Heureusement qu’il est là, Monsieur Auchan (et son copain Michel-Edouard aussi), pour défendre le pouvoir d’achat des consommateurs, face au vilain Monsieur
Andros…
Plus sérieusement, on n’est pas loin de ce dont je vous parlais dans la deuxième partie de ce billet : un
industriel veut répercuter la hausse de ses coûts de production sur les prix de vente, le distributeur refuse, l’industriel se sent en mesure de resister, les produits sont retirés des rayons.
Quelques hypothèses/remarques : i) Auchan laisse entendre que l’accroissement de 17% des prix, c’est pour qu’Andros s’en mette plein les poches, on peut penser qu’il s’agit plutôt de répercuter
une partie de la hausse du prix des matières premières, ii) Auchan refuse en prétextant défendre le pouvoir d’achat des consommateurs, je rappelle aux étourdis que les marges arrières pratiquées
par la grande distribution ont pu représenter jusqu’à 45% du
prix des produits. Pas vraiment bon pour le pouvoir d’achat des consommateurs, ça (sur ce sujet, voir cet article (€) dans le dernier Alter Eco, avec notamment une interview
de Moati), iii) Si Andros s’engage dans ce bras de fer, c’est sans doute parce que ce groupe estime que ses produits sont suffisamment différenciés (les grandes surfaces ne pourront pas s’en
passer longtemps) et/ou que le groupe est fortement internationalisé (le marché français est dès lors moins stratégique), iv) Auchan, de son côté, pense pouvoir le faire plier, sûr de son pouvoir
de négociation. Il faudrait voir si l’Oligopole de la distribution s’est entendu pour s’opposer à Andros. En clair : avez-vous vu de telles étiquettes dans votre Leclerc, Intermarché ou Carrefour
favori?
Affaire à suivre…