Enquête UFC Que Choisir

Récemment,  UFC que choisir a mandaté une entreprise pour réaliser une campagne de mesure radio sur les débits atteints en 4G dans la capitale. L’étude vient de paraître, et je vous livre le résultat de l’enquête et mes impressions.

Enquête UFC : UFC porte plainte contre orange et SFR pour publicité mensongère

UFC que Choisir a récemment publié une enquête : Etude 4G, prouvant que le réseau 4G d’Orange et SFR ne couvre pas à 100% Paris IntraMuros.

Orange et SFR n’ont pas d’obligation légale à ce jour pour couvrir 100% de Paris en 4G, malheureusement ces 2 opérateurs communiquent sur une couverture totale comme le démontre les articles suivants

UFC que choisir porte plainte pour Publicité Mensongère car au vu des études 80% de Paris serait couvert par Orange et SFR, alors, qu’Orange, se félicitait le 9 septembre d’une couverture qui sera totale sur Paris fin septembre, mettant en avant une carte 4G.

Notez bien sur la courbe les zones sur Paris ou les villes devaient être couvertes à fin septembre.

Orange se différenciait alors de SFR, lequel 2 semaines plus tôt annonçait une couverture partielle :

  • Communiqué du 27 aout : « Fin août, SFR possède la couverture 4G parisienne la plus importante et couvrira l’intégralité de la capitale fin 2013 »

Cependant, SFR indique sur son site web une présence sur tous les arrondissements de Paris (http://assistance.sfr.fr/mobile_support/reseau/couverture-reseau/en-3233-62267).

Cependant cette animation Flash n’indique pas une couverture à 100%, SFR présente les villes couvertes en France ce qui peut provoquer une confusion.

Remise en cause des mesures effectuées par UFC

Le lendemain de la publication du rapport, ZDnet sorti un article mettant en cause les mesures réalisées. La remise en cause est légitime, d’une part nous n’avons que peu d’information sur le protocole de mesure sur lequel s’appuie les conclusions de l’UFC, et d’autre part la durée de l’expérimentation est relativement faible.

Cependant,  l’importance d’une telle étude nécessite une compétence technique, et d’ailleurs UFC a délégué ce travail à un prestataire professionnel. Je ne remettrais pas en cause pour ma part une défaillance technique, les mesures ont été réalisées de manière stricto-identique pour les 3 opérateurs et je ne suis personnellement pas plus surpris que cela par l’annonce de ces résultats.

Il existe plusieurs types de test, on peut tester le débit, la Qualité d’experience, le taux d’échec en termes de paquets, le handover et la continuité de la session ou des sessions, … Les tests doivent être répétés dans le temps car les performances du réseau dépendent du nombre de connexions simultanées. A une heure de fort trafic (BHCA), la disponibilité est moindre.

Quelques points à préciser dans ce rapport :

  • Le protocole de mesure.
    • Le prestataire a utilisé 3 SIII, est ce qu’un S3 est dédié par opérateur ?
    • Combien de fois le prestataire est il passé dans la même zone ?
    • Le parcours
      • Vitesse de déplacement

Des précisions au niveau du rapport Etude 4G pourraient être apportées sur les points suivants :

Nous lisons en page 6-7 la base du test :

« Un test d’accessibilité aux réseaux 4G correspond à une tentative de chargement de cette page qui est faite simultanément avec les trois appareils. Le test se clôt une fois que la page est chargée sur les trois appareils, ou si au bout d’une minute la page n’est pas chargée sur au moins l’un des appareils (Note4). Une fois le test clôt, un autre test se lance après un timer de 40 secondes. »

Ainsi, « L’inaccessibilité à un réseau 4G est caractérisée lorsqu’au cours d’un test le réseau 4G n’a pas pu être accroché, c’est-à-dire lorsque la page web n’a pas pu être chargée sur le réseau 4G. ».

La note 4 précise que « Cette dernière configuration n’a été constatée que dans 0,05 % des cas » ce qui semble confirmer que :

  • Les 3 téléphones sont utilisés pour tester un opérateur, 22 000 mesures ont donc été faites par opérateur.
  • 0,05% soit un test sur 2000 par conséquent 11 mesures sur les 22 000 effectuées par opérateurs, un téléphone sur 3 n’a pas réussi à charger sa page alors que les deux autres ont terminé.

Il y a une différence fondamentale entre l’échec et la réussite :

  • En cas de réussite, une deuxième mesure reprend au bout de 40 secondes.
  • En cas d’échec, il faut attendre 1m40 avant de faire une deuxième mesure.

En première lecture, ce constat serait à l’avantage de l’opérateur, la question sous-jacente est de combien de mètre s’est déplacé le véhicule entre ces deux mesures ?

Mes conclusions

Les opérateurs se livrent à une course Marketing de la 4G, accélérant le déploiement d’antenne, mais pas les tests qui vont avec.

Dans l’article ZDNet, on pouvait lire une remarque concernant le nombre d’antennes :

« sur ces résultats, en particulier pour la zone Sud-Ouest de Paris, qui dispose d’un nombre de sites 4G identique aux autres arrondissements. »

Le nombre d’antennes n’est pas un gage de couverture. Il faut se préoccuper :

  • De la puissance d’émission de chaque antenne
  • Du tiltage des antennes
  • De la position de chaque antenne permettant un taux de recouvrement suffisant.

L’opérateur se préoccupe en premier lieu de la capacité d’une antenne et non de sa couverture. La capacité permet de gérer un certain nombre d’utilisateurs simultanément. Or dans une zone très dense, il faut rajouter des antennes et réduire ensuite la puissance d’émission de chaque antenne pour réduire sa couverture.

Partant sur le principe que le prestataire UFC a réalisé des tests dans les mêmes conditions pour les 3 opérateurs, mettant néanmoins en cause la notion de répétabilités des tests, j’en conclue que SFR et Orange n’ont pas déployé le réseau sur Paris à 100% en 4G. Mais 100% de Paris semble être couverte en Très haut débit, c’est-à-dire que la H+ doit couvrir les zones ou la 4G est encore défaillante. N’oublions pas qu’en 2012, Orange et SFR ont investi dans la H+ avant l’arrivée de la 4G.

Je vais terminer cet article sur la polémique du débit. L’ARCEP, le 5 septembre 2013, a classifié comme Très Haut Débit, un débit de 30 Mbps.

Quant au 150 Mbits par seconde, seul orange est en mesure de le fournir actuellement sur les bandes qui lui sont allouées car Orange dispose de 30 MHz de bande, 20 MHz actuellement permettent d’atteindre un débit de 100 Mbits, un débit théorique rappelons le. Cependant, prochainement avec 20 MHz de bande, les opérateurs pourront fournir un débit de 150 Mbits, il faut une évolution au niveau des antennes et des téléphones compatibles…

Faut il avoir peur de la 4G?

Aujourd’hui, l’ANSES ( Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail)
 doit remettre un rapport sur la dangerosité des ondes électromagnétique.

En attendant les conclusions du rapport, nous avons échos de la part des médias at autres associations du principe de nocivité des ondes, mais je propose de re-placer le problème au coeur du contexte.

Il s’agit avant tout de la classification des ondes électromagnétique dans le groupe 2b de la liste du CIRC c’est à dire, par principe de précaution, « peut être cancérogène pour l’homme ». On retrouve dans cette catégorie la laine de verre, les gaz d’échappement des moteurs à essence, sachant que les gaz d’échappement des moteurs diesel sont quant à eux classés dans le groupe 1.

Donc la téléphonie cellulaire a été classée dans le groupe 2b, classification déjà effectuée par l’OMS, rien de nouveau.

Je ne m’étendrais pas sur la classification, j’entends bien la difficulté au quotidien et la souffrance pour les electro-sensibles et cet article a pour objectif de reprendre les résultats d’études du comité COPIC. A ce titre, je vous propose la lecture d’un excellent article écrit par mon collègue Nima Yeganefar en cliquant sur ce lien.

Ondes électromagnétiques (ondes non ionisant)

Les équipements électriques polluent l’environnement en émettant des ondes electromagnétiques dont les caractéristiques principales à prendre en compte sont la fréquence et la puissance. Sur le schéma ci-dessous, on représente le spectre en fréquence et les applications du quotidien.

fig1
Les puissances d’émissions doivent respecter des valeurs maximales, lesquelles sont exprimées en V/m Volt par mètre ce qui représente la tension entre deux points séparés de 1 m. On parle d’exposition par le champ électrique mais la couverture et la qualité de service sont mesuré par d’autres critères (taux de réussite, débit disponible, …) et cette qualité de service nécessite une puissance minimale. En effet, lorsqu’on diminue la puissance d’un émetteur, l’exposition, la qualité de service et la couverture diminuent ; des lors, le service peut ne plus être disponible pour certaines zones.
Le champ électrique est normalisé, les valeurs sont résumées sur la figure ci-dessous
fig2
Il s’agit des valeurs maximales autorisées.
Pour estimer l’exposition du champ électrique, le comité COPIC s’est intéressé aux points les plus exposés nommé PPE. Ces points sont caractérisés par une exposition plus élevée que la moyenne des zones.
Le tableau ci-dessous résume les mesures réalisées dans 16 lieux différents :
tableau
Attention, il s’agit d’un modèle, sur la ligne total, la lecture est la suivante : 90% des niveaux d’exposition MODELISES sont inférieur à 0,7 V/m et 99% inférieur à 2,7 V/m. Nous sommes dont bien en dessous des valeurs maximales autorisés par la loi.
Les mesures effectuées sur les lieux les plus exposés ont montré que dans 20ù des cas, les antennes relais ne sont pas la source principale d’exposition. En effet, les mesures ont montré que les sources les plus fortes proviennent des émetteurs de radio FM, de bases de téléphone sans fil DECT, … Or depuis de nombreuses années, nous savons que la base de téléphone sans fil DECT émet à des puissances plus fortes que le WiFi et la téléphonie cellulaire. Les babyphones utilisant pour certains la norme DECT est donc soumise aux mêmes limitations de puissances. Il existe différents type de babyphones, il ne s’agit pas non plus d’incriminer tous les babyphones…
Pour clore cet article visant à une autre lecture que la propagande actuelle, je vous propose cette dernière figure. Avant cela, j’insiste sur le fait que je suis favorable au principe de précaution et que je n’ai pas la connaissance sur l’effet des ondes au niveau de la santé. Comme vous, je lis des informations, je positionne le débat sur les faits actuels. Le défaut des ondes cellulaires, comme le WiFi est le fait que la fréquence est située aux alentours des ondes de votre micro-ondes. Vous pourrez ainsi voir des faux films montrant que 3 téléphones qui s’appellent peuvent faire cuire un oeuf…. Nous ne sommes pas du tout dans la même gamme de Puissance, le micro-onde fonctionne à une centaine de watt.
fig3

Ouverture du réseau 4G chez Bouygues

Mardi 1er octobre, Bouygues ouvre son réseau sur la bande des 1800 MHz. Qu’en est il de la couverture de ce réseau à ce jour?

Il y a quelques mois, Bouygues annoncait un taux de couverture de 40% de la population, mais il s’avère que le réseau actuel est prêt pour 63% de la population. Orange et SFR seront à 40% et 35% respectivement d’ici la fin de l’année.

Voici la carte de couverture annoncée ce 1er octobre par Bouygues (cf : site de Bouygues Télécom) :

carte_4G_bouygues_petite

Le PDG de Bouygues Télécom, M Olivier Roussat annonce l’offensive après une longue période d’observation sur le nouvel entrant Free, et propose la création de 200 emplois de conseiller pour l’ouverture du réseau. Quant à la formation de ces employés, je leur propose de consulter le mooc à l’adresse suivante http://mooc-ipad-formation.eu  même si la téléphonie mobile n’est pas encore traitée, elle le sera prochainement.

Nous avions évoqué dans un précédent article certains services mis en place poar Bouygues (OTT), annoncant donc une bataille entre les opérateurs non seulement sur la couverture mais aussi sur les services (principalement liés à l’aspect téléphonie et synchronisation avec d’autres supports et des services télé-visuels).

Extrait du module de Formation LTE 4G – part 2

cet article est la suite d’un premier descriptif issu d’un module de formation sur la 4G. Pour accéder au premier article, cliquez ici.

Dans cet article, nous allons nous intéresser au préfixe cyclique.

CP : Cyclic Prefix 

Comme indiqué précédemment, le découpage en sous bande simplifie l’égalisation du signal reçu, un autre point plus délicat à comprendre est l’utilisation de la redondance cyclique à l’émission pour réduire la complexité  des terminaux grâce à l’utilisation d’algorithmes à base de FFT. Une FFT est une transformée de Fourier rapide (Fast Fourier Transform) et qui nécessite d’avoir un nombre d’échantillon égale à une puissance de 2 (2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256, …). Nous retrouverons cette notion sur la couche physique du LTE, retenez ce point.

Le Prefixe Cyclique (CP) est une technique qui consiste à insérer une copie d’un bloc d’information à transmettre en amont de la trame. Plus clairement, il s’agit de récupérer une partie des informations à transmettre et d’insérer ces informations en début de trame.

En règle générale, il est nécessaire d’avoir une longueur du préfixe supérieur à la longueur du canal. Pour simplifier, prenez le phénomène d’écho, supposons l’écho vous revient au bout d’1 seconde, dans ce cas, il faudrait une longueur supérieure à 1 s afin de garantir qu’entre le 1er mot transmis et le deuxième, le premier mot avec écho soit arrivé au destinataire avant le 2ème mot.

Le CP joue le rôle de Buffer dans le cas d’une transmission dite à  multi-trajets (plusieurs échos), comme représenté sur la figure ci-dessous, afin d’éliminer l’interférence entre symboles (ISI)

Reprenons l’exemple avec 3 échos et avec rajout d’un préfixe. Le signal reçu est tronqué afin de supprimer les préfixes. L’écho apporte un retard entre le premier signal reçu et le 3ème. Je vais donc entendre 3 fois le mot échos avec des retards entre le premier, le deuxième et le 3ème écho.

Supposons que je souhaite transmettre les deux mots 1234567 puis 891234, je transmets d’abord 1234567 sans CP

Je transmets donc

1234567891

123456789

12345678

Je tronque [ ], je reçois donc un mélange des deux mots

xx [             ]

12[3456789]

  1[2345678]

xx [1234567]

Supposons que je souhaite transmettre les deux mots 1234567 puis 891234, je transmets d’abord 1234567 avec  CP 567

Je transmets donc

5671234567891

5671234567891

5671234567567891

Je tronque, je reçois donc un mélange des deux mots

567[1234567]891

   5[6712345]7891

     [5671234]67891

Je reçois maintenant 3 fois la même séquence, qui est le mot d’origine non pollué (interféré) avec le deuxième mot à transmettre. Comme de plus, chaque chiffre est transmis sur des porteuses multiples les unes des autres, je reçois trois fois la même séquence à une modulation fréquentielle près. Évidemment, l’inconvénient est l’émission d’une séquence redondante (plus de puissance à transmettre), et il faut respecter à ce que la longueur du CP soit plus importante que les multi-trajets

La chaîne complète est donc la suivante

Over the Top Technology : Bouygues prépare les services pour la 4G

Le sigle (*cf. commentaire) OTT (Over The Top) fait référence aux sociétés de services qui exploitent le réseau de l’opérateur pour proposer des services aux consommateurs, sans cotiser auprès de l’opérateur pour l’utilisation du réseau, et qui de surcroit peuvent concurrencer les services des opérateurs, comme notamment la téléphonie (Skype, WhatsApp, …). Techniquement, OTT désigne le transport de programmes audio et vidéo sur Internet.  Over the Top reflète l’image que des protocoles supplémentaires à l’IP sont nécessaires pour l’acheminement du contenu et par conséquent ils se situent « au dessus » des protocoles traditionnels d’Internet (IP). Néanmoins, le protocole s’appuie sur l’IP, c’est à dire sur un protocole dit de best effort et par conséquent, la qualité du programme est fonction de l’encombrement du réseau.
Mais depuis 2009, l’amélioration des codeurs (et dans quelques années, le HEVC) et surtout la mise en place de cache au plus près des utilisateurs pour « buffériser » (mettre en cache) le contenu et éviter l’engorgement dans le réseau IP a permis d’améliorer la qualité et la fluidité des programmes vidéos sur IP.

La technology OTT permet la diffusion multimédias (audio et vidéo) sans impliquer la présence de fournisseur système qui contrôle la distribution du contenu (copyright, retransmission, …). Un exemple ? YouTube et Dai

La mise en place de la technologie VOLTE

Selon les derniers chiffres sur le déploiement du LTE, à ce jour 81 pays et 213 opérateurs commercialise le LTE. Si le LTE est un réseau Data, ce dernier est accessible via des smartphones, lesquels représentent pour l’utilisateur est outil technologique pour passer des appels téléphoniques. Voila donc le paradoxe, à ce jour les appels téléphoniques doit se rabattre sur la technologie 3G ou 2G imposant par la même des sessions en parallèles sur la même techno. Le lecteur peut revenir sur l’article  en lien ici pour revoir la technique CSCF (Circuit Switch Fall Back).

VOLTE ou Voix sur LTE est une technologie permettant de réaliser des appels téléphoniques sur le réseau 4G, cette technologie s’appuie sur un coeur réseau en IMS, laquelle est une plateforme complète qui est nécessaire pour déployer les services de communications enrichies (RCS). De tels services sont déjà proposés en 3G, et l’intégration pour la 4G est la prochaine étape.

Ainsi, le VoLTE a pour objectif de fournir des services pour la voix avec une fiabilité au moins identique de celles proposées par les actuels réseaux cellulaires mais en exploitant un coeur réseau tout IP.

Les premiers services commerciaux proposés par VoLTE ont déjà démarré parmi les opérateurs proposant la qualité audio en HD (HD W-AMR), ce qui limite actuellement aux pays suivants

Voice over LTE

Orange ayant lancé récemment un service RCS (cf article du 12 avril), peut on espérer la mise en place de la technologie VoLTE l’an prochain? Selon les sources sur le net, il semblerait que le HD AMR nécessite la mise à jour de tous les MSC, quant au lien entre le VoLTE et le HD Voice W-AMR, je vous avouerai ne pas encore avoir fait le rapprochement. Ce sera l’occasion d’écrire un nouvel article.

 

 

 

 

 

Bouygues souhaite récupérer les abonnées des autres opérateurs

Il y a quelques mois, nous avions assisté à une plainte des Australiens contre Apple pour publicité mensongère : Les iphones dit 4G (iphone5) n’étaient pas compatible en Australie, se référer à l’article suivant : http://blogs.univ-poitiers.fr/f-launay/tag/apple/

Toutes personnes qui possèdent un iphone 5 ne peut donc pas se connecter sur le réseau 4G en France puisque les fréquences ne sont pas compatibles. Mais, à partir du 1er octobre, Bouygues ouvre son réseau sur la bande de 1800 MHz (Refarming).

D’ailleurs, le PDG de Bouygues Telecom, Olivier Roussat, fait un appel du pied à tous les possesseurs d’Iphone5 via  Twitter en publiant le messagesuivant  « Bienvenue à tous les detenteurs d’Iphone5. ».Je vais twitter à M Roussat mes cours sur la 4G et lui proposer mon catalogue de formation 🙂

Orange et SFR vont ils lancer rapidement leur réseau sur la bande de 1800 MHz? Ils devront le faire quoiqu’il en soit, car pour préparer le LTE-A, il est nécessaire d’avoir plus de bande de fréquence que celles autorisées sur le 2600 MHz et 800 MHz.

Quant à Free, la course à la 4G n’est que le début car le LTE-A qui promet en débit de 1Gbps nécessite 100 MHz de bande, soit 5 fois plus de bande que celle actuellement acquise par l’opérateur.

 

 

 

Suivez le bus SFR

Après avoir fait tourné le bus sur Lyon, Strasbourg, Toulouse, … SFR annonce le swap de ses baies 3G en 4G dans la capitale.

Ainsi, SFR met en avant sur son site le fait d’avoir  «la couverture 4G la plus importante sur Paris» et annonce une couverture intégrale de la capitale dès fin 2013. Cela répond aussi à la communication de Bouygues, qui annonçait hier ses tarifs pour la 4G, on peut s’attendre à une réaction d’Orange ses prochains jours.

Voici donc la cartographie promis par SFR pour la fin de l’année.

Actuellement, plusieurs terminaux sont proposés à la vente, puisqu’on dénombre 17 équipements 4G (smartphones, tablette, clé et routeur) dont 14 smartphones. Il est à noter que cette offre est la même pour Orange et semble un peu plus étendue pour Bouygues.

Le bus de SFR va donc sillonner la capitale jusqu’au 23 septembre, suivez le bus.

Cet article fait référence à une cartographie du 1er avril, disponible via ce lien.

Les opérateurs de téléphonie mobile intensifient toujours l’installation de la 4G à l’instar d’Orange qui annonce actuellement une couverture dans plus de 40 agglomérations, soit 110 villes.

La liste des villes couvertes s’allongent donc à bon rythme avec une prévision d’accès 4G de  30% de la population pour SFR, 35 à 40% de la population pour Bouygues et Orange (via le réseau à 1800 MHz pour Bouygues) d’ici la fin de l’année.

A l’exception d’effets d’annonces, le réseau de Free est toujours en suspens. Des sources sur le net, suite au rejet du recours de Free contre Bouygues (refarming, c’est à dire le droit accordé à Bouygues d’utiliser les fréquences à 1800 MHz)  indiquerait une mise à disposition de la 4G en 2015. Il y a quelques mois, Xavier Niels annoncait une surprise pour la 4G. Que croire?

D’autant plus, il y a quelques jours, nouvelles déconvenues pour Free ou les informations filtrées annoncaient que la box Femto de Free ne serait pas compatible 4G. Se référer à l’article en question sur le blog.

Ces informations sont donc en contradiction avec un de mes précédents articles ou j’annoncais la déclaration de mise en fonctionnement d’Antennes 4G par Free sur une 30 aines de villes dans un délai maximum de 18 mois.

Et pourtant au regard de cette carte, on peut analyser le réseau 4G attendu d’ici 2014, avec le code couleur suivant

  • Orange : Orange
  • Red : SFR
  • Bleu : Bouygues
  • Noir : Free

cartographie_future_1erjuillet.JPG

La question est de savoir s’il est possible de se fier à cette carte?

Prenons le cas d’Orange, les villes annoncées comme couvertes ou prochainement couvertes sont les suivantes :

A la liste affichée sur l’article du 19 avril, il faut rajouter les villes suivants :

  • Arcachon, Arras, Avignon, Bayonne, Cannes, La-Roche-sur-Yon, Laval, Le Mans, Lens, Forbach, Haguenau, Montpellier, Nîmes, Pau, Perpignan, Poitiers, Saint-Étienne, Toulon et Toulouse.
  • A la fin de l’été, on devrait s’attendre à de nouvelles villes 4G : Alès, Divès-sur-Mer (Deauville / Trouville), Rouen et une grande nouveauté, Strasbourg bénéficierait de la première aggrégation de porteuses pour un débit de 150 Mbit/s.

Sur la carte, Ales n’y figure pas.

Un réseau communautaire a été mis en place sur le site de sensorly. N’hésitez pas à vous connecter et complétez la base de données afin d’indiquer l’état de la connexion chez vous.

Quant à la question, la 4G pour Free est elle pour la fin de l’année? J’y crois encore, mais je n’ai toujours aucune preuve…

Femto de Free

Dans les évolutions de la 4G vers le LTE-Advanced, l’objectif est d’améliorer la converture et l’efficacité spectrale.

Les solutions proposées consistent à rajouter des relays et de favoriser le fonctionnement inter-RAT, c’est à dire entre plusieurs technologies de communication sans fil.

La Femto-cell*, modem et antenne(s) connectés à votre box, est donc une des solutions proposées par les futures normes de téléphonie 4G.

Mais, contre toute attente, on apprend que les Femto de Free ne sont pas compatibles 4G. Free a choisi l’équipementier BroadCom pour la mise en place du composant  BCM61650 dans le boitier Femto. Or, ce SOC BCM61650 n’est compatible qu’avec le HSPA+ à 21 Mbps (alors que les opérateurs ont déployés de nombreuses antennes à 42 Mbps), alors que récemment BroadCom avait présenté le SoC BCM61630 qui intégre le Baseband ainsi que la partie RF pour la 4G.

Evidemment, un débit de 21 Mbps est suffisant pour tout ceux qui ont une offre ADSL à 10 Mbps. En effet, le boitier Femto étant relié à l’opérateur via le câble, le débit proposé par la Femto sera limité par le débit arrivant sur votre Box. Mais, les abonnements au FTTH augmentent.

Le business plan de Free est donc d’attendre la baisse de prix du SoC 4G avant de proposer une femto 4G. En quoi ce choix est il judicieux?

  • Tous les mobiles et les abonnements ne sont pas tous 4G
  • Une connexion ADSL à 10 Mbps sur un PC avec un écran 22 pouces est en général suffisant, pourquoi vouloir un débit plus élevé pour un smartphone ou une tablette?
  • L’accès Femto est quasi-individuel, alors que la 4G sur une macro est un accès partagé pour tous. Ainsi, il est rare d’avoir un débit réel de 80 Mbps.

Free a donc fait un choix économique, le choix d’apporter la Femto 4G est donc reporter de 2 ou 3 ans au minimum. Le principal argument pouvant inciter Free à basculer sur de la femto 4G sera probablement les obligations vis à vis de l’ARCEP de couvrir plus de 95% de la population en 4G, du moins c’est une option de fausser les chiffres.

 

 

 

 

* Femto-cell, Femto est une unité de grandeur. On parle de Macro-cell pour les antennes en campagne, micro-cell pour les antennes en milieu urbain, et les femto pour les antennes sur votre box.