Deux Bibles illustrées publiées à Paris par Robert Estienne en 1540 et 1546

Du 3 au 28 février 2020, dans le cadre du Livre ancien du mois, la bibliothèque Michel Foucault accueille quatre documents du Fonds ancien : deux exemplaires de la Bible de Robert Estienne de 1540 et deux exemplaires de l’édition de 1546.

Robert Estienne (1503?-1559) : un imprimeur-libraire humaniste et engagé

Le plus célèbre imprimeur-libraire français et un des plus connus d’Europe appartient à une « dynastie » qui dénombra au moins six imprimeurs du roi. Elle commença avec son père Henri (1460?-1520). Mineur lors du décès de celui-ci, Robert (dit I) exerça sous la tutelle du nouvel époux de sa mère, Simon de Colines (1480?-1546), avant de reprendre l’officine paternelle en 1526. Lire la suite

De riches gravures polysémiques

Emblemata / André Alciat - Paris : Jérôme de Marnef et Veuve Guillaume Cavellat, 1583 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 688)

Emblemata / André Alciat – Paris : Jérôme de Marnef et Veuve Guillaume Cavellat, 1583 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 688)

Lundi 24 septembre à 18h et jeudi 27 septembre à 12h, au Fonds ancien, Pierre Martin (Maître de conférences à l’UFR Lettres et langues de l’Université de Poitiers) anime une Heure du Livre ancien consacrée aux livres d’emblèmes. L’entrée est libre et gratuite, mais il est nécessaire s’inscrire (05 49 45 32 91 ou FondsAncien@univ-poitiers.fr). 

Selon la sixième édition du Dictionnaire dit de Trévoux (Paris, 1771), l’emblème, toujours composé d’une image et d’un texte, est « un symbole fait pour instruire et qui regarde en général tout le monde ». Il a deux valeurs principales : comme un miroir qui reflète les qualités, mais aussi les faiblesses de celui qui le regarde, il a une fonction morale et, comme une médaille qui réunit, de manière organisée et souvent frappante, sur un petit espace plusieurs symboles ou informations, il a un rôle mnémotechnique. Lire la suite

Gustave Doré illustre la Divine Comédie (2/2)

Ce billet complète celui du 9 mai 2018, consacré à Dante Alighieri et la Comédie, ainsi qu’à leur influence jusque vers les années 1860.

Gustave Doré (1832-1883) et La Divine Comédie

Quand, en 1861, Gustave Doré publia L’Enfer de Dante, il avait déjà illustré Rabelais (1854), les Contes drolatiques de Balzac (1855), Le Juif errant (1856) et fourni des caricatures lithographiques au Journal pour rire (1847-1850).

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Gustave Doré illustre La Divine Comédie (1/2)

Du 2 au 31 mai 2018, dans le hall de la BU Lettres, le Livre ancien du mois est consacré à La Divine Comédie de Dante, illustrée par Gustave Doré. Elle est habituellement conservée au Fonds ancien.

Dante Alighieri (1265-1321) et la Comédie

Perdu dans une forêt obscure (celle de l’erreur, du péché ?) le Jeudi Saint de l’an 1300, Dante doit traverser, vivant, l’Enfer et le Purgatoire, guidé par le poète Virgile. Il accède finalement au Paradis, sous la conduite de Béatrice, la femme aimée, qui siège parmi les bienheureux, près de Dieu. Telle est sommairement la trame de La Divine Comédie, l’ouvrage le plus célèbre de Dante Alighieri et sans doute de la littérature italienne. Le florentin appelait son œuvre, aux styles mêlés, en langue vernaculaire et au dénouement heureux, Comedia (ou Commedia). Boccace, le plus illustre de ses biographes, la qualifia de « divina », épithète intégrée au titre dans la seconde moitié du XVIsiècle. Lire la suite