la Faculté de Poitiers à partir de 1899, comme chargé de cours d’économie politique, puis, entre 1908 et 1935, comme professeur d’histoire des doctrines économiques et économie politique. À son décès, il légua sa bibliothèque de travail –  plus de six mille ouvrages et brochures – à l’Université de Poitiers, où elle constitue aujourd’hui le noyau du Fonds Dubois, conservé au Fonds ancien.

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D’étonnants ex-libris découverts au Fonds ancien (2/3)

Une collection de récits de voyages imaginaires abritant deux ex-libris superposés, de personnes ayant entretenu une relation amoureuse pendant une dizaine d’années, tel est le genre de découverte que l’on peut faire au Fonds ancien !

Les 17 premiers volumes (sur 36) des Voyages imaginaires, songes, visions, et romans cabalistiques / [éd. par Charles-Georges-Thomas Garnier].- Amsterdam [i.e. Paris], 1787-1789 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 1511)

 

Cette collection, ce sont les 36 volumes des Voyages imaginaires, songes, visions, et romans cabalistiques, publiés entre 1787 et 1789, et les ex-libris, celui d’Alfred Mosselman, objet d’un précédent billet, et de Madame Sabatier, évoquée dans celui-ci.

Un troisième billet est consacré à Auguste Dubois, entré en possession de ces exemplaires, légués après son décès à l’Université de Poitiers, où il enseignait.

 Aglaé Joséphine‎ Savatier, dite Apollonie Sabatier (1822-1890), Madame Sabatier ou la Présidente

L’égérie des artistes et des écrivains Lire la suite