Pour le savoir, on peut s’appuyer sur l’Insee Première n°1186 de
mai 2008.
Concentrons-nous d’un côté sur les 25% de ménages les plus pauvres (1er quartile), de l’autre sur les 25% de ménages les plus riches (4ème
quartile).
Si on regarde d’abord qui donne, on s’aperçoit que les riches sont plus nombreux à donner que les pauvres : plus de 18% des riches
donnent, contre moins de 2% des pauvres.
On se focalise ensuite sur ceux qui donnent, riches et pauvres, et on regarde combien ils donnent :
Première idée : si on regarde la médiane des dons de ces deux catégories, on s’aperçoit que les riches donnent plus : 107€ contre 50€.
Deuxième idée : oui, mais il y a des réductions d’impôt sur ces dons (75%), dont peuvent bénéficier les ménages imposables. Il faut donc
regarder plutôt les dons nets, c’est-à-dire les dons effectués, desquels on soustrait les réductions d’impôts (en sachant que tout le monde ne paie pas d’impôt et ne bénéficie donc pas de ces
réductions). Nouveau résultat : la médiane des pauvres passe de 50€ à environ 35€, celle des riches de 107€ à … 27€…
troisième idée : c’est bien joli de regarder ce que donnent les gens, en brut ou en net, mais il est clair que ce que l’on donne dépend
de ce que l’on a. On peut donc vouloir rapporter les dons effectués aux revenus disponibles des ménages. Et on peut calculer cette part pour les dons bruts et les dons nets. On obtient alors cela
:
Sur la base de ces indicateurs, que l’on raisonne en brut ou en net, les pauvres sont plus généreux que les riches : la moitié des pauvres
consacrent plus de 0,23% de leurs revenus aux dons, alors que pour les riches, le chiffre est de 0,06%.
Conclusion générale : plus de riches donnent, mais ils donnent moins.