Lire les publications de nos chercheurs et chercheuses: novembre 2018

Voici un petit tour d’horizon de la production scientifique des chercheurs et chercheuses de l’Université de Poitiers en Lettres, Langues, Droit, Sciences Économiques et Sciences Humaines (relevé non exhaustif). En vert l’accès en ligne est libre ou le livre est à la BU, en orange vous pouvez lire l’article en ligne grâce aux abonnements payés par le Service Commun de Documentation, en rouge l’article en ligne est indisponible et la version papier n’est pas dans une BU de Poitiers, mais vous pouvez faire une demande de PEB ou une suggestion d’achat.

Si vous avez connaissance d’une publication qui devrait se trouver dans cette liste, n’hésitez pas à nous contacter : scd@support.univ-poitiers.fr. Et n’oubliez pas que le dépôt dans Hal est le meilleur moyen pour que vos publications soient visibles : n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

GESTION, MANAGEMENT

Badulescu, Cristina, et Valérie Inés Demerson De La Ville. 2018. « L’objet de valeur de l’enfance dans les supports publicitaires des marques de mobilier ». Jeunes et médias, les cahiers francophones de l’éducation aux médias, no 9: 55‑67. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01627586. Accès libre.

Nguyen, Thi Mong Chau, et Valérie Inés Demerson De La Ville. 2012. « L’Open Innovation : Un levier de création de valeur pour les PME exportatrices et innovantes ? » Gestion 2000 29 (5): 59‑67. https://doi.org/10.3917/g2000.295.0059. Accès libre.

Pupion, Pierre-Charles. 2018. « Une recherche en Management Stratégique Public en quête d’un cadre théorique ». Gestion et management public Volume 6 / n° 3 (1): 6‑13. https://www.cairn.info/revue-gestion-et-management-public-2018-1-page-6.html. Accès libre.

LINGUISTIQUE

Col, Jean-Michel Fortis et Gilles. 2018. « Espaces Mentaux et Intégration Conceptuelle : Retour Sur La Constitution de Théories Soeurs ». CogniTextes. Revue de l’Association Française de Linguistique Cognitive, no Volume 18 (novembre). https://doi.org/10.4000/cognitextes.1111. Accès libre ; connectez-vous pour pouvoir télécharger le PDF (lien de connexion).
Couverture de l'ebook "French language policies..."Dourdet, Jean-Christophe. 2019. « Opposition to the Process of Language Identification and Standardisation in ‘Limousin Occitan’ and ‘Poitevin-Saintongeais’ ». In French Language Policies and the Revitalisation of Regional Languages in the 21st Century, édité par Michelle A. Harrison et Aurélie Joubert, 63‑82. Cham: Springer International Publishing. https://doi.org/10.1007/978-3-319-95939-9_3. Pas d’accès: demande de PEB ou suggestion d’achat.
Talbi, Rania. 2018. « Les prépositions espagnoles : une tentative de systématisation ». Studii de ştiinţă şi cultură XIV (3): 40‑48. http://www.revista-studii-uvvg.ro/files/2018/numarul%203/I/4TALBI.pdf. Accès libre.

Lire la suite

Quoi de neuf sur la guerre ?

Mission du CentenaireLe 11 novembre 2018 a été l’occasion de clôturer un long cycle de commémorations de la Première Guerre mondiale, portée en grande partie par la Mission du Centenaire.

Riche en émotions et en messages politiques liés davantage à l’actualité qu’au savoir historique, cette cérémonie est d’abord l’occasion de rappeler les différences entre histoire et mémoire. Lire la suite

Prêts en Bulles # 11

L’Université de Poitiers aime les auteurs de bande dessinée et le prouve une nouvelle fois. Après Tiphaine Gantheil et Timothée Morisse, c’est au tour de Robin Cousin de poser ses crayons quelques mois à l’Appart, atelier où sont nés les travaux de ses prédécesseurs. Nous aurons l’occasion de présenter l’auteur plus en détail lors d’une prochaine rencontre. Mais pour l’heure, nous avons voulu parler de l’une de ses créations graphiques, Le profil de Jean Melville. C’est ainsi l’occasion de plonger dans un thriller inédit du genre où se mêlent révolution technologique et questionnement philosophique sur son emprise envers notre société. Mettez vos lunettes, connectez-les et laissez-vous guider par cette fiction qui fait froid dans le dos.

Le Profil de Jean Melville/Robin Cousin (Editions FLBLB). Source : Decitre.fr

Lire la suite

Le Cours d’architecture de d’Aviler

Du 5 au 30 novembre 2018, à la bibliothèque Michel Foucault, le livre ancien du mois est consacré au Cours d’architecture d’Augustin-Charles d’Aviler.

Augustin-Charles d’Aviler (1653-1701), architecte du roi

D’Aviler fut formé dans les toutes nouvelles institutions grâce auxquelles, pour la première fois, l’architecture devenait la matière d’un enseignement.

Il fit partie des premiers élèves de l’Académie royale d’architecture créée, en 1671, par Colbert. Il y suivit, de 1672 à 1674, le cours de François Blondel, professeur et premier directeur de l’Académie, auteur du Cours d’architecture enseigné à l’Académie royale d’architecture, ouvrage dont s’inspira d’Aviler. Lire la suite

Compter à l’époque moderne

Elementa philosophiae ad rationis et experientiae ductum conscripta atque usibus scholasticis accomodata / Berthold Hauser. – Augsbourg ; Innsbruck : Joseph Wolff, 1755-1764 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, JP 506-6)

Elementa philosophiae ad rationis et experientiae ductum conscripta atque usibus scholasticis accomodata / Berthold Hauser. – Augsbourg ; Innsbruck : Joseph Wolff, 1755-1764 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, JP 506-6)

Les lundi 22 octobre à 18h et vendredi 26 octobre à 12h, au Service du Livre ancien, une Heure du Livre ancien intitulée Compter à l’époque moderne sera animée par Patrice Remaud (enseignant à l’ENSIP). Il est nécessaire de s’inscrire au préalable (FondsAncien@univ-poitiers.fr ou 05 49 45 32 91).

Tout au long de l’époque moderne, des ouvrages d’arithmétique traditionnelle furent publiés en nombre ; d’une grande variété, ils pouvaient être de simples exposés pratiques pour débutants comme des manuels didactiques pour tous les niveaux. Les importantes découvertes faites dans le domaine de l’algèbre furent également diffusées par l’écrit. L’Heure du Livre ancien donne à voir tous ces types d’ouvrages, mais nous nous arrêtons ici plus particulièrement sur des livres publiés par des membres de la famille Barrême. Lire la suite

Terres lointaines

Jusqu’au 31 octobre, à la BU Droit-Economie-Gestion, des livres du Fonds Dubois, conservés au Fonds ancien de l’Université de Poitiers, sont exposés pour accompagner le Colloque Terres Lointaines: compagnies, commerces, colonies. Une Heure du Livre ancien sur ce même thème sera animée le 15 novembre à 12h et le 29 novembre à 12h par Élodie Peyrol-Kleiber, maître de conférences à l’UFR de Lettres et langues.

La complexité des acquisitions territoriales par l’Angleterre, puis la Grande-Bretagne, conduit l’historien des XVIIe et XVIIIe siècles à prendre en compte un vaste ensemble géographique. D’apparence morcelé, cet espace territorial et maritime était néanmoins relié à la métropole par de multiples réseaux commerciaux, et par conséquent humains. Ces terres lointaines restèrent ainsi proches et dépendantes de l’Angleterre, puis de la Grande-Bretagne, et en retour certains aspects du modèle anglais furent exportés dans les colonies. Lire la suite

Le sort de ce livre est entre vos mains

Du 1er au 31 octobre 2018, à la bibliothèque Michel Foucault, le livre du mois du Fonds ancien est consacré à La cartomancie ancienne et nouvelle ou Traité complet de l’art de tirer les cartes par Arthur Halbert d’Angers (17..-18..)

 

Diseuse de bonne aventure

 

L’auteur

Dans l’ouvrage Typographes et gens de lettres de Décembre-Alonnier (1864), le polygraphe et chansonnier Arthur Halbert d’Angers ou Albert d’Angers (17..-18..), est présenté ainsi : « Écrivain et poète, il est d’une fécondité prodigieuse et peut être appelé l’Alexandre Dumas de ce genre de littérature. Sa réputation est venue de la singularité de son nom qui le fit rechercher par les éditeurs de livres de colportage qui lui confièrent l’exécution de traités des songes, de magie, etc., qui, ornés de la signature d’Halbert d’Angers, pouvaient passer aux yeux des bonnes gens pour être l’œuvre d’un descendant du grand Albert… Il étudia d’abord la médecine. Après l’étude de la machine humaine, il passa à celle de l’horlogerie ; puis s’adonna à l’arquebuserie. Il fit aussi de la gravure. »

Halbert d’Angers a publié de nombreux ouvrages :

  •  Le chansonnier des amis de la gaîté (1851)
  •  Le chansonnier de la Guinguette ou Les délices des buveurs (1851)
  •  Les amours de Béranger : chansonnier nouveau (1856)
  •  Le favori des dames, chansonnier des villes et des campagnes (1857)
  •  Les échos de la gaité française, recueil de chansons, chansonnettes, romances anciennes et modernes (1858)
  •  Refrains joyeux : chansons nouvelles (1858)
  •  Trésor des chansons joyeuses et populaires, anciennes et nouvelles (1860)
  •  Le bon vivant ou La joie du foyer, choix des meilleurs chansons (1878)

L’œuvre

L’ouvrage du Fonds ancien énumère tous les systèmes connus pour interpréter les cartes (système français, égyptien, tarots…). Il détaille aussi les principes de lecture et d’interprétation des horoscopes, de la chiromancie (art d’interpréter les lignes et signes de la main), de la physiognomonie, de la phrénologie (étude du caractère d’un individu d’après la forme de son crâne), etc.

Chiromancie

Selon Halbert d’Angers, ce fut Etteilla seul qui mit au point la manière française de tirer les cartes. Jean-Baptiste Alliette (1738-1791), plus connu sous le nom d’Etteila (anagramme de Alliette), est l’auteur de livres sur l’art et le tarot divinatoire. Il inventa deux jeux divinatoires, le Grand Etteilla, ou tarots égyptiens de 78 cartes, et le Petit Oracle des dames, ou Petit Etteilla. Son Etteilla, ou Manière de se récréer avec un jeu de cartes (Amsterdam et Paris, 1770) est le plus ancien traité de cartomancie en Occident ; c’est grâce à cet ouvrage qu’Halbert d’Angers a été connu comme le premier « tireur de cartes » professionnel. Etteilla publia quelques années après, en 1772, un recueil astrologique (Le zodiaque mystérieux, ou Les oracles d’Etteilla).

Cartomancie

Halbert d’Angers décrit avec minutie et grandiloquence les deux jeux de tarots inventés par Etteilla. L’emphase est de mise dans de savoureux portraits intitulés « Horoscopes des hommes » et sous-titrés « Voyons le portrait de mon mari ». Octobre (le scorpion) sera ainsi « méchant en sa jeunesse, ce qui lui causera des ennemis… c’est pourquoi il sera pauvre. Il fera plusieurs voyages comme vagabond, il sera impitoyable, prendra une femme avec difficulté et aura du bien par adresse ; à la fin il sera en danger d’être tué ». De courts chapitres sont ensuite consacrés à la « physiognomonie ou l’art de juger des inclinations par l’inspection des traits de la figure », au « pronostic du docteur Melchisedech sur la destinée de chaque personne », à « l’alectromatie ou divination par le moyen d’un coq ». Halbert d’Angers termine son ouvrage comme il l’a commencé avec une adresse « aux jeunes personnes dans les pensionnats, les couvents, les réunions pour connaître le nom d’une personne bien chère, ou celle que l’on doit haïr », à travers deux méthodes « L’oracle des petits papiers » et « L’oracle de Vulcain ».

L’ouvrage est volontairement destiné, comme le précise l’avis, aux femmes : « Le sort de ce livre est entre les mains des dames ; ainsi, il est bien juste de leur dédier un ouvrage qui n’a pour but que d’interroger le sort sur ses secrets… Puisque l’amour et la tendresse ont fait naître la Cartomancie, ce devait nécessairement être chez le beau sexe qu’elle devait avoir accès».

La présente édition est ornée de nombreuses gravures sur bois dont le dessin exact des mains de l’Empereur Napoléon et de Joséphine de Beauharnais.

 

Lignes de la main

En conclusion

Au cours du XIXe siècle, de nombreux titres d’ouvrages, se voulant populaires ou non, se sont vendus par colportage. Parmi ces livres et ces opuscules bon marché édités en nombre, se trouvaient des guides pratiques de divination ordinaire, souvent associés à d’autres moyens de prédire l’avenir (marc de café, tarots, astrologie, etc.).

Halbert d’Angers livre ainsi une approche complète de ces différentes méthodes de divination. Et, comme il l’affirme dans un autre ouvrage paru en 1857, L’oracle des dames et des demoiselles, « le temps de l’incrédulité est passé. Des choses si merveilleuses ont été produites de nos jours par les savants qui s’occupent des sciences occultes, qu’en présence de ces prodiges si souvent renouvelés le doute n’est plus permis, et l’on sent que l’esprit humain est encore loin d’avoir atteint l’élévation et la perfection auxquelles il doit parvenir. »

 

Pour aller plus loin :

 

 

Lire les publications de nos chercheurs et chercheuses: octobre 2018

Voici un petit tour d’horizon de la production scientifique des chercheurs et chercheuses de l’Université de Poitiers en Lettres, Langues, Droit, Sciences Économiques et Sciences Humaines (relevé non exhaustif). En vert l’accès en ligne est libre ou le livre est à la BU, en orange vous pouvez lire l’article en ligne grâce aux abonnements payés par le Service Commun de Documentation, en rouge l’article en ligne est indisponible et la version papier n’est pas dans une BU de Poitiers, mais vous pouvez faire une demande de PEB ou une suggestion d’achat.

Si vous avez connaissance d’une publication qui devrait se trouver dans cette liste, n’hésitez pas à nous contacter : scd@support.univ-poitiers.fr. Et n’oubliez pas que le dépôt dans Hal est le meilleur moyen pour que vos publications soient visibles : n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

ANTHROPOLOGIE

couverture "ABC de la rumeur"

couverture « ABC de la rumeur »

Craecker-Dussart, Christiane De. 2018. « Françoise Reumaux, ABC de la rumeur. Message & transmission. Paris, Les Belles Lettres, 2017, 303 p., bibl., index. » L’Homme. Revue française d’anthropologie, no 226 (juin): 195‑96. https://journals.openedition.org/lhomme/31955. Accès libre.

ARTS

Lire la suite

Que se passe-t-il à la Ruche ?

Vous l’avez remarqué, la Ruche a quelque peu changé en cette rentrée universitaire…

En effet, la BU Lettres entrant dans une phase de travaux prévus pour durer au moins 2 ans, la Ruche reste le seul espace de travail / lecture accessible dans le bâtiment A2.

Pour vous permettre de travailler dans de bonnes conditions, les bibliothécaires se sont démenés cet été pour transformer la Ruche afin d’y installer des collections de Lettres et langues tout en gardant le maximum de places assises.

  • Ce qui vient de la BU Lettres :
BU Lettres - Ruche. A. Hilt, 2018

BU Lettres – Ruche. A. Hilt, 2018

Désormais, dans le fond de la salle, vous trouverez les Lire la suite

La Perse vue de France au Siècle des Lumières

Voyages en Perse, et autres lieux de l'Orient / Jean Chardin.- Paris : André Cailleau, 1723 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Up 40)

Voyages en Perse, et autres lieux de l’Orient / Jean Chardin.- Paris : André Cailleau, 1723 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Up 40)

Jusqu’au 30 septembre, à la BU Michel Foucault, dans le cadre d’une manifestation organisée par Les Clés de Notre-Dame et intitulée « La Perse à Poitiers », sont exposés quelques ouvrages montrant l’intérêt, voire la fascination, de la France pour la Perse à la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle.

Les premiers contacts entre la France et la Perse, devenue « Iran » en 1934, sont établis au Moyen Âge. Mais c’est sous Louis XIV, grâce à Colbert, que de vrais liens politiques et commerciaux sont établis. La création de la Compagnie des Indes orientales (pour les régions à l’est du Cap de Bonne-Espérance) permet d’envoyer en 1665 une mission auprès du shah de Perse, qui veut bien signer un traité de commerce. Mais aucune suite n’est d’abord donnée à son offre, malgré les efforts de Colbert, puis de Pontchartrain. Une nouvelle ambassade est envoyée par la France en 1705. En 1708, un traité de commerce, portant sur les douanes, est négocié. En 1714, à la fin de la Guerre de succession d’Espagne, la Perse envoie un ambassadeur pour essayer de réveiller les relations avec la France. Ce personnage inspire Montesquieu pour ses Lettres persanes et Voltaire pour Zadig. Après d’habiles négociations de part et d’autre, un nouveau traité est signé en 1715. Mais la France ne souhaite pas s’investir militairement et, au retour de l’ambassadeur après une longue absence, des changements ont eu lieu en Perse. En 1794, Agha Mohammad Khan Kadjar, fondateur d’une nouvelle dynastie qui règne jusqu’en 1925, monte sur le trône. La Perse subit une agression russe, mais la France, après avoir hésité, ne vient pas en aide à la Perse. Lire la suite