L’électricité au siècle des Lumières : de la magie à la théorie

Dès l’Antiquité les phénomènes d’électricité statique étaient connus au travers des propriétés d’attraction de l’ambre jaune. C’est à partir de la dénomination grecque de cette résine, « êlektron », que le mot « électricité » fut créé au XVIsiècle. L’électricité ne devint réellement un sujet d’étude scientifique qu’à la Renaissance.

Leçons de physique expérimentale. Tome sixième / Jean-Antoine Nollet. Sixième édition. - Paris : Hippolyte-Louis Guerin, Louis-François Delatour, 1764 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, 31167-06)

Leçons de physique expérimentale. Tome sixième / Jean-Antoine Nollet. Sixième édition. – Paris : Hippolyte-Louis Guerin, Louis-François Delatour, 1764 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, 31167-06)

L’invention vers 1660 par Otto von Guericke du premier générateur électrostatique permit au siècle suivant la multiplication des expérimentations dans toute l’Europe. Les machines électrostatiques produisaient de l’électricité statique par frottement d’une sphère de verre mise en rotation. Un plateau de verre circulaire vint, dans les années 1760, remplacer le globe dans la machine de Ramsden, inventée en Angleterre. Lire la suite

Portraits gravés de l’auteur dans le livre au XVIe siècle

Au XVIe siècle, la gravure de portrait est utilisée presque exclusivement pour l’illustration des livres. La période est riche en évolutions quant à la forme, la place occupée dans le livre, l’appréhension de la personne de l’auteur et enfin la technique.

 Durant la première partie du XVIe siècle, le portrait de l’auteur hérite de la typologie des représentations médiévales. Texte et image sont formellement liés. Le portrait de l’auteur prend place au seuil du texte (dans une lettrine, en ouverture du corps du texte). Gravé sur bois, il n’offre alors qu’une représentation de type impersonnel, qu’une figure exemplaire de l’auteur. Seuls le nom indiqué au bas du portrait et la présence d’attributs tels que les vêtements (ecclésiastiques, d’hommes de loi) permettent l’identification de l’auteur. En réalité, la question de la ressemblance se pose peu, car ce n’est pas l’auteur en tant qu’individu qui importe mais sa fonction sociale (auteur représenté enseignant) et son statut d’intellectuel (auteur à l’étude, lisant) garant de la valeur de ses écrits.

portrait gravé

Exemple dans lequel les bois sont réutilisés pour des auteurs différents et même pour un auteur inconnu puisqu’à la place du nom est indiqué « incert. autho. »
Volumen praeclarissimum… Omnium tractatuum criminalium. Venise : Comin da Trino, 1556 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, XVI 941)

A partir de 1539, une nouvelle formule, Lire la suite