Et pourtant, elle tourne…

J’explique parfois aux étudiants que le développement des connaissances est cumulatif : on n’a pas besoin de redécouvrir à chaque génération l’ensemble des connaissances déjà développées, on s’appuie plutôt sur elles pour en découvrir de nouvelles. Comme le dit la formule, nous sommes des nains juchés sur les épaules de géants (voir ici et ). Je leur dit aussi, ensuite, qu’ils ont parfois du mal à faire du cumulatif, lorsqu’ils peinent à se souvenir de ce que je leur ai enseigné l’année d’avant…
Qu’ils se rassurent, il y a pire (trouvé ici)…

 

 

 

Qui a dit (#5) ? fin du jeu



Et oui, l’auteur de ces propos est
Alain Minc.
Bravo à Nico (qui n’a pas triché j’espère?!), premier à avoir donné la bonne réponse (sans citer le nom, mais la preuve apportée était suffisante). Les propos repris sont tirés d’une interview dans les Echos datée du 8 janvier 2007, p. 16. Je les ai trouvés plutôt surprenants dans sa bouche, d’où le petit jeu proposé. Mais bon, d’un autre côté, les propos d’Alain Minc ne sont souvent que surprenants, si vous voyez ce que je veux dire… Dans la même interview, par exemple, il réussit l’exploit de nous dire qu’en 2002 il avait voté Bayrou, que si DSK s’était présenté, il aurait voté pour lui en 2007, et que finalement, il va opter pour … Nicolas Sarkozy. Et pourquoi Sarkozy plutôt que Bayrou? Parce que ce dernier est devenu trop …populiste (oui, oui, Bayrou, pas Sarkozy)!

Sigmund Chirac



Lu dans le JDD hier, cette affirmation de Denis Tillinac, écrivain corrézien proche de Chirac :

Si l’on sentait, dans l’inconscient collectif, un besoin de Chirac, il se représenterait. Pour le moment, ce besoin on ne le perçoit pas. Mais cela pourrait advenir à la faveur d’un aléa comme une crise internationale ou si Le Pen n’avait pas ses 500 signatures.

Vu que 81% de conscients français ne souhaitent pas que Chirac se représente (même source), notre président prépare une réforme pour faire voter les inconscients. En Corse, les morts votent bien, remarquez…

Amis lecteurs, je vous propose de mettre vos inconscients en veilleuse pendant deux ou trois mois.

Qui a dit (#5) ?

Qui a dit…

Une partie de nos problèmes macroéconomiques découle de [la faiblesse des syndicats] : la répartition de la valeur ajoutée dans les entreprises pourrait être plus favorable aux salariés, mais comme il n’y a plus de dialectique sociale, il ne reste plus que l’arme de la grève. Chaque grève salariale dans le privé devrait être saluée comme une bonne nouvelle. Malheureusement, il y en a très peu…
[plus loin]
Quand le prix de revient usine comporte 15% de coût du travail, qu’on ne me dise pas qu’on ne peut pas accorder 4% d’augmentation salariale au lieu de 2%! Les patrons ont été tellement formés à la désinflation compétitive que l’idée d’augmenter les salaires leur paraît aujourd’hui obscène.


… ce qui n’est pas totalement sans lien avec les billets précédents

EADS délocalise en zone dollar

 Louis Gallois a annoncé devoir délocaliser en zone dollar, compte tenu de l’évolution du taux de change euro/dollar. Les Echos du 4 décembre titrent
précisément : “L’Euro fort oblige Airbus à produire hors d’Europe”. Quelques remarques à ce sujet.

Première remarque : EADS dit souffrir de la hausse de l’euro, car l’essentiel des coûts sont libellés en euros, pendant que l’essentiel des ventes est libellé
en dollar.
L’appréciation de l’euro par rapport au dollar réduit donc mécaniquement les recettes du groupe, ce qui pèse sur les profits de
l’entreprise. On oberve effectivement un décalage important entre la géographie de la production de l’Airbus (76% des achats en Europe, 21% en Amérique du Nord et 3% dans le reste du
monde) et la géographie de la demande (39% du carnet de commande en Europe, 28% en Asie, 19% en Amérique du Nord et 14% dans le reste du monde). Décalage qui résulte, soit dit en
passant, des choix passés du groupe, pas de l’évolution des devises.

Deuxième remarque : les dirigeants du groupe ont conscience depuis quelques temps déjà de ce décalage, et certains affirment que “Dassault comme Airbus imposent à leurs fournisseurs, y compris français, d’être payés
en dollars. Si bien qu’aujourd’hui, au moins 65 % des pièces d’un Airbus sont payées en dollars.” Qui croire sur le sujet? Sans plus d’information, difficile de se prononcer… On ne peut que
souhaiter un peu plus de transparence de la part du groupe, afin de savoir précisément ce qui est payé en euros et en dollars.
Un représentant de la CFDT
Airbus, qui a adressé cette demande à la direction, indique que jusqu’à présent elle “nous l’a toujours refusé”.

Troisième remarque : ce problème de parité euro/dollar touche certains secteurs d’activité, mais pas tous les secteurs : l’essentiel des échanges extérieurs de
la France se fait avec des pays européens, ce problème de change ne se pose pas. Une autre partie se fait aussi avec des pays tiers, où le dollar n’intervient pas.  Wyplosz explique ainsi que “en moyenne vis-à-vis d’un large de panier de devises, l’euro ne
s’est apprécié que de 28% depuis son point bas en octobre 2000, et de moins de 10% depuis le début de l’année”. Attention donc à ne pas généraliser trop rapidement le problème à tous les secteurs
d’activité, comme l’a fait encore récemment Jean Arthuis, en
expliquant que
“c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase”, que d’autres secteurs d’activité vont suivre, et que, au final, “c’est la politique économique européenne qui est en
cause”.

Quatrième remarque : le dollar est faible actuellement, on sait qu’il remontera, le problème est que l’on ne sait pas quand. Autrement dit, la seule certitude qu’on
puisse avoir, c’est qu’il y a de l’incertitude. Délocaliser en zone dollar, autrement dit s’engager dans des investissements de long terme (on ne va pas s’amuser à déplacer les établissements
tous les 6 mois), en accusant le niveau actuel du taux de change dont l’évolution à moyen terme est non anticipable est donc plutôt étrange (voir les propos de Pascal Lamy sur ce point, ainsi que ceux de Gilles Le Blanc).

Cinquième remarque : EADS a connu ces derniers temps des problèmes importants, de différentes natures, qui sont analysés de manière détaillée dans ce document de travail
de 
Damien Talbot (2007) : i) des problèmes de gouvernance, d’abord : présidence bicéphale, reporting croisé (le dirigeant français d’une filiale dépend d’un dirigeant allemand de la maison mère et
réciproquement), succession de dirigeants à la tête du groupe, soupçon de délits d’initié, … ii) des problèmes de division spatiale du travail, ensuite, pilotée initialement par des Etats
soucieux d’accueillir en leur sein une partie de l’activité du groupe européen, et d’assurer au travers de l’implantation précise des sites leur politique d’aménagement du territoire. D’où des
complications et des coûts logistiques importants, et un éparpillement peu rationnel de certaines fonctions (l’assemblage notamment). iii) des problèmes de coordination productive enfin
: “La complexité de l’A380 l’a fait éclater, avec les problèmes de câblage qui ont été révélateur de l’incohérence du processus industriel Airbus : incompatibilité des systèmes de CFAO entre
Toulouse et les usines allemandes, refus d’utiliser le standard universel Catia (…) et absence de maquette numérique” (Air & Cosmos, 22 décembre 2006 cité par Talbot (2007, p. 11). Ces
problèmes, qui n’ont pas empêchés EADS de produire des avions de qualité et de conquérir des parts de marché conséquentes (comme le disent les ingénieurs toulousains : “Et pourtant, il
vole”!), obligent le groupe à se lancer dans un vaste plan de réorganisation de l’activité productive et de transformation des modes de gouvernance, dont l’engagement en zone dollar est une
des faces.

Conclusion : invoquer l’évolution d’un déterminant exogène (le taux de change euro/dollar) pour justifier les choix de réorganisation du groupe est abusif : la
réorganisation se justifie avant tout par les choix passés, parfois peu rationnels, du groupe lui-même. Bien sûr, l’externalisation de la faute permet de mieux faire passer la pilule auprès
des parties prenantes du groupe. Ces déclarations permettent sans doute aussi de relayer le lobbying de certains de nos politiques pour faire pression sur la politique de la
BCE.

Devoir de rentrée : solution


Bravo à leconomiste, premier à avoir proposé Henry Ford. Mention spéciale à c.f. pour avoir développé les explications. Extrait du texte dans lequel j’ai pioché le sujet :

"En 1914, la Ford Motor Company a décidé de payer à l’avenir ses travailleurs $5 par jour. Comme le salaire généralement en vigueur à l’époque était compris entre $2 et $3 par jour, le salaire payé par Ford était bien au delà du niveau d’équilibre. Longues étaient donc les files de travailleurs attendant devant les grilles de l’usine Ford d’y être engagés pour gagner ce salaire élevé.

Quelle était la motivation de Henry Ford ? Celui-ci l’a énoncé comme suit : « Nous souhaitions payer ce salaire pour que l’entreprise ait des bases solides. Nous travaillions pour le futur. Toute entreprise qui paie des bas salaires est précaire… Le paiement de $5 par jour pour une journée de 8 heures est l’une des meilleures mesures de réduction des coûts que nous ayons jamais prises ».

Du point de vue de la théorie économique traditionnelle, l’explication de Ford est singulière puisqu’il suggère que des salaires élevés sont synonymes de coûts réduits."

(D’après G. Mankiw, 1999, Macroéconomie, De Boeck Université, p. 150)


Pour comprendre le lien salaire élevé / coût réduit, il convient d’introduire la notion de productivité. J’en ai parlé à plusieurs reprises s’agissant des délocalisations, ce qui intéresse l’entreprise, ce n’est pas le coût du travail, mais le coût salarial unitaire, rapport entre le coût du travail et sa productivité. L’accroissement des salaires peut dès lors se traduire par une baisse des coûts s’il s’accompagne d’un accroissement plus important de la productivité du travail.
En proposant des salaires deux fois et demi supérieurs au salaire moyen en vigueur, Ford s’attirait les meilleurs salariés, et s’assurait de leur motivation. On note au passage que la relation salaire (w) – productivité du travail (y) est en quelque sorte inversée : ce n’est plus le niveau de productivité qui définit le niveau des salaires (w=f(y)), c’est le niveau des salaires qui définit le niveau de productivité (y=f(w)).

Pour information, j’ai donné ce sujet aux étudiants de Licence 2ème année de la Faculté de Sciences Economiques de Poitiers (dans le cadre du cours Economie de l’entreprise), sachant qu’ils devaient le traiter en mobilisant la théorie de l’agence (cf. L’economie de l’entreprise, chapitre 1 ; voir aussi pour une introduction ici). Dans ce cadre, l’accroissement des salaires peut être vu comme un mécanisme d’incitation permettant d’éviter les problèmes de sélection adverse (les meilleurs candidats se présentent et se signalent) et les problèmes d’aléa moral (les salariés fournissent l’effort maximal, acceptent les conditions de travail difficiles, ne font pas grève, peu de turn-over, etc.).

Devoir de rentrée…



Petite pause dans la correction de copies. J’en profite pour poser une devinette accompagnée d’un devoir de rentrée (niveau facile, voire débutant).

Un chef d’entreprise a décidé de payer ses salariés deux fois et demi le salaire moyen en vigueur à l’époque. Plus tard, il a déclaré :

[cette décision a été] l’une des meilleures mesures de réduction des coûts que nous ayons jamais prises"

Devinette : qui a dit cela?
Devoir de rentrée : comment expliquer le paradoxe apparent entre augmentation des salaires et réduction des coûts?

Indication : non, ce n’est pas René Obermann, le nouveau P-DG du groupe Deutsche Telekom, qui vient de déclarer :

"Notre société offre en comparaison à d’autres entreprises du secteur toujours des conditions de travail confortables et de bons salaires. (…) Pour être franc, cela ne pourra pas rester comme cela, parce que nous devons urgemment baisser nos coûts, malheureusement aussi nos coûts de personnel"

Les étudiants de la fac de Poitiers, leur famille et leurs proches, n’ont pas le droit de jouer.

Relocalisation picto-charentaise

J’apprends dans Le
Nouvel Obs
qu’un sellier charentais (Forestier, 27 personnes employées) implanté à Segonzac projette de relocaliser dans une prison charentaise une activité préalablement
délocalisée en Inde (activité délocalisée employant 8 personnes). La prison est située à Bédenac, à une soixantaine de kilomètres des usines du sellier.
 

Raison invoquée par les responsables : “En Inde, nous avions des problèmes de copie, de surconsommation de cuir, de confiance en général”. Les prisonniers français
ont été formés, et “produisent un travail à la tâche de qualité, pour des coûts proches de ceux enregistrés en Inde”. “Tout se passe dans la plus grande confiance car nos ouvriers de la prison
ont accès à tous les outils de sellier, dont certains sont tranchants comme des rasoirs”.

Petite histoire intéressante, qui n’est pas sans rappeler celle de Nathan, qui avait
relocalisé en 1993, après avoir découvert que son sous-traitant chinois plagiait ses produits pour les redistribuer en France.

On peut conceptualiser facilement, via la théorie de l’agence (voir ici, chapitre 1 pour la théorie, bien sûr!) :
le recours à un sous-traitant lointain pose un problème d’asymétrie d’information (le sous-traitant en sait plus que moi sur ce qu’il fait), il en profite pour adopter un comportement
opportuniste. La théorie recommande alors de mettre en place des systèmes d’incitation/contrôle pour éviter ces problèmes, mais, en l’occurrence, on peut considérer qu’ils seraient soit
innefficaces, soit trop coûteux. D’où la relocalisation, l’activité de surveillance/contrôle étant plus facile et moins coûteuse à proximité… d’autant plus quand l’activité est relocalisée dans
une prison (sachant que, aux dernières nouvelles, Michael Scofield n’est pas à Bédenac).

 

Sur le sujet des relocalisations, voir ici (quelques histoires de
relocalisation),  (le cas de l’entreprise Samas) et (poids statistique des relocalisations).

Une délocalisation… vers la France !



Hier après-midi, Sonya Faure, journaliste à Libération, m’a contacté pour évoquer le cas de l’entreprise Samas, qui s’était implanté en Chine il y a quelques années… et qui a décidé de se relocaliser en France.  Une délocalisation de la Chine vers la France en quelque sorte (oui, je sais, ce n’est pas tout à fait ça, mais c’était pour le plaisir du titre)…

J’en avais parlé ici, suite au petit article paru dans les Echos. J’ai orienté la journaliste vers mon billet sur l’étude McKinsey, dont elle reprend certaines des conclusions. J’ai également insisté lors de notre échange sur le fait que les délocalisations vers les pays en développement pèsent peu (5% des emplois détruits), point qu’elle reprend en conclusion. La source de cette information est  l’article de Fontagné, plus précisément cet extrait (p. 24) :

[En Europe] sur les quelques 1 500 restructurations d’entreprises recensées par le European Monitoring Center on Change du 1er janvier 2002 au 15 juillet 2004, les délocalisations ne représentent que 7% des opérations et seulement 5% des emplois supprimés.

Les déclarations des différents acteurs de l’entreprise Samas sont particulièrement intéressantes : nécessité de prendre en compte les coûts de transport, les délais de transport, la réactivité de l’entreprise, la proximité client-fournisseur, les possibilités de réorganisation sur place, etc… bref, de prendre en compte l’ensemble des coûts, non pas seulement les différentiels de coût du travail.

A souligner notamment l’affirmation suivante de Valentin Schmitt, directeur des opérations de Samas France :

On le sait, les clients réclament un service plus qu’un produit. Ce qui suppose une proximité avec eux.

Nous sommes dans une économie d’interactions souvent étroites et fréquentes, qui supposent donc encore et toujours, en dépit de l’approfondissement de la mondialisation, un degré plutôt élevé de proximité spatiale…

Connaissances tacites

L’analyse évolutionniste de l’innovation introduit une distinction fondamentale entre connaissances codifiables et connaissances tacites.

 

Les premières, comme leur nom l’indique, peuvent être codifiées, inscrites sur un support, diffusée dans le temps et dans l’espace. Conformément à l’approche
standard de l’innovation, elles peuvent être asssimilées à un bien partiellement public, c’est à dire non rival (les connaissances codifiables ne sont pas détruites dans l’acte de consommation)
et partiellement exclusives (dès lors notamment que les entreprises s’en remettent au système de propriété intellectuelle (dépôt d’un brevet par exemple) pour empêcher que d’autres ne les
exploitent).

 

Les connaissances tacites, de leur côté, sont, précisément, non codifiables. Elles sont accumulées par les acteurs au fur et à mesure de leur activité, ceux-ci ne
peuvent parfaitement les exprimer. L’exemple que je prends généralement pour illustrer le propos est celui d’un enfant à qui on veut apprendre à faire du vélo : vous commencez par lui expliquer
ce qu’est un vélo, ce qu’il convient de faire pour avancer, ne pas tomber, etc., autrement dit vous lui faites passer un ensemble de connaissances codifiables, mais cela ne suffit pas. L’enfant
essaiera, tombera, remontera sur le vélo, etc… et, au bout d’un temps plus ou moins long, il saura faire du vélo. Ce temps d’apprentissage est fondamentalement un temps d’accumulation des
connaissances tacites. Et si vous demandez à l’enfant quelles connaissances supplémentaires lui permmettent maintenant de savoir faire du vélo, il sera dans l’impossibilité de vous l’expliquer,
car, comme dit plus haut, ces connaissances tacites ne peuvent être parfaitement exprimées. Elles sont dans les mains plus que dans la tête.

 

 Question angoissante, dès lors : si les connaissances tacites ne peuvent être exprimées, inscrites sur un support, où
sont-elles mémorisées? Dans les routines des entreprises, répondent les évolutionnistes : les actes répétés quotidiennement permettent à l’organisation de “transporter dans le temps” ces
connaissances.
D’où une deuxième question angoissante : que se passe-t-il quand un individu ayant accumulé des connaissances tacites individuelles part de
l’organisation ? Eh bien si l’entreprise n’a pas pensé la transmission de ces connaissances, elle peut y perdre beaucoup…

 

 C’est précisément pour cela que la DRIRE et la DRTEFP Poitou-Charentes viennent de
lancer un dispositif innovant, suite au constat d’une pénurie de main d’oeuvre et de départs massifs en retraite dans l’industrie. 
Ces départs, en effet,
sont synonymes de disparition de connaissances spécifiques accumulées par les salariés. Pour éviter cette perte, ces deux institutions on mis en oeuvre une action (assurée par Action RH
Opérationnel
), action baptisée Transéo, permettant “de faire prendre conscience aux employés de leurs capacités à transmettre et aux employeurs des risques en cas de non
partage”. Témoignage d’un responsable d’une des entreprises impliquées : “J’ai un salarié qui voulait partir à la retraite. Il était le seul à savoir monter des amortisseurs d’une manière bien
spécifique. L’équipe d’Action RH Opérationnel lui a fait prendre conscience de ses talents et il va rester un peu plus longtemps pour transmettre son savoir-faire” (Source : La Nouvelle
République du Centre Ouest, 30/11/2007).