Je pense que l’une des choses qui m’exaspère le plus, c’est la tendance à succomber aux effets de mode. Je parle de politique publique, de création de richesses, d’emplois. Je parle de la mode des systèmes productifs locaux, des pôles de compétitivité, de l’économie résidentielle, des créatifs… Chaque mode est, d’une certaine façon, une défaite de la pensée.
Puisqu’il faut bien réagir à l’exaspération, je vous signale un lien vers un article intéressant, paru sur la vie des Idées, également disponible en pdf (les tableaux sont plus lisibles). J’aime bien le résumé :
La notion de classe créative a servi à formuler des politiques publiques misant le développement urbain sur les infrastructures susceptibles d’attirer les « concepteurs » de nos sociétés. Mais comme le montrent les résultats d’une enquête européenne, l’hypothèse ne tient pas : développer l’éducation et les infrastructures susceptibles de servir l’ensemble de la population serait une politique bien plus féconde.
Deux remarques : i) l’évidence est plus complexe à démontrer qu’il n’y paraît, ii) le politique a du mal avec l’évidence.