Frequency Reuse, décision en Angleterre et étude en France

En Grande-Bretagne, l’OFCOM (régulateur des Télécoms) vient d’autoriser Everything Everywhere à réutiliser ses propres fréquences pour le très haut débit mobile (4G). L’opérateur pourra ainsi proposer ses offres avant le reste de la concurrence.

Nous avions déjà parlé dans un précédent article de la possibilité d’utiliser une autre fréquence. C’est dorénavant officiel (mais pas sur la bande des 700 MHz), l’Ofcom autorise les opérateurs présents sur le territoire britannique de réutiliser leurs fréquences 2G pour la 4G étendant ainsi le même principe appliqué en 2011 pour la 3G (Commutation de circuit).
Everything Everywhere (France Télécom / Deutsche Telekom) va donc pouvoir étoffer ses services 4G en y ajoutant la bande de fréquences de 1 800 MHz à partir du 11 septembre 2012., avant même que les fréquences 4G soit attribuées. Les concurrents; O2 et Vodafone portent réclamation de cette décision car ils devront attendre début 2013 pour lancer les services de la 4G sur les bandes de 800 MHz et 2.6GHz
En France, sous l’impulsion de Bouygues Telecom, l’Arcep à, pour sa part, lancé le 30 juillet dernier une consultation portant sur la réutilisation de fréquences. A présent, l’ARCEP lance une consultation publique, jusqu’au 28 septembre 2012, afin de recueillir les avis des acteurs sur les conditions et les modalités de la levée de la restriction à la technologie GSM des autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 1 800 MHz.

Formation 4G – LTE

Je vous propose des formations sur la 4G.  Un premier module Nommé CallFlow permet de comprendre l’évolution de la téléphonie mobile de la 2G à la 4G en s’appuyant sur des call flows c’est à dire des illustrations d’appels entre les équipements.

Ayant déclaré mon activité, cette formation CallFlow est éligible au DIF et ce cours peut être financé par l’OPCA de votre entreprise. Contactez moi pour tout renseignement ou pour mettre en place le fincancement du projet.

Programme de Formation – CallFlow

Formation : Evolution des réseaux mobiles – De la 2G à la 4G

Cette formation sur 2 jours est une sensibilisation de l’évolution des réseaux de téléphonie mobiles basée sur les call flows.

Cette formation s’adresse aux ingénieurs réseaux, et assureurs TELCO qui souhaitent connaitre les
équipements impliqués lors d’un appel téléphonique ou d’une session DATA.

 

Participants 

Cadres, Manager, statisticiens qui souhaiteraient avoir un panorama des réseaux mobiles et une vision à long terme des applications qui exploiteront les réseaux mobiles afin de facturer les services utilisés.

Pré-Requis 

Aucun pré-requis, ce cours est destiné à expliquer les équipements liés à la tarification de
l’utilisation du réseau. Nous reviendrons sur les réseaux Pré-payés et Post-payés avant d’aborder la tarification en ligne (OCS) et Hors Ligne (OFCS)


Programme

Le contenu de la formation s’articule autour des 4 axes suivants

  1. Business  mobiles. La tendance
  2. Les réseaux 2G
    1. Equipement du GSM au GPRS (via Camel)
    1. La téléphonie et la facturation
      1.  Les Call Flow lors d’un appel intra-inter opérateurs
      2. Les Call Flow lors d’un appel en roaming
    1. La DATA et la facturation
      1. Création de PDP Context
      2. Les Call Flows lors d’un accès à Internet
  3. Evolution des réseaux 3G
    1. La QoS
    2. Evolution du réseau 3G
      1. Evolution de l’interface radio (3G, 3G+, H+)
      2. Evolution de l’interface réseau (NGN, IMS)
      3. Les équipements associés à la facturation et leurs évolutions
    3.  Evolution de l’interface réseau (NGN, IMS)
  4. Le réseau 4G
    1. Tarification et QoS
    2. PC

 

Huawei teste le LTE SON dans une galerie commerciale de HonG Kong

Avec l’évolution des différentes normes téléphonie mobiles, chaque téléphone doit être multi-standard et multi-fréquences. Ainsi, les derniers smartphones peuvent exploiter le réseau 4G en présence de ce dernier ou à défaut de couverture, les smartphones se replient sur la 3G ou la 2G.

Au niveau du réseau, l’opérateur cherche à optimiser la couverture c’est à dire permettre à l’utilisateur de capter le réseau sur la plus grande zone possible.  Cependant, en cas de forte influence, c’est la capacité du réseau qui va limiter le trafic, c’est à dire le nombre maximum de connexions simultanées et le débit de chaque sessions. Plus les sessions utilisateurs seront haut débits et moins grand sera le nombre de connexions simultanées.

Pour gérer au mieux le trafic, il peut être préférable d’utiliser le réseau 2G pour les appels téléphoniques en bord de cellule, et le réseau 3G ou 4G à 2,6 GHz pour les connexions haut débits proche de l’antenne et la 4G à 800 MHz pour la Data plus éloignées. De plus, afin de limiter les interférences entre cellules, le choix des fréquences utilisées par chaque cellule doit être contrôlées par l’eNb (ICIC).

Cette gestion automatique de l’accès radio et de manière équivalente une gestion automatique au niveau du cœur réseau permet d’améliorer les performances des équipements mobiles, il s’agit du SON Self Optimized Network.

Pour résumer, le LTE SON est une technique d’auto-adaptation des eNB qui permet d’accroitre le débit de 30% au bord des cellules et améliorer l’expérience des utilisateurs via une réduction des interférences ICIC. Ce sujet a déjà été traité dans l’article suivant « De l’ICIC à la radio cognitive ».

Le SINGLESON est une solution proposée par Huawei permettant de gérer plusieurs technologies différentes de transmission sans fils (la solution permet de choisir parmi différentes normes 2G, 3G et 4G, laquelle est la plus disponible vis à vis de la QoS demandée)

Brouillage LTE – TNT (3ème article)

En septembre 2011, une première expérimentation avait été mise en place aux environs de LAVAL pour tester le brouillage de la TNT par le LTE.

Dans un précédent article, je vous expliquais les origines e ce brouillage et les canaux concernés : Après l’attribution des fréquences par l’ARCEP, l’opérateur ayant misé la plus petite somme a hérité du lot conflictuelle, il s’agit donc de Bouygues.

Une nouvelle campagne de mesure va se dérouler à Saint Etienne, mais que peut on attendre comme résultat?

On sait déjà que les canaux de la TNT de 53 à 60 peuvent être perturbés. Le signal LTE  reçu au niveau des récepteurs TNT ramenés dans la bande des 36 MHz est un signal d’interférence, il s’agit de bruit pour la TNT. Par comparaison, c’est comme si deux conférenciers parlent en même temps dans une même salle. Plus le haut parleur du conférencier LTE est élévé et plus il perturbe le conférencier TNT. La même approche a été réalisée à Laval ou la puissance d’émission du LTE a été portée au maximum (64 dBm).

Supposons deux chaînes radios qui re-diffusent la conférence TNT. La première est proche du Haut parleur TNT, le signal reçu est très fort et est restitué ainsi.

La seconde radio est éloignée des deux haut-parleur. Le signal reçu est trop faible, ils doivent l’amplifier pour pouvoir ré-emettre la conférence. Or, le signal reçu est déjà très bruité, ils amplifient dont le bruit.

La conclusion des expérimentation de Laval étaient les suivantes :

  • le mode de brouillage le plus souvent rencontré à Laval est la saturation des chaînes de réception par des stations de base LTE de forte puissance (64 dBm);
  • des installations de réception TV comportant des éléments actifs (amplificateurs) peuvent être brouillées à plus d’un kilomètre de la station LTE. Or, il a été constaté une présence élevée d’éléments actifs dans les installations ;
  • les brouillages ne concernaient pas uniquement le canal 60 mais ont été perceptibles jusqu’au canal 57, voire, pour des installations comportant des éléments actifs, dans des canaux inférieurs ;
  • La puissance des stations de base est un facteur déterminant du risque de brouillage

Un autre élément intéressant a été constaté. Cela provient de la saturation des amplificateurs de réception (amplificateur de puissance faible bruit). La saturation provoque un écrétage du signal (un signal sinusoidal se rapprochera d’un signal carré).

Les amplificateurs sont définies par des paramètres de Puissance maximale, de gain, de point d’inteception d’ordre 3 et d’ordre 5. Cela vient du fait qu’un amplificateur n’est pas linéaire, le signal de sortie est certes proportionnel au signal d’entrée dans la zone linéaire mais au delà, le signal de sortie est aussi l’image du signal d’entrée élevée à la puissance 3, la puissance 5, …

Ainsi, à cause de cette puissance 3, on va constater qu’une baisse du signal LTE de 3 dB se traduit ainsi par une réduction du brouillage de 9 dB.

Pour éviter ou réduire le brouillage, il est nécessaire de placer un filtre avant l’amplificateur faible bruit, et en amont de la première démodulation autour de la fréquence FI. Un cout moyen de 130 euros par foyer a été estimé.

Qu’attend on des tests à venir sur St Etienne? Je ne le sais pas pour l’instant.

SFR teste son réseau sur Lyon

Nous l’avions déjà annoncé en mars dernier, SFR va tester son réseau à Lyon avec 400 testeurs qui profiterons de clé USB. L’interface radio déployée (cf. eUTRAN) est gérée par des équipements de la société Chinoise Huawei (cf. commentaire d’un internaute).

On rappelle que SFR promouvoie un réseau 3G de haut débit et largement déployé sur l’hexagone pour préparer l’arrivée de la 4G. Le discours a d’ailleurs été repris pour l’annonce du réseau de test à Lyon « La mise en place de ce réseau 4G, va se développer de pair avec la mise à niveau du réseau 3G, sur le matériel (antennes, émetteurs, liaisons par fibre optique entre les relais…), comme sur les logiciels » insiste Frédéric Mansard, directeur technique régional de SFR.

L’idée est louable, un mobinaute pouvant profiter de haut débit sentira nettement la différence lorsqu’il basculera sur un réseau GPRS ou 3G R4. La différence sera moindre sur un réseau 3G+ et surtout  H+.

Quel est le cout alors qu’on annonce des suppressions d’emploi. Il faut installer les équipements et déployer la fibre optique ce qui est réalisé par des prestataires externes; L’achat des licences à couté 1 milliards d’euros, l’opérateur investira annuellement un milliard d’euros pour l’aspect technique de mise à niveau de la 3G et la mise en place de la 4G.

Si vous êtes testeurs du réseau SFR ou Bouygues sur Lyon, si vous êtes testeur d’Orange à Marseille, n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires, je pourrais vous transmettre un formulaire de satisfaction.

 

Comment générer du profit, créer des emplois sans surtaxer les consommateurs?

Je n’ai pas la prétention de dire ce qu’il faudrait faire, je vous propose juste une réflexion sur d’autres solutions que je propose afin de compléter les quelques pistes proposées par le gouvernement (numéro illico notamment). Sans vouloir critiquer les pistes choisies par le gouvernement, je pense qu’il y a d’autres solutions et qu’il devient nécessaire de faire payer d’autres acteurs que les consommateurs.

Les 4 opérateurs ont été invités à Bercy mardi dernier pour trouver des solutions afin de contrer les pertes d’emplois provoquées soit disant par l’arrivée de Free.
Certes, un 4ème opérateur oblige un partage des profits, mais un 4ème opérateur représente aussi un investissement pour mettre en place le réseau 4G. Ce réseau s’appuie sur des investissement de matériel, mais on ne peut pas imposer le dernier entrant à acheter du matériel chez des équipementiers travaillant en France, de même qu’on ne peut pas empêcher Orange, SFR ou Bouygues d’acheter des équipements chez NSN, Huawai ou ZTE.
L’arrivé de Free génère aussi des emploi car cela nécessite la mise en place  d’équipements sur le territoire Français. Cela permet donc de créer des emplois en France (Je pense notamment à Dalkia Infrastructures et Telecommunications avec un clien d’oeil à Benoit,Ineo Com, Graniou, Spie, …) et toutes les autres entreprises qui sont spécialisées sur l’installation d’équipements, de la fibre optique, …

Une source de revenue qui n’est pas exploitée provient des applications. AppStore, GooglePlay, … ont ils investi dans le réseau 4G?
Non et pourtant qui profite de ce réseau 4G et de l’évolution du réseau 3G? Il serait peut être temps pour le gouvernement ou pour l’opérateur de faire payer l’utilisation du réseau à ces fournisseurs de contenu. Quand je paye une application 3 euros, ou va cet argent? 1 euro est directement remis à l’application store, 2 euros à celui qui a conçu l’application, rien à l’opérateur.
Les fournisseurs de contenu contre-argumenteraient mes propos en rappelant que leur contenu stimule la demande : Le réseau ne serait pas autant utilisé sans les applications, certes je veux bien entendre cette remarque, mais l’Apple Store devrait générer 2,9 Milliards de Dollar. Pourquoi l’opérateur n’impose pas un cout de téléchargement auprès des fournisseurs de contenu pour chaque application téléchargée : 1 milliards d’application téléchargées, 1 Mo en moyenne par application, je vous laisse faire le calcul.

Facebook utilisera le GPS pour vous localiser et envoyer ces informations sur le réseau. Pourquoi ne pas faire payer le trafic Uplink (du mobile vers l’opérateur) de la même manière que le particulier paye pour la volumétrie Downlink?

Youtube permet de visualiser des vidéos, une vidéo (en moyenne) est équivalente en terme de volume à 500 000 sms. Pourquoi ne pas proposer à Youtube de prioriser son flux en contre partie d’une subvention. Si la vidéo était traitée sur le réseau avec la même priorité que le ftp, le flux ne serait pas visualisable. La vidéo nécessite une diffusion en streaming (débit garanti, flux unidirectionnel, interactif), pourquoi ne pas faire payer Youtube pour mettre en place cette politique de transmission.

Et vous, que proposeriez vous?

Réunion à Bercy entre les 4 opérateurs : Le numéro illico

Mardi matin, 8h30 les 4 opérateurs étaient attendus à Bercy pour discuter avec Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, des emplois (nationaux) que devraient générer la téléphonie mobile alors que SFR et Bouygues Télécom annoncent des suppression après l’arrivée de Free.

Martin Bouygues a profité de cette rencontre pour rappeler que le contrat d’Itinérance entre Free et Orange Mobile doit être limité dans le temps. Ce contrat est de toute manière actif jusqu’en 2018 et ni Free (représenté par Cyril Poidatz, président d’Illiad), ni Orange ne souhaite un avenant à ce contrat.
Ce contrat d’Itinérance était obligatoire pour qu’un 4ème opérateur puisse arriver sur le marché, et Bouygues aurait aussi pu faire une offre commerciale. Seul Orange avait répondu. Free déploye son réseau 3G/4G (compatible avec les standard 2G) et ne souhaitera plus à terme financer l’infrastructure d’Orange par un contrat d’Itinérance. Enfin, Free a des obligations envers le régulateur ARCEP, dont notamment couvrir au moins 75% de la population en 2017. Autant de bonnes raisons qui justifient une fin de contrat d’Itinérance 2G/3G en 2018. Quant à la mise en place d’un contrat d’Itinérance 4G, Free pourrait s’appuyer sur SFR (proposition ARCEP), mais …il semblerait que Free ait répondu à la demande de Stéphane Richard pour la mutualisation d’équipement 4G, il sera alors possible de voir une autre forme de contrat entre Orange et Free?

A la sortie de la réunion, le PDG d’Orange, M Stephane Richard, reconnaissait que le marché de la téléphonie mobile était sain avant l’arrivée de Free. Il faut comprendre par là que la téléphonie mobile générait assez de revenue pour les 3 opérateurs sans se préoccuper des besoins du public, c’est à dire des offres low-cost. Free a ainsi bouleversé les offres commerciales et le gâteau est à partager entre 4 opérateurs.

Les objectifs de cette rencontre étaient le retour de l’emploi via les activités de la téléphonie mobiles, ce qui tend donc de la part du gouvernement de satisfaire aux exigences des opérateurs (actuellement SFR et Bouygues prévoient un plan de licenciement portant sur 1000 emplois d’ici la fin de l’année) :

  • Relocalisation des Télé-opérateurs en France. Le gouvernement propose de créer un « numéro illico » qui garantirait une réponse en moins de 60 secondes et dont les téléconseillers seraient localisés en France. Ce rapport estime que ce numéro pourrait être facturé 60 centimes la minute au maximum (les hotlines payantes facturaient auparavant 34 centimes la minute avant la loi Chatel. Depuis 2008, la communication était facturée au prix d’un appel local). Les opérateurs qui mettraient en place ce numéro s’engageraient à « consacrer 60% des revenus de ces numéros à la rémunération des agents »
  • Retour sur une autre partie de la loi Chatel permettant à un client de s’acquitter d’un quart de son forfait lorsque celui-ci quitte son opérateur au bout de 12 mois alors qu’il avait souscrit à un contrat de 24 mois.

 

 

Iphone 5 – sortie le 7 aout?

Apple devrait annoncer la sortie de l’Iphone 5 au cours d’une keynote programmée le 7 aout

A ce jour, il n’y a pas de détails très précis sur les spécifications techniques, ou le design, hormis la photo suivante

La nouveauté est une puce NFC intégrée dans l’IPhone, Apple aurait donc abandonné l’idée de mettre leur propre puce de communication en champ proche. Apple ayant remporté le standard nano-sim devrait incorporer cette SIM dans le téléphone. Cela permet un gain de place mais l’opérateur devra payer des royalties à la firme pour mettre ce type de carte dans le smartphone. Les possesseurs de Iphone4 ne pourront pas non plus insérer leur cartes SIM dans le nouvel iphone.

La coque serait en alumunium, permettant de bénéficier d’une meilleure qualité d’écoute, l’écran légèrement plus grand (4 pouces). L’OS intégré serait l’iOS6 et les applications comme SIRI seront améliorées.

Il sera ainsi possible via Siri d’acoir accès à des résultats sportifs, évidemment en premier lieu les matchs de football et ses statistiques. SIRI vous permettra d’avoir aussi des informations sur les films de cinémas, la durée, les acteurs, l’histoire, …

Au niveau des applications, Facebook sera directement intégré et twitter sera maintenu, Passbook (ou itravel) permettra d’avoir une copie de vos cartes d’identités, permis, … Enfin, il sera possible d’insérer une musique directement comme sonnerie.

Le gros point négatif, il semblerait que l’Iphone 5 ne sera toujours pas compatible 4G en France.

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Gestion du spectre. De l’eICIC vers la Radio Cognitive : l’approche de la 5G

Gestion du spectre

Les ressources spectrales sont devenues rares, les opérateurs ne possèdent que quelques MHz de bande de fréquence sur la bande du 800 MHz et de 2,6 GHz. Il est donc nécessaire pour l’opérateur de gérer au mieux son spectre d’autant plus que, le droit d’utilisation des bandes 4G est très chère (cf. cout des licences).

Concernant les opérateurs WiMAX, on entend parler de l’utilisation prochaine de la bande de 3,5 GHz (WiMAX) pour du LTE (cela va devenir une réalité), et pour la 4G « on » espère un ré-aménagement des bandes à 700 MHz (libération TNT), mais la gestion du spectre est néanmoins un facteur prépondérant dans la couverture d’une cellule et pour maximiser le nombre d’utilisateurs pouvant être gérés par une station de base (capacité).

Le réseau 2G (accès Radio : GERAN) s’appuie sur le principe de partage de fréquence (Ingénierie Cellulaire) entre cellules. Deux cellules voisines exploitent un nombre limité de fréquences, complémentaires. L’opérateur doit donc partager la bande totale en lot de fréquences différentes pour éviter l’interférence.

C’est quoi l’interférence? Le phénomène d’Interférence est le brouillage d’une communication par une autre qui utilise la même fréquence. Exemple : lorsque vous écouter une radio FM dans une ville et que vous vous éloignez de l’émetteur,avant de basculer sur une autre radio qui émet à la même fréquence dans une autre ville, le signal devient inaudible (bruité).

Ordonnancement Cross Layer

Au laboratoire LIAS, nous travaillons sur les algorithmes d’ordonnancements pour gérer au mieux le spectre afin de maximiser la capacité de la cellule en respectant la QoS de chaque session. Nous associons à la technique d’ordonnancement du spectre radio (Couche Physique), la possibilité d’agréger plusieurs porteuses (Agrégation de porteuses) Un mémoire de Master est disponible pour ceux qui en feront la demande par mail.

J’organiserai prochainement une journée de travail sur l’eICIC et l’ordonnancement, je recherche des partenaires industriels pour animer cette journée. Contactez-moi si vous pouvez participer à cette journée (Présentation des laboratoires impliqués dans le projet et des thématiques communes avec les professionnels).

eICIC

eICIC : ‘Enhanced Inter-Cell Interference Coordination (eICIC)’

eICIC est une technologie qui a pour objectif de coordonner les signaux émis par les différentes stations de bases vers les mobiles, afin de diminuer au maximum les interférences.

Cette technologie va massivement se déployer dans les années à venir notamment :

  • Lors du déploiement des FemtoCells (pour la Data 4G) chez les particuliers. L’opérateur devra gérer les stations de bases (macro-cellulles et pico-cellules) et gérer les FemtoCells (qui utilisent le spectre licencié 4G)
  • Pour faire face à l’explosion de la Data (10 Exabytes de Data par mois prévus en 2016)

L’eICIC estune technique destinée à améliorer la robustesse des communications dans les cellules en minimisant les interférences. Ce contrôle des eNB et HeNB peut aussi être utilisé avec efficacité pour ajuster la couverture des stations de base, pour délester le trafic sur d’autres eNB. Cette solution est donc une activité du SON (Self Optimizing Network). C’est notamment l’approche choisi par le LIAS pour l’ordonnancement en collaboration avec XLIM-SIC pour la connaissance du canal.

Nokia Siemens Nortel a expérimenté un prototype pour préparer le réseau de télécommunication de prochaine génération (NG Telecommunication Network). Cette technologie vient en complément du CoMP (Coordinated Multi-Point) et de l’Agrégation de Porteuse.

Le CoMP est une technologie qui réduit voir annule l’interférence entre station de base et améliore les communications en bord de cellule en augmentant la puissance du signal.

L’eICIC sera commercialisé en 2013 (deuxième semestre) pour contrôler les interférences et permettre de l’équilibrage de charge.

Vers la Radio Cognitive

La radio cognitive est un système qui permet à un terminal de pouvoir interagir avec son environnement. Cela signifie que celui-ci sera capable de percevoir son environnement, de le modéliser et de s’y adapter. Il pourra donc détecter les fréquences libres et les utiliser, contribuant ainsi à une meilleure efficacité spectrale.

Dans le cadre de la radio-cognitive, le terminal embarque aussi de l’intelligence, alors que pour la 4G ce sont encore au niveau de la eNb que se fait le contrôle des fréquences et de la puissance. La radio-cognitive sera utilisée pour le système 5G.

Contrat d’Itinérance 4G pour Free

Le nouvel entrant Free a déployé 28% du réseau pour la 3G. Afin de couvrir le territoire national, Free « bénéficie » d’un contrat d’itinérance avec Orange pour la 2G et la 3G. Cela permet aux clients de Free d’utiliser le réseau d’Orange, de manière transparente. Evidemment, chaque appel (voix, sms ou data) génère un ticket de taxation (CDR ) qu’Orange facture à Free en fin de mois (Cleaning House).

Pour la 4G, alors que l’ARCEP a prévu un contrat d’Itinérance pour Free avec SFR (SFR a 2 lots à 800 MHz), l’un des deux lots pourraient d’être utilisés pour Free, Stephane Richard, PDG d’Orange n’est pas contre l’idée d’étendre le contrat d’Itinérance pour Free avec la 4G.

Seulement, l’épisode ne s’arrête pas là, Bouygues vient de porter l’affaire à tous les députés pour que Free déploie son propre réseau sans profiter de contrat d’Itinérance.

Martin Bouygues estime que Free Mobile « est le premier et le seul opérateur en France à bénéficier, grâce au contrat d’itinérance 3G qui le lie à Orange, de la possibilité de n’investir dans son réseau mobile que là où il est sûr que c’est rentable ». Pour lui, le nouvel entrant « n’a donc pas les mêmes contraintes d’investissement que ses trois concurrents ». Concernant la 4G,  « les autres opérateurs, dont Bouygues Telecom, ont déjà investi des sommes considérables pour pouvoir utiliser les fréquences 4G (…) et vont engager plusieurs centaines de millions d’euros d’investissements dans le déploiement des réseaux 4G. Une telle itinérance aurait pour conséquence de distordre encore plus la concurrence et d’aggraver très fortement le déséquilibre actuel ». Stéphane Richard, le patron de France Télécom, s’est déjà déclaré prêt accueillir Free Mobile sur son réseau 4G. Si tel était le cas, selon Martin Bouygues, on devrait « par souci de justice, comme dans le secteur du transport ferroviaire, aboutir rapidement à une séparation fonctionnelle entre Orange, entité commerciale, et France Télécom, structure gérant des réseaux d’infrastructures disponibles pour tous les opérateurs ».