Qui a dit (#4) ?

Qui a dit …

j’aimerais qu’on soit moins naïf et qu’on accepte de pratiquer en France et en Europe ce que les Américains font très bien : ils ne taxent pas de la même façon les produits qu’ils fabriquent et ceux qu’ils importent.

Audience du blog

Actualisation des données sur l’audience du blog : 11 753 visiteurs uniques et 78 999 pages vues en octobre. Ci-dessous le tableau complet.

Mois visiteurs uniques pages vues visiteurs  par jour
février 216 1077 11
mars 3218 15837 104
avril 4750 25594 158
mai 6953 39556 224
juin 6343 30019 211
juillet 4904 24145 158
août 5858 30246 189
septembre 10771 57882 359
octobre 11753 78999 379
total 54766 303355 207


avec en prime le graphique associé sur les visiteurs uniques :

et celui sur les pages vues :

Si vous les comparez aux graphiques du mois dernier, vous noterez que la pente est forte, de plus en plus forte..

La métaphore de l’horoscope




Econoclaste en remet une couche sur la dette publique. Leconomiste complète en critiquant l’éternelle litanie "l’Etat gaspille, le privé gère bien". Il explique ce sentiment bien ancré chez certaines personnes par le fait qu’on dispose de plus d’information sur le public que sur le privé. Je complète un peu.

Pourquoi certaines personnes pensent-elles que le privé est plus efficace que le public? Pour la même raison que d’autres personnes croient en l’astrologie : quand la prédiction de l’horoscope se réalise, on la retient et on se dit, "mince alors! il (elle) avait raison!" Quand la prédiction ne se réalise pas, on oublie l’horoscope. Idem pour les rêves qualifiés de prémonitoires. Et bien pour le débat public/privé, c’est un peu pareil, en pire…

Si on voulait être un peu rigoureux, en effet, il faudrait envisager quatre possibilités :
* service public efficace
* service public innefficace
* service privé efficace
* service privé innefficace

Ensuite, il conviendrait de recenser dans l’ensemble des services rendus s’ils sont publics ou non, efficaces ou non. Je vous garantie que beaucoup auraient des surprises…

Bien sûr, personne ne fait cela : quand on observe un dysfonctionnement dans une entreprise privée, on ne l’attribue pas au fait qu’il s’agisse d’une entreprise privée, mais soit à la personne qui nous a servi, soit à l’entreprise –mais seulement à celle là — à qui on a eu affaire. Quand on observe un dysfonctionnement lors d’une prestation de service public, on l’attribue à la nature publique de l’activité (ah, ces fonctionnaires!). Et quand le service public est rendu correctement, on ne révise pas sa théorie pour autant, on n’en tient simplement pas compte (on attribue par exemple la qualité du service rendu à la personne précise à qui on a eu affaire). [On notera que c’est la même erreur d’attribution qui explique le racisme lanscinant de certains : un noir (remplacez au choix par maghrébin, gitan, etc…) qui vole, il vole parce qu’il est noir. Un blanc qui vole, il vole pour une autre raison…]

Preuve récente d’un tel raisonnement, le (jamais) surprenant Alain Lambert, qui invite "tous les gestionnaires à nous raconter sur [son] blog leurs histoires courtelinesques avec nos administrations." Avec une telle expérience, sûr qu’il va trouver 100% de dysfonctionnement dans l’administration publique, et qu’il va pouvoir continuer à se désespérer de la situation…