
Retour sur un billet vieux d’une semaine : dimanche dernier, j’ai tapé quelques requêtes sous Google, histoire de voir si on trouvait souvent dans les pages consacrées à Bayrou, Royal et Sarkozy, les termes "programme économique". Petit billet sans conséquence, qui ne brille pas par sa profondeur d’analyse… d’où ma surprise de le trouver sur le site du Monde (en bas à droite, dans la rubrique "Vu sur le web"). Devant le succès rencontré (400 visiteurs du Monde sont venus se perdre ici durant la semaine pour lire ce billet), et comme on est dimanche, je récidive…
Cette fois, j’ai réduis les requêtes au couple infernal Ségolène Royal/Nicolas Sarkozy. J’ai tapé plusieurs mots clés, dont certains suggérés en commentaire du précédent billet. A chaque fois, j’associe le mot clé au nom d’un des deux candidats. Je divise le score par le nombre total de pages consacrées au candidat. Enfin, je divise le ratio ainsi calculé de Sarkozy par celui obtenu pour Royal : si l’indice obtenu est égal à 100, cela signifie que l’item se retrouve dans les mêmes proportions dans les pages Sarkozy que dans les pages Royal. S’il est supérieur à 100, on a surreprésentation chez Sarkozy. S’il est inférieur à 100, surreprésentation côté Royal. Résultats des courses :
item | Ratio Sarkozy/Royal |
démocratie participative | 85 |
environnement | 94 |
recherche | 95 |
économie | 101 |
culture | 102 |
sécurité | 110 |
démocratie | 113 |
social | 113 |
dette publique | 124 |
programme économique | 163 |
répression | 181 |
Les items "démocratie participative" et "répression" m’ont servi de test. Résultats conformes aux attentes. On notera le bon score de Sarkozy sur les items social, dette publique et programme économique, et les bons scores de Royal sur les items Environnement et Recherche.
Avertissement pour les commentateurs ronchons : ce type d’exercice a tout un ensemble de limites. Si, par exemple, le score de l’item X associé au candidat Y est élevé, ce peut être parce que :
* Y en parle beaucoup
* les médias en parlent beaucoup (même si Y n’en parle pas beaucoup)
* les partisans de Y en parlent beaucoup (même si Y n’en parle pas beaucoup)
* les adversaires de Y en parlent beaucoup (pour dénoncer ce que Y en dit)
etc…
Ces stats ne mesurent donc pas ce que disent les candidats, mais les items associés fréquemment aux candidats, ce qui n’est pas sans intérêt, me semble-t-il (je fais du Magritte, en quelque sorte…). Et puis, de toute façon, on est dimanche, ca m’amuse, et ca permettra au Monde d’actualiser sa rubrique "Vu sur le Web"…