Faut-il censurer Oui-Oui?


ouioui.jpg
Hier soir, j’ai lu un livre à ma fille :
oui-oui et le gendarme. J’en suis encore tout tourneboulé…

Il faut dire que ça commence très mal pour Oui-Oui : son oeuf à la coque a mauvais goût et un pneu de sa petite voiture est crevé. Et voilà que le gendarme l’accuse
d’avoir pillé le garde-manger de Mlle Chatounette pendant la nuit…

 

Et pourquoi donc l’accuse-t-il d’un crime si odieux, me direz-vous ? Eh bien simplement parce que plusieurs des victimes du pilleur de garde-manger ont entendu, sur
les lieux du crime, le grelot de Oui-Oui. Et comme, à Miniville, seul Oui-Oui a un grelot, l’enquête du gendarme est vite conclue. Bien trop vite.

 

C’est à ce moment que j’ai commencé à me dire qu’Enyd Blyton était une auteure subversive,
laissant entendre que les gendarmes pratiquaient le délit de sale gueule (ou de sale grelot, ce qui revient au même : on se limite aux apparences).

 

Mais ce n’est pas tout : après une enquête rondement menée avec son ami Mirou, Oui-Oui a réussi à débusquer le vrai coupable (je me doutais bien depuis le début,
moi, que ça ne pouvait pas être Oui-Oui). Et, tenez vous bien, vous savez qui est le vrai coupable ? Fred. Et vous savez ce qu’il fait dans la vie, Fred ? Il est soldat…

 

Eh oui, dans un petit livre pour enfant, un auteur arrive à mettre dans la tête de nos chérubins que premièrement, les gendarmes sont des incompétents et que,
deuxièmement, les soldats sont des voleurs. Alors, oui, j’ose le demander : ne serait-il pas temps de censurer Oui-Oui ?

(Bon, à la décharge d’Enyd Blyton, je signale que Oui-Oui vouvoie le gendarme).

Publicité spécial délocalisations…

Je suis en train de naviguer sur Internet pour prendre de l’info sur l’entreprise Jallatte,
fabricant de chaussures de sécurité et de bottes professionnelles, qui vient d’annoncer un plan social parachevant la délocalisation de la production vers la Tunisie.

Je tombe sur un article sur le site du Midi Libre (édition du 25 mai 2007),
et là, partie haute de l’article, je découvre une animation publicitaire de Gaz de France (les publicités changent régulièrement, pas sûr que ce soit celle que vous trouviez), qui commence par
cette image :


gdf1.gif

Suivent différents plans résumant les points à ne pas oublier, puis celui-ci :

gdf3.gif

Enfin, la solution :

gdf4.gif

Ils sont un brin cyniques, chez GDF

(annonce du plan social confirmée aujourd’hui, le sous-préfet demande la suspension du plan social, affaire à suivre…).