Lire les publications de nos chercheurs – mai 2016

Voici un petit tour d’horizon de la production scientifique des chercheurs et chercheuses de l’Université de Poitiers en Lettres, Langues, Droit, Sciences Économiques, Sciences Humaines (relevé non exhaustif). En vert l’accès est libre ou le livre est à la BU, en orange vous pouvez lire grâce aux abonnements payés par le Service Commun de Documentation, en rouge l’article en ligne est indisponible et la version papier n’est pas dans une BU, mais vous pouvez faire une demande de PEB ou une suggestion d’achat.

Si vous avez connaissance d’une publication qui devrait se trouver dans cette liste, n’hésitez pas à nous contacter : scd@univ-poitiers.fr. Et n’oubliez pas que le dépôt dans Hal est le meilleur moyen pour que vos publications soient visibles : n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

ADMINISTRATION
Bouchard, Laurent. « Le préfet : un instrument de domination devenu outil de dialogue ? » Gestion et management public me 4 / n° 2, no 4 (11 avril 2016): 31‑44. http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=GMP_042_0031. Accessible sur Cairn (lien de connexion)
Pupion, Pierre-Charles. « NPM ou bonne administration : le rôle de l’éthique ». Gestion et management public me 4 / n° 2, no 4 (11 avril 2016): 1‑3. http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=GMP_042_0001. Accessible sur Cairn (lien de connexion).

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L’héraldique dans le livre ancien

Recherches historiques et genealogiques des grands d’Espagne / Jacques Guillaume Imhof.- Amsterdam : Zacharias Chatelain, 1707 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 49460)

La couleur dans l’héraldique

Depuis leur apparition au milieu du XIIe siècle, les armoiries sont toujours en couleur. Les plus connues, celles des grandes familles par exemple, pouvaient être restituées de mémoire en couleur à partir d’une image en noir et blanc ; mais ce n’était pas le cas pour la plupart des armes : sans indication sur la couleur, il y avait des risques d’erreurs de lecture.

Dans les livres d’histoire ou de généalogie se trouvaient beaucoup d’armoiries. Or le livre ancien était presque toujours en noir et blanc parce que la couleur, ne pouvant être produite en série dans le livre de manière simple, devait être ajoutée à la main, parfois à l’aide d’un pochoir, ce qui était fastidieux.

Histoire dogmatique de la religion sous la loy naturelle.- Paris : Florentin Delaulne ; Nancy : Dominique Gaydon, 1712-1714 (Poitiers, Bibliothèques universitaires , Fonds ancien, m 7122)

Un code mis au point au XVIIe siècle

Pour éviter cette étape de mise en couleur longue et pouvant engendrer bien des erreurs, un code fut mis en place au XVIIsiècle, après des tâtonnements qui avaient conduit à utiliser des lettres, des signes typographiques ou des figures. Ce système nécessitait de pouvoir produire des traits fins et précis, ce qui devint possible avec la diffusion de la gravure sur cuivre au XVIIsiècle.

Iter extaticum coeleste / Athanasius Kircher.- Würzburg, Nürnberg : Johann Andreas Endter & les héritiers de Wolfgang Endter, 1671 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 71963)

Les hachures, guillochures et points apparurent d’abord pour des armoiries figurées sur des cartes géographiques, mais la codification employée était alors toujours propre à une ville ou à un atelier. Vers 1630, le père jésuite Silvestro da Petra Santa, probablement le compilateur et non l’inventeur de ce code, présenta un système de hachures héraldiques qui finit par l’emporter. A chaque couleur correspondait un sens : horizontal pour l’azur (bleu), vertical pour le gueules (rouge), vertical et horizontal pour le sable (noir),  descendant de gauche à droite pour le sinople (vert) et de droite à gauche pour le pourpre (violet). De plus, les pointillés remplaçaient l’or et on figurait l’argent par une surface vide.

Diffusion

Très simple et efficace, ce système fut peu à peu diffusé et utilisé dans toute l’Europe, en France d’abord puis ailleurs, en particulier grâce à des ouvrages comme celui du père Claude-François Ménestrier (BM de Lyon) à la fin du XVIIe siècle. Il pouvait servir dans le livre (gravure) et sur le livre (reliure) ; il fut également utilisé pour la pierre et le métal, qui pouvaient pourtant être aisément colorés.

Dell’imprese pastorali / Carlo Labia.- Venezia : Nicolò Pezzana, 1685 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FAM 1410)

Les lundi 23 mai à 18h et vendredi 27 mai à 12h, lors d’une Heure du Livre ancien au Service du Livre ancien, Laurent Hablot présentera l’héraldique à l’époque moderne.

Entrée libre sur inscription préalable.

Pour aller plus loin

Claude-François Ménestrier : les jésuites et le monde des images [Colloque international d’octobre 2005 à Grenoble] / sous la direction de Gérard Sabatier.- Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, DL 2009.- 1 vol. (335 p.-[32] p. de pl.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 24 cm + 1 CD audio.- (La Pierre et l’écrit, 1248-9166)

Jeux de cartes et jeux de l’oie héraldiques aux XVIIe et XVIIIe siècles : une pédagogie ludique en France sous l’Ancien Régime / Philippe Palasi ; préf. de Michel Pastoureau.- Paris : Picard, 2000.- 300 p. : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 28 x 23 cm

Noir : histoire d’une couleur / Michel Pastoureau.- Paris : Seuil, 2008.- 1 vol. (210 p.) : ill. en noir et en coul. ; 25 cm

Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts : une revue scientifique au XVIIIᵉ siècle

Du 3 mai au 1er juillet 2016, les Petites Vitrines du Fonds Ancien sont consacrées à une revue scientifique du XVIIIe siècle, les Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts

Naissance et multiplication des journaux savants et scientifiques, XVIIe-XVIIIe siècle

Au XVIIe siècle s’amorçait en Europe une période d’essor des publications périodiques savantes, notamment avec la parution en 1665 des deux premières revues savantes, le Journal des savants à Paris et les Philosophical transactions à Londres. Le XVIIIe siècle se caractérisa à la fois par une accélération croissante des parutions de nouveaux titres et par une spécialisation accrue. Les journaux scientifiques spécialisés firent leur apparition dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Les Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts en furent le premier exemple.

Des Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique… au Journal de physique

La revue parut, avec quelques interruptions, du milieu du XVIIIe siècle jusqu’au premier quart du XIXe siècle. Plusieurs auteurs, Gautier d’Agoty, Toussaint, Rozier et La Métherie, se sont succédés à la tête du journal dont le titre connut diverses variantes. En 1752, Gautier d’Agoty créa les Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture avec des planches imprimées en couleurs.
Sous la direction de l’abbé Rozier le titre, légèrement modifié, devint Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts. Enfin à partir de 1794 et jusqu’à son arrêt définitif en 1823, la revue fut intitulée Journal de physique, de chimie, d’histoire naturelle et des arts

Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture avec des planches imprimées en couleurs / Gautier d’Agoty. – Paris : 1754 (BNF – Gallica)

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Lire les publications de nos chercheurs – avril 2016

À la recherche, par validd. Flickr.com. CC BY 2.0.

Voici un petit tour d’horizon de la production scientifique des chercheurs et chercheuses de l’Université de Poitiers en Lettres, Langues, Droit, Sciences Économiques, Sciences Humaines (relevé non exhaustif). En vert l’accès est libre ou le livre est à la BU, en orange vous pouvez lire grâce aux abonnements payés par le Service Commun de Documentation, en rouge l’article en ligne est indisponible et la version papier n’est pas dans une BU, mais vous pouvez faire une demande de PEB ou une suggestion d’achat.

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Carl von Linné (1707-1778)

Carl von Linné (voir la base biographique de la BIUS) était le fils d’un pasteur suédois, lui-même botaniste amateur. Il commença son parcours universitaire en Suède, où les études de médecine étaient peu développées, puis alla aux Pays-Bas ; il voyagea également en Angleterre et en France pour rencontrer d’autres botanistes.

Il était à la fois médecin et naturaliste. Il fut le Premier médecin du roi de Suède à partir de 1739 et obtint successivement le chaire de médecine et celle de botanique à l’Université d’Uppsala.

Abrégé du Système de la nature, de Linné, histoire des mammaires ou des quadrupèdes et cétacées / Jean Emmanuel Gilibert.- Lyon : Chez l’éditeur, 1805 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Service du Livre ancien, 71327)

Le Systema naturae

Grâce à plusieurs missions scientifiques, Linné observa plus de 7000 espèces de plantes, ce qui lui permit d’établir un nouveau système Lire la suite

Le Paradisier ou Oiseau de Paradis (3) : le paradisier aujourd’hui

Du 21 mars au 29 avril 2016, les Petites Vitrines du Fonds Ancien sont consacrées au paradisier ou oiseau de paradis. Des ouvrages, du XVIe au XIXe siècle, ainsi que des spécimens, prêtés par le Centre de valorisation des collections de l’Université de Poitiers, sont exposés.

Paradisier de Raggi (Paradisaea raggiana), mâle Collections de l'Université de Poitiers-CVCU, inv. 1725

Paradisier de Raggi (Paradisaea raggiana), mâle
Collections de l’Université de Poitiers-CVCU, inv. 1725

La famille des paradisiers (Paradisaeidae ou paradiséidés) rassemble environ quarante espèces, classées en seize genres. La plus célèbre est le paradisier grand-émeraude, la plus anciennement – mais pas la mieux – connue. La dernière découverte, en 1939, est le paradisier à rubans. Le mâle arbore deux plumes caudales blanches d’un mètre de long. Les oiseaux de paradis seraient apparentés aux corbeaux. Lire la suite

Folie des grandeurs de l’agriculture intensive

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Couverture (Source : Decitre.fr)

 

Pour peu que le citoyen établisse un rapport entre la nourriture qu’il mange et la terre qui la produit, il devra s’intéresser à cet intermédiaire essentiel à sa vie : l’agriculteur. Depuis le Néolithique, celui qui nourrit ses congénères s’inscrit dans une très longue histoire de la stabilité, des millénaires de pratiques dites « agro-sylvo-pastorales » bouleversées par une accélération technique soudaine depuis l’après-guerre. C’est cette césure et ses conséquences écologiques et sanitaires que Fabrice Nicolino développe dans un essai critique de 2015 intitulé : « Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture. »

Paradoxalement, autant l’histoire de la paysannerie Lire la suite

Le Paradisier ou Oiseau de Paradis (2) : science et commerce

Du 21 mars au 29 avril 2016, les Petites Vitrines du Fonds Ancien sont consacrées au paradisier ou oiseau de paradis. Des ouvrages, du XVIe au XIXe siècle, ainsi que des spécimens, prêtés par le Centre de valorisation des collections de l’Université de Poitiers, sont exposés.

Malgré la beauté des fables entourant l’oiseau de paradis, il fallut bien se rendre à l’évidence, il avait des pieds, et même de gros pieds nous dit l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. L’article de Daubenton évoque deux espèces, aujourd’hui connues sous le nom de paradisier grand-émeraude et paradisier royal. Lire la suite

Une nouvelle exposition virtuelle : Histoire de l’enfance

Oeuvres complettes. Nouvelle édition / Jean-Jacques Rousseau.– Paris : Bélin, Caille, Grégoire, Volland, 1793 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Jp 419)

L’histoire de l’enfance est un objet de recherche relativement récent. L’ouvrage pionnier, incontournable mais très controversé, est celui de Philippe Ariès, L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien régime, paru en 1960, qui souligne le tournant que représente la période allant de la fin du XVIIIsiècle au début du XIXsiècle. Après ce livre, beaucoup de travaux ont été consacrés à la famille, à l’obstétrique et à l’éducation. En 1996 en Italie et en 1998 en France, Egle Becchi et Dominique Julia font paraître une Histoire de l’enfance en Occident, un ouvrage de référence particulièrement utile.

Jusqu’au 19 mars 2016, dans le Hall de la BU Droit-Lettres de l’Université de Poitiers, l’exposition « Regards sur l’enfance (XVIe-XXsiècle) » analysait les relations entre l’enfant et l’adulte en Europe occidentale pendant l’époque moderne et au début de l’époque contemporaine. Comment les parents, Lire la suite

Le catalogue de l’exposition « Animal et imaginaires »

AfficheQuatre après l’exposition « Animal & imaginaires : du sphinx à la chimère », qui eut lieu durant l’hiver 2012 à la Bibliothèque universitaire Droit-Lettres, le catalogue est enfin en ligne !

Déjà, l’Antiquité décrit des animaux imaginaires, qu’elle considère toutefois comme bien réels. Le Moyen Âge fait de même. Au seuil de l’époque moderne, l’homme commence à étudier avec une approche critique les savoirs hérités des Anciens et réserve peu à peu au seul monde de la création littéraire et artistique la description et l’utilisation d’animaux imaginaires. Le monde contemporain procède de la même façon, mais, encore au XXIsiècle, les animaux créés de toutes pièces par l’ingénieur et le scientifique sont bien eux aussi des bêtes en partie nées de l’imagination des hommes.

Ce catalogue invite à découvrir l’histoire et les emplois d’animaux inventés : la licorne ; le Phénix, un oiseau immortel ; le borametz, mi-mouton, mi-courge ; de nombreux dragons, tels que la Grand’goule, l’hydre de Lerne ou la guivre ; des êtres hybrides mi-hommes, mi-animaux, comme Mélusine, familière du Poitou, ou les Cynocéphales, hommes à tête de chien qui vivent dans des contrées lointaines. Lire la suite