Mittal, le grand gentil loup social

A signaler une enquête particulièrement intéressante sur les pratiques du groupe Mittal sur différents sites (Gandrange, au Nord de Metz, mais aussi en Roumanie et au Mexique), dans le dernier numéro du magazine L’Expansion (n°706, mars 2006). Où l’on apprend que "les salariés des aciéries absorbées par le géant indien n’ont pas à s’en plaindre. Et ce sont les syndicalistes qui le disent…" (p. 98).

Pendant ce temps, Guy Dollé, après avoir dit qu’il ne fallait pas mélanger les pommes et les poires, après avoir expliqué qu’il fabriquait du parfum pendant que Mittal fabriquait de l’eau de Cologne, ironise sur les entreprises familiales : "je vais vous présenter les dirigeants présents, mais mon fils n’est pas là".

Sans commentaire.

Le triste sort d’Arcelor…

Dure vie que celle de responsable d’une firme actionnariale… Il faut sans cesse convaincre que tout est fait pour créer de la valeur pour les actionnaires. Et quand un "méchant" groupe lance une OPA hostile, la guerre des communiqués fait rage, afin que les "gentils" actionnaires restent fidèles aux dirigeants en place.

Guy Dollé s’est donc fendu d’une analyse remarquable démontrant qu’Arcelor étant sans doute ce qui se faisait de mieux en matière de firme capitaliste : résultat d’exploitation en hausse de 30%, résultat net en hausse de 66%. Et en passant une mesure phare : l’accroissement de 85% du dividende par action . Tout ceci étant prévu depuis longtemps, rien à voir avec Mittal, bien sûr…

 Il semble qu’ensuite, Guy Dollé se soit un peu emballé : interrogé sur le Clémenceau, il a indiqué qu’il était "en acier de chez Arcelor, Monsieur !" pour affirmer ensuite que -pas de problème!- Arcelor pourrait se charger du désamiantage… M’étonnerait qu’à moitié que demain Monsieur Dollé décide de prendre en charge les volailles grippées (asiatiques et sauvages, comme Mittal).

Vive les grandes écoles !

En France, la voie royale pour accéder à un emploi de qualité consiste à s’orienter dans des prépas, puis à décrocher son entrée dans la meilleure école possible. Mais bien sûr, cela ne dépend pas que des mérites individuels : la reproduction sociale joue à plein, comme en témoigne ce petit tableau, trouvé sur le site de l’observatoire des inégalités :

Composition sociale des classes
Unité : %
  6ème
1995
Terminale S
2001
Classes prépa
2002
Agriculteurs 2 2 2
Artisans, commerçants 8 7 7
Cadres supérieures 12 29 42
Enseignants 3 8 12
Professions intermédiaires 15 19 14
Employés 16 13 9
Ouvriers 32 15 6
Retraités et 12 7 8
Inactifs
Source données : Christian Baudelot – 2003, Mai 2003 Colloque de l’Ecole normale supérieure Démocratie, classes préparatoires et grandes écoles

Là où ca fait mal, c’est lorsque l’on rapproche ces chiffres de l’effort financier entrepris par la collectivité pour les étudiants des différentes filières : 13170 € par étudiant de classe prépa, 6 820€ par étudiant de l’Université (hors IUT)… (Cf. le graphique repris dans un article précédent)….

Ce sur-investissement renforce à l’évidence la reproduction sociale. Quelle solution? Il en existe deux :

i) faire de la discrimination positive afin d’ouvrir les portes des grandes écoles à ceux qui n’y avaient pas, jusqu’à présent, accès. C’est ce que fait Sciences Po Paris, en intégrant des élèves issus de Zep. Plus radicalement, on pourrait suggérer que, dans chaque lycée, un certain pourcentage des élèves aient un accès automatique aux classes prépa, ce qui aurait l’avantage  d’éviter la concentration des meilleurs élèves dans les meilleurs établissements (étant entendu que ces établissements ne sont pas intrinsèquement meilleurs : ils obtiennent de meilleurs résultats seulement parce que les élèves des catégories sociales élevées y sont concentrés…), 

ii) supprimer les grandes écoles. Ce qui n’a rien d’aberrant, si l’on observe que le système des grandes écoles est une spécificité française, nombre d’autres pays développés s’en sortent très bien sans. Cette deuxième solution n’a cependant que peu de chances d’être mise en oeuvre,  pour une raison très simple : les politiques sont quasiment tous issus de ces écoles, et souhaitent que leur progéniture en profite également… Elle aurait pourtant l’avantage d’empêcher, précisément, que les élites du pays soient tous coulés dans le même moule : même si le moule est de grande qualité, il conduit forcément a une certaine uniformisation des visions du monde.

Je ne dis pas que tous les politiques pensent la même chose, mais que tous regardent le monde avec les mêmes lunettes. S’agissant de l’économie, avec, pour l’essentiel, leurs lunettes de macro-économiste. On gagnerait sans doute à ce que d’autres personnes, issues d’autres milieux et d’autres formations, munies d’autres lunettes, puissent participer aux débats et surtout, bien sûr, aux prises de décision…

Mittal Steel : au secours, les indiens attaquent !

Quelques précisions sur l’OPA de Mittal Steel sur Arcelor et sur le discours médiatique qui a accompagné cet évènement…

Premier élément, sur la nationalité du groupe et sur la notion de patriotisme économique : on nous a présenté Mittal Steel comme un groupe indien. En fait, la définition de la nationalité du groupe pose problème : juridiquement, c’est la localisation du siège social de la tête de groupe qui importe, dans ce cas, Mittal est européen… Certains économistes considèrent que ce critère juridique n’est pas pertinent : il conviendrait plutôt de retenir comme nationalit le pays où sont prises les décisions stratégiques essentielles. Dans ce cas, le groupe est toujours européen… D’autres encore considèrent que la nationalité dépend de la nationalité des principaux actionnaires et là, ouf!, le groupe est indien…

En quoi est-ce important? En fait, on considère implicitement, à travers ce débat, que la nationalité est décisive pour juger des pratiques des entreprises en matière d’organisation de l’activité et de création/destruction d’emploi. Or, rien n’est moins sûr : des entreprises bien françaises ont des comportements stratégiques qui ne profitent pas vraiment à la bonne marche de l’entreprise (Vivendi) ou à ses salariés (Moulinex). A l’inverse, des entreprises étrangères peuvent prendre le contrôle et/ou s’implanter en France, au profit du territoire (Toyota à Valenciennes). Autrement dit, l’association nationalité du groupe – efficacité des choix, qui sous-tend le discours sur le patriotisme économique, est très contestable. La vraie question consiste à se demander si l’OPA permettra de mettre sur pied un groupe plus compétitif, créateur de richesses et d’emplois, au profit de quels territoires.

En l’occurrence, l’avis (initial) du gouvernement et le jugement quasi-xénophobe du PDG d’Arcelor ("on ne mélange pas les pommes et les poires" – je me demande qui est la poire dans l’histoire…) est sans doute un peu rapide : i) Mittal n’est pas un groupe détenu par de méchants capitalistes avides d’une rentabilité financière à court terme, mais une entreprise familiale. Or tout un ensemble d’études montrent que ces entreprises poursuivent plutôt des objectifs de rentabilité économique à long terme, investissent plus que la moyenne dans la formation de leurs salariés, et entretiennent des relations de plus long terme avec l’ensemble de leurs partenaires. Il n’est donc pas sûr, comme l’a affirmé Thierry Breton, qu’elles ne comprennent rien à la "grammaire du capitalisme". ii) il semblerait que de vraies complémentarités existent entre les deux entreprises, à la fois en termes géographiques et en termes de gammes, si bien que l’affirmation selon laquelle le projet d’OPA n’est sous-tendu par aucun projet industriel est également très contestable. Le problème, dans l’histoire, tient donc sans doute moins au comportement "sauvage" du groupe indien qu’à l’incapacité d’anticipation d’Arcelor et du gouvernement…

Plutôt que de se précipiter, tel le pompier camembert, avec un demi-verre d’eau quand l’incendie s’est déjà déclenché, il conviendrait que les politiques définissent, sans doute à l’échelle européenne, sur les secteurs que l’on peut considérer comme stratégiques en termes de création de richesses et d’emplois, et qu’ils s’interrogent sur les moyens i) d’améliorer leur compétitivité (dimension industrielle), ii) de réduire leur vulnérabilité (dimension financière). Dans certains cas, la solution passera par la mise en place d’accords avec des entreprises extra-européennes (quid alors du patriotisme économique?), dans d’autres cas, par des alliances à l’échelle de l’Union. Bien sûr, cela suppose d’adopter une vision élargie de la notion de secteur stratégique, ce qui n’est guère le cas en Europe, au contraire de ce qui se fait aux Etats-Unis… Par rapport à l’affaire Arcelor, il conviendrait donc de savoir si le secteur sidérurgique est un de ces secteurs stratégiques (la question peut faire débat). Si tel est le cas, il aurait fallu s’interroger un peu plus tôt sur la vulnérabilité de cette entreprise. Car si l’OPA est possible, c’est bien parce qu’Arcelor est Opable…

Nouvel article de recherche

Vient de paraître, dans la Revue d’Economie Appliquée, un nouvel article intitulé : "La géographie de l’économie des connaissances : un modèle proximiste". Ce n’est bien sûr pas du grand public, mais les personnes intéressées peuvent me contacter, j’ai à disposition quelques tirés à part que je peux leur transmettre (me donner une adresse postale si intéressé).

Voici le résumé : L’entrée dans l’économie basée sur les connaissances affecte sensiblement l’organisation et la localisation des activités économiques et, par suite, l’évolution des disparités spatiales. L’objectif principal de cet article est de développer un modèle évolutionniste spatialisé permettant de se prononcer sur ses implications. Dans ce modèle, on suppose notamment que la diffusion des connaissances s’inscrit dans des réseaux où coexistent des liens locaux et des liens globaux. Nous montrons alors que le développement régional est plus ou moins inégal selon d’une part le degré d’appropriabilité des connaissances et d’autre part les structures de réseau sous-jacentes. Dans les configurations les plus pertinentes, il s’avère que la compétition entre les entreprises conduit à la formation de grappes technologiques, parfois autonomes (fi-gure du district), parfois interreliées (figure de l’archipel).

[Lien vers la Revue d’Economie Appliquée]

 

Des études… pour quoi faire?

Dans le débat autour du CPE, j’ai entendu à plusieurs reprises l’affirmation selon laquelle les jeunes diplômés seraient également concernés par le problème de l’accès à l’emploi avec, comme preuve irréfutable, le cas de Monsieur ou Madame Untel, Bac+5 en poche, et toujours sur le carreau… Pourquoi les jeunes diplômés rencontreraient-ils des problèmes d’insertion? Car, comme tous les autres, nous dit-on, ils manquent d’expérience. D’où l’utilité d’un contrat plus flexible, tel le CPE.

 Toute la question est de savoir si l’on peut généraliser le cas de Monsieur ou Madame Untel. Pour cela, il convient de collecter un peu d’information sur le taux de chômage des jeunes en fonction du diplôme obtenu et là, oh surprise !, on s’aperçoit que ce taux diminue très significativement avec le niveau d’étude :

[Cliquez sur l’image pour une meilleur qualité]

 On peut aller un cran plus loin dans l’analyse, pour tordre le cou à une autre idée reçue : celle consistant à affirmer qu’un engagement dans des études supérieures courtes (type IUT et BTS) serait nécessairement préférable à un investissement dans des études plus longues. D’où la hiérarchie implicite, dans l’esprit des lycéens devant choisir leur orientation, entre IUT, BTS et fac.  S’il est exact que les études supérieures courtes offrent un bon accès à l’emploi, le niveau de responsabilité des emplois occupés est significativement moins forte que celui obtenu avec un diplôme Bac+5 :
 

[Cliquez sur l’image pour une meilleure qualité]

Resutat éloquent, me semble-t-il, qui ne signifie pas que les DUT/BTS sont à éviter, mais plutôt qu’ils sont adaptés aux personnes désirant accéder rapidement au marché du travail. Les lycéens ayant les moyens d’investir plus longtemps dans l’éducation et voulant accéder à des emplois à plus haut niveau de responsabilités auraient tout intérêt à s’engager dans des formations plus longues…

 Dans tous les cas, pour revenir au problème de départ, il s’avère que l’investissement dans les études reste le meilleur moyen de se prémunir contre le chômage ; et que résoudre le problème du chômage des jeunes passe certainement plus par un effort de formation / qualification des jeunes que par une flexiblisation (déjà conséquente) du marché du travail.

L’Université, parent pauvre du système éducatif…

Dans les articles précédents consacrés au chômage des jeunes, j’ai insisté sur le fait que le problème essentiel tenait moins à l’âge et à la flexibilité du marché qu’à une déficience en matière de qualification. D’où une préconisation essentielle : augmentant l’effort de formation ! Ceci est vrai, particulièrement s’agissant de l’enseignement supérieur, tant la compétition économique suppose que l’on dispose, dans les pays développés, d’une main d’oeuvre hautement qualifiée. Qu’en est-il de l’effort en la matière ?

Si les dépenses globales de formation en France sont dans la moyenne des pays développés, celles consacrés à l’enseignement supérieur sont plutôt en deçà (source : Ministère de l’Education Nationale) :



Ce n’est cependant pas le problème essentiel : si l’on distingue la dépense par étudiant en fonction des filières détude (graphique ci-dessous, source : Minsitère de l’Education Nationale), on s’aperçoit que l’Université (hors IUT) est de très loin le parent pauvre, en dépit du fait que les filières longues de l’Université permettent une très bonne insertion sur le marché du travail et une qualité d’emploi très supérieure à celle des DUT/BTS et quasiment identique à celle des grandes écoles (Cf. article précédent) :



On ne peut donc que louer la qualité des enseignants de l’Université : avec une dépense moyenne par élève très significativement inférieure à celle des autres filières, ils parviennent à obtenir des performances en termes d’insertion exceptionnelles !

Pour en savoir plus : [L’Etat de l’Ecole]

Présidentielles 2007 : que nous apprend l’électeur médian?

Pour comprendre une partie des discours des politiques, rien de mieux que le modèle de Hotelling, base de la théorie de l’électeur médian. Explications.

 L’échiquier politique va de l’extrême gauche à l’extrême droite. Schématisons-le comme suit :



Considérons ensuite que deux candidats luttent pour accéder au pouvoir. Le gagnant est celui qui récolte le maximum de suffrages. Chacun des deux candidats va se situer quelque part sur l’échiquier politique. Sa localisation en 0 signifie qu’il développe un programme d’extrême gauche. Sa localisation en 2 un programme disons PS, en 6 un programme UMP, en 8 un programme FN, etc…

 La localisation choisie par le candidat ne dépend pas de ses valeurs ou préférences intrinsèques : son objectif est de développer un programme lui permettant de recueillir le maximum de voix.

1/ Elections à 1 tour

Imaginons que le premier candidat se localise en 2. Le citoyen localisé en 2 est très satisfait, le programme correspond exactement à ses préférences. Le citoyen localisé en 3 est un peu moins satisfait : voter pour le candidat localisé en 2 lui coûte un peu, mais s’il n’y a qu’un candidat, ma foi, il s’y résigne. Pour ceux localisés en 4, 5, 6, 7 et 8, le coût est encore plus important, il croît avec la distance entre le citoyen et la localisation du politique….

Première question : si deux candidats sont opposés, où ont-ils intérêt à se situer ?

Supposons que le premier est en 2. Le deuxième, pour accéder au pouvoir, a intérêt à se localiser en 3 : il gagne les suffrages des citoyens 3 à 8 (6 voix), l’autre candidat n’en récolte que 3 (0, 1 et 2). Voyant cela, le premier candidat a intérêt à se déplacer dans l’espace des programmes, pour se localiser en 4. Il gagne alors (5 voix contre 4). Le deuxième, à son tour, a intérêt à se déplacer en 4 : il ne gagne pas, mais il ne perd pas non plus, les deux candidats se répartissent à égalité le marché.

Première conclusion : on aboutit à un principe de différenciation minimale, en l’occurrence des programmes politiques. L’enjeu pour les candidats est de bien saisir les préférences de l’électeur situé au milieu du segment, électeur que l’on qualifie logiquement d’électeur médian, d’où le nom de la théorie…

2/ Elections à deux tours

Seul problème, l’élection présidentielle, en France, est une élection à deux tours. Si bien que l’enjeu, au premier tour est avant tout… de passer au deuxième tour! Autrement dit, pour les candidats de gauche, de rassembler à gauche et pour les candidats de droite de rassembler à droite.

 Si l’on considère, de plus, que la répartition de l’électorat suit grosso modo la courbe suivante…

 

 … il en résulte que le candidat de gauche a intérêt à se situer en 2, celui de droite à se situer en 6, autrement dit, respectivement, aux premier et troisième quartiles. Une fois le premier tour passé, chacun se devra de recentrer son discours, pour se rapprocher des préférences de l’électeur médian.

 Sur la base de ce petit modèle, l’erreur de Jospin paraît évidente : en affirmant que son programme n’était pas socialiste, et ce avant le premier tour, il s’est localisé trop tôt en 4, les électeurs de gauche ont préféré s’en remettre aux autres candidats mieux ancrés à gauche.

3/ Et 2007 ?

 Qu’en est-il des élections de 2007 ? Le jeu est sans doute encore différent : l’écart entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy et les autres candidats est tel qu’il semble qu’ils sont déjà en train de jouer le second tour, l’un et l’autre "lorgnant" de l’autre côté.

 Pas totalement, bien sûr : chacun garde en tête l’importance de rassembler son propre camp. De ce fait, Nicolas Sarkozy remet régulièrement sur la table les sujets de l’insécurité et de l’immigration, histoire de ne pas perdre les voix de l’extrême droite. Ségolène Royal, quant à elle, a sans doute un terrain mieux dégagé à sa gauche : la peur du 21 avril lui garantit jusqu’à un certain point que les voix s’éparpilleront peu. Elle donne également régulièrement des gages à la gauche de la gauche (ralliement de Montebourg d’abord, de Chevènement ensuite ; discours sur les délocalisations et sur sa volonté de terroriser les capitalistes, également, etc…).

Tout l’enjeu, pour eux, est donc de rassembler leur camp sans effrayer l’électeur médian… équilibre instable s’il en est! Pour cela, si l’on suit Daniel Cohen (article payant), ils ont le choix entre deux formes de radicalisation :

* le radicalisme stratégique, qui consiste à faire surgir des thèmes de campagne qui rassemblent son propre camp et divisent le camp adverse.

* le radicalisme partisan, qui consiste en quelque sorte à ignorer le camp adverse, en comptant sur sa défaite en raison de l’usure du pouvoir.

Le radicalisme stratégique, c’est sans conteste ce que tentent Sarkozy et l’UMP avec l’insécurité, voire avec les 35 heures. Sans grand succès jusqu’à présent, me semble-t-il. A l’inverse, Ségolène Royal et le PS s’essayent au radicalisme partisan, Nicolas Sarkozy étant au pouvoir depuis quelques années… mais, pour l’instant, sans plus de succès!

Pourquoi Ségolène Royal va-t-elle gagner?

parce qu’elle répond à la volonté de changement profond symbolisée par Pluton, qu’elle semble rigoureuse et pointilleuse sur les détails, comme l’exige Saturne, et qu’elle "brasse" large et flou sur les options majeures, selon l’humeur du tandem Neptune-Uranus…

Ce n’est pas moi qui le dit, mais Michael Delmar, astrologue de profession, dans un article de Libé.

Remarquez, vous passez ça au masculin, et vous obtenez quelque chose qui colle bien à son rival annoncé:

parce qu’il répond à la volonté de changement profond symbolisée par Pluton, qu’il semble rigoureux et pointilleux sur les détails, comme l’exige Saturne, et qu’il "brasse" large et flou sur les options majeures, selon l’humeur du tandem Neptune-Uranus…

Dans son genre, notre astrologue fait très fort : il commence par expliquer qu’il ne peut garantir l’efficacité de sa méthode, qu’évidemment, il y a une part d’interprétation, que les prédictions astrologiques concernant l’avenir des hommes politiques sont délicates… pour finir par nous pronostiquer des scores au dixième : "Ségolène Royal (20 %) devancera d’une courte tête Nicolas Sarkozy (19,8 %), lui-même devant Jean-Marie Le Pen (19,5 %)".

Ah, l’astrologie et la politique, voilà qui va alimenter les conversations de fin d’année! Bon, d’ici là, je vais chercher le champagne qui doit être en Neptune, et je nous souhaite une bonne année 2007…