Adoptez « La communication événementielle 2.0 » Un livre blanc pour tout savoir

capture-decran-2016-09-22-a-17-56-03Tout savoir, ou presque, naturellement.

Une démarche de formation par l’action

Depuis plusieurs années, la filière Information-Commuication de l’IAE de Poitiers a introduit la réalisation de livres blancs dans ses pratiques pédagogiques. En mai 2011 sortait Je deviens Dir’com, rédigé par la promotion 2010-2011 du master Stratégie et management de la Communication. Toujours accessible en ligne sur ce site, ce livre a connu un vrai succès en nombre de téléchargements. En 2010, le master Intelligence Economique et Communication Stratégique produisait un livre blanc intitulé Méthodes d’analyse en intelligence économique, et en 2012 un autre consacré aux tendances de la veille, les deux ayant connu également un grand succès.

A la rentrée 2015, j’ai proposé ce type de travail collectif à la promotion du master 2 Stratégie et Management de la Communication, comme alternative à un cours classique consacré à la communication événementielle.

Un livre blanc pour les professionnels et les étudiants

Ce que vous allez télécharger ici est le résultat de leur travail, destiné à des professionnels autant qu’à des étudiants. Plus précisément, ce livre blanc est conforme dans son allure et son orientation de contenu à ce qu’un professionnel peut attendre aujourd’hui, sans négliger que notre formation est universitaire. D’où le programme : quelques pages pour essayer de définir la notion et son étendue, des études de cas d’où tirer des leçons d’expérience, des conseils, des repères en termes d’outils et des témoignages. 80 pages mises en forme grâce aux talents de graphistes de Marine Brouard et Pauline Le Goff.

Voici le plan, pour vous mettre en appétit.

CHAPITRE 1. VERS LA COMMUNICATION ÉVÉNEMENTIELLE 2.0

Communication, événement, web 2.0 : un essai de définition

Un champ d’étude encore peu développé

CHAPITRE 2. ETUDES DE CAS : LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE

Rising Star : une émission 2.0 au pied du mur

Michel & Augustin : une forte présence sur les réseaux sociaux

Les webinaires d’Amazon

#NSDIRECT : l’expérience délicate de Nicolas Sarkozy sur Twitter

Les Golden Blog Awards 2015 : un cas mitigé

CHAPITRE 3. CHOISIR LES OUTILS

Les tableaux de synthèse

Description et analyse détaillées

CHAPITRE 4. RÉUSSIR SON ÉVÉNEMENTIEL : LES TUTORIELS

Optimiser le numérique pour son événement

Le live-tweet

Instagram vs Snapchat

La gamification.

L’application mobile

Le QR code

Le mini-site

CHAPITRE 5. TÉMOIGNAGES DE PROFESSIONNELS

Témoignages de professionnels de l’événement en entreprises

Témoignages des professionnels en agences

Témoignages de consommateurs

CONCLUSION

 

L’atout des étudiants est d’être pétris de curiosité et d’appétit de technologies. C’est pourquoi ils étaient qualifiés pour explorer ce sujet. Il a suffi de les mettre en route… et de vérifier la cohérence du résultat et sa solidité sur le fond au bout du compte.

Bonne lecture et pensez à partager cette ressource !

 

Les vidéos du COSSI 2014 sont en ligne

Trois vidéos ont été tournées lors du colloque COSSI 2014 :

– l’intervention consacrée aux utopies du Big Data et des réseaux sociaux, avec les interventions de Terry Zimmer (http://intelligences-connectees.fr) et Olivier Barbin, directeur conseil chez Inès Interactive (http://www.ines-interactive.com)

– l’intervention de Pierrick Bergeron sur l’utopie d’un centre de documentation connecté

– la synthèse des ateliers du colloque, réalisée par leurs animateurs : Camille Alloing, Mariannig Le Béchec, Monica Mallowan et moi-même. session de rattrapage pour ceux qui n’ont pas pu accéder au colloque.

Session de rattrapage pour les absents.

Pour l’occasion, je remercie Terry, Olivier et Pierrick, praticiens venus se joindre aux chercheurs pour nourrir nos réflexions.

Et UPTV, la web TV de l’université de Poitiers, qui a fait du travail de belle qualité.

Les professionnels de la communication : superman ou Pinocchio ?

Pour le compte de l’association professionnelle RéseauCom 86, qui réunit 70 communicants du département de la Vienne, j’ai réalisé une étude de l’image des communicants auprès des professionnels de la communication et auprès du grand public.

Les résultats de cette étude ont été présentés le 1er avril 2014 lors des Rencontres de la Communication. Dans la mesure où ils ne sont pas encore disponibles sur le site de l’association, je vous les mets à disposition. Ils me semblent très instructifs…

J’ai commenté ces visuels dans une chronique parue dans l’hebdomadaire gratuit poitevin 7àPoitiers. Vous pouvez aussi retrouver cette chronique ici à la page 15.

Bonne lecture et commentaire.

Christian Marcon

COSSI 2014. Information, communication, documentation : les nouvelles utopies !

La 6e édition du COSSI (Colloque spécialisé en sciences de l’information et la communication) se déroulera à Poitiers les 17 & 18 juin 2014, dans les locaux de l’IAE. Les actes des éditions précédentes sont disponibles à cette adresse-ci.

L’édition 2014 accueillera des chercheurs en sciences de l’information et la communication de toute la communauté francophone. L’appel à communications est lancé. Il est joint à cet article. En voici l’argument…

Information, communication, documentation : les nouvelles utopies

En 1992, Philippe Breton publiait un ouvrage de chercheur engagé au titre fortement évocateur : L’utopie de la communication. Breton s’y interrogeait sur une « utopie nourrie d’un lien social tout entier communiquant […]. L’apologie d’une universalité planétaire sans contenu, les enthousiasmes naïfs pour les « mondes virtuels » et le « village global » [ayant] paradoxalement rendu attrayant le repli identitaire ». Il s’interrogeait alors : « la question pertinente est donc plutôt de se demander pourquoi nos sociétés accordent, depuis le milieu du siècle, autant d’importance à la communication » (p. 7).

Depuis le constat critique de Breton, Internet et les outils de numérisation ont fait irruption massivement dans les pratiques d’information, de communication et de documentation des professionnels d’abord, puis du grand public avec le passage au « web 2.0 ». Il se diffuse un nouveau discours utopiste dans l’imaginaire collectif populaire, dans les représentations professionnelles et dans le champ du politique, d’autant plus aisément que l’évolution vers des outils plus accessibles et plus puissants semblait concrétiser cet avenir radieux communicationnel et informationnel annoncé par les auteurs de science fiction tout autant que par les prospectivistes.

Pour le grand public, l’utopie semble être celle de la conversation ininterrompue, de l’accès simple, gratuit ou presque, à toute l’information, à l’image et à la connaissance. Elle se nomme aujourd’hui Facebook, Twitter, Flicker, universités en lignes, réalité augmentée… Chez les professionnels, l’utopie managériale se nourrit de knowledge management, de record management, de management en réseau, de maitrise de l’information, de Consumer Relationship Management, de community management, de géolocalisation, de dématérialisation des documents… En somme, un « capitalisme sans friction » (Bill Gates, 1995). Les hommes politiques et les citoyens, quant à eux, rêvent de la démocratie numérique (Berthoud, 2000 ; Cardon, 2010) et de l’accès généralisé à l’information publique (big data). Dans le discours ambiant, l’interconnexion technique et l’interactivité humaine tiennent lieu de performance et promettent le bonheur.

Que signifient ces utopies nouvelles ? Rien d’autre que l’expression renouvelée, actualisée, du besoin naturel, ontologique, irrépressible de rêver d’un avenir meilleur ou une « technolâtrie, véritable culte initié par des prophètes pour faire entrer l’humanité dans un âge pacifique et prospère pour tous » (Berthoud, 2000) ?

Que nous enseignent les utopies du monde conversationnel ? S’agit-il d’une utopie globale ou d’une utopie « « limitée » (Proulx, Massit-Folléa, Conein, 2005) ? Sommes-nous en train de constituer de véritables collectifs intelligents ou n’est-ce qu’une illusion sémantique, une utopie « de l’instable et du multiple » (Lévy, 1994 ; Piromallo-Gambardella, 2005), la possession de l’information demeurant un enjeu stratégique ?

Les utopies d’internet peuvent-elle permettre d’envisager la résolution du paradoxe rappelé par Eric Dacheux (2008) : « nous communiquons pour mieux nous comprendre et, ce faisant, générons de l’incompréhension » ? Un paradoxe et une inquiétude martelés par un Dominique Wolton dont les titres d’ouvrages semblent constituer une trame argumentative : Internet. Et après ?(2000)… Informer n’est pas communiquer (2009).

Faut-il, avec Jean-Michel Besnier (2013) être profondément pessimiste et  considérer que « L’utopie de l’homo communicans est celle d’un être désubstantialisé, soumis au nomadisme et au « bougisme » que nous apparentons pathétiquement à de la liberté, celle d’éternels touristes qui ne séjournent jamais nulle part. [] Il y a de la naïveté dans ces spéculations, mais elles en disent long sur l’obstination que nous éprouvons à vouloir nous débarrasser de ce qui fait de nous des hommes et des femmes. A l’ère du numérique, l’humanité révèle combien elle voudrait en finir avec elle-même. »

Devons-nous avec Pierre Ansart (2002) rejeter le terme même d’utopie ? « Les promesses contemporaines d’une communication généralisée au niveau planétaire, les images d’une communauté indéfinie de dialogues pacifiés paraissent justifier l’emploi du terme d’utopie pour désigner l’ensemble de ces représentations, fortement chargées d’imaginaire et d’affectivité, qui accompagnent aujourd’hui les pratiques de communication. [… Mais] quel sens revêt ce terme incertain en ce qui concerne les communications ?  L’emploi du concept d’utopie serait-il abusif ? » Devons-nous plutôt admettre avec Olivesi (1996) l’utilité heuristique de l’utopie qui « permet de dépasser les oppositions usuelles entre fiction et réalité, imaginaire et réel, connaissance et action [] les récits utopiques ne divor[çant] du réel que pour mieux le ressaisir, en dégager l’essence » ?

Telles sont les questions auxquelles la communauté scientifique des sciences de l’information, de la communication et de la documentation est invitée à réfléchir pour l’édition 2014 du COSSI.

A vos plumes et claviers !

Christian Marcon

Je deviens Dir’com ! Un outil pratique (gratuit) pour les nouveaux responsables de communication que leur prise de poste empêche de dormir.

C’est un grand jour que celui où l’on accède au poste de « directeur de la communication » après avoir été « chargé de communication » ou « chargé de mission communication » – autrement dit après avoir fait ses preuves dans le cadre de missions de moindre envergure mais déjà de haut niveau.

Devenir « dir’com », c’est l’ambition de bon nombre des étudiants qui suivent le master Stratégie et Management de la Communication que je dirige. Ce n’est généralement pas pour le lendemain de l’obtention du diplôme. Il n’empêche : ce projet est en lui-même porteur d’espoirs et d’appréhensions.  Comment prendre son poste ? Comment gérer des subordonnés ? Quoi faire face aux conflits ? Autant de questions complexes face auxquelles nous ne pouvons pas laisser seuls les étudiants.

Alors un beau jour, j’ai proposé à mes étudiants d’aborder le problème par une large série d’interviews de responsables de communication et de lectures. L’ébullition intellectuelle qui en a résulté s’est matérialisée par la rédaction conjointe d’un google.doc que j’ai repris à bras le corps jusqu’à ce qu’en sorte un petit livre, co-écrit avec la promotion  de master 2 Stratégie et Management de la Communication diplômée en septembre 2011.

Parce que je suis très fier du résultat de ce travail d’intelligence collective et parce qu’il me semble pouvoir être utile à tout aspirant Dir’com ou jeune responsable de communication, je vous le propose en libre accès ici.

Juste un mot pour dire que la mise en forme finale de cet ouvrage a été réalisée par Thomas Lavergne, étudiant lui aussi, responsable du Pôle Image du Service Communication de l’IAE de Poitiers.

Décidément, mes étudiants ont bien du talent !

Christian Marcon

Une petite cartographie des communications du COSSI.

La plénière de clôture du COSSI 2012

La plénière de clôture du COSSI 2012

Pour les amateurs de cartographies de type Xmind, voici une cartographie de synthèse des sujets abordés lors du COSSI 2012. Ce n’est pas la somme des résumés des communications, mais l’ensemble les éléments que les animateurs des ateliers ont souhaité retenir.

Cartographie de synthèse du COSSI 2012

Dans l’attente des actes, à venir dans les prochaines semaines.

Patience,

 

Christian Marcon

L’environnement virtuel personnalisé : quelle appropriation par les étudiants ?

Thérèse Martin, COSSI 2012

Thérèse Martin, chercheuse associée au laboratoire GERIICO, a analysé la manière dont une quinzaine d’étudiants inscrits dans des formations qui mettent les TIC au cœur de leurs programmes, s’appropriaient les outils et espaces virtuels offerts par le web 2.0.


En attendant la publication des actes du COSSI dans quelques semaines, les pistes dégagées de cette recherche exploratoire sont les suivantes :


Dans leur environnement virtuel constitué de différents outils du Web 2.0, il n’existe pas de frontières entre le monde non formel et le monde formel. Des relations sont fréquemment établies entre les mondes privé, professionnel et institutionnel.


Cet environnement témoigne d’une acculturation des étudiants à ces outils du Web 2.0, avec lesquels ils sont déjà familiarisés ou qu’ils découvrent suite à leur inscription à la formation. Ils cherchent malgré tout à tirer parti de ces outils même s’ils semblent en quelque sorte « happés » par une temporalité liée à l’actualisation permanente des informations.

Globalement, ils bricolent avec des outils dont ils ne connaissent pas bien les multiples fonctionnalités et jouent de la complémentarité entre ces outils. Ils mettent en œuvre des stratégies personnelles, malgré les contraintes posées par les outils. Habilement, les étudiants détournent aussi des outils par rapport à leurs fonctions initiales, en visant une meilleure efficacité de leur pratique de veille.

Concernant l’évaluation des informations, les étudiants mettent en avant les critères de l’immédiateté considérée comme prioritaire, la popularité (définie par le nombre d’abonnés), la validité des sources qui sont citées, la qualité du langage. L’allusion à des éléments de méthodologie documentaire qui ont pu jalonner leur parcours scolaire et universitaire est rare.
Les étudiants inscrivent leur démarche documentaire dans la perspective de se préparer à leur insertion professionnelle.

L’expérience esthétique tient une place importante. Elle est visible à travers :
-leur appréciation des outils à savoir la convivialité, les potentialités techniques offertes, la possibilité d’exprimer librement des points de vue mais aussi leur sens critique face aux manques ou aux limites de certaines fonctionnalités
– leur sensibilité esthétique à la présentation de ces outils (mise en forme des pages internet, agréable à l’œil et d’une bonne lisibilité)
– le plaisir procuré par les échanges avec des professionnels et le partage avec d’autres collègues de la formation

(texte corrigé par l’auteur de l’intervention).

COSSI 2012. Le numérique, un espace de conversation créateur d’incertitude

Daniel J Caron, archiviste et documentaliste du Canada, au COSSI 2012

Le COSSI 2012 s’est ouvert aujourd’hui, 19 juin, à Poitiers.

Les allocutions d’ouverture ont permis de situer ce colloque dans la dynamique internationale d’ensemble de l’IAE de Poitiers (Evelyne Lande, directeur de l’IAE), de rappeler l’attachement du Conseil Général de la Vienne – partenaire du colloque – à la recherche et à l’ICOMTEC dont René Monory avait impulsé la création (Henri Colin, vice-président du Conseil Général), de dire l’importance de ce colloque pour l’ICOMTEC, Pöle information-communication de l’IAE, qui en porte le projet depuis le mois de septembre (Christina Marcon, directeur de l’ICOMTEC) et de resituer cette 4e édition dans la lignée des éditions canadiennes précédentes (Monica Mallowan, professeure canadienne, fondatrice du COSSI).

Au fil des billets, voici une sélection des analyses présentées.

De la galaxie Gutemberg à l’infospère Google

La conférence d’honneur du colloque a été donnée par Daniel J. Caron, administrateur général, bibliothécaire et archiviste du Canada. Que dit Daniel Caron, dans le sillage de son ouvrage Web HT.0 Pour une société informée ? Un résumé en 9 points.

  1. Numériser et numérique ne doivent pas être confondus. Numériser massivement n’est pas synonyme de passer à l’ère du numérique.
  2. L’ère numérique conduit à un délaissement du système d’autorité descendant au profit d’une culture en réseau.
  3. Le numérique, c’est une nouvelle forme d’oralité ; de conversation.
  4. L’ère numérique n’est pas un bouleversement comparable à l’apparition de l’imprimerie mais à l’invention et la généralisation de l’écriture. L’écrit a permis la naissance de l’administration. Un changement aussi fort dans le système de l’écrit ne peut pas rester sans conséquences majeures sur nos modes de fonctionnement, entre autre d’administration.
  5. Pour passer d’un paradigme de l’écrit à un paradigme du numérique, il faut passer par une phase « d’anarchie épistémologique » (Paul Feyerabend)
  6. Trois axes de changement dynamique sont à considérer : les changements technologiques perturbateurs, la croissance exponentielle de l’information, les transformations sociales – ce dernier point étant sans doute le plus important.
  7. Il va falloir être capable de développer des systèmes de triage pour discerner ce qui est pertinent dans l’ensemble de ce qui est produit et mérite d’être archivé.
  8. Selon une étude récente menée au Canada, une large part de la production intellectuelle, y compris la poésie, n’est jamais imprimée, jamais enregistrée à la bibliothèque nationale, n’a pas de numéro ISSBN. Or c’est souvent une production de qualité… Comment ne pas perdre cette production ?
  9. Il va falloir adapter le vocabulaire de description des documents en tenant compte du vocabulaire social.
Rendez-vous au prochain billet.
Christian Marcon