Le cosmographe Vincenzia Maria Coronelli

Memorie istoriografiche de' regni della Morea, Negroponte e littorali fin' a Salonichi / Vincenzo Maria Coronelli.- Venise : Libraria del Colosso, vers 1686 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 72206)

Memorie istoriografiche de’ regni della Morea, Negroponte e littorali fin’ a Salonichi / Vincenzo Maria Coronelli.- Venise : Libraria del Colosso, vers 1686 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 72206)

On connaît le cosmographe vénitien Vincenzo Coronelli pour ses globes, dont la Bibliothèque nationale de France s’enorgueillit de posséder deux exemplaires. Mais on sait moins que ce religieux a également beaucoup publié. L’un de ses ouvrages, intitulé Memorie istoriografiche de’ regni della Morea, Negroponte e littorali fin’ a Salonichi (Venise : Libraria del Colosso, vers 1686), est exposé à la BU Michel Foucault pendant tout le mois de de juin.

L’homme et ses globes

Né en 1650 à Venise, Vincenzo Coronelli devint franciscain. Outre la théologie, il étudia la gravure. Quand, à la fin des années 1670, le Cardinal d’Estrées lui commanda deux globes pour Louis XIV, il avait déjà publié quelques almanachs et réalisé les globes du duc de Parme, qui ne faisaient qu’1,75 mètre de diamètre (ceux de la BnF en mesurent près de 4 !). Ce fut la commande du Cardinal d’Estrées qui le fit connaître comme fabricant de globes et cosmographe. Il fonda en 1680 la première société géographique, l’Accademia cosmografica. Lire la suite

« Le Jardin des Plantes », une belle édition de Léon Curmer

Du 2 au 29 mai 2019, dans le cadre du Livre ancien du mois, la bibliothèque Michel Foucault présente l’ouvrage Le Jardin des Plantes édité par Léon Curmer.

Le Jardin des Plantes / Pierre Bernard, Louis Couailhac, Paul Gervais et Emmanuel Le Maout.- Paris : Léon Curmer, 1842-1843 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FAM 1736)


Un éditeur célèbre

Léon Curmer (1801-1870) fait partie de ces noms d’éditeur qui font probablement le plus rêver le bibliophile du fait de son goût pour les beaux imprimés.
Spécialisé dans l’édition de luxe du XIXsiècle, il fit appel aux plus grands illustrateurs de son époque, tels Charles-François Daubigny, Paul Gavarni, ou encore Adrien Féart.
Par ailleurs, il fut connu pour son utilisation de la chromolithographie (procédé d’impression lithographique en couleur fondé sur l’impression successive des couleurs une à une sur une pierre parfaitement lisse). Lire la suite

Sélection thématique #3 – Charlie Chaplin

© BnF - Gallica

© BnF – Gallica

 Il y a 130 ans, Charlie Chaplin venait au monde.

Sir Charles Spencer Chaplin, de son vrai nom, était un cinéaste anglais.

À la fois, acteur, metteur en scène, scénariste et compositeur, il est surtout connu pour ses courts et longs métrages dans lesquels il campe le célèbre rôle de Charlot.

En butte à des événements de l’existence, les aventures de ce vagabond en font un personnage attachant.

 

Venez découvrir ou re-découvrir l’œuvre de cet artiste au travers d’une sélection de documents proposée à l’entrée de la Ruche.

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Lire les publications de nos chercheurs: avril 2019

Voici un petit tour d’horizon de la production scientifique des chercheurs et chercheuses de l’Université de Poitiers en Lettres, Langues, Droit, Sciences Économiques et Sciences Humaines (relevé non exhaustif). En vert l’accès en ligne est libre ou le livre est à la BU, en orange vous pouvez lire l’article en ligne grâce aux abonnements payés par le Service Commun de Documentation, en rouge l’article en ligne est indisponible et la version papier n’est pas dans une BU de Poitiers, mais vous pouvez faire une demande de PEB ou une suggestion d’achat.

Si vous avez connaissance d’une publication qui devrait se trouver dans cette liste, n’hésitez pas à nous contacter : scd@support.univ-poitiers.fr. Et n’oubliez pas que le dépôt dans Hal est le meilleur moyen pour que vos publications soient visibles : n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

CINÉMA

Couverture de "Tim Burton: a cinema of transformation"

Couverture de « Tim Burton: a cinema of transformation »

 

 

Menegaldo, Gilles. 2018. Tim Burton: a cinema of transformations. Horizons anglophones. Presses universitaires de la Méditerranée (PULM). https://www.pulm.fr/index.php/9782367812595.html. Disponible à la Ruche: http://tinyurl.com/y5qbo3ln

 

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Du bulbe à la bulle : la fièvre de la tulipe au Siècle d’or hollandais

Qui a cheminé dernièrement à travers le campus n’a pu rester insensible aux flamboyantes plates-bandes de tulipes harmonieusement plantées par le service des espaces verts de l’université.

Tulipes campus avril 2019 – Hélène Simon

Aux uns la tulipe évoquera le retour du printemps, des barbecues et des flâneries, aux autres les peintres flamands et d’aucuns se souviendront de la fameuse tulipomania qui sévit au XVIIe siècle et augura les futures bulles financières.

C’est à partir du XVIè siècle que cette fleur à bulbe Lire la suite

À quoi sert la recherche documentaire ?

Les mots ont un pouvoir. Cette phrase éculée et superbement illustrée dans le 1984 de George Orwell est peut-être plus que jamais d’actualité. La dernière élection présidentielle américaine a vu l’apparition d’un nouveau terme de Novlangue, la « Fake News », qui s’est rapidement imposée Outre-Atlantique, mais aussi en France. En acceptant ce terme et en l’utilisant, on le légitime et l’institutionnalise, lui, ainsi que la pratique à laquelle il renvoie. La langue française dispose pourtant de mots renvoyant à la même idée : le néologisme apparu en réponse « infox », mais aussi « intox », « fausse information », voire plus prosaïquement « mensonge ». En conséquence, le terme est aujourd’hui banalisé, théorisé et librement employé dans les conversations quotidiennes ainsi que dans la vie politique.

 

Ceci est une fake news

Ceci est une fake news / Source : https://www.flickr.com/photos/hragvartanian/32940251834/in/photolist

La désinformation n’est pas un phénomène nouveau. Lire la suite

La secchia rapita d’Alessandro Tassoni : « l’Italie en feu pour la perte d’un seau »

Du 2 au 31 avril 2019, dans le cadre du Livre ancien du mois, la bibliothèque Michel Foucault accueille un document d’ordinaire conservé au Fonds ancien : La secchia rapita.

La secchia rapita (Le seau enlevé) est sans conteste l’ouvrage le plus connu de l’homme de cour et écrivain Alessandro Tassoni (1565-1635), originaire de Modène.

Un poème héroï-comique

Ainsi est caractérisée, grâce au sous-titre, La secchia rapita dès les premières éditions. Dans sa préface, Alessandro Tassoni dit avoir inventé un poème d’un genre nouveau, mêlant l’héroïque et le comique, le style grave et le burlesque.

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Entretien avec Robin Cousin

« Les sciences peuvent-elles encore sauver le monde ? » C’est sur cette vaste question que Robin Cousin s’est penché durant trois mois. Durant sa résidence à l’Université de Poitiers, le primé de l’excellent Profil de Jean Melville nous a accordé un riche entretien. Et s’il n’y avait qu’une chose à retenir au travers de cet échange, c’est qu’il amène naturellement à s’interroger sur ce que doivent être nos limites avec les progrès technologiques d’aujourd’hui. Du crayon jusqu’aux étoiles, la visite guidée dans les réflexions de ce brillant auteur s’avère passionnante.

Les sciences peuvent-elles encore sauver le monde ? / Illustration Robin Cousin pour résidence à l’Université de Poitiers

 

Bonjour Robin. Tu arrives à la fin de ta résidence au sein de l’Université de Poitiers.* Trois mois de rencontres, d’ateliers, de conférences et de préparation d’un livre autour du thème qu’est « Les sciences peuvent-elles encore sauver le monde ? » As-tu trouvé des éléments de réponse à une telle question ?

La question choisie était volontairement vaste et en même temps très simpliste. Je ne m’attendais pas à avoir réellement de réponses. En revanche, je me suis laissé surprendre par une chose. Jusqu’à présent, j’étais très concentré sur les sciences dures (physique, mathématiques, etc.) en me disant qu’on pouvait s’appuyer sur elles face aux problèmes que l’on rencontre actuellement. Mais, lors de cette résidence, je me suis aperçu que les sciences humaines avaient tout autant leur rôle à jouer. Cette découverte a provoqué un nouveau regard et m’a donné un déclic sur ce que j’allais raconter dans mon livre.

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« Opening Night » (1977) de John Cassavetes : le théâtre comme libération

Opening night (1977) https://www.flickr.com

John Cassavetes, comme Bergman, avait le don d’impressionner le spectateur en saisissant la vérité des visages, filmés dans une facture toute amoureuse, caressés de près jusqu’au flou. Il lui fallait pour cela non seulement serrer de près ses personnages en donnant presque l’impression de les faire sortir de l’écran mais aussi s’entourer d’acteurs hors-pairs, tels Ben Gazzara ou Gena Rowlands dont on peut savourer au moindre plan la densité et la suggestivité des expressions.

Par cette sorte d’éloquence muette des visages Lire la suite

Sélection thématique #2 – Le cinéma japonais

Depuis le 26 septembre dernier, la cinémathèque française propose une rétrospective sur l’histoire du cinéma japonais.

 

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Dès 1896, les systèmes de projection sont introduits au Japon.

Les films de fiction apparaissent à partir de 1908.

À ses débuts, le cinéma est muet.

Il est cependant accompagné de musique et de commentaires.

Il s’inspire du théâtre traditionnel, dont le kabuki est l’expression la plus populaire.

En 1931, Heinosuke Gosho réalise le premier film japonais parlant : Madamu to nyōbō / マダムと女房 

 

 

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