Des agrumes au XVIIe siècle

Hesperides / Giovanni Battista Ferrari.- Rome : Hermann Scheus, 1646 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Kg 9)

Pendant les mois de janvier et de février, la BU de Médecine-Pharmacie expose un ouvrage du Fonds ancien de l’Université de Poitiers, Hesperides sive De malorum aureorum cultura et usu libri quatuor, une œuvre remarquable sur les agrumes réalisée par Giovanni Battista Ferrari et publiée à Rome par Herman Scheus en 1646. Une présentation de l’ouvrage vous est proposée le 31 janvier de 13h à 13h30 (entrée libre sur inscription auprès de Karine Furcy : karine.furcy@univ-poitiers.fr).

Le livre

Membre de  l’Academia dei Lincei fondée en 1603 à Rome, Cassiano Dal Pozzo (1588-1657) rassembla dans le Museo cartaceo, un « musée de papier », deux mille dessins collectant les savoirs du XVIIsiècle. La collection était composée de deux parties, l’une sur l’archéologie et l’autre sur l’histoire naturelle. Dans la seconde, se trouvaient la botanique, la zoologie et la mycologie. Lire la suite

L’Histoire naturelle des oiseaux-mouches de Lesson

LHistoire Naturelle des oiseaux-mouches est un ouvrage d’ornithologie écrit par René-Primevère Lesson.

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Histoire naturelle des oiseaux-mouches / René-Primevère Lesson.- Paris, 1829 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, m 41738)

 

L’auteur

René-Primevère Lesson est né le 21 mars 1794 à Rochefort et mort le 28 avril 1849 dans cette même ville. C’est un chirurgien, naturaliste, zoologiste et ornithologue français. Il est aussi officier de santé de première classe de la marine royale.

Il est l’auteur du Manuel d’Ornithologie (1828), du Traité d’Ornithologie (1831), de la Centurie Zoologique (1830-1832) Lire la suite

Que savait-on de la baleine au début de l’époque moderne ?

Biblia sacra cum glossa ordinaria. – Douai : Balthazar Bellère, 1617 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, Folio 805)

Le lundi 12 décembre à 18h et le vendredi 16 décembre à 12h vous sont proposées deux séances de l’Heure du livre ancien, intitulées Jonas a-t-il été avalé par une baleine ? Merveilles et monstres marins à la Renaissance. À cette occasion, en examinant plusieurs représentations de baleine de la Renaissance, on cherchera à comprendre ce que l’on savait aux XVIe et XVIIsiècles de cet animal, qui à l’époque médiévale était surtout connu grâce aux légendes rapportées dans les bestiaires.

Des monstres ?

La Cosmographie universelle / André Thévet. – Paris : Guillaume Chaudière, 1575 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, XVIg 1775)

Souvent, au début de l’époque moderne, les étendues marines des cartes étaient peuplées de monstres marins, qui avaient plusieurs fonctions : rappeler des épisodes de la littérature merveilleuse Lire la suite

Livres anciens d’Europe centrale

De statu ecclesiæ Pannonicæ libri VII / Stephanus Salagius.- Pecs : Johann Josef Engel, 1777 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FAM 1578)

Le Fonds ancien conserve quelques livres anciens de Hongrie, de Russie, de Pologne, de République tchèque et de Slovaquie, qui seront présentés dans le cadre d’une Heure du Livre ancien, au Fonds ancien, les lundi 21 novembre à 18h et vendredi 25 novembre à 12h (deux dates sont proposées pour une même séance : il est nécessaire de s’inscrire).

Ces livres, qui datent du XVIIe, du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, traitent de sujets variés. Deux d’entre eux sont particulièrement remarquables par la qualité et la beauté de leur reliure ou de leurs illustrations.

Un livre hongrois : les status de l’Église de Pannonie

Le De statu ecclesiae Pannonicae libri VII, publié à Pecs à partir de 1777, décrit les débuts du christianisme en Hongrie. Dans l’exemplaire de Poitiers, il manque malheureusement deux des sept livres. Lire la suite

Anatomie en couleur au XVIIIe siècle

Du 7 novembre au 16 décembre est exposée à la BU Médecine-Pharmacie l’Anatomie de la tête de Jacques Fabien Gautier d’Agoty (Paris, 1748). Ce livre provient de l’École de médecine de Poitiers.

Anatomie de la tête / Jacques Fabien Gautier d’Agoty.- Paris, 1748 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Service du Livre ancien, Méd. 40/01)

Les illustrations des livres d’anatomie à l’époque moderne

Pour les planches d’anatomie, l’artiste et le savant s’allient afin de redonner forme aux objets détruits par la dissection. Certaines conquêtes artistiques de la Renaissance, comme la perspective, la proportion, le relief et le modelé, furent très utiles dans cette discipline et Vésale (1515-1564) transforma le statut de l’image anatomique : il pensait que la médiation esthétique était indispensable pour que le savoir scientifique soit bien compris et retenu.

La couleur donne vie, pensait-on à l’époque moderne : il était donc tout à fait légitime que l’anatomie s’emparât de la couleur. Les artistes essayaient de représenter des corps vivants en leur donnant une pose ou un visage expressif, en ajoutant un accessoire, en plaçant délicatement un rabat de peau : cela apaisait la conscience des auteurs des dissections et permettait de réhabiliter les corps des pauvres hères et des vagabonds suppliciés. Cette recherche de la vie traduisait aussi une quête esthétique, présente dans toutes les gravures de l’époque moderne. Lire la suite

A quoi ressemblaient les habitations parisiennes au XVIIe siècle ?

Pendant tout le mois de novembre, au niveau 3 de la BU Michel Foucault, est exposée l’une des œuvres de l’architecte Pierre Le Muet, Maniere de bien bastir pour toutes sortes de personnes (Paris : Jean Du Puis, 1663), qui est d’ordinaire conservée dans le Service du Livre ancien et qui est entrée dans les collections de l’Université de Poitiers en 1909 lors de la saisie des livres du Grand séminaire de Poitiers. Ce livre avait été auparavant la propriété des Augustins de la Maison Dieu de Montmorillon. Il s’agit d’un ouvrage qui donne de très bons et fiables témoignages sur l’architecture des maisons et hôtels particuliers de Paris au début du XVIIe siècle, alors influencée par le maniérisme italien.

Maniere de bien bastir pour toutes sortes de personnes / Pierre Le Muet.- Seconde édition.- Paris, : Jean Du Puis, 1663 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Folio 630)

Qui est Pierre Le Muet ?

Né à Dijon en 1591 et mort à Paris en 1669, Pierre Le Muet fut nommé « architecte du roi » en 1616. A partir de 1617, il fut actif dans le domaine des fortifications et fut nommé « ingénieur du roi » et « conducteur des dessins de fortifications de Picardie ». Lire la suite

Venez découvrir le livre de chevet des peintres, des poètes et des moralistes du XVIIe siècle

Pendant tout le mois d’octobre, dans le Hall de la BU Lettres, est exposée l’œuvre de Philostrate traduite par Blaise de Vigenère, Les images ou Tableaux de platte peinture (Paris : veuve de Mathieu Guillemot et Mathieu Guillemot, 1629), que François Graziani a présenté comme « le livre de chevet des peintres, des poètes et des moralistes du XVIIsiècle ».

Les livres d’emblèmes

Hyacinthe dans Les images ou Tableaux de platte peinture, de Philostrate ; traduction de Blaise de Vigenère.- Paris : veuve de Mathieu Guillemot et Mathieu Guillemot, 1629 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, Supp. Folio 574)

Comme il est écrit dans le Dictionnaire de Trévoux (6e édition, 1771), l’emblème est « un symbole fait pour instruire et qui regarde en général tout le monde ». Il a deux fonctions principales, la valeur morale et la mémorative. La structure est presque toujours la suivante : un titre (ou une sentence), parfois appelé motto, qui est difficile à bien comprendre à la première lecture car il est polysémique ; une image, gravée sur bois ou sur métal, qui a un rôle mnémotechnique et est le plus souvent composée d’un attribut, d’un symbole et d’une allégorie ; enfin, une explication, composée en latin ou en langue vernaculaire, faite souvent de vers et de prose, qui décrit l’emblème, puis en donne le sens.

Ce genre naquit Lire la suite

Une édition du XVIe siècle de l’Utopie de Thomas More

Utopia / Thomas More.- Glasgow : Robert Foulis ; Edinburgh : Hamilton and Balfour, 1743 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2359)

Pendant tout le mois d’octobre, une édition parisienne du XVIe siècle, en français, de l‘Utopie de Thomas More, est exposée à la BU Michel Foucault.

Une présentation détaillée de l’ouvrage est proposée le mercredi 12 octobre de 12h à 12h30 dans le cadre d’une Petite pause méridienne… Entrée libre sur inscription (yvan.hochet@univ-poitiers.fr).

L’Utopie est un récit en deux livres (une critique de l’Angleterre et une description de l’île d’utopie) publié pour la première fois en 1516 en Flandres. Très rapidement, l’ouvrage, qui proposait un regard critique et documenté sur les sociétés européennes, connut un grand succès éditorial.

Le terme d’utopie fut forgé par Thomas More en 1516 ; il vient du grec τόπος (lieu) et du préfixe οὐ (sans) et signifie « sans lieu » ou « nulle part ». On peut aussi lire, plutôt que « utopia », « eutopia », avec le préfixe εὖ, ce qui donne au mot la signification de « bon lieu » ou « lieu du bonheur ».

Dans cette œuvre, il ne s’agissait ni d’énoncer un programme idéologique, ni de donner un modèle de société parfaite ou une grille pour distinguer les institutions bonnes et justes ; l’auteur voulait rendre compte de ses recherches de « la meilleure forme de gouvernement ».

L’eloge de la folie / Érasme.- Amsterdam : François L’Honoré, 1731 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2790

L’auteur

Thomas More, après des études de droit, devint avocat et sous-shérif de la ville de Londres, tout en étant membre de la Chambre des Communes. En 1509, il fut appelé au service du jeune roi Henry VIII, qui en fit pendant quelques années son homme de confiance. Il connaissait de ce fait très bien la politique, la diplomatie, l’économie et l’organisation sociale du royaume d’Angleterre, ce qui lui permit de critiquer avec justesse la situation de son temps. Thomas More faisait partie d’un réseau d’intellectuels humanistes européens. Il admirait Pic de la Mirandole et était l’ami de Marcil Ficin, de Guillaume Budé et d’Érasme.

L’Utopie dans les collections anciennes de l’Université de Poitiers

Grâce à Auguste Dubois, un professeur d’histoire des doctrines économiques et d’économie politique qui légua ses collections à la Bibliothèque universitaire à sa mort en 1935, les collections du Fonds ancien sont riches de plusieurs éditions de l’Utopie publiées aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles en latin, français, italien et anglais. Elles sont classées ci-dessous par ordre chronologique :

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la bibliographie des éditions de l’utopie de Thomas More jusqu’en 1780 et l’exposition virtuelle mise en ligne en 2014 par les bibliothèques universitaires de Poitiers « Sociétés réelles, sociétés rêvées : une histoire de l’utopie« .

La Révolution française en images

Au Service du Livre ancien, le 26 septembre de 18h à 19h et le 30 septembre de 12h à 13h (il s’agit d’une même séance pour laquelle deux dates différentes sont proposées), est organisée une Heure du Livre ancien consacrée aux images figurées de la Révolution contemporaines des événements. L’entrée est libre sur inscription (FondsAncien@univ-poitiers.fr).

Vous pourrez y découvrir une galerie des portraits, des journaux, des gravures des principaux événements… et bien d’autres choses encore ! En voici quelques exemples…

Portraits des personnages célèbres de la Révolution / François Bonneville.– Paris, 1796-1802 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, m 9821)

Portraits des personnages célèbres de la Révolution / François Bonneville.– Paris, 1796-1802 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, m 9821)

Portraits

De nombreux portraits des acteurs de la Révolution se trouvent dans les collections du Fonds ancien, en particulier des gravures de Necker et de Louis XVI. Mais les quatre tomes les plus intéressants sont ceux des Portraits des personnages célèbres de la Révolution : dans cet ouvrage, des textes usant d’une liberté de ton savoureuse et des gravures présentent les figures les plus importantes de la période révolutionnaire Lire la suite

L’œuvre prolixe de Louis-Sébastien Mercier, écrivain des Lumières

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L’an deux mille quatre cent quarante : rêve s’il en fût jamais ; suivi de L’homme de fer : songe / Louis Sébastien Mercier.- [S.l.] : [s.n.] , 1786 ( Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 1452)

Issu de la petite bourgeoise parisienne, Louis-Sébastien Mercier naquit à Paris en 1740 et y mourut en 1814, après avoir joué un rôle actif pendant toute la période révolutionnaire, puis critiqué l’Empire (il se tint alors à l’écart de la vie politique).

Il étudia au Collège des quatre nations, qu’il n’apprécia guère, puis devint régent au Collège de la Madeleine à Bordeaux. Mais ce poste ne lui plut pas ; il décida alors de vivre de sa plume. Plus tard, il revint aux questions liées à l’enseignement en étant rapporteur sur les problèmes d’éducation sous la Convention et au Conseil des Cinq-cents ; il fut également professeur d’histoire dans les Écoles centrales. Lire la suite