Archives pour la catégorie Divers
Activité réduite…
Ca ne va pas s’améliorer d’ici début mai, puisque je m’autorise une semaine de vacances à partir de demain. J’ai bien sûr fait une procuration, je passe mes consignes ce soir. Bien, bon vote à tous, retour début mai dans un nouveau pays…
Le gène du ménage?

Via Economics in action, on apprend des choses intéressantes sur le travail domestique des britanniques (l’étude complète d’Hélène Chouquie est disponible ici) : les femmes célibataires y consacrent 10 heures par semaine, tandis que les hommes se contentent de 7 heures par semaine. Conclusion : les hommes sont de gros dégueulasses (conclusion alternative : les femmes sont des maniaques de la propreté…)
Deuxième élément, quand ils se mettent en couple, hommes et femmes adoptent une autre répartition des tâches : les femmes montent à 15 heures par semaine, pendant que les hommes se limitent à 5 heures.
Troisième élément, ces différences de genre au sein de la sphère privée ne sont pas sans lien avec les différences de genre observées au sein de la sphère du travail : les femmes ont moins de temps à consacrer à leur travail et à l’accumulation de savoir-faire, elles obtiennent donc des emplois moins intéressants et/ou moins bien payés, ce qui incite le couple à renforcer la spécialisation initiale, etc.
Les femmes y trouvent-elles leur compte? Pas vraiment : l’étude montre qu’elles ne récupèrent que 40% du "bien être" du couple.(Bon, c’est pas tout ça, ma femme est partie travailler, faut que j’aille passer l’aspirateur et que je m’occupe des enfants…)
Interview BFM
Interview sur BFM Radio demain matin dans le cadre de l’émission Good Morning Business. Sauf erreur, l’interview d’environ 5-10 minutes sera diffusée vers 6h15. Elle sera ensuite podcastable à partir de 10 ou 11h. Sans surprise, c’est sur le thème des délocalisations, BFM m’ayant contacté suite à l’article paru dans Libé la semaine dernière.
Sondage pour économistes : premiers résultats…
Voilà où on en est pour l’instant :
catégorie
|
score |
protectionniste moderne | 3 |
libre-échangiste intégriste | 5 |
économiste ni-ni | 11 |
Bon, le sondage continu, que les économistes intéressés m’envoient un mail!
53 ans, l’âge idéal?
Un joli petit graphique, une fois encore en forme de sourire :

Pour ceux qui s’inquiètent du problème de la dette de la France, ils ont donc tout intérêt à voter pour des quinquas, si possible proches de 53 ans, qu’ils nous négocient des bons taux. Ségolène Royal et José Bové sont dans les clous (53 ans tous les deux); Nicolas Sarkozy un poil trop jeune (52 ans) ; François Bayrou un poil trop vieux (55 ans). Les autres sont vraiment hors course…
France Bleu Poitou

France Bleu Poitou interroge en direct, le matin, entre 7h48 et 7h51, un habitant de la région, dans le cadre d’une rubrique "Visage du Poitou". Demain matin (jeudi 21 mars 2007), c’est moi qui m’y colle, avec une interview consacrée à mon blog et à mes billets relatifs au débat présidentiel. Ce n’est pas podcastable, mais vous pouvez écouter en direct, si vous êtes réveillé à cette heure là (j’essaierai moi-même d’être à peu près réveillé…).
Article dans Centre Presse

Philippe Bonnet, journaliste à Centre Presse, m’a interviewé il y a quelques temps sur mon blog et mon activité d’économiste "s’invitant dans la campagne présidentielle".
L’article doit paraître dans l’édition d’aujourd’hui (
Bienvenu aux lecteurs de Centre Presse si certains s’aventurent ici !
Sondage pour économistes : êtes-vous protectionniste moderne, libre-échangiste intégriste ou économiste ni-ni ?
Dans une interview pour Télérama, Emmanuel Todd propose de mettre en place un protectionnisme européen raisonnable. Pourquoi ? Afin de lutter contre la « montée d’un prolétariat chinois sous-payé », qui a « un effet gravement déflationniste sur les prix et les salaires des pays industrialisés ». Effet qui n’est pas près d’être enrayé, « car la Chine est un pays totalitaire ». Il convient donc d’ériger des « barrières douanières et des contingentements provisoire ». Dans un article de Libération, Marcel Gauchet, autre adepte du protectionnisme, justifie sa position par le fait que «nous sommes dans une période de transition ultrarapide qu’il faut réguler ». David Cayla (Paris 1), Bernard Gerbier (Grenoble 2 ), Jean-Luc Gréau et Edouard Husson (Strasbourg), Gérard Lafay (Paris 2) et Jacques SAPIR (EHESS) se rangent à leur côté, en dénonçant la mise « en concurrence des travailleurs dont les salaires varient de 1 à 20 ou 30 parfois, ainsi que la mise en concurrence « pure et parfaite » avec des pays qui justement refusent ces règles et pratiquent tous les dumpings et protections possibles et imaginables…. » (voir ce document). Ils dénoncent donc à la fois l’écart de salaires avec la Chine et le dumping fiscal et social de certains pays.
Selon eux, les économistes qui s’opposent à leurs propositions n’ont rien compris : ils sont « victimes du dogme du libre-échange » (E. Todd), ils usent « d’arguments d’autorité » dont Marcel Gauchet « a plus qu’assez ». Cayla et al. ajoutent qu’il est « indispensable de refuser le terrorisme intellectuel d’une poignée de clercs dont aujourd’hui l’ultime argument est de maudire les partisans du protectionnisme face à l’échec de plus en plus flagrant de leurs théories. » Dans cette perspective, ils lancent un « défi public à l’intégrisme libre-échangiste », et proposent « une confrontation égalitaire entre partisans d’un protectionnisme moderne et partisans du libre échangisme intégriste, afin que nos compatriotes puissent juger, en leur âme et conscience, du seul et véritable enjeu économique qui vaille la peine » (c’est moi qui souligne).
Je ne souhaite pas ici commenter leur analyse. Philippe Martin l’a fait sur Libération ; Lionel Fontagné sur Telos-Eu. Jacques Sapir a répondu à Philippe Martin ici, Econoclaste a commenté sa réponse. Les arguments de Cayla et al. peuvent être consultés sur ce site. Je renvoie aussi aux billets que j’ai pu rédiger sur ce blog sur des sujets proches (par exemple celui posté sur La Campagne Déchiffrée). Libre à chacun de consulter les arguments des uns et des autres.
Je tiens simplement à dire qu’opposer des économistes protectionnistes modernes à des économistes libre-échangistes intégristes me semble quelque peu réducteur. Personnellement, je me qualifierai d’économiste ni-ni : ni protectionniste moderne, ni libre-échangiste intégriste. Non pas entre les deux, mais quelque part ailleurs dans l’espace (multidimensionnel!) de l’analyse économique.
Je dirai qu’un économiste ni-ni considère globalement que la mondialisation est un jeu à somme positive, qui permet de créer plus de richesses et d’emplois à l’échelle de la planète, mais que cette production de richesses et d’emplois produit des inégalités sociales et spatiales. Côté pays développés, ce sont prioritairement les personnes les moins qualifiées qui sont touchées. Ce sont prioritairement les régions périphériques qui sont affectées. D’où un appel répété, non pas à un "protectionnisme européen raisonnable", mais à des régulations, à différentes échelles de territoire (local, national, européen, mondial), afin d’accompagner les salariés et les territoires les plus exposés.
Pour avancer dans le débat d’une manière un peu originale, je propose aux économistes (enseignants d’économie de lycées, enseignants, enseignants-chercheurs ou chercheurs du supérieur) de se positionner dans la typologie proposée. Il leur suffit de m’envoyer un mail (avec "sondage" en objet) en précisant leur nom, prénom, fonction, établissement et surtout, bien sûr, leur positionnement : économiste tendance protectionniste moderne ? économiste libre-échangiste intégriste ? économiste ni-ni ? (Bien sûr, il peut y avoir des positionnements un peu intermédiaires/hybrides, l’idée est de se ranger dans la catégorie de laquelle on se sent le plus proche).
[Modif 8/07 12h30 : à la vue de certains mails, je précise que ceux qui le souhaitent peuvent être rangés dans deux cases (nini et libre-échangistes par exemple). J’inclus également, une catégorie "aucune des cases".]
Je mettrai en ligne régulièrement les statistiques sur la part de chaque catégorie. Ceux qui le souhaitent peuvent me demander dans le mail de mentionner leur nom sur le blog et leur catégorie d’appartenance. Toute personne jugeant cette initiative un tout petit peu intéressante est libre de diffuser autour de lui, auprès des économistes de son entourage!
Moi aussi, je sais qui va gagner l’élection présidentielle…

Alexandre Delaigue a commencé, en nous affirmant détenir LA pièce de monnaie permettant de savoir qui va gagner les élections. Son compère d’Econoclaste a poursuivi, en nous expliquant que le vainqueur sera le plus beau candidat. En fait, ils se trompent tous les deux. Petite explication :
Sur Econlog, on s’interroge sur le lien entre santé mentale et pauvreté : Arnold Kling pense qu’il existe certaines caractéristiques mentales et émotionnelles garantissant de ne pas être confronté à la pauvreté (abstraction faite des autres déterminants comme le niveau de vie des parents, la qualité des services publics accessibles, etc…). Chris Dillow lui répond sur son blog que plusieurs études montrent à l’inverse un lien positif entre santé mentale déficiente et réussite professionnelle : i) les personnes célèbres sont plus narcissiques que la moyenne (précision : l’étude montre que ce n’est pas la célébrité qui rend narcissique, mais c’est la préexistence de traits de personnalité narcissique qui favorise la célébrité); ii) les psychopathes réussissent bien dans le monde des affaires (ils font notamment les meilleurs investisseurs du monde, car ils ne sont pas victimes de bêtes émotions comme la peur).
Bon, j’extrapole un peu l’étude, et j’en tire comme conclusion que :