La secchia rapita d’Alessandro Tassoni : « l’Italie en feu pour la perte d’un seau »

Du 2 au 31 avril 2019, dans le cadre du Livre ancien du mois, la bibliothèque Michel Foucault accueille un document d’ordinaire conservé au Fonds ancien : La secchia rapita.

La secchia rapita (Le seau enlevé) est sans conteste l’ouvrage le plus connu de l’homme de cour et écrivain Alessandro Tassoni (1565-1635), originaire de Modène.

Un poème héroï-comique

Ainsi est caractérisée, grâce au sous-titre, La secchia rapita dès les premières éditions. Dans sa préface, Alessandro Tassoni dit avoir inventé un poème d’un genre nouveau, mêlant l’héroïque et le comique, le style grave et le burlesque.

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L’histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle de Laurent Bordelon ou comment la lecture peut rendre fou

Du 3 au 29 avril 2017, dans le hall de la BU Lettres, le Livre ancien du mois est consacré à L’histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle de Laurent Bordelon.
Le Fonds ancien possède le tome 1 de la première édition (1710) et la version abrégée de 1789.

Après une soirée bien arrosée en période de carnaval, M. Oufle trouve un costume d’ours dans la chambre de son fils Sansugue. Il décide de le revêtir afin de faire une plaisanterie à sa femme. Celle-ci étant encore occupée avec sa camériste, il patiente en relisant la Démonomanie de Jean Bodin et notamment le passage consacré aux loups-garous. Il s’endort.
* Dans : Histoire de Monsieur Oufle / Laurent Bordelon ; retouchée et réduite par M. G. [Charles-Georges-Thomas Garnier].- Amsterdam [i.e. Paris] ; Paris [Gaspard-Joseph Cuchet], 1789
(Voyages imaginaires, songes, visions, et romans cabalistiques ; 36)
(Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 1511-36)

L’auteur : Laurent Bordelon (1653-1730)

Né à Bourges, il y obtint le titre de docteur en théologie, dans une faculté tenue par les jésuites. Il s’installa à Paris, comme précepteur dans une famille de hauts magistrats, et devint chapelain à Saint-Eustache. À ce polygraphe prolifique, versant à ses débuts surtout dans le théâtre, on peut « seulement » attribuer une quarantaine d’œuvres. En effet, il signait rarement ses écrits. L’Histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle fut ainsi publiée anonymement. Entre 1708 et 1713, l’abbé divulgua quatre autres romans dénonçant la crédulité populaire. Il aimait également reprendre les sujets à la mode.

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