Les bandes de fréquences 5G : choix stratégique des opérateurs.

Les opérateurs proposent la 5G sur la bande de 3,5 GHz et sur la bande 2,1 GHz.

A partir de 2022, la bande de 26 GHz devrait également être utilisée.

La bande 3,5 GHz est déployée pour répondre à la croissance du trafic de données (ARPU 50 % par an) ce qui à terme va générer des congestions au niveau des stations de base dans les zones urbaines denses. Les opérateurs interrogés évoquent un manque de ressources attendu vers 2022 en France, avec un risque de baisse de la qualité de service pour l’utilisateur.

La bande de 2,1 GHz permet d’avoir une meilleure couverture par rapport à la bande de 3,5 GHz.

La bande 26 GHz, caractérisée par une faible propagation et une mauvaise pénétration à l’intérieur des locaux, sera déployée dans un second temps pour couvrir des zones limitées à fort trafic (hot spot)
probablement majoritairement pour les entreprises (usines 4.0, …) et marginalement pour le grand public (par exemple stades ou terminaux de transport).

Carte de déploiement de la 5G 

SFR est le premier opérateur à avoir commercialisé son réseau 5G avec plus de 120 communes couvertes dont la liste est communiquée par communiqué de presse.

La couverture de SFR en temps réel est affiché sur son site.

Le 3 décembre 2020, Orange a lancé son réseau 5G dans une quinzaine d’agglomérations regroupant plus de 160 communes. La liste des villes est accessible sur le lien d’Orange.

Le 10 décembre 2020, Bouygues Telecom annonçait plus de 1000 communes couvertes dont 67 villes de plus de 50 000 habitants. L’opérateur propose une carte du déploiement de la 5G sur son site.

Quant à Free, le lancement est prévu pour le 15 décembre et propose d’ouvrir plus de 12000 sites en 5G, soit deux fois plus que les autres opérateurs.

Le choix des fréquences des opérateurs  

Les bandes de fréquences acquises par les opérateurs sont présentées dans l‘article précédent.

Free dispose de 12000 site dans la bande de la 5G. Free s’appuie donc sur les sites actuellement 4G pour partager le spectre entre 4G et 5G. Cela signifie donc que la couverture 5G de Free sera la plus importante, mais les débits seront identiques à ceux de la 4G.

On trouve parfois le terme de fausse 5G lorsque l’opérateur utilise les bandes de la 4G pour faire de la 5G (700 MHz, 800 MHz, 900 MHz, 1,8 GHz, 2,1 GHz, 2,6 GHz).

Les attributions sont neutres technologiquement cela veut dire que Les bandes de fréquences déjà utilisées par les réseaux mobiles ouverts au public pourraient aussi être utilisées pour l’introduction de la 5G puisque ces bandes de fréquences ont été définies par les instances de standardisation et que les autorisations d’utilisation de fréquences délivrées sont donc neutres technologiquement.

Les autres opérateurs ont déployés des sites à 3,5 GHz et proposent de la vraie 5G. On dénombre plus de 1000 sites 5G à 3,5 GHz

Néanmoins SFR et Bouygues ont de plus commencé à utiliser la bande de 2.1 GHz car celle-ci offre un bon compromis entre couverture et débit. Il faut savoir que SFR et Bouygues ont également un accord de RAN Sharing (Le partage de réseau d’accès radioélectrique : accord CROZON). Au 1er décembre SFR et Bouygues ont l’autorisation d’activer la 5G sur plus de 5000 sites.

Le partage de la bande 4G et 5G est réalisé de manière dynamique par la station de base via la technique DSS (Dynamic Spectrum Sharing).

La 5G NSA s’appuie sur une station de base 4G couplée avec une station de base 5G. La 4G est la station de base maitresse. Les opérateurs ont choisi la bande à 700 MHz pour les sites 4G/5G. La bande de 700 MHz peut également être utilisée pour partager l’interface 4G/5G.

Dans le principe, la bande à 3,5 GHz est utilisée comme la bande 5G pour le trafic bidirectionnel et la bande de 700 MHz ou 2100 MHz est utilisée comme un lien Uplink (SUL : Supplementary UpLink).

Dans les faits, la bande à 3,5 GHz ou 700 MHz peut être utilisée comme noeud secondaire.

Ainsi la carte de déploiement est la suivante (cf site ANFR) :

Entre les différents opérateurs :

Sur les bandes de fréquences 5G

Les offres 4G des opérateurs

L’annonce a été faite il y a déjà quelques jours, Bouygues va ouvrir son réseau 4G dans les villes suivantes :

  • Lyon (ville de test couverte depuis Juin 2012)
  • Issy-les-Moulineaux
  • Malakoff (mai 2013)
  • Strasbourg (mai 2013)
  • Toulouse (mai 2013)
  • Vanves (mai 2013)
  • Côtes Basques (Juin 2013)
  • Douai (Juin 2013)
  • Lens (Juin 2013)
  • Lille (Juin 2013)

la ville de Nantes devrait aussi être connectée au réseau commercial dans peu de temps. Pendant ce temps, Orange annonce des offres 4G en Bretagne, et prochainement à Lorient (Juin 2013).

Concernant SFR et Orange, la liste des villes a été diffusée sur le lien suivant : Un point sur la 4G en France

Par rapport à l’ARCEP, les opérateurs ont l’obligation de couvrir 25% de la population en Octobre 20122.

déploiement G

déploiement G

Les offres proposées par bouygues dans les offres sensations sont très proches en terme de prix par rapport à ses concurrents. Nous comparons les offres Sans Mobile, Un an d’engagement :

  • Bouygues : Forfait sensation de 29,99€ pour l’offre 2 Go et 44,99€ pour l’offre 5Go
  • SFR : Forfait Carré de 29,99€ pour l’offre 2 Go et 45,99€ pour l’offre 4Go
  • Orange : Forfait sensation de 30,90€ pour l’offre 2 Go et 45,90 €pour l’offre 4Go

A cela, vous pouvez rajouter des offres multi-lignes ou multi-pack permettant de réduire de 5€ à 10€ votre forfait.

Les offres évoluent très vite, nous n’avons toujours pas de nouvelle sur les offres de Free. Les périodes de vente étant Septembre (rentrée scolaire) et Décembre (Noël), l’opérateur Free souhaite faire le buzz en proposant une offre couverte nationalement.

Free teste la 4G

La « fréquence » des articles s’est considérablement réduit depuis quelques semaines, j’ai réalisé plusieurs formations auprès d’Orange et une société Lyonnaise. Le temps de me remettre à niveau avec les formations à l’Université (de nouveaux cours) et je serai prochainement à nouveau opérationnel.
Désolé donc d’avoir du retard sur les derniers évènements, je prépare aussi de nombreux nouveaux sujets…. mais surprise.
Concernant Free, je n’ai toujours pas plus d’informations privilégiées, je vais donc reprendre les articles parus sur freemobile (forum) et autres sources.

Free a installé 8 antennes, 6 sur Montpellier et 2 antennes dans Paris 10ème pour la 4G et aurait l’autorisation d’émettre dans la bande des 2.6GHZ. L’autorisation ne veut pas dire que le réseau est prêt, mais Free à désormais lui aussi le doit de tester la 4G. Je rappelle que Free doit aussi mailler son réseau 3G, j’attends également le rapport de l’ARCEP suite aux mesures effectuées du 10 septembre au 10 octobre sur toute la France. Free possède désormais 50 antennes sur Paris pour la 3G (loin en dessous des 400 antennes attendues) et 2100 antennes sur la France. N’oublions pas que Free doit couvrir au moins 30% de la population et l’objectif affiché d’installer 2500 antennes pour fin 2012 semble difficile à atteindre.

Cependant, le déploiement suit son rythme, et Free devrait expérimenter ou commercialiser des offres 4G au premier trimestre 2013. Les Freebox quant à elles devraient déjà être équipées de femto 4G, c’est encore une hypothèse fort probable mais pas certifiée.

 

Re-farming à 1800 MHz, les pour et les contre

Bouygues avait proposé au régulateur de réfléchir sur l’opportunité d’utiliser les fréquences de 1800 MHz pour la 4G. Cette technique est déjà utilisée pour la 3G puisque celle-ci utilise désormais la bande GSM de 900 MHz.
D’autres pays exploitent cette bande de 1800 MHz (Allemagne, Angleterre, …) permettant notamment dans ces pays de profiter de la 4G sur l’Iphone5.

L’organisme régulateur ARCEP a demandé aux opérateurs de réagir à la proposition de Bouygues. Free, qui n’a qu’une bande de fréquence à 2,6GHz et Bouygues qui a la bande la moins favorable à 800 MHz (pour cause d’interférence avec la TNT) et une bande à 2,6GHz réfléchit déjà à cette conversion de fréquence pour la 4G.
SFR et Orange, qui ont le plus investit pour l’acquisition des licences 4G sont résolument contre cette initiative qui avantagera leur concurrent direct.

Stéphane Roussel, PDG de SFR déclare : « On a dépensé 1 milliard d’euros pour les fréquences, on ne souhaite pas que l’Etat change les règles du jeu à court terme ».

La réponse finale sera apportée par l’ARCEP en Mars 2013.

Réunion à Bercy entre les 4 opérateurs : Le numéro illico

Mardi matin, 8h30 les 4 opérateurs étaient attendus à Bercy pour discuter avec Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, des emplois (nationaux) que devraient générer la téléphonie mobile alors que SFR et Bouygues Télécom annoncent des suppression après l’arrivée de Free.

Martin Bouygues a profité de cette rencontre pour rappeler que le contrat d’Itinérance entre Free et Orange Mobile doit être limité dans le temps. Ce contrat est de toute manière actif jusqu’en 2018 et ni Free (représenté par Cyril Poidatz, président d’Illiad), ni Orange ne souhaite un avenant à ce contrat.
Ce contrat d’Itinérance était obligatoire pour qu’un 4ème opérateur puisse arriver sur le marché, et Bouygues aurait aussi pu faire une offre commerciale. Seul Orange avait répondu. Free déploye son réseau 3G/4G (compatible avec les standard 2G) et ne souhaitera plus à terme financer l’infrastructure d’Orange par un contrat d’Itinérance. Enfin, Free a des obligations envers le régulateur ARCEP, dont notamment couvrir au moins 75% de la population en 2017. Autant de bonnes raisons qui justifient une fin de contrat d’Itinérance 2G/3G en 2018. Quant à la mise en place d’un contrat d’Itinérance 4G, Free pourrait s’appuyer sur SFR (proposition ARCEP), mais …il semblerait que Free ait répondu à la demande de Stéphane Richard pour la mutualisation d’équipement 4G, il sera alors possible de voir une autre forme de contrat entre Orange et Free?

A la sortie de la réunion, le PDG d’Orange, M Stephane Richard, reconnaissait que le marché de la téléphonie mobile était sain avant l’arrivée de Free. Il faut comprendre par là que la téléphonie mobile générait assez de revenue pour les 3 opérateurs sans se préoccuper des besoins du public, c’est à dire des offres low-cost. Free a ainsi bouleversé les offres commerciales et le gâteau est à partager entre 4 opérateurs.

Les objectifs de cette rencontre étaient le retour de l’emploi via les activités de la téléphonie mobiles, ce qui tend donc de la part du gouvernement de satisfaire aux exigences des opérateurs (actuellement SFR et Bouygues prévoient un plan de licenciement portant sur 1000 emplois d’ici la fin de l’année) :

  • Relocalisation des Télé-opérateurs en France. Le gouvernement propose de créer un « numéro illico » qui garantirait une réponse en moins de 60 secondes et dont les téléconseillers seraient localisés en France. Ce rapport estime que ce numéro pourrait être facturé 60 centimes la minute au maximum (les hotlines payantes facturaient auparavant 34 centimes la minute avant la loi Chatel. Depuis 2008, la communication était facturée au prix d’un appel local). Les opérateurs qui mettraient en place ce numéro s’engageraient à « consacrer 60% des revenus de ces numéros à la rémunération des agents »
  • Retour sur une autre partie de la loi Chatel permettant à un client de s’acquitter d’un quart de son forfait lorsque celui-ci quitte son opérateur au bout de 12 mois alors qu’il avait souscrit à un contrat de 24 mois.

 

 

Contrat d’Itinérance 4G pour Free

Le nouvel entrant Free a déployé 28% du réseau pour la 3G. Afin de couvrir le territoire national, Free « bénéficie » d’un contrat d’itinérance avec Orange pour la 2G et la 3G. Cela permet aux clients de Free d’utiliser le réseau d’Orange, de manière transparente. Evidemment, chaque appel (voix, sms ou data) génère un ticket de taxation (CDR ) qu’Orange facture à Free en fin de mois (Cleaning House).

Pour la 4G, alors que l’ARCEP a prévu un contrat d’Itinérance pour Free avec SFR (SFR a 2 lots à 800 MHz), l’un des deux lots pourraient d’être utilisés pour Free, Stephane Richard, PDG d’Orange n’est pas contre l’idée d’étendre le contrat d’Itinérance pour Free avec la 4G.

Seulement, l’épisode ne s’arrête pas là, Bouygues vient de porter l’affaire à tous les députés pour que Free déploie son propre réseau sans profiter de contrat d’Itinérance.

Martin Bouygues estime que Free Mobile « est le premier et le seul opérateur en France à bénéficier, grâce au contrat d’itinérance 3G qui le lie à Orange, de la possibilité de n’investir dans son réseau mobile que là où il est sûr que c’est rentable ». Pour lui, le nouvel entrant « n’a donc pas les mêmes contraintes d’investissement que ses trois concurrents ». Concernant la 4G,  « les autres opérateurs, dont Bouygues Telecom, ont déjà investi des sommes considérables pour pouvoir utiliser les fréquences 4G (…) et vont engager plusieurs centaines de millions d’euros d’investissements dans le déploiement des réseaux 4G. Une telle itinérance aurait pour conséquence de distordre encore plus la concurrence et d’aggraver très fortement le déséquilibre actuel ». Stéphane Richard, le patron de France Télécom, s’est déjà déclaré prêt accueillir Free Mobile sur son réseau 4G. Si tel était le cas, selon Martin Bouygues, on devrait « par souci de justice, comme dans le secteur du transport ferroviaire, aboutir rapidement à une séparation fonctionnelle entre Orange, entité commerciale, et France Télécom, structure gérant des réseaux d’infrastructures disponibles pour tous les opérateurs ».

 

10 millions d’abonnés 4G en 2017

Cet article est un résumé et une traduction de l’articlede Gigaom.

Les opérateurs français déploieront les premières antennes avec un dimensionnement au niveau du coeur radio et du coeur réseau qui permettront d’accueillir 10 millions d’abonnés en 2017. En terme d’abonnement, la France s’alignerait avec les prévisions Américaines, mais en pourcentage, les opérateurs français tablent sur 15% de la population contre 7,5% aux Etats Unis. La stratégie en France est de mettre en place un réseau 3G performant avant de construire à la hâte un réseau 4G, c’est aussi une vision très différentes des Américains.

Orange, le premier opérateur met en place un réseau de plus de 150 antennes en Juin pour Orange, et prévoit un réseau national en 2015. SFR expérimente le réseau à Marseille mais couvrira dans un premier temps Lyon et Montpellier.

Bouygues Télécom prévoit l’installation de 5000 ENb d’ici la fin de l’année avec un déploiement massif à Lyon.

Les trois opérateurs lanceront leur offres commerciales début 2013.

Quant à Iliad Free Moile, après avoir lancée son offre aggressive pour le réseau 3G, nous n’avons toujours pas de nouvelle sur sa stratégie 4G.  Il semblerait que le réseau 4G permettra de couvrir principalement les grandes agglomérations, ou la densité de population est importante (ce qui est logique pour le réseau à cette bande) et qu’ensuite Free s’appuyerai sur la 3G d’Orange pour couvrir les autres zones. N’oublions pas que Free n’a pas eu ou n’a pas souhaité avoir de bande dans la gamme des 800 MHz (pour des longues portées).

Rien de bien nouveau, si ce n’est qu’une interprétation de la logique de Free et les ambitions affichées des opérateurs pour atteindre 10 Millions d’abonnés dès 2017.

Une solution LTE pour remplacer le WimAX?

WIMAX

L’objectif du WiMax (déploiement dès 2006) était d’apporter une couverture haut débit vers les zones blanches. L’ARCEP a délivré des licences pour exploiter la bande de 3,5 GHZ avec des objectifs en terme de couverture dans les 22 régions françaises.

Fin 2011, l’ARCEP met en demeure un grand nombre d’opérateur pour ne pas respecter le cahier des charges imposés « Il ressort de l’instruction que, parmi ces dix titulaires, sept d’entre eux n’ont pas respecté les obligations de déploiements figurant dans leurs autorisations, en termes de nombre de sites déployés. Il s’agit d’Altitude Wireless, d’Axione, de Bolloré Telecom, du département de la Charente, de la collectivité territoriale de Corse, de Nomotech et de SHD ».

Actuellement le WiMAX semble rencontrer les mêmes difficultés que la 3G en 1999 : les terminaux ne sont pas encore assez développés, et l’éco-système n’est pas prêt.

Le LTE est une technologie qui concurrence le WiMAX (certains préfèrent dire complémentaire …)

LTE pour Free, un nouvel essor?

Iliad, la maison mère de Free a acquis il y a quelques années la société Altitude Télécom, et de ce fait est détentrice de fréquence WiMAX.

L’idée de Boloré et d’Iliad est maintenant de convaincre le régulateur ARCEP pour pouvoir exploiter la bande des 3,5GHz pour le LTE.

ZTE propose une nouvelle station de base

ZTE vient de sortir une nouvelle station de base pour la bande de 3,5 GHZ donc a priori pour le WiMAX, mais en réalité, cette station de base permet l’interconnexion de différents réseaux (HETNET : Heterogeneous Network). Grâce à la technologie SDR (Soft Defined Radio), composé d’un module radio permettant d’émettre le signal à la bonne fréquence (RRU) et d’un module en bande de base (BBU), la station de base est compatible avec plusieurs réseaux (LTE/3G/2G).

On pourrait donc s’attendre à voir apparaître le LTE dans la bande des 3,5GHz? Pas si sur quand on sait que les licences 4G ont été vendues à prix d’or aux fréquences 2,6 GHz et 800 MHz.