Du 27 avril au 27 juin, le Fonds ancien consacre ses « Petites vitrines du Livre ancien » aux Faulcon, cette célèbre famille d’imprimeurs-libraires poitevins. Vous pourrez voir et même feuilleter certaines de leurs productions, notamment un impressionnant antiphonaire, bardé de métal, à la façon médiévale. Lire la suite
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L’optique aux 17e et 18e siècles
L’optique, cette discipline qui analyse la lumière et ses propriétés, est un objet d’étude dès le début de l’époque moderne, mais elle connaît un profond renouvellement à partir du 17e siècle. Les ouvrages publiés aux 17e et 18e siècles peuvent être classés en quatre grandes catégories : l’optique géométrique, l’optique instrumentale, la naissance des théories de la lumière et les ouvrages de didactique.
Optique géométrique
Johannes Kepler (1571-1630) est considéré comme le fondateur de l’optique moderne. Il a beaucoup contribué aux progrès de la dioptrique, qui étudie la réfraction des rayons lumineux et a été orientée vers l’optique mathématique. C’est lui en effet qui montre que le siège de la vision se trouve dans la rétine, et non dans le cristallin comme on le pensait alors souvent, à la suite d’Aristote. Il propose également la première théorie de la lunette astronomique et étude le foyer de lentilles. Lire la suite
L’électricité au siècle des Lumières : de la magie à la théorie
Dès l’Antiquité les phénomènes d’électricité statique étaient connus au travers des propriétés d’attraction de l’ambre jaune. C’est à partir de la dénomination grecque de cette résine, « êlektron », que le mot « électricité » fut créé au XVIe siècle. L’électricité ne devint réellement un sujet d’étude scientifique qu’à la Renaissance.

Leçons de physique expérimentale. Tome sixième / Jean-Antoine Nollet. Sixième édition. – Paris : Hippolyte-Louis Guerin, Louis-François Delatour, 1764 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, 31167-06)
L’invention vers 1660 par Otto von Guericke du premier générateur électrostatique permit au siècle suivant la multiplication des expérimentations dans toute l’Europe. Les machines électrostatiques produisaient de l’électricité statique par frottement d’une sphère de verre mise en rotation. Un plateau de verre circulaire vint, dans les années 1760, remplacer le globe dans la machine de Ramsden, inventée en Angleterre. Lire la suite
La géométrie, de l’Antiquité au XVIIIe siècle
La géométrie, une des quatre disciplines du quadrivium au Moyen Âge, connut une timide renaissance au XVIe siècle, avant de prendre son essor au XVIIe siècle, en s’appuyant sur les écrits antiques et islamiques. Le XVIIIe siècle fut une période moins faste, qui permit l’approfondissement de certaines recherches.
Innovation grecque et transmission latine
De tous les mathématiciens grecs, Euclide (IIIe av. J.-C.) est celui dont les travaux de géométrie sont les plus connus. Les Éléments (Gallica), son chef-d’œuvre, étaient composés à l’origine de treize livres ; un quatorzième fut ajouté par Hypsiclès au IIe siècle ap. J.-C. ; le quinzième, d’origine byzantine, date du VIe siècle. Édité dans de nombreuses langues (latin, français, italien, etc.), cet ouvrage fut publié tout au long de l’époque moderne. Lire la suite
Johann Caspar Lavater et la physiognomonie

L’art de connaître les hommes par la physionomie / Johann Kaspar Lavater.- Nouv. éd.- Paris : Depélafol, 1820 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien)
Johann Caspar Lavater
Né en 1740 et mort en 1801, le suisse Johann Caspar Lavater était pasteur. Homme curieux de bien des sujets, il s’intéressa aux questions politiques et pédagogiques comme religieuses. Ne dédaignant pas la polémique, très enthousiaste et actif, il était fasciné par les manifestations extraordinaires. Il anima diverses sociétés savantes, mais il ne quitta que rarement sa ville de Zurich.
La physiognomonie
Johann Caspar Lavater est surtout connu pour son œuvre sur la physiognomonie, selon laquelle l’observation du physique d’une personne, en particulier de son visage, permet de connaître sa personnalité, ses sentiments et ses émotions. Lire la suite
L’étrange et le merveilleux. L’Extrême-Orient vu par les Européens du XVIe au XIXe siècle
L’Extrême-Orient… Une terre de mystères, qui fascine depuis toujours les habitants du Vieux Continent. Est-il vrai que là-bas toutes les maisons sont des pagodes, bâties en porcelaine colorée ? Est-il vrai que les Chinoises consentaient à de longues années de souffrance pour avoir des pieds comme des fleurs de lotus ? Le seul moyen de connaître la vérité était de partir. Ceux qui s’y aventuraient, pour voir de leurs propres yeux les prodiges d’Orient, n’étaient pas nombreux. Mais avec leurs récits et les objets exotiques rapportés d’outre-mer, ils nourrissaient l’imagination du large public européen qui demandait toujours plus de soieries, laques, porcelaines, kimonos et récits de voyages. Lire la suite
Images européennes de l’Amérique (16e-18e siècle)

Histoire générale des Antilles habitées par les François / Jean-Baptiste du Tertre.- Paris : Thomas Jolly , 1667-1671 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, M 37515)
Découvert par les Européens à la fin du XVe siècle, le continent américain est peu à peu exploré. Les côtes et l’intérieur des terres de l’Amérique du Nord, des Caraïbes et d’Amérique du Sud, de mieux en mieux connus, sont présentés dans de beaux livres, aux illustrations exotiques.
Certains de ces ouvrages sont l’œuvre de missionnaires, de gouverneurs ou d’explorateurs ayant eux-mêmes vu Lire la suite
Le De revolutionibus orbium coelestium de Copernic

Nicolas Copernic, De revolutionibus orbium coelestium, Nuremberg, Johann Petreius, 1543 / Poitiers, Bibliothèques universitaires
La Bibliothèque universitaire de Poitiers conserve l’un des 276 exemplaires connus de la première édition du De revolutionibus orbium coelestium de Copernic. Celle-ci parut en 1543, l’année même de la mort du grand savant, et avait été tirée en quatre cents à cinq cents exemplaires.
Nicolas Copernic est né en 1473 en Prusse, dans une région aujourd’hui polonaise. Homme aux multiples compétences, tant dans le domaine scientifique qu’en médecine ou en lettres, il hésita beaucoup à publier cet ouvrage. Il souhaitait en effet Lire la suite
Le livre de musique à l’époque moderne

Phonurgia nova / Athanasius Kircher.- Kempten : Rudolf Dreherr, 1673 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, FAM 1376)
Le Fonds ancien de la Bibliothèque universitaire de Poitiers abrite une belle collection de livres anciens de musique, partiellement recensés dans le Catalogue des fonds musicaux anciens conservés en Poitou-Charentes. Ces livres traitent de sujets variés (méthode et théorie de la musique, musique religieuse, musique profane) et permettent d’avoir un aperçu de l’histoire de la musique et du livre de musique du 16e au 19e siècle. Lire la suite
Pierre Bulliard, un vulgarisateur scientifique du 18e siècle
Champignons
L’ouvrage le plus remarquable, d’un point de vue scientifique, de Jean Baptiste François, dit Pierre Bulliard (1752-1793) est son Histoire des plantes vénéneuses et suspectes de la France (1784), qui parut à nouveau entre 1791 et 1812 avec le titre Histoire des champignons de la France. Constitué de 400 planches de champignons, ce livre est l’un des premiers ouvrages de référence en mycologie. Mais Bulliard s’intéressa également aux fleurs et, pour les champignons comme pour celles-ci, il travailla à produire des illustrations de grande qualité.
Pierre Bulliard publia de 1776 à 1783 une Flore de Paris Lire la suite