Première séquence :
Le film nous présente dans la première partie de cette séquence, une série d’intertitres exposants tout d’abord le sujet traité : « Une série d’épisodes de la période de la guerre Franco-Prussienne et de la Commune de 1871.», puis une partie de la distribution du film.
Le film commence véritablement sur le mention : « La guerre ! », ce qui en plus de nous faire immédiatement rentrer dans le film, nous fait comprendre de quoi il retourne. La première image débute sur un flou, qui petit à petit devient plus net et clair. L’image une fois distincte, nous montre le drapeau français déployé sur un train à vapeur. On peut ensuite voir une foule en délire, qui s’exclame : « Mort aux Prussiens! » ; « Saignez-les à Berlin! » ; « Saignez-les! ». Les images et les intertitres, nous font comprendre que le train sur lequel le drapeau est déployé, est celui des soldats français qui partent au front. Le foule qui les encourage est composée de bourgeois. La première séquence se termine sur les intertitres : « La guerre ! Complet. »
D’un point de vue filmique, cette séquence se distingue par le dynamisme de son montage. Celui-ci est très sec, les plans ne durent que quelques secondes, ce qui a pour effet de maintenir le spectateur en alerte. La séquence est exclusivement composée de plans fixes, cadrés en plans larges, ou bien en gros plans. Les plants larges nous montrent la masse compacte de la foule en délire. Les gros plans se focalisent sur les visages et leurs expressions. Le découpages et les différents plans de cette séquence, nous montrent la frénésie de la foule qui encourage les soldats français.
La musique exécutée par un piano, démarre au moment ou apparaît l’intertitre : « La guerre ! », à 0,36 secondes. Le piano commence par jouer une octave à la main gauche sur la note Si dans les extrêmes graves. La main droite exécute une sorte de battement sur l’accord de Mi, avec de nombreuses dissonances. La main gauche, toute la séquence durant, alterne les octaves Mi et Si dans les extrêmes graves. La battement et les dissonances de la main droite peuvent représenter la frénésie qui habite la foule. La main gauche, qui joue de manière très sèches dans les extrêmes graves, symbolise la gravité de la situation.