Le livre de musique à l’époque moderne

Phonurgia nova / Athanasius Kircher.- Kempten : Rudolf Dreherr, 1673 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, FAM 1376)

Phonurgia nova / Athanasius Kircher.- Kempten : Rudolf Dreherr, 1673 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, FAM 1376)

Le Fonds ancien de la Bibliothèque universitaire de Poitiers abrite une belle collection de livres anciens de musique, partiellement recensés dans le Catalogue des fonds musicaux anciens conservés en Poitou-Charentes. Ces livres traitent de sujets variés (méthode et théorie de la musique, musique religieuse, musique profane) et permettent d’avoir un aperçu de l’histoire de la musique et du livre de musique du 16e au 19e siècle. Lire la suite

Pierre Bulliard, un vulgarisateur scientifique du 18e siècle

Flora Parisiensis / Pierre Bulliard.- Paris : Pierre François Didot le jeune, 1776-1783

Champignons

L’ouvrage le plus remarquable, d’un point de vue scientifique, de Jean Baptiste François, dit Pierre Bulliard (1752-1793) est son Histoire des plantes vénéneuses et suspectes de la France (1784), qui parut à nouveau entre 1791 et 1812 avec le titre Histoire des champignons de la France. Constitué de 400 planches de champignons, ce livre  est l’un des premiers ouvrages de référence en mycologie. Mais Bulliard s’intéressa également aux fleurs et, pour les champignons comme pour celles-ci, il travailla à produire des illustrations de grande qualité.

Flore

Pierre Bulliard publia de 1776 à 1783 une Flore de Paris Lire la suite

Exposition : Abécédaire du livre ancien

Logica / Aristote.- Paris : Jean Petit, 1536 (Fonds ancien, XVIg 1284)ers 1454 fut mise au point la technique de l’impression typographique. À une époque où le livre, qu’il fût religieux ou profane, était devenu un objet courant, la demande de livres était forte. La xylographie, ou gravure sur bois, permettait depuis le XIVe siècle d’obtenir plusieurs exemplaires identiques d’un dessin. On pouvait se servir de cette technique pour copier du texte, mais elle n’était guère pratique car elle ne permettait pas les repentirs ou les modifications. Dans plusieurs villes d’Europe, Avignon, Mayence ou encore Harlem, des hommes essayaient donc de trouver un moyen qui permettrait de produire facilement des exemplaires identiques d’un même texte.

Logica / Aristote.- Paris : Jean Petit, 1536 (Fonds ancien, XVIg 1284)e fut Gutenberg, à Mayence Lire la suite

Le monstre marin à la Renaissance, une figure ambivalente

Introduction à l'écriture Sainte / Bernard Lamy. - Lyon : Jean Certe, 1699 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, M 7580)

Introduction à l’écriture Sainte / Bernard Lamy. – Lyon : Jean Certe, 1699 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, M 7580)

Dans la Peur en Occident, Jean Delumeau montra que la mer était au XVIe siècle « par excellence le lieu de la peur », « réflexe de défense d’une civilisation essentiellement terrienne ». La mer, pensait-on, apportait la mort. Dans la plupart des esprits, mer et folie, mer et péché, mer et démons étaient associés.

La Renaissance était par ailleurs encore très marquée par le merveilleux médiéval. Comme le souligna Jacques Le Goff dans de nombreux ouvrages, le « merveilleux », qui était envisagé le plus souvent de manière positive, Lire la suite

Portraits gravés de l’auteur dans le livre au XVIe siècle

Au XVIe siècle, la gravure de portrait est utilisée presque exclusivement pour l’illustration des livres. La période est riche en évolutions quant à la forme, la place occupée dans le livre, l’appréhension de la personne de l’auteur et enfin la technique.

 Durant la première partie du XVIe siècle, le portrait de l’auteur hérite de la typologie des représentations médiévales. Texte et image sont formellement liés. Le portrait de l’auteur prend place au seuil du texte (dans une lettrine, en ouverture du corps du texte). Gravé sur bois, il n’offre alors qu’une représentation de type impersonnel, qu’une figure exemplaire de l’auteur. Seuls le nom indiqué au bas du portrait et la présence d’attributs tels que les vêtements (ecclésiastiques, d’hommes de loi) permettent l’identification de l’auteur. En réalité, la question de la ressemblance se pose peu, car ce n’est pas l’auteur en tant qu’individu qui importe mais sa fonction sociale (auteur représenté enseignant) et son statut d’intellectuel (auteur à l’étude, lisant) garant de la valeur de ses écrits.

portrait gravé

Exemple dans lequel les bois sont réutilisés pour des auteurs différents et même pour un auteur inconnu puisqu’à la place du nom est indiqué « incert. autho. »
Volumen praeclarissimum… Omnium tractatuum criminalium. Venise : Comin da Trino, 1556 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, XVI 941)

A partir de 1539, une nouvelle formule, Lire la suite

Athanasius Kircher, un savant méconnu du XVIIe siècle à la recherche de l’universalité

Mundus subterraneus in XII libros digestus / Athanasius Kircher.- Amsterdam : Johannes Janssonius van Waesberge et Elizaeus Weyerstraten, 1665 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, folio 598)

Mundus subterraneus in XII libros digestus / Athanasius Kircher.- Amsterdam : Johannes Janssonius van Waesberge et Elizaeus Weyerstraten, 1665 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, folio 598)

Polyhistor : ce terme, signifiant « très savant », a été utilisé pour qualifier Athanasius Kircher de son vivant, tout comme l’expression « maître de cent arts ».
Dans l’histoire des sciences, la personnalité de Kircher est singulière. Doué d’une curiosité sans limites, il s’est distingué par la variété de ses centres d’intérêt. Sa vie durant, il s’est penché sur les correspondances entre toutes choses, phénomènes naturels comme productions humaines.

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