Du 1er au 26 février 2021, à la bibliothèque Michel Foucault, le livre du mois du Fonds ancien est consacré au Coeur de Paris d’Albert Robida.
Plantation du May dans la cour du palais, XVIe siècle (Le cœur de Paris / A. Robida.- Paris : Librairie illustrée, [1896 ?] ; Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, M 9451)
L’auteur
Dessinateur, caricaturiste et romancier, Albert Robida est né le 14 mai 1848 à Compiègne. Il commence sa carrière en 1866 comme dessinateur au Journal amusant et travaille dans plusieurs journaux avant de fonder en 1880 La Caricature, qu’il dirige jusqu’en 1892.
Il parcourt l’Europe de 1875 à 1879 et en tire une série de croquis, dite série des vieilles villes. Il illustre également des classiques de la littérature comme Les contes des mille et une nuits, les œuvres de François Villon, Rabelais, Cervantès, Shakespeare, Swift, Balzac, etc.
Albert Robida écrit et dessine aussi pour la jeunesse. Ses ouvrages les plus connus sont La tour enchantée (1880), Le voyage de Monsieur Dumollet (1883) et Les mésaventures de Jean-Paul Choppart (1926).
Son œuvre la plus marquante auprès du public est sans aucun doute sa trilogie d’anticipation, Le vingtième siècle (1883), La guerre au vingtième siècle (1887), Le vingtième siècle. La vie électrique (1890).
Albert Robida a un fils, l’architecte Camille Robida (1880-1938).
L’œuvre
Albert Robida raconte l’histoire de l’île de la Cité autour de deux monuments emblématiques, Le Palais et Notre-Dame. Plusieurs chapitres sont ainsi consacrés au Palais (Le Palais au Parlement, le Palais au XVIe siècle, la Basoche au Palais, le Parlement de la Fronde (1648-1649), La Révolution, etc.)
Notre-Dame fait aussi l’objet d’une chronologie, du chapitre intitulé saint Louis au départ pour la Croisade à celui sur les incendies de la Commune en 1871.
Albert Robida poursuit ensuite son récit avec une traversée des îles Saint-Louis et des ponts de Paris. Il décrit enfin, à travers de nombreuses anecdotes, les petites rues de la Cité, qui sont le « cœur » même de Paris.
L’ouvrage d’Albert Robida est abondamment illustré par de magnifiques eaux fortes et lithographies, qu’elles soient en noir et blanc ou en couleur.
L’eau-forte est un procédé de gravure en creux ou taille-douce sur une plaque métallique avec un mordant chimique. L’artiste utilisant l’eau-forte est nommé aquafortiste. Le principe est simple : sur une plaque de métal préalablement recouverte d’un vernis à graver, l’artiste dessine un motif à la pointe métallique. La plaque est ensuite positionnée dans un bain d’acide qui « mord » les zones à découvert et laisse intactes les parties protégées. Après nettoyage du vernis, la plaque est encrée et mise sous presse.
Quant à la lithographie, c’est une technique d’impression à plat qui permet la création et la reproduction en de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire.
L’abside et le terrain Notre-Dame au XVIIe siècle (Le cœur de Paris / A. Robida.- Paris : Librairie illustrée, [1896 ?] ; Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, M 9451)
En conclusion
Avec Le cœur de Paris, Albert Robida plonge le lecteur dans l’intimité parisienne à travers les siècles et offre un hommage à la fois humain et patrimonial à la capitale française.
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