Je continue à explorer le lien éventuel entre densité et pandémie. Pour la France, le lien semble ténu, dès qu’on exclut l’Ile-de-France des calculs (voir ici et là). Au Royaume-Uni également, dès qu’on exclut Londres (voir ici). Idem semble-t-il en Chine et en Espagne (voir ici).
Je vous propose de présenter les résultats pour le cas italien. Pour cela, j’ai collecté le nombre de cas par province italienne ici, et les données sur la densité et la population sur Eurostat. Il suffit ensuite de croiser la densité et le nombre de cas par habitant.
Résultat : aucune corrélation entre la densité et le nombre de cas par million d’habitants, les deux variables sont totalement indépendantes.
Ping : Covid 19 et densité : le cas américain (épisode 33) | Olivier Bouba-Olga
Effectivement, pas tout à fait de lien global densité/maladie. Mais, le problème ici est qu’on observe un fait épidémique, c’est à dire une/ou des vagues traversant des territoires. dès lors, il faut poser la question densité en lien avec les foyers épidémiques : or les densités peuvent jouer à l’envers en freinant la diffusion de l’épidémie, celle-ci n’arrivant pas sur des espaces homogènes. Dès lors il y a un autre type de lien, qui est celui de la constitution de “rugosités” par rapport à la diffusion. En d’autres termes, dans une analyse statique homogène sur un territoire national, deux variables indépendantes, mais beaucoup moins sûr si on regarde sur un angle dynamique /croissance de l’épidémie. Cependant avec le confinement bien difficile à démêler. Une chose est sûre par contre, c’est que dans tous les espaces, la covid 19 a été concentrée dans très peu de régions!
En tout cas merci pour toutes ces analyses et réflexions.