Qu’est-ce qu’une marque d’imprimeur-libraire ? (2)

In LXIX. Psalmos seu Hymnos prophetæ Davidis priores, & in sanctum Jesu Christi Evangelium secundum Matthæum… Commentaria / Mathias Bredenbach. – Cologne : Héritiers de Johann Quentel & Gerwin Calenius, 1560 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVIg 1372)

Marque, devise, enseigne et nom : des relations complexes

Pour se faire connaître et marquer leurs œuvres de leur empreinte, tout en disant quelque chose d’eux-mêmes et de leur travail, les libraires avaient plusieurs moyens à leur disposition. Ils avaient parfois recours au cadre qui entourait la marque et qui pouvait reprendre certains éléments de la symbolique pour l’enrichir. Mais ils utilisaient surtout la devise, l’enseigne et la marque.

La devise était le plus souvent en latin. Elle pouvait être une citation biblique, un emprunt à un auteur de l’Antiquité ou à une œuvre plus contemporains. C’étaient quelques mots dont il est souvent difficile de saisir le sens, tant le petit nombre de termes polysémiques employés permet d’hypothèses. Elle devait charmer le lecteur et montrer la qualité de l’imprimeur ou du libraire, chargé de diffuser le savoir. Lire la suite

Qu’est-ce qu’une marque d’imprimeur-libraire ? (1)

Lucerna inquisitorum hæreticae pravitatis / Bernardo da Como. - Venise : Marco Antonio Zaltieri, 1596 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 795)

Lucerna inquisitorum hæreticae pravitatis / Bernardo da Como. – Venise : Marco Antonio Zaltieri, 1596 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 795)

La prochaine Heure du Livre ancien, programmée au Fonds ancien les lundi 10 avril à 18h et vendredi 14 avril à 12h, sera consacrée aux marques d’imprimeurs-libraires. De quoi s’agit-il ?

Du colophon à la page de titre

Les marques de libraires et d’imprimeurs apparurent peu après l’invention de l’imprimerie. Placées sous le titre ou à la fin du livre, elles pouvaient être un simple signe analogue à celui que les imprimeurs mettaient sur les ballots de livre qu’ils expédiaient ou évoquer l’enseigne de l’imprimeur. Les premiers éléments de l’adresse, comme les lieu et date de l’impression, le nom de l’imprimeur-libraire, commencèrent à apparaître sous cette marque, sur la page de titre, à l’extrême fin du XVe siècle, alors qu’ils étaient jusque là placés à la fin de l’ouvrage, au colophon, selon l’usage en cours dans les manuscrits. Les marques permettaient de bien identifier l’imprimeur-libraire et les imprimés qu’il réalisaient. C’était également un moyen de lutter contre la contrefaçon. Elles se transmettaient souvent pour tout ou partie aux héritiers. Lire la suite

Histoire d’une Flore française de Lamarck

Flore françoise / Jean-Baptiste de Monet de Lamarck.- Paris : Imprimerie royale, 1778 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, MED 2420)

Flore françoise / Jean-Baptiste de Monet de Lamarck.- Paris : Imprimerie royale, 1778 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, MED 2420)

Connu pour être le fondateur du transformisme, Jean-Baptiste de Monet de Lamarck (1744-1829), professeur de zoologie au Muséum d’histoire naturelle et membre de l’Académie des sciences, était aussi un grand botaniste. Il rédigea en 1778 la Flore française, qui donne des méthodes d’identification des plantes de France à l’aide de clés dichotomiques. Cet ouvrage comprend trois tomes de textes (tome 1, tome 2 et tome 3), dans lesquels ont été insérés huit planches gravées sur cuivre (dont vous pouvez admirer ci-contre un exemple) par Étienne Fessard (1714-1777 ?), graveur du Roi, et un tableau dépliant.

Ce document du Fonds ancien est exposé à la BU Médecine-Pharmacie du 3 au 30 avril. Une présentation (une « Petite pause méridienne avec… », qui, en 30 minutes, permet de découvrir un ouvrage sur table plutôt que sous vitrine) est proposée le 11 avril à 13h (inscription : karine.furcy@univ-poitiers.fr). Lire la suite

Une édition de la Géographie de Strabon du XVIe siècle

Rerum geographicarum commentarii libris XVII contenti / Strabon.- Basel : Heinrich Petri, 1571 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVIg 1760)

Rerum geographicarum commentarii libris XVII contenti / Strabon.- Basel : Heinrich Petri, 1571 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVIg 1760)

Du 3 au 29 avril, la BU Michel Foucault expose un livre du Fonds ancien, le Rerum geographicarum commentarii libris XVII, de Strabon (1571). Une présentation du livre sera proposée le mercredi 5 avril à 12h (inscription : yvan.hochet@univ-poitiers.fr).

Qui est Strabon ?

Né vers 60 av. J. C. en Cappadoce, dans une famille grecque (ou devenue grecque), Strabon se forme auprès de grands maîtres et voyage pour cela. Pur stoïcien, il s’intéresse à la géographie comme philosophe, critique, homme de lettres.

Il écrit une continuation de l’histoire générale de Polybe, malheureusement entièrement perdue. Dans sa Géographie, qui a échappé à la destruction à l’exception d’un livre, il veut résumer ce qui a été écrit avant lui et ajouter à ces connaissances des descriptions d’antiquités, de mœurs, de pays. Pour collecter les informations nécessaires, il lit (il semble avoir une grande bibliothèque et montre une très bonne connaissance des textes) et il voyage beaucoup (toutefois peut-être moins que ce qu’il avance).

Peu diffusée dans l’Antiquité, sa Géographie est très appréciée des Byzantins. Mais le Moyen Âge n’a transmis que des variantes d’un unique manuscrit incomplet. La grande œuvre de Strabon est ensuite de nombreuses fois rééditée à l’époque moderne, après la première impression, faite à Rome, vers 1469-1470. On peut entre autres consulter en ligne une édition bâloise de 1539. Lire la suite

Naviguer au Siècle des Lumières

Essay sur la marine et sur le commerce / André-François Boureau-Deslandes.- Vers 1743 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, ms. 44)

Essay sur la marine et sur le commerce / André-François Boureau-Deslandes.- Vers 1743 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, ms. 44)

Le 18e siècle voit les Européens poursuivre leur découverte et leur conquête du monde. Si les Anglais ont assurément la domination sur les mers, des flottes venant d’autres royaumes parcourent les mers du globe. Certains poursuivent l’exploration de terres mal connues : dans l’hémisphère sud, James Cook, de 1772 à 1775, essaie de s’approcher du pôle. D’autres font du commerce : on connaît bien sûr le fameux commerce triangulaire, très lucratif ; l’Angleterre essaie quant à elle de capter les échanges avec ses colonies à son avantage, les obligeant à faire transiter leurs productions par les îles britanniques, ce qui est une des cause de la guerre d’indépendance américaine. D’autres encore combattent en mer ; ce sont, au 18e siècle, le plus souvent les britanniques qui ont le dessus, mais la France remporte quelques victoires. Certains, plus simplement, pêchent : cette activité est menée le long des cotes et ne nécessite pas l’utilisation de grands bateaux. N’oublions pas, pour terminer notre rapide présentation des différentes modes de navigation sur mer, de citer les corsaires, autorisés par leur pays, et les pirates, des bandits sur mer, qu’il ne faut pas confondre.

Quels sont les bateaux qui permettent de faire ces différents voyages, au court ou au long cours ? C’est ce que se propose de montrer la prochaine Heure du Livre ancien qui aura lieu au Fonds ancien le vendredi 17 mars à 12h (inscription : anne-sophie.durozoy@univ-poitiers.fr ; 05 49 45 32 91).

Lors de cette séance, des documents variés, permettant d’aborder les différents aspects de la navigation, seront présentés :

  • des ouvrages techniques, en particulier l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert
  • un dictionnaire des termes techniques, celui de Nicolas Aubin
  • des traités liant marine et commerce, comme un manuscrit qui est une copie d’un traité de François Boureau-Deslandes, paru en 1743, dont vous pouvez déjà admirer une illustration (voir ci-dessus)
  • des synthèses de connaissances utiles aux élites des Lumières, comme La science des personnes de cour et sa Suite
  • des textes juridiques, comme des ordonnances et des actes royaux

Pour en savoir plus…

  • sur le commerce entre la couronne anglaise et ses colonies, vous pouvez consulter les expositions virtuelles mises en ligne par le Service commun de la documentation, L’État de l’Irlande, en particulier la partie sur le protectionnisme, et La glorieuse révolution (à venir).
  • sur la découverte du monde par les Européens au 18e siècle, vous pouvez regarder l’exposition virtuelle mise en ligne par le Service commun de la documentation Traversées : récits de voyages des Lumières.
  • sur les voies fluviales et le commerce triangulaire des ports de notre ancienne région Poitou-Charentes, vous pouvez parcourir l’exposition virtuelle Escales en Poitou-Charentes, organisée par le Centre du livre et de la lecture Poitou-Charentes.
  • sur les instruments utiles à la navigation et les cartes, vous pouvez lire le catalogue de l’exposition organisée durant l’hiver 2016-2017 par la Médiathèque de Chambéry, Agrandir le monde.

André Levret, un obstétricien du XVIIIe siècle

Suite des observations sur les causes et les accidens de plusieurs accouchemens laborieux / André Levret.- Paris : François Delaguette, 1751 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, MED 2002/02)

Au Fonds ancien, sous la cote MED 2002, sont réunies deux œuvres d’André Levret, l’un des plus grands accoucheurs de son temps.

Les Observations sur les causes et les accidents de plusieurs accouchements laborieux, publiées pour la première fois en 1751, sont présentes, dans ce recueil, dans leur édition de 1762 (la troisième). Leur est jointe la Suite des observations sur les causes et les accidents de plusieurs accouchements laborieux, de 1751, qui est une réponse à la critique faite par le Journal des Savants des Observations. Les nombreuses rééditions (trois, jusqu’en 1770) Lire la suite

Des livres anciens d’algèbre et d’arithmétique

Tout au long de l’époque moderne, les ouvrages d’arithmétique traditionnelle furent publiés en nombre ; d’une grande variété, ils pouvaient être de simples exposés pratiques de base comme des manuels didactiques pour tous les niveaux. Les importantes découvertes faites dans le domaine de l’algèbre furent également diffusées par l’écrit. Les collections du Fonds ancien de l’Université de Poitiers contiennent plusieurs dizaines de livres anciens d’algèbre et d’arithmétique des 16e, 17e et 18e siècles et du début du 19e siècle. Le lundi 13 mars à 11h, à la BU du Futuroscope, une Heure du Livre ancien leur sera consacrée.

Partons à la découverte de ces collections… Lire la suite

La « glorieuse révolution »

England's improvement by sea and land / Andrew Yarranton.- Londres : R. Everingham, T. Parkhurs, N. Simmons, 1677-1698 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2255)

England’s improvement by sea and land / Andrew Yarranton.- Londres : R. Everingham, T. Parkhurs, N. Simmons, 1677-1698 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2255)

Jusqu’au 14 avril, dans le Hall de la BU Lettres, une exposition, organisée par le MIMMOC et le Fonds ancien, est consacrée à la « glorieuse révolution » (1688-1689).

Après l’exposition de 2016 sur l’Irlande de 1640 à 1830 (au programme de l’agrégation d’anglais de 2016), les riches collections d’Auguste Dubois, léguées à la bibliothèque universitaire de Poitiers en 1935, permettent d’illustrer une nouvelle question d’agrégation en 2017.

1688-1690

La « glorieuse révolution » vit l’accession au pouvoir de Marie II et de son époux Guillaume III d’Orange en 1689, après la fuite en 1688 de Jacques II, leur père et oncle, qui s’était converti au catholicisme quelques années plus tôt et venait d’avoir avec sa nouvelle épouse un fils, baptisé dans la foi catholique. Accueilli par Louis XIV, beau-frère de sa sœur, Jacques II trouva définitivement refuge en France, dans la château royal de Saint-Germain-en-Laye, après la défaite de la Boyne en Irlande en 1690.

The oceana and other works / James Harrington ; ed. John Toland et Thomas Birch.- Londres : A. Millar, 1737 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 42)

The oceana and other works / James Harrington ; ed. John Toland et Thomas Birch.- Londres : A. Millar, 1737 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 42)

Les livres exposés

Auguste Dubois, pour constituer ses collections anglaises, a beaucoup utilisé les services du Museum Book Store de Léon Kashnor à Londres. Le bouquiniste avait lui-même racheté une partie des collections de Charles Butler (1821-1810), collectionneur d’art, qui fut l’un des directeurs de la Royal Insurance Company. On trouve également dans la bibliothèque d’Auguste Dubois des livres ayant appartenu au comte Shelburne, marquis de Lansdowne (1737-1805), dont les manuscrits ont été donnés à la British Library et les imprimés dispersés en vente publique.

Les collections d’Auguste Dubois sur la période de la glorieuse révolution sont constituées des écrits des principaux acteurs et penseurs de l’époque (Edward Chamberlayne, Charles Davenant, Josiah Child, John Cary, Roger Coke, Daniel Defoe, John Locke, William Petty, Thomas Sheridan, Andrew Yarranton). Les pamphlets, très utilisés dans les débats à l’époque et publiés en nombre croissant, sont nombreux et ont pour la plupart été reliés, probablement à la demande du bouquiniste.

Some proposals for the imployment of the poor / Thomas Firmin.- Londres : J. Grover, 1681 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2300)

Some proposals for the imployment of the poor / Thomas Firmin.- Londres : J. Grover, 1681 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2300)

L’exposition

Plusieurs historiens (Steve Pincus, Jeremy Black, Tim Harris) insistent sur les différentes facettes de cette révolution. Composée de quatorze parties, l’exposition en aborde les dimensions

  • politiques : la monarchie parlementaire ; libertés et droits ; liberté et propriété
  • religieuses : l’Église anglicane, les protestants dissidents et les catholiques
  • sociales : la pauvreté ; la condition des femmes ; l’éducation
  • économiques : le crédit ; la monnaie ; la Banque d’Angleterre ; la spéculation ; le commerce et les compagnies (en particulier l’Est Sea Campany) ; les manufactures
  • internationales : la France, ennemie et amie ; les Provinces-Unies, pays modèle et concurrent

Elle présente également quelques figures importantes de la fin du 17e siècle, John Locke (1632-1704), Daniel Defoe (1660-1731) et Josiah Child (1630-1699).

La version virtuelle de cette exposition sera prochainement mise en ligne à cette adresse.

Quelques pistes bibliographiques

BLACK, Jeremy, Eighteenth-Century Britain, 1688-1783, Basingstoke, Palgrave, 2008

COTTRET, Bernard, La Glorieuse Révolution d’Angleterre, 1688, Paris, Gallimard/Julliard, 2013

BLISS, Robert M., Restoration England: Politics and Government 1660-1688, London, Methuen, 1982

DE KREY, Gary S., Restoration and Revolution in Britain : A Political History of the Era of Charles II and the Glorious Revolution, London, Palgrave, 2007

HOUSTON, Alan Craig, PINCUS, Steven, A Nation Transformed: England After the Restoration, Cambridge, Cambridge University Press, 2001

MARX, Roland, L’Angleterre des Révolutions : courants et mouvements, Paris, Colin, 1971

PINCUS, Steven, England’s Glorious Revolution, 1688-1689, Bedford, St Martin’s, Boston & New York, 2006

PINCUS, Steven, 1688, The First Modern Revolution, New Haven, Yale University Press, 2009

SCOTT, Jonathan, England’s Troubles, Seventeenth-Century Political Instability in European Context, Cambridge, Cambridge University Press, 2000

SOUTHCOMBE, George, TAPSELL, Grant, Restoration Politics, Religion, and Culture : Britain and Ireland, 1660-1714, Basingstoke, Palgrave, 2010

Découvertes de l’Afrique au XVIIIe siècle

Nouvelle relation de l'Afrique occidentale / Jean-Baptiste Labat. - Paris : G. Cavelier, 1728 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 30167)

Nouvelle relation de l’Afrique occidentale / Jean-Baptiste Labat. – Paris : G. Cavelier, 1728 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 30167)

Lundi 13 février à 18h et vendredi 17 février à 12h, au Fonds ancien, une Heure du Livre ancien est consacrée aux récits de voyages et traités de géographie du XVIIIe siècle qui rendaient compte des voyages en Afrique et des nouvelles découvertes sur ce continent. À la fin du XVIIIsiècle, l’Afrique était en effet encore très mal connue des Européens. Les côtes, puis les terres, furent peu à peu explorées… Voyons comment des Européens, en partant de l’Égypte, découvrirent les terres plus à l’Est et au Sud… Lire la suite

Dans quel contexte a été écrit l’Apparatus ad Biblia Sacra ?

Introduction à l’écriture Sainte / Bernard Lamy. – Lyon : Jean Certe, 1699 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, M 7580)

Introduction à l’écriture Sainte / Bernard Lamy. – Lyon : Jean Certe, 1699 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, M 7580)

Pendant tout le mois de janvier, la BU Michel Foucault expose l’Introduction à l’Écriture Sainte, de Bernard Lamy (1699).

En 1687, Bernard Lamy, prêtre, philosophe et mathématicien, publie pour la première fois son Apparatus ad Biblia Sacra. La Bibliothèque universelle et historique de l’année 1687 précise, au sujet de cet ouvrage, que « le P. Lamy se propose […] de donner une ouverture pour l’intelligence de l’Écriture sainte à ceux qui n’ont pas le temps de lire ou le moïen d’acheter les commentaires sur toute l’Écriture. Il leur donne ici la solution des principales difficultés qui les pourraient arrêter dans la lecture des livres sacrez. »

En 1696, l’Apparatus ad Biblia devient l’Apparatus biblicus, qui a fait l’objet de plus de soin et de travail que le premier. De nombreuses rééditions de ce texte latin sont proposées pendant tout le XVIIIe siècle. De plus, dès 1689, des traductions en français du premier, puis du second ouvrage sont publiées ; trois traductions anglaises paraissent également entre 1723 et 1728. Ces nombreuses rééditions et traductions témoignent du succès de cette publication. Le contexte dans lequel cet ouvrage a été publié et diffusé pourrait-il expliquer cet engouement ? Lire la suite