Les identifiants radios

Les articles précédents traitaient de la procédure de sélection et de re-sélection et le dernier article a permis de présenter les SIBs.

Nous allons maintenant nous intéresser aux identifiants de la cellule et de la station de base

  1. Cellules radioélectriques et identifiants

On appelle cellule radio ou secteur, la zone de couverture radio d’une station de base sur une bande de fréquences (carrier).

Une station de base 4G, nommée eNB, qui supportent plusieurs porteuses couvrent plusieurs cellules (au moins une cellule par porteuses et dans la limite de 256 cellules). Dans le cas général, une station de base 4G propose 5 bandes (bandes B1, B3, B7, B20 et B28) et 3 secteurs par bandes, aura donc 15 cellules.

Une station de base eNB est composée de deux unités : L’unité de bande de base BBU et une tête radio dépotée RRU ou RRH. Par conséquent, il est théoriquement possible que la station de base propose des points d’accès radioélectrique (Multi Transmission Point) et couvrent ainsi plus que 3 secteurs.

Une station de base gNB est décomposée de 3 unités : L’unité centralisée CU, l’unité distribuée DU et une tête radio déportée. Si les unités CU et DU sont centralisées, le nombre de cellules sera limités à 16 mais dans le cas ou le CU et DU sont délocalisées, et qu’un CU contrôle plusieurs DU, 14 bits sont réservés pour l’identification des cellules. Un CU peut contrôler jusqu’à 250 DU et un DU peut avoir 12 cellules, soit 3000 cellules En réservant 14 bits pour l’allocation des cellules, on peut ainsi identifier 16384 cellules.

  1. Les identifiants radio

II-1) PCI

En mode de veille, le mobile est sous la couverture d’une cellule : le mobile est sous un secteur de la station de base et est accroché sur une bande de la station de base. En étant synchronisé sur cette bande, le terminal récupère l’identifiant PCI de la cellule partir du signal de synchronisation primaire et secondaire (1 à 504). L’identifiant PCI est l’identifiant physique de la cellule, et dans la planification des cellules, il faut éviter la collision des PCI [2] entre les secteurs de même bande, de deux stations de base voisines.

On parle de collision quand deux cellules voisines avec le même PCI et de confusion pour le mobile pour lequel deux cellules de la même bande ont le même PCI.

La station de base qui dispose de plusieurs bandes émet le même PCI par bande.

L’identifiant PCI permet donc d’identifier une station de base

Figure 2 : Capture NEMO sur Paris

Note de M Lagrange : L’identifiant PCI permet donc d’identifier une station de base dans une zone géographique donnée. S’il y a une zone où un terminal peut détecter 2 stations de bases différentes, les PCI doivent être différents. En revanche, il n’y aucun problème pour qu’une cellule à Rennes et une cellule à Châtellerault utilisent le même PCI (ex PCI = 218 chez SFR)

Figure 3 : Les cellules dont la valeur PCI = 218 (SFR) [4]

II-2) Identifiant de la station de base et des cellules 4G (5G NSA) : eNB ID (en-gNB ID) , GeNBID, ECGI

Un petit rappel sur le réseau d’accès radio 2G/3G

L’identifiant CGI (Cell Global Identification) est utilisé sur les réseaux d’accès 2G/3G pour identifier de manière unique la cellule. Une cellule est identifié par l’identifiant CI, celui-ci doit être unique dans un LAC donné. Ainsi le CGI est obtenu par le LAI (MCC|MNC|LAC) | CI

Figure 3 : L’identifiant CGI [2]

L’identifiant eNB ID (eNB Identifier) permet d’identifier l’eNB d’un réseau PLMN.

L’identifiant en-gNB ID (en-gNB Identifier) permet d’identifier la station de base en-gNB dans le cas du déploiement 5G NSA

L’identifiant GeNB ID (Global eNB ID) permet d’identifier de manière unique une station de base. Il s’obtient en concaténant l’identifiant réseau PLMN (MCC|MNC) avec l’identifiant eNB ID

L’identifiant eCGI (E-UTRAN CGI) est utilisé sur les réseaux d’accès 2G/3G pour identifier de manière unique la cellule.

Figure 3 : L’identifiant eCGI [2]

Dans le cas des réseaux privés SNPN ( Standalone Non-Public Networks) l’identifiant du réseau NID (Network Identifier) est inclus dans l’identifiant ECGI.

 

Application

L’identifiant ECGI (E-UTRAN CGI) permet d’identifier la cellule de manière unique. L’ECGI est construit en concaténant le MCC|MNC avec l’identifiant ECI.

L’identifiant ECI est construit par l’identifiant de l’eNB nomme eNB-ID et l’identifiant CI de la cellule.  Nous savons qu’un eNB peut avoir au plus 256 cellules. L’identiant de la cellule CI est codé sur 8 bits, donc l’identifiant ECI est égale à 256*l’identifiant eNB + l’identifiant de la cellule CI

Figure 3 : Exemple de trace avec l’application Network Cell Info Lite

Dans l’exemple de la figure 3 (extrait Internet), nous avons les valeurs suivantes :

eNB ID = 87 541

CI (LCID : Long Cell ID) 4

  • eNB ID | CI = 87541*256+4 = 22 410 500

eCGI = 310 -260 – 22 410 500

 

II-3) Identifiant de la station de base et des cellules 5G : gNB ID et NCGI

L’identifiant NCGI (NR Cell Global Identifier) est similaire à l’identifiant ECGI en concaténant l’identifiant PLMN du réseau 5G avec l’identifiant de la cellule 5G NCI.

L’identifiant NCI est constitué de 36 bits correspond à la concaténation de l’identifiant gNB ID et de la cellule CI.

  • L’identifiant gNB est de taille variable entre 22 bits et 32 bits
  • L’identifiant NCI est donc aussi variable entre 14 bits et 4 bits

Figure 4 : Les identifiants gNB Id et NCGI [3]

 

A partir de l’identifiant du gNB et de l’identité de la cellule, on peut donc calculer le NCI [3][4]

Références

[1] TS 23.003 Numbering, addressing and identification  https://www.etsi.org/deliver/etsi_ts/123000_123099/123003/16.04.00_60/ts_123003v160400p.pdf

[2] Les images sont extraites du site : https://telecommunications4dummies.com/2021/01/31/pci_rules/

[3] https://www.techplayon.com/5g-nr-cell-global-identity-planning/

[4] https://enb-analytics.fr/page_recherche_analyse.html

La re-sélection de cellule : Part 4 (Les SIBs)

Cet article termine la série de sélection et re-sélection de cellules

Nous allons dans cet article reprendre le contenu des informations transportées par les messages RRC SIB1, SIB3, SIB4 et SIB5

SIB1 contient

SIB3 contient

SIB4 contient

SIB5 contient

SIB6 contient

Annexe 1 : SIB1

Exemple de mesure sur Paris – Porte de Versailles (SFR)

RRC SIGNALING MESSAGE

Time: 14:07:44.168

SystemInformationBlockType1    (3GPP TS 36.331 ver 16.6.0 Rel 16)

 

BCCH-DL-SCH-Message

message

c1

systemInformationBlockType1

cellAccessRelatedInfo

plmn-IdentityList

plmn-IdentityList value 1

plmn-Identity

mcc

mcc value    : 2, 0, 8

mnc

mnc value    : 1, 0

cellReservedForOperatorUse  : notReserved

trackingAreaCode

Bin      : ‘B5AA’H (= 46506)

cellIdentity

Bin      : ‘976AA07’H (= 158771719)

cellBarred : notBarred

intraFreqReselection : allowed

csg-Indication       : false

cellSelectionInfo

q-RxLevMin : -63  (= -126 dBm)

p-Max        : 23

freqBandIndicator      : 20

schedulingInfoList

schedulingInfoList value 1

si-Periodicity     : rf16

sib-MappingInfo

schedulingInfoList value 2

si-Periodicity     : rf16

sib-MappingInfo

sib-MappingInfo value      : sibType3

schedulingInfoList value 3

si-Periodicity     : rf16

sib-MappingInfo

sib-MappingInfo value      : sibType4

schedulingInfoList value 4

si-Periodicity     : rf32

sib-MappingInfo

sib-MappingInfo value      : sibType5

schedulingInfoList value 5

si-Periodicity     : rf16

sib-MappingInfo

sib-MappingInfo value      : sibType6

si-WindowLength        : ms20

systemInfoValueTag     : 25

nonCriticalExtension

nonCriticalExtension

ims-EmergencySupport-r9      : true

nonCriticalExtension

nonCriticalExtension

cellAccessRelatedInfo-v1250

nonCriticalExtension

hyperSFN-r13

Bin        : ’20D’H (10 bits)

eDRX-Allowed-r13       : true

 

Data (hex):

68 48 20 21 B5 AA 97 6A A0 78

1F 54 C8 40 42 02 10 A0 88 84

77 2D 25 88 34 00

Exemple de mesure sur Paris – Parc de Versailles (SFR) :

RRC SIGNALING MESSAGE
Time: 14:07:44.168

SystemInformation        (3GPP TS 36.331 ver 16.6.0 Rel 16)

 

BCCH-DL-SCH-Message

message

c1

systemInformation

criticalExtensions

systemInformation-r8

sib-TypeAndInfo

sib-TypeAndInfo value 1

sib3

cellReselectionInfoCommon

q-Hyst       : dB4

speedStateReselectionPars

mobilityStateParameters

t-Evaluation      : s60

t-HystNormal      : s60

n-CellChangeMedium        : 2

n-CellChangeHigh  : 4

q-HystSF

sf-Medium : dB0

sf-High  : dB0

cellReselectionServingFreqInfo

threshServingLow      : 2  (= 4 dB)

cellReselectionPriority       : 4

intraFreqCellReselectionInfo

q-RxLevMin   : -63  (= -126 dBm)

p-Max        : 23

s-IntraSearch : 31  (= 62 dB)

presenceAntennaPort1  : true

neighCellConfig

Bin        : ‘0’H (2 bits)

t-ReselectionEUTRA    : 2

t-ReselectionEUTRA-SF

sf-Medium  : oDot5

sf-High    : oDot5

 

Data (hex):

00 05 42 44 FC 29 A3 EB F8 94

00

SIB4 :

RRC SIGNALING MESSAGE
Time: 14:07:44.263

SystemInformation        (3GPP TS 36.331 ver 16.6.0 Rel 16)

 

BCCH-DL-SCH-Message

message

c1

systemInformation

criticalExtensions

systemInformation-r8

sib-TypeAndInfo

sib-TypeAndInfo value 1

sib4

intraFreqNeighCellList

intraFreqNeighCellList value 1

physCellId : 483

q-OffsetCell        : dB0

 

Data (hex):

00 09 01 E3 78 00 00

 

SIB 5 :

RRC SIGNALING MESSAGE
Time: 14:07:44.379

SystemInformation        (3GPP TS 36.331 ver 16.6.0 Rel 16)

 

BCCH-DL-SCH-Message

message

c1

systemInformation

criticalExtensions

systemInformation-r8

sib-TypeAndInfo

sib-TypeAndInfo value 1

sib5

interFreqCarrierFreqList

interFreqCarrierFreqList value 1

dl-CarrierFreq      : 2825

q-RxLevMin : -65  (= -130 dBm)

p-Max      : 23

t-ReselectionEUTRA  : 2

t-ReselectionEUTRA-SF

sf-Medium : oDot5

sf-High  : oDot5

threshX-High        : 10  (= 20 dB)

threshX-Low : 7  (= 14 dB)

allowedMeasBandwidth        : mbw75

presenceAntennaPort1        : true

cellReselectionPriority     : 7

neighCellConfig

Bin      : ‘0’H (2 bits)

q-OffsetFreq        : dB-12

interFreqCarrierFreqList value 2

dl-CarrierFreq      : 1501

q-RxLevMin : -65  (= -130 dBm)

p-Max      : 23

t-ReselectionEUTRA  : 2

t-ReselectionEUTRA-SF

sf-Medium : oDot5

sf-High  : oDot5

threshX-High        : 7  (= 14 dB)

threshX-Low : 7  (= 14 dB)

allowedMeasBandwidth        : mbw50

presenceAntennaPort1        : true

cellReselectionPriority     : 6

neighCellConfig

Bin      : ‘0’H (2 bits)

q-OffsetFreq        : dB-4

 

Data (hex):

00 0C 5E 05 84 8B AA 55 1E 78

67 80 BB A2 EA 94 E7 7C 2C 00

00 00

 

SIB 6 :

RRC SIGNALING MESSAGE
Time: 14:07:44.265

SystemInformation        (3GPP TS 36.331 ver 16.6.0 Rel 16)

 

BCCH-DL-SCH-Message

message

c1

systemInformation

criticalExtensions

systemInformation-r8

sib-TypeAndInfo

sib-TypeAndInfo value 1

sib6

carrierFreqListUTRA-FDD

carrierFreqListUTRA-FDD value 1

carrierFreq : 10564

cellReselectionPriority     : 3

threshX-High        : 16  (= 32 dB)

threshX-Low : 3  (= 6 dB)

q-RxLevMin : -58  (= -115 dBm)

p-MaxUTRA  : 24

q-QualMin  : -16 (dB)

carrierFreqListUTRA-FDD value 2

carrierFreq : 3075

cellReselectionPriority     : 2

threshX-High        : 16  (= 32 dB)

threshX-Low : 3  (= 6 dB)

q-RxLevMin : -58  (= -115 dBm)

p-MaxUTRA  : 24

q-QualMin  : -16 (dB)

t-ReselectionUTRA       : 3

 

Data (hex):

00 11 05 A5 11 C0 61 4A 42 60

1A 80 C2 94 86

 

La re-sélection de cellule : Part 3

Cet article est la suite de : La re-sélection de cellule : Part 2

II-2-3) Mécanisme de re-sélection

Après avoir étudié les conditions, nous allons maintenant résumer la procédure à partir des critères évoqués précédemment :

Priorité plus haute

La re-sélection vers une cellule de priorité supérieure est réalisée si les 2 conditions suivantes sont remplies :

  • La puissance du signal Srxlev> Threshx,highP pendant la durée de re-sélection Treselection
  • Plus d’une seconde s’est écoulé depuis le temps ou le mobile campe sur la Serving Cell.

Dans le cas ou l’information ThresServingLowQ est transmis dans le SIB3 alors une 3ème condition se rajoute :

  • La qualité du signal Squal > Threshx,highQ pendant la durée de re-sélection Treselection

Priorité plus basse

La re-sélection vers une cellule de priorité inférieure est réalisée si les 2 conditions suivantes sont remplies :

  • La puissance du signal Srxlev> ThreshServing_LowP pendant la durée de re-sélection Treselection
  • Plus d’une seconde s’est écoulé depuis le temps ou le mobile campe sur la Serving Cell.

Dans le cas ou l’information ThresServingLowQ est transmis dans le SIB3 alors une 3ème condition se rajoute :

  • La qualité du signal Squal > Threshx,highQ pendant la durée de re-sélection Treselection

Priorité identique

La re-sélection vers une cellule de même priorité est choisie à partir du classement de la priorité des cellules candidates (équations 5 et 6).

 

III) Les informations SIB et exemple

Le mobile doit récupérer ces valeurs de priorités qui sont diffusées dans les messages RRC SIB (SIB1, SIB3, SIB4, SIB5, SIB6) ou transmises au mobile lorsqu’il passe de l’état RRC_CONNECTED à l’état RRC_IDLE via la requête RRC Connection Release. On parle alors de priorité dédiée au terminal puisque celles-ci sont définies par l’eNB à partir du profil de l’abonné SPID (Subscriber Profile ID, par exemple, pour un IoT qui ne doit écouter que la bande à 800 MHz en mode de veille).

Lorsque le mobile récupère des priorités dédiées, il ignore les informations portées par le SIB. Les priorités dédiées seront supprimées lorsqu’il passe à l’état RRC_CONNECTED (à l’état connecté, c’est le contrôleur qui gère la mobilité) ou lorsque le temporisateur T320 expire (T320 en 4G, T.322 en 3G et T3230 en 2G).

Concernant les critères de mobilités transmis dans les SIB, les annexes sont des captures réalisées à partir de l’outil NEMO du site de Paris (Porte de Versailles). Nous allons noter les valeurs transmises et détailler ci-dessous les informations des SIBs.

Si on prend l’exemple de la figure 1, et en extrayant des valeurs mesurées par une capture NEMO (cf. annexe), nous avons

RSRP=-94 dBm

Srxlev = Qrxlevmeas – qRxLevMin (SIB1) = -94+126 = 32 dB

S-IntraSearch    : 31  (= 62 dB)

SnonIntraSearch n’est pas transmis, la valeur de 0 est donc appliquée.

Srxlev < s-IntraSearch => Il peut y avoir une re-sélection de cellules intrabandes, le mobile doit classer les cellules pour connaitre la cellule candidate.

 

SIB1

  • q-RxLev Min = -63 => -126 dBm
  • q-RxLev Min Offset (Absent)
  • p-Max = 23 dBm
  • Freq Band Indicator: B20 (800 MHz)

Les informations SIB suivantes configurent le terminal :

SIB3

  • Q-hyst : 4 dB
  • T-evaluation = 60 s
  • T-Hyst=60 s
  • n-cell Change Medium : 2
  • n-cell Change Medium : 4
  • threshServingLow : 2  (= 4 dB)
  • cellReselectionPriority : 4
  • intraFreqCellReselectionInfo
  • q-RxLevMin : -63  (= -126 dBm)
  • p-Max           : 23 dBl
  • s-IntraSearch         : 31  (= 62 dB)
  • t-ReselectionEUTRA : 2
  • t-ReselectionEUTRA-SF
    • sf-Medium : oDot5
    • sf-High : oDot5

SIB4

  • PCI Voisine dans la bande : 483
  • Qoffset = 0 dB

SIB5

  • dl-Carrier Freq : 2825 => Bande 7 à 2,6 GHz
    • q-RxLev Min = -65 => -130 dBm
    • p-Max = 23 dBm
    • t-ReselectionEUTRA : 2
    • t-ReselectionEUTRA-SF
      • sf-Medium : oDot5
      • sf-High : oDot5
    • threshX-High             : 10  (= 20 dB)
    • threshX-Low              : 7  (= 14 dB)
    • allowedMeasBandwidth         : mbw75
    • presenceAntennaPort1          : true
    • cellReselectionPriority           : 7
    • q-OffsetFreq            : dB-12
  • dl-Carrier Freq : 1501 => Bande 3 à 1800 MHz
    • q-RxLev Min = -65 => -130 dBm
    • p-Max = 23 dBm
    • t-ReselectionEUTRA : 2
    • t-ReselectionEUTRA-SF
      • sf-Medium : oDot5
      • sf-High : oDot5
    • threshX-High             : 7  (= 14 dB)
    • threshX-Low              : 7  (= 14 dB)
    • allowedMeasBandwidth         : mbw75
    • presenceAntennaPort1          : true
    • cellReselectionPriority           : 6
    • q-OffsetFreq            : dB-12

SIB6 transmet les informations pour une resélection du RAT 3G. Nous ne reprendrons pas les valeurs.

 

La re-sélection de cellule : Part 2

Cet article est la suite de l’article  La re-sélection de cellule : Part 1 

Merci à M Le professeur Xavier Lagrange pour la relecture de l’article et ses bons conseils.

2. La re-sélection de cellule

Le terminal continue à rechercher les cellules candidates pour une meilleure qualité radio selon les critères de re-sélection (en excluant les cellules blacklistées). Toutefois,pour réduire les mesures, l’UE ne déclenchera pas de re-sélection si la puissance de réception de la Serving Cell est suffisante (comparativement aux seuils SintraSearch et SnonintraSearch).

Lorsque la puissance de réception du mobile RSRP est inférieur à l’un des deux seuils (ou au deux), la re-sélection de cellule est guidée par 3 critères :

  • La priorité de la cellule
  • La qualité du lien radio
  • L’accessibilité de la cellule (non blacklistée)

II-1) Le déclenchement de la mesure

La re-sélection de cellule est une procédure permettant au mobile en veille (RRC_IDLE) de sélectionner une nouvelle cellule lorsque le niveau de puissance reçue par la cellule actuelle est inférieur à la condition de re-sélection.

Le mobile connait les valeurs de seuils SintraSearch et SnonintraSearch, il compare sa puissance de réception au seuil.

La procédure de re-sélection est donc déclenchée lorsque la puissance de réception RSRP de la cellule de service (Serving Cell) est inférieure à un seuil de référence.

On calcule dans un premier temps Srxlev de la Serving Cell (cf. Equation 1 dans le cas du HPLMN)

Srxlev = Qrxlevmeas – qRxLevMin (SIB1)

On sait que si la puissance reçue au niveau du mobile (RSRP nommée Qrxlevmeas) est inférieure à qRxLevMin alors Srxlev<0 et le mobile ne peut plus faire de demande d’accès radio (procédure d’accès aléatoire).

Il est donc nécessaire de faire une re-sélection de cellule avant que le RSRP atteigne la valeur minimale qRxLevMin.

Ainsi, le niveau de déclenchement de re-sélection est défini par l’un des valeurs suivantes contenues dans le SIB3. Il s’agit la marge de puissance avant d’atteindre qRxLevMin :

  • Sintrasearch pour une re-sélection vers une cellule cible qui utilise la même fréquence
  • Snonintrasearch pour une cellule cible sur une autre fréquence ou un autre accès radio.

Figure 2 : Seuil de déclenchement de la re-sélection

 Une priorité d’accès est associé au type de réseau d’accès radio (RAT). La priorité d’accès 4G est en général supérieure au réseau 3G, lui-même supérieure au réseau 2G (Les types de réseaux d’accès radio RAT ont obligatoirement des priorités différentes).

L’accès radio 4G dispose de plusieurs bandes de fréquences. Une priorité est également associée à chaque bande de fréquences.

Le seuil de déclenchement de la re-sélection (intra bande ou inter-bande/RAT) permet de réduire la consommation du mobile en veille uniquement si nécessaire :

  • Re-sélection dans la même bande (Intrafréquences) est réalisée lorsque :

Equation 3 : Srxlev < SIntraSearch

Note de M Lagrange : Ce seuil est en général très élevé 62 dB. Cela signifie que seulement dans le cas où un signal est très fort, le terminal ne fait aucune mesure sur les cellules voisines. C’est très rare en pratique.

  • Re-sélection d’une autre bande (Interfréquences) ou Inter RAT est réalisée lorsque

2a) Mesures en permanence sur un RAT ou une fréquence de priorité plus élevée

2b) Mesures vers un RAT ou une fréquence de priorité plus faible si la puissance reçue par la Serving Cell est inférieure à un seuil :

Equation 4 : Srxlev < SnonIntraSearch

La cellule cible candidate sera celle de priorité la plus haute parmi toutes les cellules éligibles. Pour être éligible, la puissance mesurée par le mobile doit être supérieure à un seuil d’éligibilité pendant une durée T_reselection.

La re-sélection est donc conditionnée par les deux règles suivantes :

  • Après l’expiration d’un Timer qui démarre lorsque le mobile re-sélectionne une cellule ce qui empèche la re-sélection immédiate d’une autre cellule.
  • La puissance mesurée de la cellule candidate est supérieure à un seuil sur une durée de timer

Par conséquent, un terminal qui se déplace très rapidement va parcourir une distance plus importante qu’un terminal à faible vitesse et donc s’éloignera davantage de la Serving Cell. L’atténuation étant au minimum proportionnelle au carrée de la distance le risque de la perte de la couverture radio est importante si la durée de T_reselection est fixe. Le SIB 3 apporte une valeur de timer T_reselection qui dépend de l’état de mobilité du terminal (normal, moyen élevé).

Autre exemple proposé par M Lagrange : imaginons un micro-cellule qui couvre un quai de gare et un train qui la traverse. Le signal reçu par un terminal à bord du train peut être élevé mais pendant un temps très court. Le terminal ne va pas la sélectionner.

Pour connaitre l’état de mobilité, le mobile compte le nombre de re-sélection sur une durée T_evaluation et

  • si ce nombre est inférieur à un seuil n-cell Change Medium la mobilité est dite normale,
  • si ce nombre est supérieur à un seuil seuil n-cell Change High la mobilité est dite élevée,
  • si ce nombre entre les deux, la mobilité est dite moyenne,

II-2) La re-sélection de la cellule

Lorsque la procédure de re-sélection est déclenchée, le mobile fait des mesures de la Serving Cell et des Cellules voisines (Neighbour Cell).

Trois cas sont à étudier :

  • La cellule candidate est de priorité supérieure
  • La cellule candidate est de même priorité
  • La cellule candidate est de priorité plus faible

Si plusieurs cellules candidates sont éligibles, un classement permet de sélectionner la cellule qui a la meilleure qualité radio.

Pour résumer, la re-sélection de cellule est définie par 2 critères (on suppose l’accessibilité de la cellule c’est-à-dire qu’elle n’est pas blacklistée) :

  • La priorité de la cellule
  • La qualité du lien radio

II-2-1) La choix de la cellule par priorité

Les opérateurs définissent un niveau de priorité (différents RAT et sur les différentes fréquences), diffusé par les messages SIB (SIB3, SIB4, SIB5, SIB6).

Priorité plus haute : critère Threshx,high

L’UE va camper sur la cellule de priorité la plus haute si les conditions radios et la qualité du signal sont suffisantes sur une durée suffisante.

L’opérateur défini un seuil Threshhigh qui permet au mobile de sélectionner la cellule tant que le critère de seuil est atteint sur la durée Treselection.

Priorité plus basse

L’UE va camper sur la cellule de priorité plus basses si les conditions radios et la qualité du signal sont suffisantes sur une durée suffisante.

L’opérateur défini un seuil ThreshLow qui permet au mobile de sélectionner la cellule tant que le critère est atteint sur la durée Treselection

Une valeur faible pour le seuil Thresh favorisera la re-sélection

II-2-2) Le classement des cellules de même priorité

Un classement de cellules de même priorité est basé sur le critère de rang R (Ranking). On compare ainsi Rs la valeur mesurée de la Serving Cell aux valeurs de rang Rn mesurées sur les cellules voisines

Equation 5 : Rs=Qmeas,s+Qhyst

Equation 6 : Rn= Qmeas,n-Qoffset

Avec Qmeas,s la puissance RSRP de la Serving Cell, Qmeas,n la puissance RSRP de la Neighbour Cell. La valeur Qhyst est un décalage pour éviter l’effet ping pong. La valeur Qoffset permet d’apporter un décalage pour une mesure intra-bande et un décalage inter-bande pour prendre en compte un affaiblissement plus faible lorsque la bande candidate est de plus basse fréquence (la mesure du RSRP de cette bande est donc meilleure).

Si une cellule voisine (Neihbourg Cell) est mieux classée que la Serving Cell (Rn>Rs) pendant la durée Treslection, alors la ré-selection de cellule s’opère.

La re-sélection de cellule : Part 1

Je remercie lMr e professeur Xavier Lagrange pour sa relecture et ses très bon conseils.

Introduction de M Lagrange :

  • l’opérateur déploie plusieurs bandes de fréquence. Sur chaque bande, une voie balise. A même puissance de transmission, le signal reçu sera d’autant plus puissant  que la fréquence est basse.
  • pour assurer une bonne couverture à l’intérieur des bâtiments, il y a recouvrement important entre les cellules surtout sur les fréquences basses et en extérieur.
  • En état de veille, un terminal est positionné (campe) sur une voie baise d’un eNB (et donc sur une bande de fréquence). S’il fait un accès, les premiers échanges UE-réseau se sont font cet eNB sur cette bande. Le réseau peut demander à un UE de changer d’eNB ou de bande (handover) mais cela a un coût de signalisation.
  • L’enjeu est donc de s’assurer que les terminaux sont harmonieusement répartis en veille sur les fréquences et dans les cellules. Il faut éviter que tous les terminaux sélectionnent le 700 MHz car cela créerait un engorgement sur cette bande.
  • Par ailleurs, les terminaux sont mobiles et les signaux radios reçus sont fluctuants. Il faut éviter qu’un terminal change très fréquemment de cellules ou de bande (par exemple plusieurs fois par secondes).
  • on définit donc
    • une règle de sélection ou non d’une cellule+bande qui vise à s’assurer que si le terminal l’utilise, le signal reçu de l’eNB est suffisant pour que l’UE décode correctement les messages ou données et le signal émis par l’UE est suffisant pour que l’eNB puisse le décoder. Il ne s’agit pas de sélectionner une cellule mais d’établir une liste (cf. articles précédents)
    • une règle de re-sélection. L’objectif est double : d’une part, établir une liste ordonnée en construisant un indicateur intégrant de nombreux paramètres pour déterminer la meilleure cellule, d’autre part, intégrer des mécanismes de stabilisation (via des hystérésis) pour éviter de trop rapides alternances. La cellule choisie n’est pas au final nécessairement la première dans la liste mais celle présentant le meilleur compromis

 

A la date d’écriture de l’article, le réseau 5G SA n’est pas encore déployé. L’article se concentre sur la sélection de cellule sur le réseau 4G [1].

La sélection ou re-sélection de cellule a lieu lorsque le mobile est à l’état RRC_IDLE. Lorsque le mobile est connecté avec le contrôleur, il est dans l’état RRC_CONNECTED et la re-sélection de cellule est réalisée par l’eNB : il s’agit du HandOver. Le HandOver est déclenché à partir des mesures reportées par le mobile vers l’eNB. Ces valeurs sont transmises lorsqu’un évènement (A1, A2, A3, A4, A5, B1 ; B2) a lieu. La configuration de ces évènements est transmise par l’eNB au mobile dans le message RRC_Reconfiguration. Ces évènements ne seront pas explicités dans cet article.

  1. Sélection de cellule

Lorsque le mobile s’allume, il cherche la meilleure cellule parmi les cellules candidates (cf. article : Sélection de cellules – Principes Généraux). Cette sélection de cellule est également réalisée après une perte de couverture radio et périodiquement lorsque l’UE n’est pas sur son réseau home HPLMN.

On appelle la Serving Cell, la cellule sur laquelle le mobile campe. La cellule est un secteur géographique couvert par une bande radio. Si la station de base exploite plusieurs bandes de fréquence alors le mobile doit sélectionner le réseau opérateur, le type d’accès radio (RAT 2G/3G/4G) et la bande radio la plus prioritaire.

Nous avons vu que la carte UICC contient la liste des PLMN et RAT (4G/3G/2G) avec un ordre de priorité.

La sélection de cellule s’effectue en recherchant d’abord le RAT prioritaire du réseau à partir des informations contenues dans la SIM et par comparaison avec le signal de diffusion SIB1 de la cellule candidate.

Même si la puissance du signal SIB1 est suffisante pour être décodée, le mobile doit vérifier que la cellule n’est pas blacklistée et que les critères de réception Srxlev et de qualité du signal Squal de la cellule candidate sont positifs.

Le calcul du critère Srxlev dépend de la puissance de réception RSRP (cf. article) et des seuils de configuration Qrxlevmin, Qrwlevelminoffset et Pcompensation Ces informations sont transmises dans le SIB1. Si une information est absente, le terminal prend 0 dB comme valeur de référence.

Equation 1: Srxlev= RSRP – (Qrxlevmin+Qrwlevelminoffset)-Pcompensation >0

Le terminal est définie par une puissance de transmission maximale (Ppowerclass). La puissance de compensation est le différence entre la puissance maximale de la cellule et la puissance maximale du mobile. Ainsi, sI la puissance de transmission du mobile (par exemple 17 dBm) est inférieure à la puissance maximale de la cellule (Pmax émis dans le SIB1 par exemple 23 dBm) alors la valeur de compensation est égale à 6 dB ce qui rend la sélection de la cellule plus difficile puisque  Srxlev >0

Le calcul du critère Squal dépend de la qualité de réception et de seuil de configurations Qqualmin, Qqualminoffset

Equation 2 : Squal= RSRQ – (Qqualmin+Qqualminoffset)>0

Si l’une des deux valeurs est négative, le mobile ne pourra pas déclencher la procédure d’accès aléatoire, et il cherche donc à sélectionner une cellule ou un RAT apportant une meilleure réception.

Qrxlevmin est le niveau de puissance minimal reçu au niveau du terminal qui lui permet d’accéder à la cellule.

Qqualmin est le niveau de qualité minimal calculé au niveau du terminal qui lui permet d’accéder à la cellule.

Les offsets Qrwlevelminoffset et Qqualminoffset sont utilisés pour la recherche périodique du HPLMN lorsque le mobile campe sur une cellule du réseau visité VPLMN. Cela permet de réduire la valeur Qrxlevmin/ Qqualmin et favoriser le critère du réseau home.

La détection d’une cellule est réalisée à partir des signaux de synchronisation PSS et SSS. A partir du PSS/SSS, le mobile récupère la valeur PCI (Physical Cell Identifier) de la station de base pour un RAT donnée. Ainsi, on peut déterminer une station de base à partir de son PCI et les cellules sur chacune des bandes auront le même indicateur PCI.

Pour voir un exemple de mesure, Cf article  https://blogs.univ-poitiers.fr/f-launay/2024/03/06/les-identifiants-radios/

Note de M Lagrange : Utiliser le même PCI pour la même cellule et différentes bandes n’est pas obligatoire (Orange ne le faisait pas il y a encore quelques mois). Ce qui compte c’est le couple PCI-EARFNC

 

Sélection de cellules – Principes Généraux (Partie II)

Cet article est la suite de l’article précédent

2. Sélection du PLMN en mode automatique

L’information PLMN est transmise par la station de base aux UE via un message RRC (SIB1). La sélection du PLMN est réalisée au niveau de la couche 3 de l’UE en mode automatique à partir des données fournies par l’UICC à l’UE ou par l’utilisateur en mode manuelle (cf. mobile => Paramétrage => Réseaux Mobiles => Sélection réseaux)

La sélection d’un réseau de mobile PLMN (Public Land Mobile Network) est initiée par l’UE lorsque l’UE s’allume et la sélection se fait en deux étapes :

  • Classification des cellules les plus fortes reçue à partir du signal de synchronisation PSS/SSS par la couche physique dite procédure AS (Access Stratum). Cette classification de meilleure cellule est imposée par la norme 3GPP. D’autres études (non standardisées actuellement) explorent des sélections différentes basées par exemple sur la charge de la cellule [lien Thèse R.Pujol 9].
  • Lecture du PLMN au niveau de la couche 3 (information NAS) et sélection automatique de la cellule. La partie NAS de l’UE sélectionne la cellule et peut donc aussi refuser un type d’accès radioélectrique (RAT : Radio Access Type) si la cellule est considérée comme interdite (barrée ou barred).

Pour résumer, la sélection du PLMN est réalisée par la couche NAS de l’UE, et fournit une liste de PLMN à la couche AS sur lesquelles la couche AS pourra faire une sélection/re-sélection de cellules et le mobile campe sur cette cellule.

Une fois la cellule sélectionnée, l’UE conserve le PLMN et la fréquence de la cellule afin de sélectionner la même cellule lors de la prochaine mise sous tension du mobile ou après la perte de la couverture radioélectrique.

(En mode de veille), si le réseau PLMN correspondant n’est pas le réseau prioritaire indiqué par l’USIM, alors l’UE va régulièrement rechercher un PLMN prioritaire. La périodicité de la recherche est définie par l’opérateur dans la configuration de l’USIM. La valeur maximale est de 300 secondes.

Si l’UE perd la connexion radioélectrique, il peut sélectionner un PLMN équivalent ou choisir un RAT moins prioritaire.

La sélection de la cellule au niveau physique s’appuie sur la mesure en dBm de la puissance du signal RSRP (Reference Signal Received Power) de la cellule candidate. La cellule est éligible si le niveau de puissance est supérieur à un seuil de sélection compensé. Les informations sont transmises dans les messages RRC portant les informations systèmes SIB.

Dans le cas d’un accès radio NG-RAN, la station de base 4G (ng-eNB) est associée à un cœur de réseau 5GC. Ainsi la sélection d’une cellule eNB permet au mobile d’être potentiellement enregistré sur un cœur de réseau 4G ou 5G. C’est au niveau de la couche NAS que s’effectue le choix du cœur de réseau associée à la cellule sur laquelle l’UE campe.

Si l’UE ne trouve pas de cellule appropriée (ou si la carte SIM n’est pas insérée) alors le mobile entre dans l’état « service limité ».

La commande AT +CSRM permet récupérer le nom du réseau préféré, les réseaux interdits et de récupérer la valeur de temporisateur (périodicité de recherche d’un réseau plus prioritaire, …)

 

  1. Description des processus en mode de veille

Lorsque le mobile est en mode de veille, le standard 3GPP présente la liste de 4 processus suivants [TS36.304]

  • Sélection de PLMN
  • Sélection et re-sélection de cellule
  • Mise à jour de sa localisation TAI
  • Support pour une sélection manuelle d’un groupe d’abonnés pouvant s’attacher sur une femto CSG (Closed Subscriber Group).

La sélection du PLMN se fait en mode manuelle ou automatique à partir des mesures radioélectriques PSS/SSS effectuées par le mobile et après lecture du SIB1 pour chaque réseau détecté (PLMN disponible).

A partir des informations NAS, l’UE sélectionne une cellule (ou re-sélectionne une cellule) en fonction de la puissance de la plus forte cellule (mesures) appartenant à l’opérateur préféré (information NAS). La sélection de la cellule fournie au mobile l’identité de la zone de tracking TAI (Tracking Area Identity).

Si l’utilisateur dispose d’une femto-cell, il déclare la liste des UE pouvant se connecter à la femto. L’identité de la celllule CSG-ID est diffusé dans le SIB2 et seuls les UE qui appartiennent au groupe CSG peuvent sélectionner la cellule.

Figure 2 : Les processus dans le mode de veille

Le document [2] fournit la liste des fonctions supportées par la couche AS ou la couche NAS.

 

Références

[1] TS 23.122 V17.7.1 (2022-06) Non-Access-Stratum (NAS) functions related to Mobile Station (MS) in idle mode

[2] TS 36.304 v17.1.0 (Juin 2022), Evolved Universal Terrestrial Radio Access (E-UTRA); User Equipment (UE) procedures in idle mode

[3] TS 31.121 version 16.0.0 Release 16, UICC-terminal interface; Universal Subscriber Identity Module (USIM) https://www.etsi.org/deliver/etsi_ts/131100_131199/131121/16.00.00_60/ts_131121v160000p.pdf

[4] 3GPP TS 31.111, Universal Subscriber Identity Module (USIM) Application Toolkit (USAT)

[5] https://www.sharetechnote.com/html/Handbook_LTE_USIM_Parameters.html

[6] ETSI TS 102 221 : Smart cards; UICC-Terminal interface; Physical and logical characteristics

[7] https://www.gsma.com/newsroom/wp-content/uploads/SGP.02-v4.0.pdf

[8] https://www.gsma.com/newsroom/wp-content/uploads//IR.73-v5.0.pdf

[9] Romain Pujol, Association des utilisateurs dans les réseaux mobiles flexibles et agiles https://theses.hal.science/tel-03859479/file/these.pdf

 

Sélection de cellules – Principes Généraux

L’objectif de cet article est de présenter comment l’UE effectue sa sélection de cellule à la mise sous tension du mobile et quels sont les critères de re-sélection de cellules. On complètera l’étude en présentant les processus sur la gestion des cellules opérant lorsque le mobile est en veille [1-2]. Nous n’étudierons ni le cas particulier des services de proximité (PROSE), ni les communications V2X.

Merci à Sébastien Picant, expert SIM Orange pour les échanges et la relecture

  1. La mise sous tension du mobile

Lorsque le mobile s’allume, sa première tâche consiste à sélectionner un réseau mobile PLMN (Public Land Mobile Network) ou un réseau privé SNPN (stand-alone non-public network). Cette sélection est réalisée par l’UE en deux étapes : l’une est effectuée au niveau de la couche AS (Access Stratum) et l’autre est réalisée par la couche NAS (Non Access Stratum) (https://blogs.univ-poitiers.fr/f-launay/2015/01/25/protocoles-nas-et-protocoles-as/):

  • La couche NAS demande à la couche AS de lui fournir la liste des réseaux PLMNs qui diffusent autour de l’UE.
  • La couche NAS sélectionne le PLMN à partir des mesures réalisées par la couche AS soit de manière automatique, soit en mode manuel si l’utilisateur choisi ce mode.

Figure 1 : Processus de sélection de cellule [1]

En mode automatique, l’objectif pour le mobile est de camper sur le réseau de son opérateur, c’est-à-dire, le réseau HOME (H-PLMN). A défaut, l’UE va favoriser un réseau équivalent. Le mobile a donc besoin de récupérer les identités des PLMNs situés autour de lui afin de comparer les identités à une liste de sélection présente sur la carte UICC [3] (L’UICC Universal Integrated Circuit Card est la carte SIM).

Définition – camper sur une cellule [1] : “The MS looks for a suitable cell of the chosen PLMN or SNPN and chooses that cell to provide available services, and tunes to its control channel

Les identités PLMN sont diffusées dans le message d’information SIB-1 (plusieurs identités peuvent être diffusées, comme c’est le cas par exemple pour la diffusion de l’identité des MVNO – Mobile Virtuel Network Operator) via le TAI (Tracking Area Identifier). Le mobile stocke les valeurs TAI autorisées et non autorisées pour éviter des tentatives d’itinérance (roaming) lorsque le signal de l’opérateur H-PLMN est faible (cas à la frontière par exemple). Le mobile constitue également une liste de PLMNs non autorisés pour des accès satellitaires NTN (Non Terrestrial Network : PLMNs not allowed to operate at the present UE location).

L’UE dispose d’une liste de PLMN qui est enregistrée sur la carte UICC. Le Mobile ME doit utiliser les informations stockées sur la carte UICC pour la sélection de PLMN en fonction du service activé et de la présence du fichier correspondant (stocké dans l’UICC par exemple EF_EHPLMN, EF_PLMNwACT, EF_OPLMNwACT, …)

Les réseaux interdits ( sur lesquels le device s’est fait jeté – event « network rejection ») sont stockés dans la carte dans le fichier Forbidenn F-PLMN.

Le H-PLMN est extrait à partir de l’identité IMSI de l’UICC.

Dans l’UICC peuvent être stockés, par ordre de priorité, des réseaux PLMN (Public Land Mobile Network) considérés comme équivalents au réseau HOME dans la liste nommée EHPLMN (Equivalent Home PLMN).

Le terminal peut sélectionner le réseau « HOME » (ou equivalent HOME) en comparant l’identité MCC-MNC de l’opérateur couvrant la cellule avec :

  • les informations MCC-MNC de l’IMSI (HPLMN)

ou

  • avec la liste des réseaux équivalents « Equivalent Home » stockés dans le fichier EF_EHPLMN (Si le fichier EHPLMN est présent, l’UE va comparer uniquement avec les PLMN listés dans ce fichier. Pour qu’il compare également avec le HPLMN de l’IMSI, ce dernier doit être présent dans ce fichier).

 

Le processus de recherche du réseau HOME (ou équivalent HOME) peut être optimisé

avec la liste des réseaux Homes en priorisant le choix du PLMN avec le type d’accès radioélectrique autorisé stockés dans le fichier EF_HPLMNwACT

 

Selon le service activé sur la carte UICC, le mobile sélectionnera une des méthodes ci-dessus. Il est donc nécessaire que le fichier EF existe et soit non vide.

 

En cas d’itinérance à l’étranger (Roaming), le terminal peut sélectionner le réseau visité « Visited » à partir du :

  • EF PLMNwact (Extended Preferred Roaming List)

ou

  • EF_OPLMNwACT 

 

Le fichier EF OPLMNwact liste les réseaux étrangers pour lesquels l’opérateur a un accord d’itinérance (roaming) afin qu’un de ces réseaux soit sélectionné en priorité.

 

Il est possible de restreindre le type d’accès radioélectrique en intégrant à la liste des opérateurs PLMNwact ou OPLMNwact le type d’accès.

A titre d’exemple, le fichier EF_OPLMWwACT est plus restrictif car il peut imposer au mobile de sélectionner un réseau d’accès d’un PLMN (exemple 2G/3G) parmi les différents types de réseau du PLMN. On peut citer comme exemple l’accord d’itinérance 2G entre Free et Orange. Il faut donc que le fichier EF_OPLMNwACT soit enregistré et non vide pour que le terminal de Free, en cas de perte de couverture Free, sélectionne l’opérateur Orange mais uniquement en 2G/3G.

Evidemment, le sélecteur ou l’activation du service va déterminer quel fichier doit être utilisé. L’opérateur devra donc s’assurer de remplir les fichiers avec la liste des opérateurs souhaités.

Si par exemple, le mobile utilise la liste EF_PLMNsel, l’opérateur devra provisionner le fichier avec sa propre identité puisque la sélection par les informations MCC-MNC de l’IMSI n’a pas été activée.

Pour résumer, les fichiers pouvant être utilisée sont les suivants [5] :

  • EF_EHPLMN: contient la liste des PLMN qui peuvent être considérés comme un H-PLMN. Les éléments sont répertoriés par ordre de priorité décroissante, ce qui signifie que le premier PLMN de la liste a la priorité la plus élevée et que le dernier élément a la priorité la plus basse. (Se référer à 31.102 4.2.84 EF_EHPLMN pour le format de données détaillé, se référer à 23.122 4.4.3.1.1 pour la détermination de la priorité dans la sélection de cellule).
  • EF_HPLMNwAcT: ce fichier stocke le nom du H-PLMN en y associant la liste des technologies d’accès disponibles par ordre décroissant de priorité, ce qui signifie que le premier PLMN a la priorité la plus élevée. Cette liste est plus restrictive que la précédente.
  • EF_PLMNwACT: les informations contenues dans ce fichier sont déterminées par l’utilisateur et définissent les PLMN préférés de l’utilisateur par ordre de priorité.
  • EF_OPLMNwACT: ce fichier est le sélecteur PLMN contrôlé par l’opérateur avec les technologie d’accès associées. C’est dans ce fichier que l’opérateur Home provisionne les PLMN pour lesquels il a un accord d’itinérance. Ce paramètre contient la liste des couples (PLMN, Access Technology).

 

Le fichier OPLMNwact liste les réseaux étrangers pour lesquels l’opérateur a un accord de roaming afin que ce réseau soit sélectionné en priorité.

Il est possible de mettre à jour les fichiers de la carte SIM à distance via une plateforme (back-end) et la technologie OTA (Over The Air) ou par message NAS.

La technologie OTA permet de télécharger des applications vers la carte UICC, de communiquer et gérer la carte UICC à distance.

Le service de back-end transmet des requêtes de service vers la passerelle OTA qui les transforme en message SMS gérés par la plateforme SMSC ou par les protocoles CAT_TP ou https.

Une fois la carte UICC mise à jour, il faut forcer le terminal pour prendre en compte les modifications apportées.

Il existe plusieurs commandes pour relire la carte UICC [4,6,7]:

  • Reset UICC
  • Refresh
  • Déclenchement du mode Steering or Roaming SoR

En cas de Roaming, le déclenchement du mode SoR (Steering of Roaming [8]) permet :

  • D’autoriser un UE enregistré sous son réseau opérateur Home HPLMN de sélectionner un réseau VPLMN qui n’est pas dans la liste des réseaux interdits
  • A l’UE de détecter si le VPLMN sélectionné est capable de transmettre des informations de contrôle SoR émise par le HPLMN.

Le plan de contrôle SoR permet au réseau opérateur Home H-PLMN de mettre à jour de manière sécurisée le ficher EF OPLMWact (c’est-à-dire la liste de sélection PLMN et l’accès radioélectrique).

Si la commande de déclenchement SoR est désactivée, il faut forcer le terminal en l’éteignant/l’allumant pour relire le fichier EF OPLMWact.

Si la commande SoR est activée, il est possible de rafraîchir des données PLMN (commande refresh). Ce mode permet à l’UICC de mettre à jour la liste de PLMNs à l’UE pour qu’il la prenne en compte dans sa sélection de réseau.

Pour cela il faut envoyer la commande USAT REFRESH [4,9] (USIM Application Toolkit) a une application sur la carte UICC qui va déclencher la mise à jour sans avoir besoin de forcer la re-sélection du réseau. Dans ce cas, le mobile remplace l’entrée prioritaire du fichier EF  OPLMNwAcT par la liste fournit lors de la commande USAT REFRESH.

En cas d’absence de réseau (ou le réseau du pays visité n’est pas déclaré dans la liste OPLMWact), l’UE fait une procédure d’attachement avec le réseau visité. Le MME interroge le HSS de l’opérateur Home, lequel donne son accord ou refuse le roaming. Si le HSS de l’opérateur Home accepte l’attachement, le réseau visité peut avoir des partenariats (réseaux équivalents) dont la liste est transmise du MME visité à l’UE. L’UE conservera cette liste, mais ne l’enregistre pas au niveau de l’UICC (il n’y a pas de mise à jour de l’USIM).

Dans le cas où le sélecteur PLMN s’appuie sur le fichier OPLMNwaCt, alors lorsque le mobile a sélectionné le réseau préféré (H-PLMN, E-PLMN ou V-PLMN), il va ensuite procéder au choix de la technologie radioélectrique associée.

Références

[1] TS 23.122 V17.7.1 (2022-06) Non-Access-Stratum (NAS) functions related to Mobile Station (MS) in idle mode

 

[2] TS 36.304 v17.1.0 (Juin 2022), Evolved Universal Terrestrial Radio Access (E-UTRA); User Equipment (UE) procedures in idle mode

[3] TS 31.121 version 16.0.0 Release 16, UICC-terminal interface; Universal Subscriber Identity Module (USIM) https://www.etsi.org/deliver/etsi_ts/131100_131199/131121/16.00.00_60/ts_131121v160000p.pdf

[4] 3GPP TS 31.111, Universal Subscriber Identity Module (USIM) Application Toolkit (USAT)

[5] https://www.sharetechnote.com/html/Handbook_LTE_USIM_Parameters.html

[6] ETSI TS 102 221 : Smart cards; UICC-Terminal interface; Physical and logical characteristics

[7] https://www.gsma.com/newsroom/wp-content/uploads/SGP.02-v4.0.pdf

[8] https://www.gsma.com/newsroom/wp-content/uploads//IR.73-v5.0.pdf

SubBand Full Duplex – SBFD

Introduction

La technique de duplexage est utilisée dans les systèmes de communication pour permettre les transmissions bidirectionnelles (montante et descendante).

Il existe deux principaux types de duplexage : le Duplexage Fréquentiel (Frequency Division Duplex – FDD) et le Duplexage Temporel (Time Division Duplex – TDD).

Pour la technique FDD, des bandes de fréquences distinctes sont allouées pour la liaison montante et la liaison descendante. Ainsi le trafic dans les deux directions utilise des fréquences différentes ce qui évite les interférences.

Pour la technique TDD, une seule bande de fréquences est utilisée, mais le temps est divisé en intervalles fixes. Ces intervalles alternent entre les liaisons montantes et descendantes. Ainsi, bien que la fréquence reste la même, le temps est utilisé de manière différente. Cela permet également une communication bidirectionnelle, mais à des moments différents.

Figure 1 : Technique FDD/TDD

Les réseaux cellulaires : FDD/TDD et SBFD/FD

En 4G, les multiplexages FDD et TDD sont tous deux utilisés pour répondre aux différents besoins des opérateurs et des déploiements spécifiques.

La technique FDD permet théoriquement une latence plus faire, la technique TDD permet un débit plus important dans le sens DL par rapport au UL.

La 5G-NR exploite la technique TDD avec une flexibilité accrue sur le sens de transmission des symboles dans un slot offrant ainsi une efficacité spectrale améliorée, une latence réduite. La réduction de la latence et l’augmentation du débit permet de prendre en charge une variété de services et d’applications, notamment l’Internet des objets (IoT), la réalité virtuelle (VR) et les communications ultra-fiables à faible latence (URLLC).

La 5G Advanced propose le multiplexage SBFD (Sub Band Full Duplex), ce qui revient à intégrer la méthode FDD dans le TDD. Le multiplexage SBFD sera exploité sur l’interface radio 6G. Il s’agit d’une étape intermédiaire avant la méthode Full Duplex FD.

Dans le cas du SBFD, la bande de fréquence utilisée en TDD est divisée en sous bande (SubBande). Le multiplexage SBFD propose de transmettre en UL et/ou DL sur chaque slot dans les sous-bandes. Ainsi, au lieu de faire du TDD sur toute la bande, on utilise des sous bandes pour transmettre en UL et/ou DL.

Figure 2 : Le multiplexage SFBD [1]

Du point de vue de l’UE, cette configuration est compatible avec l’interface 5G NR et le découpage des slots en DL, UL ou Flexible

Figure 3 : La configuration des slots en 5G NR [2]

Un terminal UE peut être configuré pour avoir des slots en Uplink ou Downlink ou flexible. La méthode SBFD est donc possible pour tout terminal 5G (exemple de terminaux embarquant le SoC Qualcom X65). La station de base doit supporter le mode FD (Full Duplex) puisqu’elle doit pouvoir émettre et recevoir en même temps.

Les défis

Le premier défi concerne la gestion de l’interférence entre deux gNB (CLI : Cross Link Interference). Cette interférence se produit lorsque un gNB est en émission et simultanément, un gNB voisin est en réception sur la même bande. Pour éviter cette interférence, toutes les stations de base 5G sont synchronisées et la configuration du schéma de transmission est fixé soit un DL, soit un UL.

Mais, la méthode de multiplexage SBFD introduit les slots flexibles. La configuration par slot est déjà prévue dans le standard 5G. Dans ce cas, la station de base utilise un temps de garde pour éviter les interférences.

Figure 4 : Temps de garde en TDD pour éviter les interférences

L’autre défi est l’auto-interférence (SI : Self Interference) lorsque le signal en émission vient polluer le signal en réception de part une isolation non totale entre la chaîne de transmission et de réception.

Figure 5 : L’auto-Interférence

Pour réduire les interférences, un saut en fréquences (GAP) est inséré dans la bande TDD pour séparer les sous bandes UL et DL.

 

L’autre défi est la conception radio qui dégrade les performances de l’émetteur de part la non linéarité de l’amplificateur de puissance. Une méthode de pré-distorsion permet de réduire les produits d’intermodulation lorsque l’amplificateur fonctionne dans sa zone non linéaire (efficacité énergétique).

 

[1] Interference Mitigation for Non-Overlapping Sub-Band Full Duplex for 5G-Advanced Wireless Network, https://ieeexplore.ieee.org/stamp/stamp.jsp?tp=&arnumber=9992227

[2] https://www-zte-com-cn.translate.goog/global/about/magazine/zte-technologies/2023/1-en/3/enhancing-spectrum-flexibility-with-subband-full-duplex.html?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

[3] https://lup.lub.lu.se/luur/download?func=downloadFile&recordOId=9111900&fileOId=9112101

L’interface DECT-2020 NR

I) Les applications visées par le DECT-2020-NR 

L’interface radio 5G NR+ ou DECT-2020 NR utilise les principes du DECT ULE et s’intègre avec le cœur de réseau 5G. La 5G NR+ est donc une évolution de la 5G radio non cellulaire. L’objectif de cette nouvelle interface est d’apporter une autre solution que la 5G licenciée pour les applications suivantes :

  • DECT
  • Audio Professionnels (spectacles, évènementiels) – figure 1
  • IoT – Smartgrid et Compteur intelligent
  • BIM (batiment)

Figure 1 : Applications pour l’audio professionnels

La technologie DECT NR+ est conçue pour les applications de type mMTC et URLLC.

Le DECT-2020-NR s’appuie sur la modulation OFDM avec un préfixe cyclique (CP-OFDM). Le partage d’accès se fait en TDMA/FDMA dans un duplexage en temps (TDD).

A l’instar de l’interface 5G –NR, la trame est de 10 ms et l’espacement entre sous porteuses OFDM est définie selon une numérologie de 0, 1, 2, 4 et 8. Pour être compatible avec le DECT, la durée d’un slot est de 0,41677 ms. L’espacement entre sous porteuses pour la numérologie 1 est de 27 kHz.

II) Les topologies réseaux : Simple cellule, multi-cellules et MESH

Les terminaux radios peuvent communiquer en point à point ou en point à multipoints.

On définit deux modes opérationnels de connexions :

  • Le mode de connexion fixe FT (Fixed Termination Point) pour lequel le dispositif radio (RD) initie l’allocation des ressources radios locales et transmet les informations (voie balise) aux autres dispositifs radio à l’écoute de la balise. Le dispositif radio en mode FT prendrai une partie des fonctions de la station de base en 5G
  • Le mode de connexion PT (Portable Termination Point) permet à un dispositif radio de s’associer avec un autre RD qui fonctionne en mode FT

Un dispositif radio peut fonctionner en mode PT uniquement, FT uniquement ou dans les deux modes.

Une topologie réseau implique par conséquent des RD qui fonctionnent en mode FT et en mode PT.  Le type de réseau peut être de topologie à une seule station de base (un seul RD en mode FT) ou à plusieurs stations de base (plusieurs RD en mode FT)

Chaque RD apporte une couverture radio sur sa zone de couverture et peuvent se déplacement d’une aire de couverture vers une autre aire.

La topologie MESH est également supportée pour les applications mMTC. En effet, un RD pouvant fonctionner dans les deux modes FT et PT devient un nœud intermédiaire. Ce nœud apportant une latence plus importante, cette topologie n’est pas adaptée pour les services URLLC. L’intérêt principal est la réduction de la consommation énergétique sur le lien global (entre le dispositif émettant et le dispositif récepteur).

Le routage de la topologie MESH est basée sur une optimisation du cout (minimum de saut) tout en maintenant une connectivité entre les nœuds. La décision de routage est distribuée au niveau de chaque RD à partir des ressources radio.

III) Le routage MESH

Un réseau maillé DECT-NR est un réseau dans lequel les dispositifs radios sont connectés de telle sorte qu’au moins certains, et parfois tous, aient des chemins multiples vers d’autres nœuds. Les connexions multiples augmentent la résilience du réseau.

La topologie MESH nécessite donc un routage dynamique au niveau de chaque nœud afin de définir le prochain nœud. La création d’un cluster suit les étapes suivantes :

  • Définition des RD qui ont un accès à Internet : RD en mode FT émet cette information sur une fréquence balise. Cela permet aux autres RD de s’associer à ce dernier pour un accès extérieur. L’information balise contient de plus l’allocation des ressources radios
  • Chaque RD évalue la connexion radio en fonction de la puissance de réception de la voie balise (RSRI) et chaque RD décide s’il est RD FT ou RD FT et PT avec ses voisins.

Figure 2 : Mise en place du réseau MESH [1]

Dans le cas ou un RD détecte plusieurs voies balises dont le niveau de RSSI est suffisant pour une communication bidirectionnelle, le RD définit chaque RD comme prochain nœud potentiel et choisit le RD en fonction du critère de cout de routage. Ce critère est laissé libre à l’équipementier mais peut dépendre d’une réduction du nombre de nœud, du maximum de la capacité, ou du minimum d’erreurs paquets, ou de l’énergie disponible pour le prochain nœud.

A l’issu de la procédure d’association, chaque RD est en mesure de transmettre vers le prochain nœud, chaque nœud étant identifié par une adresse RD ID de 32 bits.

IV) La couche radio

La trame radio a une durée de 10 ms découpée en slot de 0,41677 ms. Chaque slot contient 10 ou 20 ou 40 ou 80 symboles.

La couche radio utilise la modulation OFDM avec un espacement entre sous porteuses (SCS) de 27 kHz (µ=1), 54 kHz (µ=2), 108 kHz (µ=4) ou 216 kHz (µ=16).

  • Pour µ=1, la trame est composée de 10 slots.
  • Pour µ=2, la trame est composée de 20 slots.

La largeur de bande dépend du facteur β et vaut 64* β*SCS. β prend pour valeur 1, 2 , 4, 8, 12 et 16

  • Si µ=1 et β =1, on utilise une IFFT de tailles 64 soit 1728 MHz. La fréquence d’échantillonnage est de 1/1728 ms soit 5,787 10-7s
  • Si µ=2 et β =1, on utilise une IFFT de tailles 64 soit 3456 MHz. La fréquence d’échantillonnage est de 1/3456 ms soit 2,893 10-7s
  • Si µ=1 et β =2, on utilise une IFFT de tailles 128 soit 3456 MHz. La fréquence d’échantillonnage est de 1/3456 ms soit 2,893 10-7s

 

La fréquence porteuse est définie dans une bande comprise entre 450 MHz et 5875 MHz.

La couche physique réalise les fonctions suivantes :

  • Détection d’erreurs CRC
  • Codage canal par un Turbo code
  • Algorithme HARQ
  • Adaptation de débit
  • Correspondance des canaux physique sur le canal radio
  • Modulation / démodulation (BPSK, QPSK, 16-QAM, 64-QAM, 256-QAM et 1024-QAM)
  • Mesures radios
  • Diversité de transmission MISO/SIMO/MIMO

IV) Le cœur de réseau

L’interface DECT-2020-NR est une interface radio non cellulaire. Comme les points d’accès WiFi, le RD FT est connecté au cœur de réseau 5G via la fonction N3IWF.

Figure 3 : Interconnexion avec le cœur de réseau 5G

Le dispositif radio RD PT et la station de base RD FT contiennent respectivement le stack 5G NAS et NGAP afin de pouvoir communiquer avec la fonction AMF.

Références :

[1] TS 103.636-1, V1.3.1, DECT-2020 New Radio Part 1: Overview https://www.etsi.org/deliver/etsi_ts/103600_103699/10363601/01.03.01_60/ts_10363601v010301p.pdf

La 5G Privative – NPN Non Public Network

I – Introduction

L’article « Déploement de la 5GC » avait pour objectif de présenter le déploiement du cœur de réseau. Il existe aujourd’hui plusieurs solutions Open Source pour tester le cœur de réseau, je présenterai les solutions Free5GC, Open5GS et OAI dans un autre article

Le cœur de réseau 5G peut être déployé pour l’usage d’une organisation, d’une entreprise, d’un ministère, d’une université, d’un hôpital … (cf. Campus 5G) pour des besoins tels que :

  • une haute exigence en QoE (très haut débit, et latence très faible),
  • une sécurité pouvant se baser sur les outils de la blockchain notamment pour la sécurisation des objets connectés et le déploiement décentralisé de la 5G et des serveurs d’applications (MEC) ,
  • une délégation de la responsabilité des performances du réseau (fiabilité, maintenance, débits, QoS, …).

Le principal attrait de la 5G privative est sa capacité à connecter le terminal à un serveur en périphérique (Datacenter MEC) pour des applications URLLC (protocole 5G TSN Time Sensitive Network), d’apporter une connectivité LAN (5GLAN) et de connecter plusieurs terminaux IoT pour des applications industrielles (IIoT).

La connectivité 5G LAN permet de plus d’interconnecter des sites distants via un modèle de déploiement hybride privée/publique.

II – Le réseau NPN pour quelles applications?

Sans être exhaustif, les marchés verticaux sont :

  • Hôpital : Des salles d’opérations équipées de systèmes d’imagerie avancées (rayons X sur arceau C-arm X ray), des tomodensodimètres CT (Computed Tomography), scanners à résonnances magnétiques MRI (magnetic resonance imaging), des caméras endoscopiques à hautes résolutions (8 k) supportant une haute résolution en couleur (10 bits par canal – HDR High Dynamic Range) et un nombre d’images par seconde élevée (120 images par seconde HFR High Frame Rate), des scanners. Couplé à l’IA (MEC), la connectivité 5G permet aux chirurgiens d’avoir des informations en temps réel avec des dispositifs médicaux comme le laparoscope.
  • Le Smart-Grid pour la régulation du réseau électrique en temps réel (cf. article CPS)
  • Application Professionnelle Audio et Video VIAPA (video, imaging and audio for professional applications) [1]. La production audiovisuelle comprend des studios de télévision et de radio, des reportages en direct, des événements sportifs, des festivals de musique, …

Tableau 1 : Les performances attendues pour les applications de productions audiovisuelles

  • IIoT : L’entreprise 4.0 et l’entreprise 5.0 (cf. vidéo : https://youtu.be/-oAgHpzm_FU)
    • Coopération Humains/Machine – robot collaboratif COBOT (URLLC)
    • Contrôle de machine à distance (URLLC)
    • Jumeaux Numériques (eMBB)
    • AR/VR (réparations ou transfert de compétences) (eMBB)
    • Maintenace prédictive d’une chaîne de production (mMTC)

Figure 1 : L’entreprise 5.0 [2] (avec l’accord de Justyna Matuszak)

III – Les modèles de déploiement de la 5G privative [6]

Différents modèles 5G privative (NPN – Non Public Network) ont été standardisées  dans la R.16 de la 3GPP :

  • le modèle SNPN (Standalone NPN) entièrement déployé chez le client (premises) ou cloud native si le client dispose de plusieurs sites.
  • un modèle hybride publique/privée (Public Network Integrated PNI/PNP) permettant au client de louer une partie de l’infrastructure de l’opérateur. Afin de répondre au besoin du client, l’opérateur vend soit une tranche de réseau (Slice PLMN) via un accord de service SLA (Service Level Agreement) soit propose un réseau dédié DNN, soit propose une mutualisation de la station de base avec un accès restreint par groupe (CAG : Closed Access Group).

3-1) Modèle SPNP

Dans le cas du modèle SNPN, le plan de contrôle 5G CN, le plan utilisateur 5G UP sont chez le client (premise). La station de base gNB est également chez le client mais deux cas se présentent : soit la station de base est entièrement dédiée pour des communications privatives, soit la station de base permet également d’accéder au réseau PLMN via le RAN Sharing MOCN (cf. article précédent). Le spectre radio peut être une bande opérateur ou une bande PMR (3,7 – 3,8 GHz) dont le prix de vente par l’ARCEP a largement été réduit pour attirer les industrielles au déploiement de la 5G privée : A titre d’exemple, alors qu’un industriel souhaitant déployer un réseau privé sur une zone de 300 m² devait s’acquitter d’une redevance annuelle à hauteur de 70 992 € pour disposer d’une bande de 20 MHz, celle-ci sera désormais réduite à 592 € depuis le 1er janvier 2023 [3]

Le terminal UE sélectionne une station de base en fonction de l’identifiant opérateur PLMN-ID ou du réseau privé (MNC=999) et de l’identifiant du réseau privée NID. L’identifiant PLMN ID + NID identifie le réseau SNPN.

L’identifiant NID est choisi soit de manière unique, quelque soit le PLMN ID, soit défini par un PLMN de manière unique de façon à garantir l’unicité du PLMN ID + NID.

Le réseau SNPN est séparé du réseau opérateur PLMN. Depuis la R16, le terminal peut accéder aux services de l’opérateur HPLMN à condition de s’authentifier auprès de ce dernier.

Ce point étant optionnel, la R.17 étudie les possibilités de repli (FallBack) sur le réseau IMS de l’opérateur pour la prise en charge des appels d’urgences ainsi que l’intégration des systèmes d’alerte PWS (Public Warning System). Pour le raccordement du SPNP vers le réseau PLMN, la porte d’entrée du réseau PLMN est gérée par la fonction N3IWF.

Figure 2 : Modèle SNPN

3-2) Modèle PNI-NPN

L’architecture PNI/NPN nécessite :

  • des accords de raccordement (à l’instar des offres MVNO)
  • la description des performances que l’opérateur doit mettre en œuvre (Slice ou DNN)
  • ainsi que la définition de la part de responsabilité du réseau privé 5G et ses obligations [4].

Trois modèles de déploiement sont proposés dans la R.16.

a) Mutualisation du RAN

Le modèle PNI-NPN le plus courant se base sur la mutualisation de la station de base en passive Sharing ou MOCN (RAN SHARING, cf. article précédent).

L’accès radio est apporté par l’opérateur, le cœur du réseau est isolé dans l’entreprise.

Figure 3 : Modèle PNI-NPN avec mutualisation du RAN

b) Mutualisation du RAN et du plan de contrôle

L’utilisateur est client du PLMN, ce dernier propose une tranche de réseau (Network Slicing) pour router le trafic sur le plan de transport (UP Plane) dans l’entreprise. Cette solution présente l’avantage d’une communication sans coupure (mobilité transparente : seamless mobility) entre le plan de transport interne à l’entreprise (premise) et le plan de transport de l’opérateur.

Figure 4 : Modèle PNI-NPN avec mutualisation du RAN et du CN

c) Mutualisation du RAN et du plan de contrôle et de trafic

L’opérateur met à disposition du client une tranche de son réseau (slice). Le client paye un forfait chez l’opérateur, il peut donc accéder aux services de l’opérateur et aux services de son réseau privatif via un accord de roaming.

Si le terminal dispose de plusieurs cartes SIM (multi-SIM), des procédures de sélection de PLMN sont mises en œuvre. Dans le cas du DUAL IMSI SIM, l’utilisateur ne peut pas utiliser les 2 identités SIM simultanément mais commute d’une carte à une autre manuellement. Dans le cas du Dual SIM DUAL Standby (DSDS), l’UE est enregistré sur les deux réseaux mais un est en stand-by. Dans le cas d’une eSIM, le téléphone DSDS peut être connecté sur le réseau PNP et PLMN en même temps.

IV – La sélection de la station de base

Dans le cas du réseau SNPN, le terminal UE sélectionne une station de base en fonction de l’identifiant opérateur PLMN-ID et du NID (Network IDentifier). L’identifiant NID est introduit pour identifier, découvrir, sélectionner et contrôler l’accès au réseau SNPN.

Dans le cas du réseau PNI-PNP, l’UE sélectionne le réseau via le PLMN ID. Le contrôle d’accès est défini par l’identifiant de groupe CAG ID. Cet identifiant est utilisé pour identifier un groupe d’utilisateurs autorisés à ce connecter sur une gNB publique afin d’interdire les utilisateurs non autorisés à accéder à l’accès radio.

La R.17 introduit la fonction de Join Server (cf. LoRaWAN1.1 ou 1.04) nommé 5G SDM (Subscriber Data Management) : le client dispose d’un abonnement auprès d’un titulaire d’une accréditation CH Credential Holder, entité qui peut être un autre SPNP, un opérateur PLMN (UDM) ou une entité non 3GPP (AAA). Ainsi, le réseau de l’abonné (PLMN ou NPN) peut orienter la connexion de ses UE abonnés vers un PLMN ou NPN visité particulier (autre que celui abonné) et permettant au réseau abonné d’orienter la sélection du réseau en fonction de sa priorité (par ex. , arrangements commerciaux).

La R.18 va permettre de proposer de la mobilité entre différents eSPNP (evolved SPNP) ce qui permettra au mobile de sélectionner des stations de base d’un autre eSPNP que le sien à partir de de la diffusion d’information SIB.

V – La mise en sécurité

L’accès à la 5G privative ne nécessite pas la mise en sécurité via l’application USIM (même en passant par un accès radio 3GPP). En effet, l’identifiant SUPI correspond soit à l’identifiant IMSI pour accéder au réseau opérateur, soit à un identifiant réseau NAI (Network Access Identifier). Pour éviter l’usurpation d’identité (spoofing), cet identifiant peut être transmis en étant chiffré (SUCI) ou à travers un tunnel IPSEC.

Si l’application USIM n’est pas utilisée, l’authentification est réalisée via le protocole EAP sur TLS/TTLS et les clés de chiffrement/d’intégrité sont conservés au niveau du terminal (la carte UICC n’étant pas exploitée). Pour plus d’explications se référer au RFC 7542.

Si le mobile se connecte sur un réseau SPNP et souhaite profiter des services du réseau PLMN, alors il doit s’authentifier de manière classique au réseau PLMN. La connectivité avec le réseau PLMN est assuré par le plan de transport du réseau SPNP. Celui-ci est vue comme un réseau non 3GPP pour le réseau PLMN qui propose la fonction N3IWF comme porte d’entrée au réseau PLMN.

Dans le cas du SPNP avec de nombreux IoT, la blockchain peut être une solution pour authentifier et sécuriser les échanges.

VI – Les technologies 5GLAN, TSN et ATSSS

La fonction 5GLAN permet au mobile d’accéder à l’infrastructure IT de l’entreprise à l’instar d’une connexion Ethernet mais sans câble.

L’architecture 5G LAN permet d’avoir des performances de la 5G.

La technologie LAN 5G peut être appliquée pour connecter l’entreprise avec les terminaux mobiles et les terminaux fixes.

La technologie LAN 5G permet à un groupe spécifique d’utilisateurs de communiquer entre eux, ou à un utilisateur spécifique de communiquer avec les utilisateurs du réseau privé existant. Cela permet une gestion de groupe flexible, une communication directe et un accès au cloud d’entreprise à tout moment et n’importe où

La technologie TSN (Time Sensitive Network) permet de synchroniser le mobile à l’infrastructure IT de l’entreprise à travers un pont TSN.

Figure 5 : La fonction TSN AF [4]

ATSSS [7] est une fonctionnalité optionnelle qui peut être supportée par le terminal UE et le coeur de réseau afin de router le trafiv à travers un réseau 3GPP et non 3GPP .
La fonction ATSSS (access traffic steering, switching and splitting) permet l’utilisation simultanée du plan de transport NPN et PLMN à partir des informations fournies par la fonction SMF (éventuellement sous le contrôle du PCF). Les règles ATSSS permettent différentes gestion de trafic :

  • Traffic Steering  : sélectionne un réseau d’accès 3GPP ou non 3GPP pour un nouveau flux de données selon le mode de pilotage souhaité pour équilibrer ou prioriser la charge : veille active, plus petit délai, équilibrage de charge, redondance ou priorité.
  • Traffic Switching : déplace tous les flux de données en cours d’un réseau d’accès à un autre. Ça peut être utilisé assurer la continuité du trafic de données.
  • Traffic Splitting : répartit les flux de trafic de données sur les réseaux d’accès 3GPP et non 3GPP (exemple : agrégation de trafic).

Références

[1] TS 22.263 : 5G service requirements for VIAPA, R.17

[2] https://knowhow.distrelec.com/fr/industrie/votre-entreprise-est-elle-prete-pour-lindustrie-5-0/

[3] https://presse.economie.gouv.fr/download?id=105429&pn=498%20-%20R%C3%A9seaux%20priv%C3%A9s%204G-5G%20%C3%A0%20usages%20industriels,%20r%C3%A9duction%20des%20redevances-pdf

[4] TS 23.501 : System architecture for the 5G System (5GS) Release 18

[5] GSMA –  Private 5G Industrial Networks – https://www.gsma.com/iot/wp-content/uploads/2023/06/GSMA-Private-5G-Industrial-Networks-Report-June-2023.pdf

[6] https://www.linkedin.com/pulse/5g-non-public-network-dharmesh-yadav/

[7] TS 24.193 : Access Traffic Steering, Switching and Splitting (ATSSS)