Carotte ou bâton?

Via Chris Dillow, je découvre un
texte intéressant qui montre que lorsqu’il existe à la fois de très fortes incitations positives (de grosses carottes) et de très fortes incitations négatives (de gros
bâtons), les premières sont plus efficaces que les dernières.

 

Plus précisément, le texte s’intéresse aux pratiques religieuses (je colle à l’actualité!) : les gens vont-ils à la messe ? prient-ils ? Il
montre, à partir de données sur près de 19 000 personnes issues de 28 pays, que : i) le fait de croire, que ce soit au Paradis ou à l’Enfer, influe fortement sur les pratiques (autrement
dit, les incitations comptent), ii) surtout : le fait de croire au Paradis (sacré carotte !) a plus de deux fois plus d’impact sur ces pratiques que le fait de croire en l’Enfer (sacré
bâton !), iii) symétriquement, le fait de ne pas croire au Paradis a un effet (négatif) double de celui de ne pas croire en l’Enfer.

Pour information, dans leur échantillon, 70% des personnes ne croient ni au Paradis, ni à l’Enfer, 21,6% croient au deux, 7,8% croient au Paradis mais pas à
l’Enfer, 0,6% à l’Enfer mais pas au Paradis (ces 0,6% sont étranges : penser qu’après la mort, c’est l’Enfer, ça doit vous pourrir la vie. Ce qui fait un total peu
réjouissant…).