Audience du blog

Actualisation des données sur l’audience du blog : 11 753 visiteurs uniques et 78 999 pages vues en octobre. Ci-dessous le tableau complet.

Mois visiteurs uniques pages vues visiteurs  par jour
février 216 1077 11
mars 3218 15837 104
avril 4750 25594 158
mai 6953 39556 224
juin 6343 30019 211
juillet 4904 24145 158
août 5858 30246 189
septembre 10771 57882 359
octobre 11753 78999 379
total 54766 303355 207


avec en prime le graphique associé sur les visiteurs uniques :

et celui sur les pages vues :

Si vous les comparez aux graphiques du mois dernier, vous noterez que la pente est forte, de plus en plus forte..

Audience du blog

Pour la première fois ici, quelques stats sur l’audience. Histoire de dire qu’un blog d’économiste, ça attire finalement pas mal de monde.
Bon, j’ai commencé le 10 février 2006, avec 2 visiteurs (moi compris, bien sûr) et 26 pages vues (j’ai dû regardé 25 fois la page, histoire de voir si ca marchait et comme c’était joli!). Le 11/02, je suis passé à 5 visiteurs (sûr que Le Monde titrerait "explosion du nombre de visiteurs : +150% en une journée!" – cf. ici et pour comprendre), puis 1 (moi, sûrement), puis 13, etc… Ensuite, crise du CPE aidant, j’ai eu pas mal de temps pour rédiger des billets, qui ont attiré pas mal d’étudiants ayant eux aussi du temps à perdre. Eté plus calme, puis redémarrage en trombe depuis septembre.

Plus précisément, en 233 jours (10/02 au 30/09), ce blog a attiré 43 013 visiteurs uniques, qui ont regardé 224 356 pages, soit en moyenne 5 pages par visiteur par jour. Ils ont regardé l’un des 97 billets que j’ai posté, et déposé 879 commentaires, soit 9 commentaires par billet en moyenne.

Tableau récapitulatif par mois des visiteurs uniques et des pages vues :

mois visiteurs uniques pages vues
février 216 1 077
mars 3 218 15 837
avril 4 750 25 594
mai 6 953 39 556
juin 6 343 30 019
juillet 4 904 24 145
août 5 858 30 246
septembre 10 771 57 882
total 43 013 224 356

Trois jolis graphiques ensuite, chiffres au jour le jour. Nombre de pages vues au quotidien, avec en trait gras la moyenne mobile sur 10 jours (ce qui permet de lisser les résultats). Figure également sur le graphique la droite de régression des pages vues par rapport au temps, ce qui permet de mettre en évidence la tendance de la série (en l’occurrence, ici, trend ascendant).



idem pour le nombre de visiteurs uniques.


dernier graphique, le rapport entre pages vues et visiteurs uniques :

Relative stabilité autour de 5 pages vues par visiteur unique.

Bon, exercice un peu narcissique, qui a surtout pour but d’inciter des collègues à tenter l’aventure, on se sentirait moins seuls! 

Le Renard et le Hérisson

[La première partie de ce billet reprend très largement un article de John Kay]

 Vous le savez sans doute, les prévisions des experts, notamment économiques se révèlent souvent fausses. Si vous ne le saviez pas, Philip Tetlock le montre clairement dans son dernier ouvrage Expert Political Judgment. Mais il fait plus que cela : il explique pourquoi.

 En fait, dit-il, les experts consultés sont souvent de mauvais experts. Mieux encore : plus ils sont mauvais, plus il sont consultés. Plutôt politiquement incorrect, me direz-vous, mais la démonstration est assez convaincante.

Il effectue d’abord des tests psychologiques pour déterminer deux catégories d’individus : les Hérissons et les Renards.  Si vous êtes plutôt d’accord avec cela : « c’est pénible d’entendre des gens ne pas parvenir à se faire une opinion » et « l’erreur la plus fréquente en matière de décision consiste à abandonner trop vite une bonne idée », vous êtes un Hérisson. Si au contraire, vous êtes plutôt du genre « dans la plupart des conflits, j’arrive à voir dans quelle mesure les deux parties ont raison » et « je préfère interagir avec des personnes ayant des idées très différentes des miennes » ; vous êtes plutôt Renard.

 Autrement dit, en forçant à peine le trait, le Hérisson se caractérise par le fait qu’il a une et une seule règle de décision en tête, qu’il voit tout ce qui valide sa règle et dispose d’explications toutes prêtes en cas de défaillance de sa règle. Pendant ce temps le Renard collecte de l’information de différentes sources, révise son jugement en fonction de ces informations et envisage un large ensemble des possibles.

 Bien, quid des prédictions de nos deux animaux ? Et bien, figurez-vous que les prédictions du Renard sont meilleures que celles du Hérisson… mais que les caractéristiques du Hérisson sont exactement celles que recherchent les leaders de tous horizons. Ce que John Kay, dans un billet pour le Financial Times sur l’ouvrage de Tetlock, explique ainsi :

But these hedgehog characteristics are exactly those that politicians, journalists and business leaders demand of advisers and commentators. Harry Truman famously sought a one-armed economist, who would never say: On the one hand, then on the other. Broadcast media look for snappy soundbites. Corporate executives demand the "elevator pitch" for new ideas. Fund managers want specific forecasts. Business audiences do not want to hear that the world is a complex and uncertain place. But, unfortunately, it is.

 Et de citer le hérisson politique, qui envahit l’Irak, le hérisson des affaires, qui délocalise en Chine, le hérisson financier, qui investit dans la nouvelle économie, etc.

 

Bon, inutile de dire qu’en France, les hérissons sont légion. Je n’évoquerai qu’un exemple récent: le problème des méthodes d’apprentissage de la lecture…

 Grave problème pour l’éducation nationale : les difficultés de lecture des jeunes entrant en sixième (15 à 20% des élèves auraient des difficultés pour lire et écrire selon le ministère). Hérisson-de Robien a trouvé sa règle de décision : les difficultés de lecture résulte de la méthode d’apprentissage en vigueur dans les écoles, à savoir la méthode globale. D’où la proposition du Hérisson

« je veux qu’on abandonne partout où elle existe encore la méthode globale ou assimilée et qu’on revienne au début de l’apprentissage de la lecture à la méthode phonique ou syllabique, le b-a-ba. » (source ici).

Question du journaliste du Figaro : « Beaucoup d’enseignants disent que ce débat est dépassé car la méthode globale ne serait plus appliquée. »

Réponse du Hérisson, qui, je vous le rappelle, dispose d’explications toutes prêtes en cas de défaillance de sa règle :

C’est une posture idéologique. Je leur rappelle qu’ils sont fonctionnaires de l’Etat. Je les invite à prendre connaissance des modifications des programmes de la République. On ne peut plus admettre que 15 à 20% des écoliers arrivent au collège sans savoir bien lire et écrire. J’ai demandé que les professeurs réapprennent les lettres aux enfants puis les syllabes puis les mots et enfin la phrase et le sens. C’est la meilleure méthode, selon les scientifiques que j’ai consultés. J’assurerai personnellement le suivi de cette réforme, je vérifierai que mes instructions sont appliquées. J’ai donné des consignes aux inspecteurs d’académie et aux recteurs.

 Et attention à ne pas s’opposer : Roland Goignoux, professeur d’IUFM, n’a pas été reconduit comme enseignant à l’Ecole supérieure de l’Education Nationale pour … avoir écrit un livre. Motif invoqué par le directeur de cette école :

« à la lecture de son dernier ouvrage, j’ai estimé que certains passages allaient à l’encontre des propos du ministre de l’Education ». (lu dans la Nouvelle République du Centre Ouest, 27 septembre 2006, p. V).

 Pour vous faire une idée de la dangerosité de cet individu, je vous invite à consulter ce site. Extraits :

Aucune étude de neurosciences n’a porté, à ma connaissance, sur le rapport entre les pratiques pédagogiques des maîtres de cours préparatoire et le fonctionnement du cerveau. Il y a, entre ces deux questions, un nombre considérable de niveaux d’analyse qui sont loin d’être maîtrisés et encore moins d’être modélisés simultanément !

(…)

Est-ce que pour autant les résultats des sciences cognitives permettent de conclure à la supériorité de telle ou telle méthode ? Non, bien sûr, et je partage sur ce point l’avis de Franck Ramus lorsqu’il affirme dans Le Figaro : « À l’heure actuelle, les recherches en neurosciences ne sont pas assez avancées pour valider ou invalider telle ou telle pratique ». Tout au plus, me semble-t-il, permettent-elles d’indiquer les composantes de la lecture que la pédagogie n’a pas le droit de négliger si elle ne veut pas prendre le risque de pénaliser les élèves. C’est plus modeste mais plus rigoureux.

(…)

Si aucune étude comparative des méthodes de lecture en pays francophones n’a permis d’établir la supériorité de l’une par rapport à l’autre, ce n’est pas parce que toutes les pratiques se valent mais parce que la variable « méthode », trop grossière et mal définie, n’est pas une variable pertinente pour une telle recherche. Pour comprendre ce qui différencie véritablement les choix pédagogiques opérés par les maîtres et pour évaluer leurs effets sur les apprentissages des élèves, il est nécessaire de substituer à cette approche en termes de « méthode » une analyse reposant sur l’examen simultané de nombreux indicateurs. Et de ne pas se contenter des déclarations des enseignants mais d’observer le détail de leurs pratiques effectives.  Pourquoi ne proposerions-nous pas ensemble au ministre de conduire une telle recherche ?

 Roland Goignoux a un côté Renard, forcément déplaisant pour notre Ministre-Hérisson…

Quant à la proposition de Goignoux de conduire une recherche sur ce thème, on peut anticiper la réponse : à quoi bon une nouvelle étude ? Après tout, comme l’a affirmé notre Premier Ministre sur un autre sujet, « une étude ne fait pas le printemps, pas plus qu’une hirondelle »… (source). Beau réflexe de Hérisson…

Complément de dernière minute : Le World Economic Forum a publié son nouveau classement des pays. La France est au 18ème rang. Chute de 6 places. Problème évoqué, entre autres : "la France souffre d’un manque d’efficacité et de flexibilité" sur le marché du travail (voir ici ce que je dis de la confusion flexibilité des entreprises – flexibilité du marché du travail). Econoclaste se désespère de ce genre de classement. Je partage son sentiment et ses remarques. Voir ce que je disais du classement Banque Mondiale dans un précédent billet. A noter que le classement du WEF s’appuie pour une part importante sur une enquête à dire d’experts. 11 000 "business leaders" interrogés dans 125 pays. Soit une moyenne de 88 experts par pays. J’aimerais bien avoir la liste des leaders français. En tout cas, ça nous fait un sacré troupeau de hérissons…

Fier d’être économiste…

Ce que j’aime le plus, quand je dois me rendre chez le médecin, c’est le quart d’heure passé dans la salle d’attente… Car dans une salle d’attente de médecin, on trouve toujours le Figaro Magazine. En l’occurrence, j’ai découvert le numéro du 17 juin 2006, qui s’interrogeait sur le programme socialiste. Forcément, on a convoqué les meilleurs spécialistes, et, parmi eux, Pascal Salin, professeur à l’Université Paris-Dauphine. Bon, c’est un habitué des sorties fracassantes, mais là, dans le genre, je crois qu’il atteint des sommets :

Incapables de se renouveler, contrairement à tant d’autres, les socialistes français restent habités par les fantômes de Marx et de Keynes, ces deux auteurs à qui l’on doit certains des pires ravages du XXe siècle (p. 44).


Finalement, c’est parfois une bonne chose que les économistes ne soient pas trop écoutés en France…

La mondialisation expliquée aux tout-petits…

Je viens de découvrir en me promenant sur Internet un site remarquable qui présente sous forme de graphiques animés tout un ensemble de statistiques relatives au développement humain. On peut voir les présentations en Francais sur le site, et les télécharger en anglais. Tout est gratuit.



Pédagogiquement remarquable, si des enseignants s’égarent sur mon blog, je leur recommande vivement de "piller" ce site pour réutilisation en séance. Je ne manquerai pas de le faire dans le cadre de certains de mes enseignements.

Vacances…

L’activité du blog s’est sensiblement réduite ces derniers temps : activité de recherche très intense, actualité sportive très dense, actualité économique passée au second plan…
Les choses ne vont pas s’arranger ce mois ci, puisque je plie bagages jusqu’à début août… .

Mais, grâce au développement des TIC, j’ai maintenant le don d’ubiquité : vous pourrez ainsi m’entendre dans l’émission Géopolis de la Radio Suisse Romande le vendredi 28 juillet de 15h à 16h,  dans le cadre d’une interview réalisé par Jacques Mouriquand à la suite de la sortie des Nouvelles Géographies du Capitalisme.  L’émission pourra être écoutée à partir de cette date pendant 6 à 8 semaines sur le site de la station.

Je remarque en passant que je suis particulièrement sollicité en Suisse : interview de la Radio Suisse Romande, donc,  invitation en juin dernier de l’Université de Lausanne, recension très récemment dans le quotidien Le Temps, invitation pour un séminaire qui aura lieu le 1er septembre organisé par la Banque Cantonale de Genève, invitation à rédiger un article sur les Territoires de l’innovation pour la Revue Economique et Sociale, et peut-être d’autres choses à suivre… Pourquoi donc? Et bien justement, je crois qu’il y a matière à théoriser un peu cela, en s’appuyant sur les analyses en termes de Petits Mondes dont je parle dans les Nouvelles Géographies du Capitalisme… Promis juré, je rédige un billet à mon retour pour expliquer de quoi il retourne!

D’ici là, histoire d’occuper d’éventuels lecteurs en mal d’activité, un peu "d’économie participative" : s’il y avait un sujet d’économie (un peu précis) que vous aimeriez  que je traite sur mon  blog à mon retour, quel serait-il?  Je m’efforcerai de me pencher sur le sujet  qui recueillera  le plus de suffrage…

D’ici là, bonnes vacances à ceux qui en prennent, surtout pour les étudiants qui vont souffrir à la fac dès septembre prochain. Bon travail à ceux qui n’en prennent pas, notamment à tous les étudiants des formations dans lesquels j’interviens, qui sont en stage, qui rédigent leur mémoire ou qui révisent leurs examens de septembre (session de nouveau d’actualité, CPE oblige)…

La photo du mois…

L’alcoolisme fait des dégâts un peu partout en France (jusque et y compris au sein de nos universités, mais chuttt…). Une campagne de prévention est donc en cours, on me charge de diffuser cette information auprès de mes étudiants :

Lors de vos soirées et week-ends étudiants, s’il vous plaît, pas plus d’un verre par personne, ca rendra service à tout le monde (merci Daniel!).


Ségolène et la mondialisation

On a beau dire, mais Ségolène, elle ne dit pas que des bêtises… La preuve? Allez donc voir le chapitre 2 de son projet (intitulé "Les désordres de l’emploi et du travail"), section 9 ("Délocalisations : la mondialisation-alibi"), notamment le point 3 ("la mondialisation n’exonère pas la puissance publique de sa responsabilité")…

Je sens que certains lecteurs de mon blog vont faire de la dissonance cognitive

[PS : rien à voir avec Ségolène, mais en lien avec la mondialisation ; pour les footeux qui ont regardé France-Chine hier soir, j’espère que vous avez fait le lien avec mon billet sur la métaphore du match de foot, et que vous avez vu que quand un chinois marque, ca fait un point pour la France ! Finalement, le foot aussi c’est un jeu à somme positive??!!]

Actualités…

Je vous avais informé de ma participation le 26 mai dernier à un débat sur BFM avec notamment Lionel Fontagné et Jean-Louis Levet. Sujet : comment lutter contre les délocalisations? Le débat peut être écouté sur BFM en cliquant sur le lien "émission du 26/05", entre les flash d’infos et coupures diverses… Nos points de vue furent plutôt convergents.

J’ai été sollicité par les responsables de Débat 2007 pour alimenter leur blog. Vous trouverez en ligne ma première contribution, intitulée "Une nouvelle mode : les pôles de compétitivité". N’hésitez pas à réagir, ici ou là-bas.

Pour d’éventuels visiteurs suisses : je suis invité par la Société d’études économiques et sociales
pour une conférence le 14 juin prochain à 18h00 à Lausanne (conférence annoncée ici). Le thème? "Faut-il avoir peur des délocalisations?" !
 Plus de précision ici. D’ici là, je m’informe de l’actualité suisse sur le sujet, histoire de faire un peu de comparatif.

Actualités poitevines

Deux actualités à venir :

* mardi 2 mai autour de midi (12h10 à 12h30 environ, si j’ai bien compris), je suis interviewé sur France Bleu Poitou à l’occasion de la parution des Nouvelles Géographies du Capitalisme,

* mardi 16 mai à 20h30, à l’Espace Mendès France, toujours à l’occasion de la sortie des NGC, j’anime une conférence intitulée (roulements de tambours) "Faut-il avoir peur des délocalisations?" avec débat à suivre.

Pour ceux qui sont dans les parages, n’hésitez pas à écouter la première, et à assister à la seconde. Pour ceux qui sont plus loin, il faudra patienter… (des actualités suisses sont à venir!)