Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 1037
La prochaine Heure du Livre ancien, qui aura lieu le lundi 4 mars à 12h et à 17h30 à la BU Droit-Economie-Gestion, sera animée par Claude Benoist, restaurateur. A partir de quelques exemples tirés du Fonds ancien, Claude Benoist présentera les techniques et les matériaux de restauration des imprimés anciens.
L’entrée est libre, mais l’inscription est nécessaire (05 49 45 32 91 ou FondsAncien@univ-poitiers.fr).
Quels ouvrages restaure-t-on ?
- les documents rares, avec des particularités d’exemplaire ou avec une valeur documentaire ou artistique importante,
- des documents souvent consultés,
- des documents sur le point d’être exposés,
- des documents qui s’abîment ou sont abîmés.
Que contient un dossier de restauration ?
Semblables aux règles employées pour les monuments historiques, les recommandations relatives à la restauration rappellent que le travail doit être documenté. On réunit dans le dossier :
- une note d’opportunité, qui explique pourquoi l’ouvrage a été choisi et donne les buts de cette restauration,
- une notice bibliographique (titre, auteur, lieu et date d’impression, nom de l’imprimeur-libraire, nombre de pages, références bibliographiques, mentions de provenance, etc.),
- une description écrite de la reliure avant la restauration (description générale du volume et description détaillée de l’état de conservation), accompagnée de photographies de l’ouvrage avant restauration et de la valeur d’assurance,
- le projet du conservateur,
- le devis du restaurateur, avec des fiches techniques,
- le compte-rendu d’intervention du restaurateur, avec des photographies de l’ouvrage restauré,
- un rapport d’évaluation du conservateur.
Quels principes suit-on ?
Pour toute intervention, les techniques employées sont réversibles. Le travail doit être visible, mais discret, de manière à ce que le lecteur puisse aisément repérer ce qui a été modifié, sans que l’esthétique du document soit bouleversée. Enfin, les matériaux employés par le restaurateur sont compatibles avec ceux du livre ancien.
Aujourd’hui il est recommandé d’intervenir le moins possible, dans le respect de l’histoire du document. Il ne s’agit pas de revenir à un état initial idéal, qui n’a peut-être jamais existé, mais de permettre à l’ouvrage d’être encore consulté ou exposé.
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