Ambroise Paré, un chirurgien qui s’intéressait aux monstres

Œuvres / Ambroise Paré... - Paris : Gabriel Buon, 1585 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, Méd. 22)

Œuvres / Ambroise Paré… – Paris : Gabriel Buon, 1585 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, Méd. 22)

Ambroise Paré (1510-1590) devint chirurgien barbier en 1536. Ayant été au service de plusieurs nobles militaires, puis du Roi de France, il connut de très nombreux champs de bataille. Avec la multiplication des armes à feu, des blessures d’un type nouveau étaient apparues : elles étaient cautérisées au feu ou à l’huile bouillante, ce qui causait d’effroyables douleurs aux blessés. Emu par ces souffrances et ayant, sur les champs de bataille, la possibilité d’expérimenter une nouvelle technique, il proposa de ligaturer les artères. Soucieux de former les jeunes générations, Ambroise Paré publia en 1545 La Méthode pour traiter les plaies, dans laquelle il expliquait le procédé qu’il avait inventé.

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Athanasius Kircher, un savant méconnu du XVIIe siècle à la recherche de l’universalité

Mundus subterraneus in XII libros digestus / Athanasius Kircher.- Amsterdam : Johannes Janssonius van Waesberge et Elizaeus Weyerstraten, 1665 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, folio 598)

Mundus subterraneus in XII libros digestus / Athanasius Kircher.- Amsterdam : Johannes Janssonius van Waesberge et Elizaeus Weyerstraten, 1665 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, folio 598)

Polyhistor : ce terme, signifiant « très savant », a été utilisé pour qualifier Athanasius Kircher de son vivant, tout comme l’expression « maître de cent arts ».
Dans l’histoire des sciences, la personnalité de Kircher est singulière. Doué d’une curiosité sans limites, il s’est distingué par la variété de ses centres d’intérêt. Sa vie durant, il s’est penché sur les correspondances entre toutes choses, phénomènes naturels comme productions humaines.

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Connaissiez-vous le fonds patrimonial de la bibliothèque universitaire ?

Fables choisies / Jean de La Fontaine. – Paris : Nyon, 1757 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, FAP 2524)

C’est en 1975 que le Service du livre ancien a été créé afin de réunir en un seul lieu l’ensemble des livres anciens (antérieurs au début du XIXe siècle) que l’Université détenait. Mais les documents eux-mêmes se trouvaient à la bibliothèque bien avant cette date. Il serait faux de dire que la collection s’est constituée dès la naissance de l’Université. Un simple coup d’œil sur les dates permet d’ailleurs de le vérifier : l’Université a été créée en 1431-1432 et le livre le plus ancien date de 1486 (il s’agit du De Usuris d’Alessandro Ariosto, un traité plus moral qu’économique).

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La Renaissance : une période de bouleversements pour la Bible

Jamais tant qu’au XVIe siècle, la Bible, un livre en apparence immuable, n’a subi d’aussi profonds changements : ceux-ci affectèrent tout à la fois la mise en page du document et le texte lui-même.

Biblia.- Lyon : Jacques Mareschal, 1526 Service du livre ancien, XVIg 1337

Biblia.- Lyon : Jacques Mareschal, 1526
Service du livre ancien, XVIg 1337

Les humanistes cherchèrent à rendre plus conforme aux règles du latin classique la Vulgate, traduction latine de la Bible proposée par saint Jérôme au IVe siècle puis utilisée et recopiée durant tout le Moyen Âge. Suite à la chute de Constantinople de 1453 et à la fuite vers l’Occident de lettrés qui emportèrent avec eux de nombreux livres, les humanistes purent comparer la Vulgate avec les langues bibliques d’origine : ils proposèrent alors des versions latines de la Bible plus proches de ses sources hébraïques et grecques.

Grâce à la Réforme, plus attachée à l’Écriture qu’à la Tradition, le texte de la Bible, nu, sans gloses, fut valorisé par rapport aux sacrements et de nombreuses éditions furent publiées dans d’autres langues que le latin. Il existait déjà au Moyen Âge des versions de la Bible en langue courante, mais les commentaires étaient mêlés au texte lui-même, qu’on ne pouvait isoler.

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