Poitou-Charentes, région leader!

Petit complément suite à mon interview d’hier pour France 3 Poitou-Charentes, au sujet de l’implantation d’un nouveau
centre d’appels sur la zone du Futuroscope, au nord de Poitiers.

 

J’ai collecté les données Unistatis 2008, par région, pour l’ensemble des activités et pour l’activité Centre d’Appels
(82.20 de la Naf 2008). J’ai ensuite calculé le poids du secteur centre d’appels dans l’ensemble des effectifs unistatis de la région (indicateur de spécialisation), puis ce poids rapporté au
poids du secteur France entière (indicateur de spécificité).

 

Cet indicateur de spécificité prend une valeur de 100 si le secteur pèse autant dans la région que France Entière. Une
valeur supérieure à 100 signale une sur-représentation, une valeur inférieure à 100 une sous-représentation.

 

Région

Effectifs totaux

Centre d’appels

Spécialisation

Spécificité

Alsace

522984

451

0,1%

39

Aquitaine

740117

1864

0,3%

115

Auvergne

301449

424

0,1%

64

Basse-Normandie

344191

82

0,0%

11

Bourgogne

390047

588

0,2%

69

Bretagne

742147

593

0,1%

36

Centre

620028

1926

0,3%

141

Champagne-Ardenne

309976

886

0,3%

130

Corse

60181

38

0,1%

29

Franche-Comté

279260

477

0,2%

78

Haute-Normandie

470536

1015

0,2%

98

Ile-de-France

4147053

7063

0,2%

77

Languedoc-Roussillon

521539

442

0,1%

39

Limousin

152673

493

0,3%

147

Lorraine

526692

1730

0,3%

149

Midi-Pyrénées

680689

2739

0,4%

183

Nord-Pas-de-Calais

987275

3541

0,4%

163

Pays-de-la-Loire

954306

2770

0,3%

132

Picardie

413080

1813

0,4%

200

Poitou-Charentes

387674

3384

0,9%

397

PACA

1220999

1342

0,1%

50

Rhône-Alpes

1759553

2691

0,2%

70

Total général

16532449

36352

0,2%

100

 

 Résultat : Poitou-Charentes présente l’indice de spécificité le plus fort (397). Alors que cette région pèse 2,3%
des effectifs Unistatis, elle pèse 9,3% dans ce secteur.

 

Je ne sais pas si Poitou-Charentes est leader en matière de croissance verte, mais en matière de centres d’appels, ça ne
fait aucun doute…

Où sont les centres d’appels en Poitou-Charentes?

Complément à mon billet précédent, qui montrait le poids en région Poitou-Charentes des Centres d’Appels.

Sur les statistiques mobilisées, d’abord : il s’agit des données Unistatis qui recensent les emplois salariés hors
agriculture et hors fonction publique. Elles sont disponibles ici à différents niveaux de nomenclature sectorielle et
géographique.


Sur le secteur des centres d’appels, ensuite : il s’agit des données sur les effectifs des centres d’appels externalisés.
Si une entreprise développe en interne un service “relations clients”, les effectifs seront comptés dans le secteur d’appartenance de l’entreprise, pas dans le secteur Centres
d’Appels.


Sur le commentaire d’Emmanuel, ensuite, qui écrit:

Une des spécificités de Poitou-Charentes, c’est aussi la concentration en sièges de mutuelles, ce qui peut expliquer la
proportion de centres d’appels. MAIF, MAAF, MACIF sont à Niort, ce qui n’est pas négligeable.

De surcroit ces mutuelles ont une politique RH qu’elles qualifient de généreuse, c’est-à-dire que les employés
travaillent 32h par semaine, payées 39 comme tout le monde. Et si les mutuelles ont des centres d’appels à Niort, ça pourrait expliquer la forte spécialisation du bassin dans le
secteur.


D’ailleurs je trouverais intéressant de voir la spécialisation dans les centres d’appels par département, et il ne m’étonnerait pas que tous soient dans les deux-sèvres, à Niort, comme par
hasard…


En fait, non : les mutuelles gardent pour l’essentiel en interne le service “relations clients”, ce n’est donc pas la
concentration en Deux-Sèvres des Mutuelles qui explique la sur-représentation en Région des Centres d’Appels. A partir des données Unistatis, on peut d’ailleurs en avoir la preuve.


Sur les 3384 personnes recensées dans les Centres d’Appels, 2618 sont dans la Vienne, soit plus de 77%, 721 en
Charente-Maritime, 37 dans les Deux-Sèvres et 8 en Charente.


On peut regarder plus finement : dans la Vienne, 2606, soit 99,5%, sont concentrés dans la zone d’emploi de
Poitiers.


Encore plus finement? Sur les 2606, 1993 sont sur Chasseneuil-du-Poitou et 611 sur Jaunay-Clan, les deux communes qui
“hébergent” le Parc du Futuroscope. Ces deux communes accueillent donc 77% des effectifs régionaux des Centres d’Appels.

Interview France 3

France 3 vient de m’interviewer suite à l’implantation sur la zone du Futuroscope d’un nouveau centre d’appels. En gros,
deux questions : i) la zone du Futuroscope héberge pour l’essentiel des centres d’appels, est-ce une bonne chose?, ii) d’autres types d’activités pourraient venir s’y localiser?

Je ne sais pas ce qui sera conservé de l’interview, je complète éventuellement dans la foulée. Site de France 3
Poitou-Charentes :  cliquez ici.

Le bonheur des Poitevins

Je vous avais parlé en octobre dernier de
l’enquête 2008-2009 réalisé par les étudiants de la Licence d’Economie Appliquée de Poitiers, sur le thème “Pourquoi habitez-vous ici?”. Cette année, une partie des étudiants a travaillé avec moi
sur le bonheur des Poitevins.


7 à Poitiers m’a interrogé sur les résultats préliminaires de l’enquête. Article visible ici. Les étudiants continuent à plancher sur la base, ils doivent réaliser un dossier sous forme de 4 pages pour mai prochain. Compléments à venir,
donc!


PS : cela fait deux bonnes raisons de venir faire ses études d’économie à Poitiers : on y fait des choses intéressantes
et on devient très vite heureux !

Quel Master choisir?

Vous êtes en Licence d’Economie, d’AES, de Géographie, de Droit, de Gestion, LEA, etc.? Vous vous demandez s’il vous faut
continuer en Master? Si oui, dans quel Master? Voici (gratuitement) quelques réponses à vos questions!

Premier temps : un petit diaporama pour insister sur l’importance de poursuivre ses études jusqu’en Master. Démonstration en trois temps : i) toutes les statistiques convergent pour montrer que
poursuivre en Master (plus généralement à bac+5) permet d’une part de réduire fortement l’exposition au chômage et, d’autre part, d’accéder à des emplois de qualité, ii) les analyses de
l’économie et de la sociologie expliquent bien pourquoi : poursuivre jusqu’en Master permet d’accumuler du capital humain (Becker), du capital social (Granovetter) et de se doter d’un signal
positif (Spence), iii) la question, pour des étudiants de Licence, est moins de savoir s’ils seront pris en Master (rassurez-vous, vous serez pris dans un Master) que de savoir s’ils seront pris
dans un bon Master… (cliquez sur l’onglet “full” pour bien voir les graphiques.tableaux du diaporama).


Deuxième temps, où je précise le troisième point. Pourquoi les étudiants ne doivent pas avoir peur de trouver une place en Master? Car l’offre de Master a littéralement explosée! Pourquoi? Car
le système universitaire marche sur la tête… Petit enchaînement : i) la baisse démographique et l’image plutôt calamiteuse de l’Université dans notre beau pays, où le must du must, dans la
tête de nos élites et de nombre de citoyens, ce sont les grandes écoles, conduit à une baisse des effectifs dans les Universités, ii) la réponse apportée par les Universités pour enrayer cette
baisse consiste à augmenter l’offre de diplômes, notamment de Masters, iii) cette offre de Master est portée par des enseignants-chercheurs, que la direction des UFR n’ose pas contester, car le
fonctionnement ultra-démocratique des UFR conduit à éviter coûte que coûte de se fâcher (l’échelon supérieur n’aura qu’à trancher!) iv) l’offre de Masters proposée par les UFR remonte à la
direction des Universités qui n’ose pas non plus la contester, compte-tenu là encore du fonctionnement ultra-démocratique de nos institutions, histoire de ne pas se fâcher avec les UFR
(l’échelon supérieur n’aura qu’à trancher!), v) l’offre de Masters des Universités remonte au Ministère… qui ne peut pas s’en remettre à l’échelon supérieur, car il n’y en a plus… mais qui
peut avancer un argument de choc : ouvrez autant de Masters que vous voulez, de toute façon, vous fonctionnerez à budget constant!

Implication n°1 pour les universitaires : l’offre de Masters a explosé, les Masters tournent à 15 étudiants environ (et encore…), il devient de plus en plus difficile de discriminer entre les
bons masters et les mauvais masters, avec un problème à terme selon moi : le “signal” que constitue la détention d’un master risque de se dégrader…

Implication n°2 pour les étudiants : il ne faut pas craindre de ne pas être pris en Master, il y en a tellement, et tous sont tellement à la recherche d’étudiants, que vous serez pris quelque
part. Tout l’enjeu pour vous est d’être pris dans un bon master.

Implication n°3 pour moi, responsable scientifique du Master Développement Economique Local de Poitiers : un brin énervé par cette dérive ridicule du système (qui est en train de se résorber
malgré tout, compte tenu de l’autonomie croissante des universités, qui conduit les présidences d’Universités à prendre des décisions plus fermes qu’auparavant), l’équipe du Master a décidé de
réagir en apportant aux futurs étudiants de nos promotions tout un ensemble d’informations utiles (c’est le bon côté d’une intensification de la concurrence!). L’idée pour nous n’est pas de
jouer les commerciaux en faisant de la pub séduisante (nous ne sommes pas des écoles de commerce ;)), mais de réduire l’imperfection de l’information, que les étudiants de Licence puissent
faire des choix éclairés.

Première étape : donner un maximum d’information sur le site internet de notre laboratoire (le CRIEF), auquel le Master
Développement Economique Local est adossé. Plus précisément, vous y trouverez, dans l’onglet Master
Développement Economique Local
,  les rubriques suivantes :

  • Contacts et Candidatures (notamment le
    dossier de candidature 2010-2011 à télécharger, remplir et nous renvoyer)
  • Débouchés (des éléments sur les débouchés
    du Master et des statistiques sur l’insertion des étudiants)
  • Intervenants (la liste des intervenants du
    Master, des compléments sont à venir)
  • Organisation et Contenu (des exemples de
    travaux réalisés lors des ateliers, idem, compléments à venir)
  • Partenaires (la liste des partenaires
    institutionnels avec lesquels nous travaillons : ils interviennent en cours et/ou proposent des stages et/ou sont nos partenaires dans le cadre de la réalisation de différentes
    études)
  • Stages (liste des stages réalisés par les
    dernières promotions)
  • Témoignages d’anciens (quelques
    témoignages audio d’anciens étudiants et d’étudiants actuels. D’autres sont à venir, ainsi que des témoignages de professionnels recruteurs de notre Master, qui expliqueront pourquoi ils
    recrutent de tels profils).
  • Temps forts du Master (liste des “temps
    fort” du Master, pour l’année 2009-2010 et, en cours de construction, la liste pour 2010-2011).

N’hésitez pas non plus à consulter l’onglet Ressources Diagnostic Territorial, dans lequel nous avons mis pour l’instant quelques éléments sur des études que nous réalisons pour différentes institutions (feu le Haut
Commissariat aux Solidarités Actives, la Direction Régionale de l’Equipement, d’autres à suivre). Nous allons compléter bientôt avec des éléments de méthodologie du diagnostic territorial, à
disposition de l’ensemble des acteurs des territoires. Idem avec l’onglet Programmes de Recherche du
laboratoire (dans le cadre de différentes ANR, pour le Conseil Régional Poitou-Charentes, pour le Conseil Régional d’Aquitaine, d’autres à venir là aussi). Dans la plupart des cas, des étudiants
du Master 2 nous accompagnent sur ces recherches/études, au cours de leur stage de fin d’études, où dans le cadre des ateliers dispensés au cours de leur formation.

J’insiste : il ne s’agit pas pour moi de faire de la publicité  aguichante pour notre Master,
juste de donner un peu plus d’informations. J’invite vraiment les étudiants de Licence à prendre un maximum d’informations sur les Masters qui retiennent leur attention. En ne se limitant pas à
l’intitulé du Master où à la liste des cours. Mais en demandant surtout des informations sur les débouchés, en réclamant la liste des anciens étudiants, en en contactant quelques-uns, pour qu’ils
vous disent quels métiers ils exercent, quelle perception ils ont de leur ancienne formation, etc. Si vous estimez qu’il manque des informations importantes sur notre site, n’hésitez pas à me le
dire, nous essaierons de compléter au plus vite ! (obouba(at)univ-poitiers.fr). Je sais que la formule est plutôt
ringarde, mais elle résume vraiment mon sentiment : il y a de vrais savoir-faire dans nos universités, bien meilleurs que dans nombres d’écoles qui attirent comme des mouches les
étudiants. Notre problème est que nous sommes très mauvais en termes de faire-savoir. Alors, on essaye de s’améliorer…

Délinquance et origine ethnique

Déchaînement médiatique autour des propos de Zemmour : « La majorité des trafiquants de drogue sont eux-mêmes
noirs ou maghrébins, c’est un fait ».

Soutien de poids de Philippe Bilger sur son blog. Maître Eolas contre-attaque en rappelant l’évidence : ce n’est pas parce qu’ils sont noirs ou maghrébins qu’ils sont trafiquants de
drogue. C’est parce qu’ils sont pauvres et vivent dans des quartiers où sont concentrés des populations pauvres. Le déterminant majeur qui pousse à la délinquance n’est pas l’origine ethnique,
mais l’origine sociale.

Je complète un peu, car le problème est plus complexe qu’il n’y paraît : il présente un caractère cumulatif. Les
personnes issues de l’immigration sont reléguées dans des quartiers pauvres (ségrégation spatiale), où le chômage est significativement supérieur à la moyenne. Se concentrent dans ces quartiers
tout un ensemble de problèmes, notamment dans le lieu essentiel de socialisation et d’accumulation du capital humain : l’école. Ces personnes sont donc victimes des dysfonctionnements sur
les « marchés » du travail, du logement et de l’éducation.

L’intégration consciente ou inconsciente de cet état de fait par les policiers, employeurs, formateurs, etc. conduit à
des phénomènes évidents de discrimination (sans qu’il soit besoin de supposer que ces personnes sont racistes), ce qui ne fait qu’accentuer le problème. En retour, l’intégration de ces phénomènes
de discrimination par les personnes qui en sont victimes, d’une part, et l’accumulation des problèmes vécus dans ces quartiers dit difficiles toujours par ces mêmes personnes, d’autre part,
entame sérieusement leur capacité à s’en sortir.

De ce fait, je ne peux que souscrire à la conclusion de Maître Eolas :

La France n’a pas échoué à intégrer les populations qu’elle a fait venir d’Afrique ces cinquante dernières années.
Elle n’a même pas essayé. C’est cela que la couleur des prévenus nous rappelle à chaque audience. C’est que pas un seul d’entre eux, bien que né en France, n’a pensé une seule seconde qu’il avait
une chance de devenir lui aussi médecin, avocat, juge, journaliste au Figaro ou avocat général. La honte est sur nous et pas sur eux.

Je ne vois pas d’autre solution que de soutenir des politiques de mixité sociale. Mais les tentatives en la matière me
semblent particulièrement timides.

Combien pèsent les relocalisations?

A chaque fois que des journalistes m’interrogent au sujet des relocalisations, une question les taraude : combien d’opérations de relocalisation ont eu lieu ? Combien d’emplois créés suite à ces opérations ? A chaque fois, je réponds qu’on dispose de trop peu de données et je cite une étude allemande, toujours la même, qui montre que 5% des entreprises interrogées ont relocalisées et 29% ont délocalisés. Le problème est qu’il s’agit d’une étude sur un sous-ensemble de secteurs industriels, dans un pays donné (les chiffres sur les autres pays sont à prendre avec précaution car les échantillons sont
de très petite taille), à une date donnée, rien ne dit qu’ils soient généralisables.

Ce chiffre de 5% de relocalisation pour l’Allemagne (1417 entreprises interrogées) et de 15% pour la France (attention : 72 entreprises interrogées) explique sans doute qu’on lise un peu partout qu’entre 1 entreprise sur 10 et une entreprise sur 20 ont relocalisé (j’ai dit ça parfois dans les médias, El Mouhoud Mouhoub aussi, en s’appuyant sur la même étude je suppose).

 Je viens cependant de recevoir un document du cabinet Trendéo, qui a mis en place un
observatoire de l’investissement en France, à partir duquel de nouveaux petits calculs sont possibles. Les chiffres sont à prendre avec précaution : ils ne prétendent pas à l’exhaustivité et reposent sur un suivi des médias, qui laisse sans doute de côté pas mal d’opérations. Les limites de leur méthode sont assez bien résumées dans le document, sans doute pourra-t-on mesurer un peu plus tard le décalage entre leurs chiffres et les chiffres de l’Insee par exemple Mais bon, cette base a le mérite d’exister et permet de disposer d’informations récentes sur les opérations d’investissement et de désinvestissement réalisées en France.

 Je me concentre ici sur les chiffres 2009 sur les délocalisations/relocalisations (page 9 du document), combinés avec les chiffres sur l’ensemble des opérations d’investissement et de désinvestissement recensées par Trendéo (page 8). Voilà ce qu’on obtient :

 

opérations emplois
total désinvestissements 2496 273473
Délocalisations 99 10499
total investissements 2340 151410
Relocalisations 12 451
délocalisations/désinvestissements 4,0% 3,8%
relocalisations/investissements 0,5% 0,3%
relocalisations/délocalisations 12,1% 4,3%

 Source des données : Trendéo, chiffres 2009

Plusieurs constats : i) les délocalisations pèsent peu, beaucoup moins qu’on l’imagine, 4% du total des opérations de désinvestissement et 3,8% des emplois détruits suite à ces désinvestissements, ii) les relocalisation pèsent encore moins, 0,5% des opérations d’investissement et 0,3% des emplois créés, iii) le ratio relocalisations/délocalisations n’est cependant pas totalement négligeable puisque, en gros, on observe 1 opération de relocalisation pour 10 opérations de délocalisation et 1 emploi créé suite à une relocalisation pour 20 emplois détruits suite à une délocalisation.

Comme déjà dit ici à de multiples reprises : les délocalisations et les relocalisations sont des phénomènes macro-économiquement marginaux. Se focaliser sur elles détourne l’attention des problèmes plus importants à régler. Pas seulement l’attention, d’ailleurs, quand on sait que le gouvernement souhaite allouer 200 millions d’euros à la prime à la relocalisation…