Les bandes de fréquences 5G : choix stratégique des opérateurs.

Les opérateurs proposent la 5G sur la bande de 3,5 GHz et sur la bande 2,1 GHz.

A partir de 2022, la bande de 26 GHz devrait également être utilisée.

La bande 3,5 GHz est déployée pour répondre à la croissance du trafic de données (ARPU 50 % par an) ce qui à terme va générer des congestions au niveau des stations de base dans les zones urbaines denses. Les opérateurs interrogés évoquent un manque de ressources attendu vers 2022 en France, avec un risque de baisse de la qualité de service pour l’utilisateur.

La bande de 2,1 GHz permet d’avoir une meilleure couverture par rapport à la bande de 3,5 GHz.

La bande 26 GHz, caractérisée par une faible propagation et une mauvaise pénétration à l’intérieur des locaux, sera déployée dans un second temps pour couvrir des zones limitées à fort trafic (hot spot)
probablement majoritairement pour les entreprises (usines 4.0, …) et marginalement pour le grand public (par exemple stades ou terminaux de transport).

Carte de déploiement de la 5G 

SFR est le premier opérateur à avoir commercialisé son réseau 5G avec plus de 120 communes couvertes dont la liste est communiquée par communiqué de presse.

La couverture de SFR en temps réel est affiché sur son site.

Le 3 décembre 2020, Orange a lancé son réseau 5G dans une quinzaine d’agglomérations regroupant plus de 160 communes. La liste des villes est accessible sur le lien d’Orange.

Le 10 décembre 2020, Bouygues Telecom annonçait plus de 1000 communes couvertes dont 67 villes de plus de 50 000 habitants. L’opérateur propose une carte du déploiement de la 5G sur son site.

Quant à Free, le lancement est prévu pour le 15 décembre et propose d’ouvrir plus de 12000 sites en 5G, soit deux fois plus que les autres opérateurs.

Le choix des fréquences des opérateurs  

Les bandes de fréquences acquises par les opérateurs sont présentées dans l‘article précédent.

Free dispose de 12000 site dans la bande de la 5G. Free s’appuie donc sur les sites actuellement 4G pour partager le spectre entre 4G et 5G. Cela signifie donc que la couverture 5G de Free sera la plus importante, mais les débits seront identiques à ceux de la 4G.

On trouve parfois le terme de fausse 5G lorsque l’opérateur utilise les bandes de la 4G pour faire de la 5G (700 MHz, 800 MHz, 900 MHz, 1,8 GHz, 2,1 GHz, 2,6 GHz).

Les attributions sont neutres technologiquement cela veut dire que Les bandes de fréquences déjà utilisées par les réseaux mobiles ouverts au public pourraient aussi être utilisées pour l’introduction de la 5G puisque ces bandes de fréquences ont été définies par les instances de standardisation et que les autorisations d’utilisation de fréquences délivrées sont donc neutres technologiquement.

Les autres opérateurs ont déployés des sites à 3,5 GHz et proposent de la vraie 5G. On dénombre plus de 1000 sites 5G à 3,5 GHz

Néanmoins SFR et Bouygues ont de plus commencé à utiliser la bande de 2.1 GHz car celle-ci offre un bon compromis entre couverture et débit. Il faut savoir que SFR et Bouygues ont également un accord de RAN Sharing (Le partage de réseau d’accès radioélectrique : accord CROZON). Au 1er décembre SFR et Bouygues ont l’autorisation d’activer la 5G sur plus de 5000 sites.

Le partage de la bande 4G et 5G est réalisé de manière dynamique par la station de base via la technique DSS (Dynamic Spectrum Sharing).

La 5G NSA s’appuie sur une station de base 4G couplée avec une station de base 5G. La 4G est la station de base maitresse. Les opérateurs ont choisi la bande à 700 MHz pour les sites 4G/5G. La bande de 700 MHz peut également être utilisée pour partager l’interface 4G/5G.

Dans le principe, la bande à 3,5 GHz est utilisée comme la bande 5G pour le trafic bidirectionnel et la bande de 700 MHz ou 2100 MHz est utilisée comme un lien Uplink (SUL : Supplementary UpLink).

Dans les faits, la bande à 3,5 GHz ou 700 MHz peut être utilisée comme noeud secondaire.

Ainsi la carte de déploiement est la suivante (cf site ANFR) :

Entre les différents opérateurs :

Sur les bandes de fréquences 5G

Panne chez SFR – Rappel d’une autre panne en 2012

Le 6 juillet 2012, Orange était affecté par une panne nationale, l’équioement en défaut avait été identifié : le HLR/HSS  lors de la mise à jour de ce dernier via Alcatel Lucent. Se référer à l’article : http://4glte.over-blog.com/article-panne-chez-orange-107869233.htm

Dans cet article, un ensemble d’hypothèse avait été faite pour lancer des pistes sur les pannes possible.

Aujourd’hui, jeudi 24 juillet, SFR fait façe à une panne nationale, les résultats de l’enquète incrime à nouveau la mise à jour du (d’un?) HLR par Alcatel Lucent,.

On peut alors se poser la question sur les procédures de mises à jour du HLR et pourquoi l’équipe Alcatel-Lucent est prise à défaut 2 ans près sur la mise à jour du HLR, d’autant plus  que chaque HLR dispose d’un système de backup comme solution de secours. C’est ce qui avait d’ailleurs été fait en 2012 par Orange : Le logiciel NG HLR (Lew Generation HLR) avait été mis à jour la veille. Vers 17h30, le réseau a rebasculer sur des bases non mises à jour mais sans effet et pourtant, il s’agissait bien de l’équipement défectueux. Le NG-HLR contient une base de données définissant le type d’abonnement de tous les clients de l’opérateur et qui contient aussi la localisation des abonnés. Ces éléments sont stockés dans la partie Back End du NG-HLR et mise à jour chaque fois qu’un client se déplace dans une nouvelle zone de localisation (LAC). La mémoire de cette base de données était saturée. Pour résoudre ce problème, il a néanmoins fallu d’un grande concertation entre Orange et Alcatal Lucentet un travail remarquable de toutes les équipes.

Malgré l’analogie entre ces deux pannes, est ce la même panne?

Orange avait publié une vidéo didactique présentant la panne : http://www.dailymotion.com/video/xs4bs8_resolution-de-l-incident-reseau-le-deroule-en-details_tech

A priori il y a deux ans la panne touchait tous les abonnés, hors l’opérateur possède plusieurs HLR. Pour SFR, un ensemble de clients sont affectés (les nouveaux clients 3G et 4G). Un HLR peut on être incriminé par contre en 2012, un seul HLR ne pouvait pas être responsable de la panne des 26 millions de clients. Une autre hypothèse était de supposer que le HLR en question était le V-HLR, un HLR virtualisé jouant le rôle d’administration et d’interconnexion des HLR. Mais, cela n’a pas été évoqué ni par Orange, ni par Alcatel.

Pour anecdote, le site Presse-citron terminait l’article en relatant la vidéo par cette conclusion « Reste à savoir si Orange et ses concurrents sauront tirer toutes les conséquences de ce dysfonctionnement pour faire en sorte que cela n’arrive plus. »

 

Enquête UFC Que Choisir

Récemment,  UFC que choisir a mandaté une entreprise pour réaliser une campagne de mesure radio sur les débits atteints en 4G dans la capitale. L’étude vient de paraître, et je vous livre le résultat de l’enquête et mes impressions.

Enquête UFC : UFC porte plainte contre orange et SFR pour publicité mensongère

UFC que Choisir a récemment publié une enquête : Etude 4G, prouvant que le réseau 4G d’Orange et SFR ne couvre pas à 100% Paris IntraMuros.

Orange et SFR n’ont pas d’obligation légale à ce jour pour couvrir 100% de Paris en 4G, malheureusement ces 2 opérateurs communiquent sur une couverture totale comme le démontre les articles suivants

UFC que choisir porte plainte pour Publicité Mensongère car au vu des études 80% de Paris serait couvert par Orange et SFR, alors, qu’Orange, se félicitait le 9 septembre d’une couverture qui sera totale sur Paris fin septembre, mettant en avant une carte 4G.

Notez bien sur la courbe les zones sur Paris ou les villes devaient être couvertes à fin septembre.

Orange se différenciait alors de SFR, lequel 2 semaines plus tôt annonçait une couverture partielle :

  • Communiqué du 27 aout : « Fin août, SFR possède la couverture 4G parisienne la plus importante et couvrira l’intégralité de la capitale fin 2013 »

Cependant, SFR indique sur son site web une présence sur tous les arrondissements de Paris (http://assistance.sfr.fr/mobile_support/reseau/couverture-reseau/en-3233-62267).

Cependant cette animation Flash n’indique pas une couverture à 100%, SFR présente les villes couvertes en France ce qui peut provoquer une confusion.

Remise en cause des mesures effectuées par UFC

Le lendemain de la publication du rapport, ZDnet sorti un article mettant en cause les mesures réalisées. La remise en cause est légitime, d’une part nous n’avons que peu d’information sur le protocole de mesure sur lequel s’appuie les conclusions de l’UFC, et d’autre part la durée de l’expérimentation est relativement faible.

Cependant,  l’importance d’une telle étude nécessite une compétence technique, et d’ailleurs UFC a délégué ce travail à un prestataire professionnel. Je ne remettrais pas en cause pour ma part une défaillance technique, les mesures ont été réalisées de manière stricto-identique pour les 3 opérateurs et je ne suis personnellement pas plus surpris que cela par l’annonce de ces résultats.

Il existe plusieurs types de test, on peut tester le débit, la Qualité d’experience, le taux d’échec en termes de paquets, le handover et la continuité de la session ou des sessions, … Les tests doivent être répétés dans le temps car les performances du réseau dépendent du nombre de connexions simultanées. A une heure de fort trafic (BHCA), la disponibilité est moindre.

Quelques points à préciser dans ce rapport :

  • Le protocole de mesure.
    • Le prestataire a utilisé 3 SIII, est ce qu’un S3 est dédié par opérateur ?
    • Combien de fois le prestataire est il passé dans la même zone ?
    • Le parcours
      • Vitesse de déplacement

Des précisions au niveau du rapport Etude 4G pourraient être apportées sur les points suivants :

Nous lisons en page 6-7 la base du test :

« Un test d’accessibilité aux réseaux 4G correspond à une tentative de chargement de cette page qui est faite simultanément avec les trois appareils. Le test se clôt une fois que la page est chargée sur les trois appareils, ou si au bout d’une minute la page n’est pas chargée sur au moins l’un des appareils (Note4). Une fois le test clôt, un autre test se lance après un timer de 40 secondes. »

Ainsi, « L’inaccessibilité à un réseau 4G est caractérisée lorsqu’au cours d’un test le réseau 4G n’a pas pu être accroché, c’est-à-dire lorsque la page web n’a pas pu être chargée sur le réseau 4G. ».

La note 4 précise que « Cette dernière configuration n’a été constatée que dans 0,05 % des cas » ce qui semble confirmer que :

  • Les 3 téléphones sont utilisés pour tester un opérateur, 22 000 mesures ont donc été faites par opérateur.
  • 0,05% soit un test sur 2000 par conséquent 11 mesures sur les 22 000 effectuées par opérateurs, un téléphone sur 3 n’a pas réussi à charger sa page alors que les deux autres ont terminé.

Il y a une différence fondamentale entre l’échec et la réussite :

  • En cas de réussite, une deuxième mesure reprend au bout de 40 secondes.
  • En cas d’échec, il faut attendre 1m40 avant de faire une deuxième mesure.

En première lecture, ce constat serait à l’avantage de l’opérateur, la question sous-jacente est de combien de mètre s’est déplacé le véhicule entre ces deux mesures ?

Mes conclusions

Les opérateurs se livrent à une course Marketing de la 4G, accélérant le déploiement d’antenne, mais pas les tests qui vont avec.

Dans l’article ZDNet, on pouvait lire une remarque concernant le nombre d’antennes :

« sur ces résultats, en particulier pour la zone Sud-Ouest de Paris, qui dispose d’un nombre de sites 4G identique aux autres arrondissements. »

Le nombre d’antennes n’est pas un gage de couverture. Il faut se préoccuper :

  • De la puissance d’émission de chaque antenne
  • Du tiltage des antennes
  • De la position de chaque antenne permettant un taux de recouvrement suffisant.

L’opérateur se préoccupe en premier lieu de la capacité d’une antenne et non de sa couverture. La capacité permet de gérer un certain nombre d’utilisateurs simultanément. Or dans une zone très dense, il faut rajouter des antennes et réduire ensuite la puissance d’émission de chaque antenne pour réduire sa couverture.

Partant sur le principe que le prestataire UFC a réalisé des tests dans les mêmes conditions pour les 3 opérateurs, mettant néanmoins en cause la notion de répétabilités des tests, j’en conclue que SFR et Orange n’ont pas déployé le réseau sur Paris à 100% en 4G. Mais 100% de Paris semble être couverte en Très haut débit, c’est-à-dire que la H+ doit couvrir les zones ou la 4G est encore défaillante. N’oublions pas qu’en 2012, Orange et SFR ont investi dans la H+ avant l’arrivée de la 4G.

Je vais terminer cet article sur la polémique du débit. L’ARCEP, le 5 septembre 2013, a classifié comme Très Haut Débit, un débit de 30 Mbps.

Quant au 150 Mbits par seconde, seul orange est en mesure de le fournir actuellement sur les bandes qui lui sont allouées car Orange dispose de 30 MHz de bande, 20 MHz actuellement permettent d’atteindre un débit de 100 Mbits, un débit théorique rappelons le. Cependant, prochainement avec 20 MHz de bande, les opérateurs pourront fournir un débit de 150 Mbits, il faut une évolution au niveau des antennes et des téléphones compatibles…

Suivez le bus SFR

Après avoir fait tourné le bus sur Lyon, Strasbourg, Toulouse, … SFR annonce le swap de ses baies 3G en 4G dans la capitale.

Ainsi, SFR met en avant sur son site le fait d’avoir  «la couverture 4G la plus importante sur Paris» et annonce une couverture intégrale de la capitale dès fin 2013. Cela répond aussi à la communication de Bouygues, qui annonçait hier ses tarifs pour la 4G, on peut s’attendre à une réaction d’Orange ses prochains jours.

Voici donc la cartographie promis par SFR pour la fin de l’année.

Actuellement, plusieurs terminaux sont proposés à la vente, puisqu’on dénombre 17 équipements 4G (smartphones, tablette, clé et routeur) dont 14 smartphones. Il est à noter que cette offre est la même pour Orange et semble un peu plus étendue pour Bouygues.

Le bus de SFR va donc sillonner la capitale jusqu’au 23 septembre, suivez le bus.

Les offres 4G des opérateurs

L’annonce a été faite il y a déjà quelques jours, Bouygues va ouvrir son réseau 4G dans les villes suivantes :

  • Lyon (ville de test couverte depuis Juin 2012)
  • Issy-les-Moulineaux
  • Malakoff (mai 2013)
  • Strasbourg (mai 2013)
  • Toulouse (mai 2013)
  • Vanves (mai 2013)
  • Côtes Basques (Juin 2013)
  • Douai (Juin 2013)
  • Lens (Juin 2013)
  • Lille (Juin 2013)

la ville de Nantes devrait aussi être connectée au réseau commercial dans peu de temps. Pendant ce temps, Orange annonce des offres 4G en Bretagne, et prochainement à Lorient (Juin 2013).

Concernant SFR et Orange, la liste des villes a été diffusée sur le lien suivant : Un point sur la 4G en France

Par rapport à l’ARCEP, les opérateurs ont l’obligation de couvrir 25% de la population en Octobre 20122.

déploiement G

déploiement G

Les offres proposées par bouygues dans les offres sensations sont très proches en terme de prix par rapport à ses concurrents. Nous comparons les offres Sans Mobile, Un an d’engagement :

  • Bouygues : Forfait sensation de 29,99€ pour l’offre 2 Go et 44,99€ pour l’offre 5Go
  • SFR : Forfait Carré de 29,99€ pour l’offre 2 Go et 45,99€ pour l’offre 4Go
  • Orange : Forfait sensation de 30,90€ pour l’offre 2 Go et 45,90 €pour l’offre 4Go

A cela, vous pouvez rajouter des offres multi-lignes ou multi-pack permettant de réduire de 5€ à 10€ votre forfait.

Les offres évoluent très vite, nous n’avons toujours pas de nouvelle sur les offres de Free. Les périodes de vente étant Septembre (rentrée scolaire) et Décembre (Noël), l’opérateur Free souhaite faire le buzz en proposant une offre couverte nationalement.

L’arrivée de la 4G avant la fin de l’année en Europe

Alors qu’en France, les opérateurs comme Orange et SFR proposent l’ouverture de la 4G le 28 novembre (initialement planifié début Janvier 2013), on constate en Belgique comme en Angleterre l’annonce  l’ouverture très prochaine du réseau 4G.

En Angleterre, l’opérateur Everything Everywhere propose des forfaits à 44 euros par mois  pour 500 Mo en Data et 68 euros environ pour 8 Go. Sachant que cet opérateur est détenu à 50% par Orange et 50% par Deutsche Telekom, cela permet d’estimer les prix pour les forfaits en France. Un débit de 500 Mo est une moyenne de la consommation constatée actuellement sur les terminaux mobiles pour un accès en HSPDA. Mais, avec la 4G et le très haut débit, ce forfait montre la faiblesse de la 4G : Le débit maximun pour la 4G est de 100 Mb/s donc il suffirait de 40 secondes pour exploser le forfait (500 Mo = 500 * 8 bits soit 100 Mbit/s*5*8). En réalité, les 100 Mbit/s sont partagés entre tous les utilisateurs, ce qui permet d’avoir un pic de data à 100 Mb/s sur 1 ms mais non garanti pendant toute la durée du téléchargement. D’un autre coté, si vous regardez un film en streaming, la vidéo est transmise avec un débit de quelques 100aines à quelques Mbit/s. Afin de vendre de nouveaux contenus (offre DailyMotion par exemple, comme l’offre Deezer est proposé pour la 3G), l’opérateur EE propose un téléchargement d’un film par semaine sans amputé la volumétrie DATA (a priori gratuitement???) et propose aussi des services de VOD (Vidéo à la Demande) pour moins d’un euro (la aussi la volumétrie ne serait pas affecté, le prix de 1 euro comprenant le film et le téléchargement).

Dans le cas ou le forfait volumétrie arrive à épuisement, l’opérateur enverra une alerte au mobinaute pour acheter un volume supplémentaire. Voilà un argument de vente pour augmenter les revenus de l’opérateur. Il est évident que la volumétrie vendue n’est pas exclusivement 4G : Si vous basculez sur un réseau 3G, votre forfait est amputé à hauteur du téléchargement réalisé.

Noël arrivant, on devrait constater un pic de vente de smartphone 4G pour la période de Noël (comme tous les ans). A priori le gagnant en France sera Samsung. Le Samsung SIII sera prochainement commercialisé en France avec un accès 4G sur la bande de 800, 1800 et 2600 MHz, tout comme le HTC One XL. En Angleterre et en Belgique, le SIII sera concurrencé par l’Iphone 5 lequel est compatible avec Everything Everywhere et Belgacom sur la bande de 1800 MHz (re-farming). SFR proposera dans son catalogue en plus du HTC et du S3, le Motorola Razr HD, une tablette Asus et une clé 4G Huawei

En France, SFR propose de multiplier les équipements connectés via la vente de 2 cartes SIM (une pour le smartphone et une pour la tablette) via l’option Multi-surf. Actuellement, le marché des smartphones est saturé (66 millions d’abonnement vendus), une bonne idée pour accroitre encore la vente de carte SIM. Orange réplique avec l’offre professionnelle Perfomance Pro Duo.

Noel arrive, les opérateurs proposent leurs offres … mais j’attends des nouvelles de Free et de Bouygues.

 

 

Lyon, capitale de la 4G

Après l’annonce de SFR du 24 septembre (cf article), Orange anonce à son tour une ouverture commerciale sur Lyon fin novembre.

C’est au cours d’un Interview de Stéphane Richard, PDG de France Télécom-Orange que l’information a été lachée.

Etant donné que Bouygues à testé son réseau sur Lyon depuis le 21 juin, les 3 opérateurs peuvent donc dès fin novembre ouvrir leur réseau à Lyon, ville connectée par les 3 opérateurs.

Free reste très discrets, je n’ai aucune information sur les perspectives  de déploiement, si vous êtes informés de quoi que ce soit, exprimez vous. Ce blog est pauvre en information sur Free.

 

Re-farming à 1800 MHz, les pour et les contre

Bouygues avait proposé au régulateur de réfléchir sur l’opportunité d’utiliser les fréquences de 1800 MHz pour la 4G. Cette technique est déjà utilisée pour la 3G puisque celle-ci utilise désormais la bande GSM de 900 MHz.
D’autres pays exploitent cette bande de 1800 MHz (Allemagne, Angleterre, …) permettant notamment dans ces pays de profiter de la 4G sur l’Iphone5.

L’organisme régulateur ARCEP a demandé aux opérateurs de réagir à la proposition de Bouygues. Free, qui n’a qu’une bande de fréquence à 2,6GHz et Bouygues qui a la bande la moins favorable à 800 MHz (pour cause d’interférence avec la TNT) et une bande à 2,6GHz réfléchit déjà à cette conversion de fréquence pour la 4G.
SFR et Orange, qui ont le plus investit pour l’acquisition des licences 4G sont résolument contre cette initiative qui avantagera leur concurrent direct.

Stéphane Roussel, PDG de SFR déclare : « On a dépensé 1 milliard d’euros pour les fréquences, on ne souhaite pas que l’Etat change les règles du jeu à court terme ».

La réponse finale sera apportée par l’ARCEP en Mars 2013.

SFR teste son réseau sur Lyon

Nous l’avions déjà annoncé en mars dernier, SFR va tester son réseau à Lyon avec 400 testeurs qui profiterons de clé USB. L’interface radio déployée (cf. eUTRAN) est gérée par des équipements de la société Chinoise Huawei (cf. commentaire d’un internaute).

On rappelle que SFR promouvoie un réseau 3G de haut débit et largement déployé sur l’hexagone pour préparer l’arrivée de la 4G. Le discours a d’ailleurs été repris pour l’annonce du réseau de test à Lyon « La mise en place de ce réseau 4G, va se développer de pair avec la mise à niveau du réseau 3G, sur le matériel (antennes, émetteurs, liaisons par fibre optique entre les relais…), comme sur les logiciels » insiste Frédéric Mansard, directeur technique régional de SFR.

L’idée est louable, un mobinaute pouvant profiter de haut débit sentira nettement la différence lorsqu’il basculera sur un réseau GPRS ou 3G R4. La différence sera moindre sur un réseau 3G+ et surtout  H+.

Quel est le cout alors qu’on annonce des suppressions d’emploi. Il faut installer les équipements et déployer la fibre optique ce qui est réalisé par des prestataires externes; L’achat des licences à couté 1 milliards d’euros, l’opérateur investira annuellement un milliard d’euros pour l’aspect technique de mise à niveau de la 3G et la mise en place de la 4G.

Si vous êtes testeurs du réseau SFR ou Bouygues sur Lyon, si vous êtes testeur d’Orange à Marseille, n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires, je pourrais vous transmettre un formulaire de satisfaction.

 

Réunion à Bercy entre les 4 opérateurs : Le numéro illico

Mardi matin, 8h30 les 4 opérateurs étaient attendus à Bercy pour discuter avec Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, des emplois (nationaux) que devraient générer la téléphonie mobile alors que SFR et Bouygues Télécom annoncent des suppression après l’arrivée de Free.

Martin Bouygues a profité de cette rencontre pour rappeler que le contrat d’Itinérance entre Free et Orange Mobile doit être limité dans le temps. Ce contrat est de toute manière actif jusqu’en 2018 et ni Free (représenté par Cyril Poidatz, président d’Illiad), ni Orange ne souhaite un avenant à ce contrat.
Ce contrat d’Itinérance était obligatoire pour qu’un 4ème opérateur puisse arriver sur le marché, et Bouygues aurait aussi pu faire une offre commerciale. Seul Orange avait répondu. Free déploye son réseau 3G/4G (compatible avec les standard 2G) et ne souhaitera plus à terme financer l’infrastructure d’Orange par un contrat d’Itinérance. Enfin, Free a des obligations envers le régulateur ARCEP, dont notamment couvrir au moins 75% de la population en 2017. Autant de bonnes raisons qui justifient une fin de contrat d’Itinérance 2G/3G en 2018. Quant à la mise en place d’un contrat d’Itinérance 4G, Free pourrait s’appuyer sur SFR (proposition ARCEP), mais …il semblerait que Free ait répondu à la demande de Stéphane Richard pour la mutualisation d’équipement 4G, il sera alors possible de voir une autre forme de contrat entre Orange et Free?

A la sortie de la réunion, le PDG d’Orange, M Stephane Richard, reconnaissait que le marché de la téléphonie mobile était sain avant l’arrivée de Free. Il faut comprendre par là que la téléphonie mobile générait assez de revenue pour les 3 opérateurs sans se préoccuper des besoins du public, c’est à dire des offres low-cost. Free a ainsi bouleversé les offres commerciales et le gâteau est à partager entre 4 opérateurs.

Les objectifs de cette rencontre étaient le retour de l’emploi via les activités de la téléphonie mobiles, ce qui tend donc de la part du gouvernement de satisfaire aux exigences des opérateurs (actuellement SFR et Bouygues prévoient un plan de licenciement portant sur 1000 emplois d’ici la fin de l’année) :

  • Relocalisation des Télé-opérateurs en France. Le gouvernement propose de créer un « numéro illico » qui garantirait une réponse en moins de 60 secondes et dont les téléconseillers seraient localisés en France. Ce rapport estime que ce numéro pourrait être facturé 60 centimes la minute au maximum (les hotlines payantes facturaient auparavant 34 centimes la minute avant la loi Chatel. Depuis 2008, la communication était facturée au prix d’un appel local). Les opérateurs qui mettraient en place ce numéro s’engageraient à « consacrer 60% des revenus de ces numéros à la rémunération des agents »
  • Retour sur une autre partie de la loi Chatel permettant à un client de s’acquitter d’un quart de son forfait lorsque celui-ci quitte son opérateur au bout de 12 mois alors qu’il avait souscrit à un contrat de 24 mois.