Station balnéaire, quelque part en Catalogne. Camping. Cinq minutes de la plage, en marchant lentement. Piscine agréable dans le camping, plusieurs bassins, jets d’eau. Des transats partout autour.
Ce sont les transats qui m’intéressent : ils sont nombreux autour de la piscine, certes, mais moins nombreux que le nombre moyen de visiteurs par jour. Conséquence : dès neuf heures le matin (heure d’ouverture de la piscine), les campeurs défilent les uns après les autres. Ils viennent installer leur serviette pour la journée sur les transats. Ils viendront s’y installer au maximum une heure ou deux, mais quelle importance : ils auront des transats.
Dilemme du prisonnier : si chaque campeur n’occupait un transat que lorsqu’il en a besoin, il y aurait toujours des transats de libre. Mais comme tout le monde redoute de perdre sa place, chacun vient religieusement déposer sa serviette, dès neuf heures, sur un transat. Dès dix heures, donc, vous pouvez observer une dizaine de personnes se trémoussant dans la piscine et des serviettes sur la totalité des transats.
J’ai beau n’avoir qu’un seul objectif pendant les vacances (ne rien faire), cet équilibre sous-optimal m’a perturbé. Comment le contrarier ?
Je vous donne donc la solution, si d’aventures cela vous arrivait : les transats avec serviette mais sans chaussures sont des transats d’opportunistes. Vous pouvez vous installer, tranquillement, et enlever leurs serviettes. J’ai essayé : ça marche.