Prêts en Bulles # 7

Cette fin d’année universitaire coïncide avec l’ultime billet de la saison pour Prêts en Bulles. L’occasion de dresser un bilan de l’activité de notre fonds bandes dessinées qui ne cesse de s’enrichir depuis près de deux ans. En avoisinant les mille titres disponibles à l’emprunt, quelques données démontrent que cet objet culturel trouve sa place dans la communauté estudiantine. Sans éluder les nombreuses lectures sur place, voici quelques œuvres graphiques qui ont obtenu la faveur du public et d’autres qui mériteraient tout autant de voyager hors de nos locaux.

Carnets de Thèse/T. Rivière (Editions du Seuil). Source : Decitre.fr

Carnets de Thèse/T. Rivière (Editions du Seuil). Source : Decitre.fr

  • Notre avisQuoi de plus logique que la bande dessinée la plus empruntée depuis son acquisition en 2015 soit Carnets de Thèse. Ce témoignage de T. Rivière qui utilise son propre vécu de parcours de thésarde. Encore faut-il que tous ceux qui préparent ce diplôme de haute distinction s’y retrouvent. Force est de constater que T. Rivière a réussi à mettre en images le ressenti de chacune et chacun d’entre eux. L’incompréhension de l’entourage familial, la longueur sans fin de ce diplôme tant convoité, la dureté de ces remises en question perpétuelles, font de tous ces imprévus un témoignage authentique. À l’origine issues de son blog, les deux-cents pages de l’auteure offrent un sujet unique et représentatif de l’univers des thésards.

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La magie des fleurs de Grandville à Walt Disney

Du 5 au 30 juin 2017, dans le hall de la BU Lettres, le livre du mois du Fonds ancien est consacré aux Fleurs animées du caricaturiste Grandville (1803-1847).

Fleurs animées

Les fleurs animées
par J.-J. Grandville ; texte par Taxile Delord
Paris : Gabriel de Gonet, 1847 (Poitiers, Bibliothèque Universitaire, Fonds ancien, M 9376)

L’œuvre
Les Fleurs animées sont publiées en 83 livraisons entre février 1846 et janvier 1847. Le volume présenté ici est complété en fin d’ouvrage par la Botanique des dames et  l’Horticulture des dames du comte Foelix (pseudonyme de Louis-François Raban, 1795-1870, romancier, publiciste et pamphlétaire). Lire la suite

Le sacre de la bande dessinée : le Débat n° 195

La bande dessinée dans le Débat, « revue d’analyse et de discussion ouverte à toutes les réflexions qui permettent de mieux comprendre les évolutions du monde contemporain » ?

Le Débat n° 195 - Le sacre de la bande dessinée

« Pour qui avait, au début des années 80, le sentiment aigu d’un monde à tous égards nouveau, la tâche était claire : lutter sur deux fronts, contre la réduction médiatique d’un côté, la spécialisation universitaire de l’autre ».

Après des sujets tels que « l’histoire saisie par la fiction », « le difficile enseignement de l’histoire » ou « la culture du passé », le Débat s’intéresse à la bande dessinée, la BD, « enthousiasme d’enfance » (Le Clézio), « écriture spécifique » (Benoît Peeters), consacrée aujourd’hui comme le 9ème art et légitimée par le festival d’Angoulême. C’est précisément ce phénomène de consécration que la revue a voulu tenter de cerner, à travers l’analyse des moments forts de l’évolution de la bande dessinée. Lire la suite

Un traité du juriste humaniste André Tiraqueau

Commentarii de nobilitate et jure primigeniorum / André Tiraqueau.- Paris : Jacques Kerver, 1549 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVIg 1797)

Pendant tout le mois de juin, l’édition originale parue à Paris en 1549 du traité sur la noblesse et le droit d’aînesse, De nobilitate et jure primigeniorum, d’André Tiraqueau, grand juriste poitevin, est exposé à la BU Michel Foucault. Une présentation est proposée le mardi 13 juin à 12h (entrée libre sur inscription : yvan.hochet@univ-poitiers.fr).

André Tiraqueau

Né à Fontenay-le-Comte, alors haut lieu culturel, dans les années 80 du XVe siècle et mort à Paris en 1558, André Tiraqueau étudie probablement le droit vers 1500 à l’Université de Poitiers, fondée quelques décennies plus tôt et alors très florissante ; il n’a en revanche jamais enseigné dans cette ville. Il joue un rôle important dans le Cénacle de Fontenay-le-Comte, un petit cercle érudit qui réunit avant tout des juristes, parmi lesquels se trouve le fils de Pierre Brissot, un célèbre médecin que Tiraqueau cite dans son De nobilitate. Un siège de conseiller au Parlement de Bordeaux lui est offert au début des années 1530, mais il le refuse. Il est ensuite nommé Conseiller au Parlement de Paris (la date de cette nomination n’est pas connue), probablement grâce au roi François Ier. Lire la suite